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Commentaire de sisyphe

sur Un artiste qui « a la carte » : Daniel Buren à la Monnaie de Paris


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sisyphe sisyphe 2 septembre 2009 22:17

S’il faut préciser une phrase que vous ne semblez pas comprendre, soit :
"Les véritables artistes, ceux qui font progresser effectivement l’art, n’ont aucun besoin d’une « démarche conceptuelle » ; c’est leur oeuvre qui fait progresser conceptuellement l’art, en lui ouvrant de nouveaux horizons, en faisant bouger ses lignes.« 

Alors ; Giotto peint la perspective, et la face de la peinture en est changée
Kandinsky invente l’art abstrait, et la face de la peinture en est changée
Cezanne invente le cubisme, et la face de la peinture en est changée
Picasso bouleverse les schémas de la représentation graphique, et la peinture en est changée
Marcel Duchamp invente les ready-made, et la face de l’art en est changée
Arman invente l’accumulation, les inclusions, et ouvre de nouvelles perspectives
Cesar aussi, avec ses compressions et ses expansions

Plus proche de nous, Christo, par ses »emballages« , prolonge le land art, et fait bouger les lignes, permettant de voir les paysages, les bâtiments, l’architecture, sous un angle nouveau

Le Corbusier inaugure de nouvelles formes de construction, et l’architecture et l’urbanisme s’en trouvent modifiés

Ernest Pignon Ernest introduit ses sujets dessinés dans le milieu urbain, et une nouvelle perspective s’ouvre

Tous ces artistes ne sont pas dans la »démarche conceptuelle«  ; ils ne conceptualisent pas leur création ; c’est elle qui permet d’introduire de nouveaux concepts dans l’art, élargissant ses horizons, ouvrant ses perspectives.

Buren s’astique les colonnes, et n’apporte strictement rien à l’art, d’aucun point de vue.

Tous les pseudo-artistes, s’inscrivant dans le mouvement de »l’art conceptuel« , en conceptualisant leur démarche, ne font qu’accrocher un wagon, et n’apportent strictement rien à l’art ; ils déclinent un aspect d’un concept, sans enrichir d’aucune façon autre chose que... leur portefeuille, s’ils sont reconnus ; démarche sans aucun intérêt, sur le strict plan de l’art.

Des rayures, des pois, des pots, la même figure géométrique reproduite sur tous les supports ; on n’est que dans le procédé, la posture, l’exploitation ad libitum d’un »truc« , d’un clou qu’on enfonce ; jamais dans la recherche, ou la création, propres à la démarche artistique.

Des produits marketing, à la merci des marchands et des critiques d’art, dont il ne restera rien, une fois l’écume dispersée.

Des produits du marché » de l’art, pas des artistes.


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