Suite :
INDE
1989 (février) : Emeutes à Bombay contre « les Versets sataniques » : 12 morts.
BENGLADESH
1993 (24 septembre) : Un groupe d’islamistes du Bangladesh prononce une fatwa contre Taslima Nasreen, la condamnant pour blasphème. Sa tête est mise à prix. Sous la pression des manifestations islamistes, un mandat d’arrêt sera lancé contre elle en juin 1994. Médecin, écrivain (son dernier livre : « Rumeurs de haine ») née en 1962 au Pakistan oriental, devenu en 1971 le Bangladesh. Ses chroniques dans la presse, ses critiques de la condition faite aux femmes, de la religion et du pouvoir religieux, puis son livre « Lajja » en 1993, qui relate les exactions contre la minorité hindoue au Bangladesh au nom d’Allah, ont provoqué la haine des fondamentalistes musulmans. Lors du Salon du livre national, ses livres furent brûlés en public. Un comité « Détruisez Talisma » fut mis en place, et elle n’eut plus le droit de se rendre au salon du livre. Les fondamentalistes ont envahi les librairies qui vendaient ses livres et tout cassé. Après une campagne de haine sans précédent, le gouvernement a confisqué son passeport et lui a ordonné de cesser d’écrire si elle voulait garder son poste de médecin dans un hôpital public. Elle a été contrainte de s’exiler. Depuis lors, elle continue son combat pour la laïcité et pour la liberté des femmes.
PAKISTAN
1995 (avril) : Fatwa d’excommunication contre le poète Mohammed Alvi par le mufti Shabbir Siddiqi d’Ahamdabad, pour une phrase dans un poème écrit dix-sept ans auparavant : « O Dieu, si tu es trop occupé pour nous rendre visite, envoie un bon ange pour nous guider ». 1998 : Condamnation à mort d’Ayub Masih pour blasphème.
2000 (octobre) : L’universitaire pakistanais Younus Shaik est arrêté et condamné à la prison à vie pour ses écrits jugés blasphématoires.
SYRIE
1977 (février) : Le président de l’Université de Damas est assassiné sur le campus par des islamistes.
2004 : Nabil el-Fayadh, chercheur et écrivain, auteur de plusieurs ouvrages interdits en Syrie et dans la plupart des pays arabes, est arrêté par les services de renseignements le 30 octobre 2004 à Damas. Comme lors des précédentes interpellations, l’incarcération fait suite aux plaintes déposées par l’un des savants en religion les plus intégristes, Mohammed Saïd Ramadan el-Bouti, de l’Université de la Charia de Damas. Il a par ailleurs été menacé de mort à plusieurs reprises par le cheikh wahhabite Khatib Khodra.
ARABIE SAOUDITE
En Arabie saoudite paraît un livre où un anathème général est lancé contre plus d’une centaine d’écrivains arabes morts et vivants : Salama Moussa, Shibli Shmmayyil, Naguib Mahfouz, Lufti as-Sayyid, Muhammad al-Jabiri, Shakir Shakir, Saïd Aql, Adonis... Ces auteurs sont toujours interdits dans ce royaume.
1992 (3 septembre) : Sur la grande place de la ville de Qatif, le poète Sadiq Melallah a été décapité au sabre. Son délit : blasphème et abjuration.
1993 : Une bande dessinée publiée dans le « Arab News » provoque l’arrestation de deux employés indiens ; selon les théologiens, elle remettait en cause l’existence de Dieu. Les deux hommes sont condamnés à 300 et 500 coups de fouet. Sous la pression internationale, ils sont pardonnés par le roi.
1993 mai : Emprisonnement pour quatre ans du professeur M. Al Awaji, intellectuel réformateur ; il est démis de ses fonctions et son passeport est confisqué.
2003 : Le quotidien « Al-Watan » relate l’agression dont a été victime l’un de ses journalistes, qui a requis l’anonymat. En pleine journée, à la sortie d’un restaurant, trois membres de la police religieuse (les « moutawa ») emmènent le jeune homme dans un poste de police où la torture est ouvertement pratiquée. Le chef du poste de police lui reproche d’avoir les cheveux longs et de travailler pour un journal d’« impies ». Outre les insultes et les humiliations, la police lui coupe les cheveux, en lui dessinant, comme à l’habitude, des trous au ras du crâne. Le journaliste se voit confisquer son agenda et une disquette sur laquelle se trouvaient ses reportages.
2003 (27 mai) : Le rédacteur en chef d’« Al-Watan », Jamal Khashoggi, est limogé, moins de deux mois après sa nomination, pour avoir autorisé la publication d’articles critiquant ouvertement l’establishment religieux, notamment les « moutawa » (police religieuse). Le gouvernement saoudien a cédé à la pression des religieux ultraconservateurs qui avaient condamné le journaliste, l’accusant notamment de « se moquer [...] des gens vertueux » et de « propager le mal et la corruption » et avaient appelé au boycott du journal. Après les attentats-suicides du 12 mai à Riyad, attribués au réseau Al-Qaeda et qui ont fait 34 morts, le journal avait servi de tribune pour les écrivains et intellectuels réformistes du royaume.
2003 (fin juillet) : Le grand mufti interdit à l’auteur réformiste Abdulaziz al-Qasim d’exprimer ses vues dans le quotidien « Al-Madina ». Cette interdiction s’inscrit dans une large campagne d’intimidation des médias saoudiens engagée après l’attentat du 12 mai à Riyad. Si la presse paragouvernementale se félicite, timidement, des quelques réformes politiques annoncées par les autorités, celles-ci et l’establishment religieux ultraconservateur n’ont de cesse de réduire au silence les voix contestatrices qui jugent ces réformes trop restreintes et leur adoption trop lente. D’après Ali Al-Ahmad, un dissident saoudien basé à Washington, une centaine de journalistes, écrivains et intellectuels réformateurs auraient été censurés ou interdits d’écrire dans les journaux du royaume entre juillet et novembre 2003.
2003 (29 juillet) : le journaliste Hussein Shobokshi n’est plus autorisé à publier dans le quotidien « Okaz », suite à un article dans lequel il disait rêver du jour où les Saoudiens auraient le droit de voter, de débattre des droits de l’homme et les femmes le droit de conduire. Cette interdiction aurait été signifiée au journal par le ministère de l’information. Quelques jours plus tard, sa rubrique dans un autre journal, « Arab News », est à son tour supprimée et son émission politique, diffusée sur la chaîne à capitaux saoudiens « Al-Arabiya », est rayée de la grille des programmes. En juillet toujours, la chronique de l’écrivain Dawoud al-Shirian dans le quotidien « Al-Hayat » est suspendue. L’éditorialiste Mansour al-Nogaidan du quotidien « Al-Riyad » est quant à lui mis en congé pour une durée indéterminée. Comme Hussein Shobokshi, il affirme avoir reçu plusieurs menaces de mort.
Le Mouvement pour la réforme islamique en Arabie (MIRA), basé à Londres, s’est doté, en mai, d’une nouvelle chaîne de télévision, « Islah TV », diffusée par satellite. Fin août, la télévision cesse mystérieusement d’émettre. La fabrication des programmes, leur diffusion et l’émission du signal transitent via plusieurs pays européens. D’après Saad Al-Fagih, directeur du MIRA, de fortes pressions saoudiennes sur les différents opérateurs intervenant dans la diffusion de cette télévision sont à l’origine de cette interruption. L’opposant politique et porte-parole de « Islah TV », Saad Al-Fagih, avait été attaqué et blessé à coups de couteau par des inconnus qui s’étaient introduits chez lui à Londres, le 22 juin. Ils lui auraient dit en partant : « C’est un message du gouvernement. »
Fin août, le ministre de l’information émet des directives interdisant la publication des articles de Wajeha al-Huwaider, du quotidien arabophone « Al-Watan » et du quotidien anglophone « Arab News ». Ce geste intervient suite à la parution, fin mai, d’un de ses articles traitant du sentiment de désillusion de certains citoyens saoudiens à l’égard de leur pays et de leur tendance à se tourner alors vers les Etats-Unis.
Mohammed al-Harbi, enseignant, il est condamné à 750 coups de fouet, trois ans et quatre mois de prison, pour « atteinte à l’intégrité de l’islam ».
Mohammed al-Souheimi, enseignant saoudien, est condamné à 300 coups de fouet, trois ans de prison et interdiction d’exercer pour apostasie.
03/09 00:31 - Future Custer Girl
oui mais il a parlé normalement à 22:16 je positive toujours moi !! bon j’ai juste lu (...)
03/09 00:26 - BADGURU
03/09 00:23 - Future Custer Girl
Tout de suite les grands mots baska Est ce qu’il y a le moindre rapport dans tes propos (...)
03/09 00:13 - baska
Lord-volde, quiconque met en doute le mythe de la « terre promise » n’est pas censuré (...)
03/09 00:08 - Future Custer Girl
Ils(elles) vont apprendre ton dictionnaire de gré ou de force badguru ! « you found me you (...)
02/09 23:49 - Future Custer Girl
hihihi abdel le nazislamiste (version badguru/ que je vais appeller le wikibadguru) (...)
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