Bonjour,
J’apprécie votre franc-parler, mais votre inventaire comporte des points de discussion.
D’abord, sortons des amalgames. Tous les français installés en Afrique ne sont pas de barbouzes. Les africains dans l’ensemble aiment bien les français et la France. Le problème vient de ce que certains (une minorité), agissant au nom ou sous le prétexte de l’Etat français y mènent des actions au préjudice des nationaux. Les contrats négociés par Total pour l’exploitation du pétrole ou par Bolloré pour l’exploitation des ports maritimes manquent de transparences. Vous savez sûrement dans quelles conditions est exploité le diamant en Centrafrique. Je ne parle pas ici des connivences politiques ou du soutien aux dictateurs installés au pouvoir. Ayant vécu en Afrique vous devez bien connaitre ces choses là. Il ne s’agit pas ici d’exprimer un fantasme. Il faut regarder les réalités en face et avoir le courage de désigner les choses par leur nom.
Pour revenir au sujet de l’article, parler de sous-traitance du colonialisme ou du néo-colonialisme c’est renvoyer l’image que certaines basses besognes concourant au maintien de la domination française en Afrique sont confiées implicitement ou explicitement à des exécutant hors du système officiel. Cela s’assimile à de la sous-traitance.
On pourrait avoir une discussion très longue sur le sujet mais je reviendrai avec un article plus démonstratif qui précisera les caractéristique du maintien du lien colonial après les indépendances, ses différents acteurs, ses manifestations et conséquences.
Je suis d’accord sur ce que cette présentation ne devrait pas signifier que la France ne peut jouer un rôle positif en Afrique. Mais cela n’empêche pas non plus la critique de ce qui s’y passe.
Merci à vous
Realchange