• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de sisyphe

sur Leurs vies valent mieux qu'un visa français


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

sisyphe sisyphe 5 septembre 2009 12:39

Mon brave Bois -mdr-machin

Si vous vous imaginez, en votre outrecuidante fatuité, que c’est votre piteuse intervention, gonflée de locutions pompeuses pour masquer son archaïque décadence, qui m’a fait changer d’avatar, c’est que vous êtes encore plus infatué de vous-même que vous ne le laissez paraitre (ce qui est, déjà un exploit en soi ! )

Désolé de vous renvoyer à votre médiocrité, mais le changement d’avatar est antérieur à votre ridicule et laborieuse justification : Geronimo fut un guerrier vaillant, effectivement trompé, comme tous les autochtones, par la fourberie, la traitrise, le désir de conquête et d’éradication de la différence, des blancs colonisateurs et massacreurs que vous vous pérorez à représenter (d’ailleurs à juste titre), et je rends hommage à son courage et son esprit pacifique, mais il me semble plus opportun, face à la bêtise, la haine, l’indignité de tous ceux que vous représentez, de leur renvoyer, en miroir, l’image de Mister Natural (de Robert Crumb, que votre inculture n’est pas sans ignorer) ; qui représente assez exactement l’absurdité et le (néanmoins joyeux, pour ce qui le concerne) cynisme d’une philosophie à laquelle sont rendus les tenants des valeurs que représentent les spectateurs de Pernaud, de Drucker, de Foucault, dont vous êtes beaucoup plus proche que moi.

Décidément, les défenseurs des valeurs les plus régressives, ont du mal à se reconnaître tels qu’ils sont ; comme dit Ferré :

Ce qui vous déshonore
C’est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...

Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux

(...)

Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras !
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu’on vous montre du doigt, dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise : « Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper »
Soyez tranquilles ! Pour la reptation, vous êtes imbattables ; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore...
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure,
Cette « allure » que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d’entêtement,
Tant d’adresse
Et tant d’indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.

Et pour vous, à quand un avatar ?
Celui de Pétain, peut-être ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès