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Commentaire de tiptop

sur Allo ! Libreville (Gabon) ne répond toujours pas


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tiptop 4 septembre 2009 18:27

Petite piqure de rappel pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi les Gabonnais (pas dupes de cette comédie électorale) s’en prennent
à l’ambassade de France. Déjà au début des années 90, suite au fameux mais hypocrite discours de Mitterrand sur la nécessaire démocratisation des ex colonies françafricaines, les potentats locaux se sont crus obligés de plus afficher des scores staliniens aux élections. 90% ça fait tache ! Quelques années plus, les Pasqua boys, vrais spécialistes en élections truqués, exportent leurs logiciels maison chez Bongo. Pour la cuisine électorale, ils ont fait leurs preuves à Paris (Tiberi s’en souvient encore !). Bref tout est fait pour sauver les apparences et que rien ne change. Aujourd’hui encore quand M.Bourgi, le monsieur Afrique de Sarkozy dit que : « Ali Bongo est son candidat » le faux suspense s’écroule quand aux résultats du scrutin.
Pour ceux pas encore convaincus de l’incroyable duplicité et cynisme de nos dirigeants en matière de magouille électorale en terre d’Afrique, lisez ce communiqué de Survie France pour les élections récentes de sassou Nguesso au congo Brazzaville. L’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) qui a organisé une mission d’observation électorale et rendu un rapport documenté conclut : « Cette élection présidentielle, vu le très faible taux de participation, les fraudes et irrégularités constatées, n’a été ni juste, ni transparente et équitable ; et n’a pas exprimé la volonté du peuple congolais » (1). Cependant une certaine Coordination des observateurs franco-africains (COFA) juge, elle, le scrutin « globalement satisfaisant » au prétexte que « les standards européens ne sont pas à adapter au Congo ». Cette coordination, présidée par Jean-Michel Fourgous, député-maire UMP d’Elancourt (France), comprend, entre autres, Jean-François Mancel, député de l’Oise, Lev Forster et Pierre André Gaborit, tous deux avocats à la Cour de Paris et Ari Ben Acoune, directeur des services d’une communauté d’agglomération. Jean-Michel Fourgous et Jean-François Mancel s’en sont pris également, dans un communiqué, au chef de la délégation de la Commission Européenne au Congo, M. Miguel Amado pour ses « propos partisans ». M. Amado avait déclaré que l’une des raisons pour lesquelles l’UE n’avait pas envoyé d’observateurs à la présidentielle congolaise était le gonflement du fichier électoral. Selon lui, le fichier électoral a été gonflé de plus de 60% avec 2,2 millions d’électeurs pour une population de 3,6 millions d’habitants. Parmi les observateurs, M.M. Jacques Toubon et Patrick Gaubert, députés européens, ont déclaré : « Le matériel électoral était bien sur place dans les bureaux de vote, les listes d’émargement étaient disponibles et les représentants locaux de la Conel commission nationale électorale mise en place par Sassou Nguesso étaient équipés de téléphones portables pour parer à tout problème ». Le soutien impudent apporté par ces hommes politiques et juristes français à la propagande du dictateur Sassou Nguesso constitue une agression à l’égard du peuple congolais bâillonné et opprimé. Une manifestation de protestation contre cette parodie d’élection a en effet été violemment réprimée à Brazzaville le 15 juillet. L’Observatoire congolais des droits de l’Homme dénonce également « le harcèlement des journalistes étrangers venus à Brazzaville couvrir cette élection et la confiscation du processus par le gouvernement qui une fois de plus vient de confirmer à l’opinion publique nationale et internationale son manque de volonté d’instaurer une véritable démocratie dans le pays. »


 


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