Sam, Tout ceci me semble exaggéré.
Deux heures de préparation pour une heure de cours ? Ceci témoigne de votre exigence, mais le programme change-t-il tous les ans ? dans toutes les matières ? Donc non, cela n’est tout simplement pas crédible.
Les corrections de copie varient notablement d’une matière à l’autre. une interrogation écrite en grammaire anglaise (ça je l’ai fait) va super vite à corriger. Entre une copie de maths et une de philo, il n’y a pas photo.
Et ces heures de correction pourquoi ne pas les faire sur place ? En Angleterre, les professeurs sont assujetis aux mêmes horaires que les élèves. Ce qui fait que les élèves peuvent venir les trouver dans la salle des profs.
La fatigue et le stress psychologique du prof : nul ne la conteste - mais plus qu’un médecin qui tient une vie entre ses mains ? Certains spécialistes ont une mortalité précoce de ce fait, ce qui n’a jamais été constaté chez les enseignants. Par ailleurs il est « léger » de négliger le stress de l’ouvrier à la chaîne, du cadre moyen à qui l’on impose des résultats - la politique de résultat n’étant pas non plus envisagée chez les enseignants. Donc des métiers aussi psychologiquement épuisants, on en trouve à la pelle. Encore faut il savoir qu’ils existent, qu’il existe un monde en dehors de la fonction publique.
De nombreuses professions sont également « responsables » de leurs actes, ce qui est aussi évité aux enseignants. Donc stressés bien sûr, surtout pour ceux qui exercent dans des conditions parfois terribles. Mais plus que le pompier qui intervient dans le même quartier ?
Enfin, les remarques sur les « requins » Acadomia et autres montrent une grave méconnaissance du système judiciaire et fiscal français : si le salaire est de 8 €, cela veut dire que l’employeur paie environ 8 € de charges à l’Etat, ce qui fait que l’on arrive à 16 €. Le reste paye la pub pour amener le client à l’enseignant (étudiant ou autre) la logistique de l’entreprise,etc. le bénéfice n’est donc pas si grand que cela. Et n’oublions pas que si nous avons une éducation « gratuite » en France, c’est parce que les entreprises paient des impôts pour cela.
Par ailleurs les professionnels des cours de soutient du privé estiment que 80 % du marché est au noir, ce qui permet à ceux qui en profitent de toucher plus et de ne pas payer d’impôts sur ce gain, trahissant de ce fait la solidarité nationale avec les plus démunis.
Kiri