Allo ! Libreville (Gabon) ne répond toujours pas
Comme à la plage, comme à la Sablière quartier pour nantis de Libreville capitale du Gabon, le candidat de la France de Nicolas Sarkozy et du Cameroun de Paul Biya, dernier bastion de la Françafrique de la Baule version Biya et non Mitterrand, Ali Bongo Ondimba, sera-t-il élu à la présidence de la République gabonaise ? Il héritera en quelque sorte de ce poste occupé par son feu père, Omar Bongo Ondimba, depuis 1967. Partout dans les pays du tiers monde, devrais-je dire quart-monde, c’est la mafia politico-financière qui gère le pays, ou plutôt, les ressources du pays et malheureusement l’élite intègre et honnête est minoritaire pour pouvoir inverser la donne ; peut-être dans un siècle !
Ali Bongo Ondimba : le dauphin deviendra-t-il roi ? .Des observateurs de l’Union africaine et d’une ONG panafricaine ont jugé mardi que le scrutin était conforme à la loi, en dépit « d’irrégularités et de faiblesses ». Mais, Libreville ne répond toujours pas. Pourquoi ?

La mauvaise distribution des richesses reprochées à l’ex président disparaîtra-t-elle comme par enchantement alors que le nouvel homme fort du pays, Ali Bongo Ondimba, fils d’Omar a toujours été au cœur des affaires ? Avec sa campagne bling bling, personne n’imagine un instant sa défaite. Pour l’instant, il estime qu’il est lui aussi, comme ses deux principaux adversaires, le grand « gagnant » de cette consultation.
Pierre Mamboundou l’éternel opposant.

Pierre Mamboundou a réellement dans cette affaire, jouer le rôle du dindon de la farce électorale. Il a fait preuve d’amateurisme en s’autoproclamant élu dès la fermeture des bureaux de vote, permettant rapidement la réaction du PDG (Parti démocratique du Gabon) au pouvoir assez rapidement. Il fallait occuper le terrain certes mais, en l’absence de tout résultat officiel, c’était osé.
André Mba Obame, l’autre fils de Bongo.

Richissime, il possède même une chaîne de télévision satellitaire, Go Africa, qui a vu des hommes encagoulés la mitrailler. Lui aussi s’est déplacé avec ses partisans devant la Commission électorale qui n’a toujours pas rendue publique, la proclamation des résultats du scrutin dernier.
En conclusion, comme le constate tous les médias, il y a de l’électricité dans l’air perceptible au Gabon, tout particulièrement à Libreville la capitale. Le pays basculera-t-il dans la guerre civile ? On peut craindre le pire, malgré le déploiement significatif des forces de l’ordre dans tous les grands axes de la capitale, en prévision des éventuelles émeutes qui surviendront sans doute, si d’aventure, Ali Bongo Ondimba est proclamé vainqueur.

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