J’avais oublié la Marseillaise, qui est mis en musique une très belle illustration d’un mythe fondateur. Vous pouvez le tourner comme vous voulez, Léon, Israël a gagné de haute lutte son droit à l’existence et à la sécession du monde arabo-musulman. Et la plus ou moins grande « perfection » de cette société n’a rien à y voir. Bien sûr, vous allez y voir l’expression de la force brute, du droit du plus fort, celui que les bigots du Bien extirpe quand le reste de l’argumentation vacille. Il y a plusieurs réfutations à ceci. Pour aujourd’hui, je ne vais en présenter qu’une, que vous allez reconnaître... lol...
Votre famille de pensée a développé un très astucieux syllogisme très souvent utilisé : l’excuse des régimes totalitaires et de terreur par la nécessité de vaincre un ennemi agressif.
La Vendée et la Terreur sont expliqués par les émigrants qui complotent, Staline est excusé pour avoir vaincu les Nazis, Castro par l’embargo, etc.... les exemples sont innombrables, je vous les épargnent.
Parfois, un syllogisme peut-être vrai. Israël ne peut se permettre une seule défaite. Sans aucun mal on peut quasiment démontrer (autant qu’en Histoire il soit possible de le faire) que au cours du siècle écoulé une seule défaite aurait abouti à la disparition d’Israël. Ceci a crée un sentiment d’urgence, une résolution si forte à exister que cela excuse, à mes yeux, un sentiment national qui trouve les moyens du mythe pour se perpétuer.