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Ségolène voulait consigner le mammouth

Il aura suffi d’une vidéo « pirate » pour transformer la pasionaria blairiste en politicienne de gauche lucide et responsable. Faire travailler les profs 35 heures effectives : la meilleure proposition de Royal depuis des lustres.

Ségolène enfin crédible, enfin sympathique, enfin différente ! Si c’est effectivement un sbire de DSK qui est allé chercher au fond de quelque tiroir une copie de l’enregistrement vidéo de janvier 2006 qui tourne en boucle sur le Net depuis trois jours, c’est une grande idée qu’il a eue là, mais peut-être pas dans le sens où il l’espérait : la favorite socialiste y apparaît soudain lucide, réaliste, consciente de ses propos, le verbe simple, le timbre posé, le regard affirmé, le ton décidé de la femme politique qui n’est pas là pour arroser les chrysanthèmes ou noyer le poisson. Royal en pleine possession de ses moyens, assurée et décidée, franche et ferme comme jamais on ne l’a entendue tout au long de ces primaires socialistes qui n’étaient pas là que pour la piéger, mais qui l’auront quand même largement desservie. Au contraire de cette vidéo. Au contraire des propos qu’elle tient dans cette vidéo.

De quoi parle-t-elle ? Des « profs », comme on les appelle quand on dénombre leurs grandes semaines de vacances, leurs revendications urbaines ou la sacro-sainte réduction qu’ils n’oublient jamais de réclamer quand ils passent en caisse. Les « profs », ces salariés d’un autre temps (partiel) qui ne travaillent « que » 17 heures par semaine mais qui, le « reste du temps » ne se reposent point mais « corrigent les copies », « préparent les cours », « relisent les copies » et « organisent leur emploi du temps ». Enfin, non, l’emploi du temps, c’est en début d’année que ça se passe, quand chacun y va de ses desiderata, entre celui qui souhaite prendre son vendredi, celui que le mercredi arrange, le mardi, ou le jeudi... Un casse tête pour les chefs d’établissements, que de satisfaire ces enseignants dont le temps libre n’est pas vraiment du temps libre mais qu’ils souhaitent quand même organiser comme tel.

Les « profs ». Fatigués quand ils sortent d’une semaine de vacances (la Toussaint, par exemple), dépités quand ils s’aperçoivent, fin juillet, qu’ils sont déjà à « la moitié de leurs vacances d’été ». Les « profs » qui ont un tableau d’absence. Un tableau jamais vierge, parfois rempli jusqu’à la gueule de noms suivis de dates. C’est fou ce qu’il y a comme grippes, comme infections en tout genre, comme gastro, comme virus dans l’Education nationale. Claude Allègre avait pointé du doigt en son temps cet « absentéisme ». Il avait souhaité, à l’époque, « dégraisser le mammouth », ce secteur public enseignant qu’il jugeait un peu enrobé. Mais le mammouth, grandes oreilles, grosse trompe, gros sabots syndicaux ne l’avait pas entendu de cette oreille et avait renvoyé ledit ministre à la période glaciaire.

On ne s’attaque pas aux « profs » impunément, on l’a vu encore ce week-end. Immédiatement ils répliquent, par la voix de leurs représentants syndicaux, affutés, préparés, qui n’attendent que ça pour se rappeler au bon souvenir de tout candidat.

Ségolène Royal, elle qui fait de l’éducation une priorité, sait tout cela. Et d’emblée, dans son petit laïus, elle prévient : « Moi j’ai fait une proposition - par ailleurs je ne vais pas encore la crier sur les toits parce que je ne veux pas me prendre des coups des organisations syndicales enseignantes. » Lucide Ségolène. Ne pas la crier sur les toits, sage décision. Le problème c’est que certains ont choisi de franchir le toit et de porter la parole royale sur la place publique. Dix mois après. Quelle est-elle, cette proposition ? « Je pense qu’un des nœuds de l’échec scolaire se joue au collège. C’est-à-dire que les enfants arrivent en 6e, 5e, et là s’ils décrochent, on sait déjà ceux qui n’iront pas jusqu’au baccalauréat ou ceux qui seront en situation de décrochage scolaire. » D’abord le constat, lucide. L’auditoire de la dame du Poitou opine, il ne sait pas encore ce qui va suivre.

« Je pense qu’une des révolutions c’est de faire les 35 heures au collège. C’est-à-dire que les enseignants restent 35 heures au collège. » Gloups ! Celui dans la salle qui avait déjà planifié ses week-ends accolés aux jours fériés commence à s’étrangler légèrement. Trente-cinq heures, en une semaine, se dit-il, ça fait combien par jour ?... « Et dans ce paquet global, il y a des cours, mais ils ne quittent pas le collège quand ils ont fini leurs cours... » Ne pas quitter le collège quand on a fini les cours... Notre ami enseignant a la bouche sèche, soudain, il se demande quand il va pouvoir profiter de sa piscine, son jardin, de ses skis ou de ses réductions easy jet s’il doit rester au collège trente-cinq heures par semaine... Et ses copies, qui les corrigera, alors ?...

« On est quand même dans un système absurde où aujourd’hui en France, on a maintenant des entreprises cotées en Bourse, Acadomia, etc., qui donnent droit à des déductions fiscales, et ceux qui donnent ces cours, ce sont les profs du secteur public ! » Là, dans la salle, on écoute toujours, mais le brouhaha prend du volume, ça s’agite, ça remue, Ségolène est proche de la fin de l’envoi et à la fin de l’envoi, elle va toucher : « Comment se fait-il que des enseignants du secteur public aient le temps d’aller faire du soutien individualisé payant, et ils n’ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ? » Boum. Un soupir d’encaissement s’entend alors. D’encaissement, oui, comme le bruit qu’on fait quand on encaisse un coup, quand un rugbyman bleu encaisse un trois quarts black. Oumff, ou quelque chose dans ces eaux-là.

« Comment se fait-il que des enseignants du secteur public aient le temps d’aller faire du soutien individualisé payant, et ils n’ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ? » C’est moi qui repose la question, comme pour la souligner. La meilleure question de la candidate Royal, une question à la fois plus pertinente et mieux posée que l’attaque trop frontale d’Allègre. Plutôt que de critiquer un réel mais inquantifiable « absentéisme », Ségolène pose une équation simple, sans inconnue, facile à résoudre. Ou les professeurs ont, comme ils le prétendent, autant de travail, sinon plus, à faire à la maison qu’au collège, et à ce moment-là, ils n’auraient pas le temps de donner des cours de soutien scolaire, ou ils ont tout le temps nécessaire pour donner des cours de soutien scolaire qui soignent leurs fins de mois parce qu’ils n’ont fondamentalement rien d’autre à faire. Ils vaquent. S’ils vaquent, c’est qu’ils ont du temps libre, et s’ils ont du temps libre, que celui-ci serve à leurs élèves en difficulté. Voilà ce que dit Royal, heurtée à juste titre par l’incongruité (le mot est faible) de voir certains profs du secteur public donner à titre privé des cours à leurs propres élèves ! Et Royal a raison. Elle a raison de dire que ce système « confus » peut favoriser l’échec scolaire. Elle a raison de dire que ce système est scandaleux quand il concerne les enseignants du secteur public. Elle a raison de dire qu’un professeur présent à temps plein dans son établissement sera plus efficace et utile à ses élèves qu’un professeur seulement là aux heures de cours et ensuite injoignable. Elle a aussi raison de penser que certains, assis sur leurs « privilèges », ne voudront pas entendre parler de modifier leurs « 17 heures », qu’ils resteront sur leurs « acquis ». Elle a raison de craindre que jamais les syndicats ne l’écouteront.

Elle n’a même jamais eu autant raison. Mille fois raison.

Mais c’était il y a dix mois. Depuis la dame est plus candidate que jamais, a changé d’épaule son fusil, et se voit fort embarrassée de voir resurgir ces propos. Elle recule, fait marche arrière, salue le « corps enseignant ». Dommage. Parce que comme elle le disait au début du film, elle se montrait là « assez révolutionnaire ». Elle mettait enfin le doigt, précisément, clairement, sur un des grands problèmes de notre société. En exhumant cette vidéo, DSK ou ses amis lui ont fait un superbe cadeau. Elle l’a refusé. Elle n’aurait pas dû. Elle ne « pointait » pas « du doigt le corps enseignant », comme l’a prétendu hier cet âne de Bayrou, aussi révolutionnaire, lui, qu’un directeur de programme de M6, mais elle situait un mal, elle circonscrivait remarquablement les raisons, ou une partie d’entre elles en tout cas, d’un échec scolaire qui coûte cher aux jeunes, à l’école et plus tard sur le marché du travail.

Mais il sera dit que personne, décidément, ne s’attaquera de front au mammouth. Les hommes d’hier, moins armés, moins intelligents, le harcelaient, l’encerclaient jusqu’à le piéger, l’entraver, le blesser, à mort. Les hommes d’aujourd’hui ne l’approchent qu’à peine, effrayés par sa masse syndicale, son empattement, son art consommé de bloquer les rues.

Il n’est pas né, celui qui mettra le mammouth à poil.


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218 réactions à cet article    


  • Marsupilami (---.---.93.165) 13 novembre 2006 11:23

    Article démagogique... Comme Ségolène. Elle qui plaide la transparence joue les vierges effarouchées parce que cette vidéo (peu importe comment elle est apparue) prouve qu’elle sait très bien être opaque et masquer ses intentions réelles.


    • (---.---.92.58) 13 novembre 2006 12:04

      Mais non Marsu, c’est stratégique. Il faut que l’on parle d’elle. Elle est donc faussement « éffarouchée » pour que les autres apparaissent bas et manipulateurs.


    • Wywy (---.---.102.114) 13 novembre 2006 12:26

      Ah toujours ces eternels moules du net accrochés a leur clavier et sautant sur la moindre occaion pour recracher leur bile et leur haine viscérale a l’endroit d’une candidate de leur propre camp.

      Bientot vous verrez les anciens supporters de Fabius faire campagne pour Sarkozy sous pretexte que Royal est fausse smiley

      Allez expliquez nous en quoi Madame Royal a commis un impair.


    • Sceptique (---.---.27.61) 13 novembre 2006 12:53

      Ah toujours ces éternelles huîtres du Net accrochées à leur récif et sautant sur la moindre occasion pour recracher leur propagande médiatique, leur victimisation et les leçons de bourrage de crâne sagement apprises au profit de leur nouvelle idole, la Jeanne d’Arc de l’an 2000, la Catherine de Médicis de notre temps.

      Allez expliquez-nous en quoi Madame Royal est crédible autrement qu’en s’accrochant à cet opportunisme sondocratique qui permet de retrancher tout argument de fond derrière un « Votez pour moi ou la droite gagnera, les sondages l’ont dit ! » J’ai hâte de m’instruire.


    • aurelien (---.---.69.253) 13 novembre 2006 13:32

    • aurelien (---.---.69.253) 13 novembre 2006 13:34

    • Wywy (---.---.102.114) 13 novembre 2006 17:29

      Diantre je viens de me prendre un c’est celui qui qui y est dans la tete.

      omg ca vole haut !!!


    • FredSud37 (---.---.249.83) 13 novembre 2006 19:05

      Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur ce qu’a publiquement déclaré la candidate officielle de la presse « people » et de la « gauche caviar », ladite vidéo est disponible : ICI.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 13 novembre 2006 11:35

      Lilian, un peu de retour à la vie réelle. Mais bel article montrant comment l’irréel s’invite dans la campagne électorale

      Acadomia, ça paye 10 ou 12 euros nets de l’heure. Une fois déclaré, ça fait pas besef pour un enseignant qui au black peut se faire 20 ou 30 euros net d’impôts. Acadomia recrute des étudiants essentiellement. Pour le reste, tout n’est qu’un enchaînement de cliché et je ne me laisserai pas entraîné dans ce populisme à la limite d’un esprit pétainiste.


      • Doumé (---.---.217.108) 13 novembre 2006 12:23

        A choisir, mieux vaut donc qu’ils le fassent au « black », évidemment. Echappant en plus à l’imposition... et c’est d’ailleurs ce que font la plupart.

        Je m’étais toujours demandé comment mes amis enseignants, tellement « mal payés », arrivaient à créer des entreprises (au nom de leur épouse), alors qu’un sans emploi désireux d’en créer une, n’y parvient pas faute de financement et du temps nécessaire aux démarches administratives, qui plombe la prospection...

        Cependant, mon expérience personnelle me laisse à penser qu’un petit 5% d’enseignants se comportent réellement comme des gens qui ont cette vocation. Si, si, il y en a, vraiment... qui servent allègrement (sic) d’alibi à tous les autres !


      • Wywy (---.---.102.114) 13 novembre 2006 12:41

        Je confirme je me souviens d’une de mes profs qui a la fin de ses cours fesait sa pub, « Si vous voulez de l’aide pour étudier je suis disponible le soir apres les cours je donne des cours de soutien, parler en a vos parent. » disait-elle. « Comment ca ? Vous chez nous !!! »

        Et nous repartions la tete pleine de reve, a l’idée de se retrouver en tete avec notre belle prof de mécanique, ses longs cheveux blond, son joli sourire, ses formes harmonieuse, hum hum je me ressaisis. Et nous nous regrettions amèrement d’etre né fils de prolétaire.

        Aaah que de bon souvenir c’était il y a pas plus de quatre ans quand j’étais encore lycéen. Merci a vous Mlle ...... pour ces belles paroles qui ont nourris les fantasme de centaine d’adolescent boutonneux que nous étions.

        Mais entre temps la raison est passée par la, l’affaire était louche, en y repensant il n’y avait rien de tres républicain dans l’affaire.


      • LE CHAT (---.---.75.49) 13 novembre 2006 11:37

        tous ceux qui ont voulu toucher au mammouth s’y sont cassé les dents .Le mammutus corporaticus est un animal très coriace qui a du mal à évoluer . Une proposition pas plus nulle qu’une autre , pourquoi ne pas remplacer la moitié des conférences pédagogiques par des cours d’arts martiaux , au moins ça serait utile dans les Z.E.P


        • Lionel (---.---.145.168) 13 novembre 2006 11:47

          Bravo !!!! Simplement Bravo !!! Hélas, tout le monde connait l’origine du mal, quelqu’il soit, délinquance, accident de la route, tabagisme, retraite, etc... Mais personne ne veut le soigner à la racine. Il est plus rentable de taxer, ponctionner, punir, que de modifier une infrastucture minée à sa base. 1789, ce n’était pas pour supprimer certains privilèges par hasard ? Qu’en pense nos « Chers » syndicats et « Camarades Travailleurs » (quoique pour le dernier mot j’ai un doute..........)


          • Cochonouh Cochonouh 13 novembre 2006 12:03

            « Je pense qu’un des nœuds de l’échec scolaire se joue au collège. C’est-à-dire que les enfants arrivent en 6e, 5e, et là s’ils décrochent, on sait déjà ceux qui n’iront pas jusqu’au baccalauréat ou ceux qui seront en situation de décrochage scolaire. ».

            T’appelle ça un constat lucide ? Tu crois que toutes nos têtes blondes (ou crépues) arrive du primaire en sachant correctement lire, écrire et compter ? Et Madame Royal aussi crois ça ?

            Je l’ai déjà écrit sur un autre fil, même en obligeant les profs de collèges à dormir sur place, on ne relèvera pas le niveau à la sortie du CM2.

            Certains gamins (environ 1 sur 5) abordent la classe de 6eme avec de telles lacunes qu’on sait déjà qu’ils ne suivront pas la progression du reste de la classe.

            Et cela avec ou sans soutien.


            • Fredal (---.---.121.76) 14 novembre 2006 04:55

              j’ai quand meme l’impression que la 6 eme est un tournant dans le sens ou les gamins doivent apprendre a travailler par eux memes. Et c’est pas évident, si ils ont la chance d’avoir des parents, grand freres ou étudiant/prof particuliers qui leurs « aprennent a apprendre » ca peut etre crucial.

              Maintenant pas la peine d’avoir besoin d’un prof pour faire réviser ses lecons a un cours de 6 eme, Il y a toujours, moyen que les parents le fassent, sinon il y aura bien un ami/cousin qui sera pret a donner un coup de main sans qu’on lui offre des fortunes !! Faut pas tout attendre des profs.


            • Voltaire Voltaire 13 novembre 2006 12:08

              Je ne commenterai pas ici la forme du message vidéo (il y a un autre article sur le sujet) mais le fonds.

              Mme Royal fait en effet deux erreurs surprenantes pour une ancienne ministre déléguée à l’enseignement scolaire :

              - la première erreur est de penser que tout se joue au collège, et qu’en imposant 35h de présence aux enseignants du collège pour assurer un soutien scolaire aux élèves en difficulté, on résoudra une grande part de l’échec scolaire.

              En effet, tout se joue dans le primaire. C’est à ce niveau que se creusent souvent de façon définitive les retards en matière de connaisances de base (lecture, calcul...). C’est bien l’absence de ces compétences de bases qui sont le plus souvent responsables de l’échec scolaire

              - La second erreur se situe bien sûr au niveau de l’emploi du temps des enseignants, qui ne se limite pas à ces 17h de presence supposée (même si on observe de fortes disparités entre disciplines, et entre enseignants débutants et expérimentés).

              Enfin, Mme Royal utilise une posture démagogique (en pointant du doigt une catégorie de fonctionnaire) sans prendre en compte deux éléments importants :

              - Les enseignants ont choisis ce métier souvent parce qu’il permettait un temps de présence plus important chez eux (d’où la proportion de femmes très élevée) ; cela fait donc parti du contrat en quelque sorte, et il serait assez malhonnête de revenir sur un contrat sans contreparties.

              - Le métier d’enseignant est l’un des rares métiers où l’on fait la même chose quasiment toute sa carrière, d’où une usure psychologique souvent importante au bout de 20-25 ans de métier, usure encore accentuée par les conditions de plus en plus difficiles rencontrées au collège avec des élèves perturbants.

              S’il aurait donc été légitime pour Mme Royal de poser la questions du soutien scolaire, en proposant par exemple des incitations supplémentaires aux enseignants, et autres aménagements du temps de travail, prendre au contraire pour hypothèse de base que les enseignants ne travaillent qu’à mi-temps puisqu’ils ont le temps d’aller donner des cours dans des boîtes de soutien scolaire (ce que fait une infime minorité d’enseignants) relève du procès d’intention et d’une certaine maladresse.


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 novembre 2006 16:13

                « S’il aurait donc été légitime pour Mme Royal de poser la questions du soutien scolaire, en proposant par exemple des incitations supplémentaires aux enseignants, et autres aménagements du temps de travail.. »

                C’est justement ce qu’elle fait ! Si tant est que l’on ne caviarde pas ses propos...


              • Voltaire Voltaire 13 novembre 2006 17:07

                D’après votre commentaire, je crois que nous n’avons pas vu la même vidéo...

                Amusant votre remarque, car j’ai aussi beaucoup entendu d’explications a posteriori sur sa propositions de jury populaire, qui pourtant était assez explicite dans le document initial.

                Mme Royal a tout a fait le droit de changer d’avis, ou de corriger ses propos, je trouve d’ailleurs que c’est faire preuve de sagesse, mais il faut assumer...


              • (---.---.102.114) 14 novembre 2006 09:20

                Voltaire,

                Assumer quoi ? Ce qu’elle dit c’est vous qui ne l’assuler pas, pas elle. Car vous partez du principe et beaucoup ici d’ailleurs partent de ce meme principe que tout ce qu’elle dit est faux (il est au passage fort drole de voir réunis sous la meme banière des xenophobe a peine voilée tel Marsupilami et d’autre personne se pensant fin analyste).

                Dites moi comment peut-il y avoir discussion avec des gens qui ont la science infuse ? D’ailleurs qu’ils l’ont tellement qu’ils se gardent bien de faire des proprositions mais se contente de commenter d’autre position, en distribuant des bons point.

                Dans votre long argument vous dites qu’elle fait une grossière erreur en disant qu’elle pense que tout se joue au collège.

                Alors rectification, elle ne dit pas LE noeud du probleme est au collège, mais UN des noeud du problème est au collège. Ce qui est carrément autre chose que de resteindre ses paroles est une simple analyse se limitant au collège.

                Ensuite je ne vois pas en quoi un prof qui a 25 ans de mêtier est plus usé psychologiquement qu’un macon qui a 25 ans de mêtier, ou qu’un policier, ou qu’un avocat. Y’aurait-il une exception professionnel ?

                Concernant le probleme de l’echec scolaire, ce n’est pas une question de capacité intellectuelle comme baucoup aiment ici a se l’entendre dire, (oui oui pour beaucoup certains enfant naissent incapable d’apprendre, et incapable de suivre des études normale car ne possédant pas les memes capacités, les pédaguogues n’ont qu’a bien se tenir, au passage on notera que les enfants juger incapable sont le plus souvent issus de famille défavorisé) mais une simple question de travail. Pour beaucoup d’ado qui sont en echec et prennent du retard c’est simplement parce qu’il ne font pas leurs devoir que leur prof leur donne. Ils rentrent chez eux et ils sont livrés a eux memes, alors ils sortent trainés, ou regardent la télé. Faut pas aller chercher des excuses genetique. On sait ou ca mene ces idées.


              • alan (---.---.218.19) 14 novembre 2006 10:26

                « Le métier d’enseignant est l’un des rares métiers où l’on fait la même chose quasiment toute sa carrière »

                Il est vrai que chez renault en tant qu’ouvrier on s’éclate tellement, c’est tellement epanouissant intellectuellement et non répétitif que c’est l’éclate, c’est bien connu.......


              • (---.---.176.251) 14 novembre 2006 10:33

                114 : « Pour beaucoup d’ado qui sont en echec et prennent du retard c’est simplement parce qu’il ne font pas leurs devoir que leur prof leur donne »

                Avant de faire les devoirs, il faut d’abord étudier les leçons pour les comprendre, puis apprendre ces leçons.

                L’échec scolaire vient en partie de l’oubli de ce principe.


              • philippe33 (---.---.39.92) 14 novembre 2006 11:20

                « Le métier d’enseignant est l’un des rares métiers où l’on fait la même chose quasiment toute sa carrière »

                Est-ce une blague ? Pour avoir travaillé à la chaîne, pour avoir travaillé dans les vignes, pour avoir travaillé en bibliothèque, je m’oppose avec virulence avec cette idée que la métiers d’enseignant est l’un des rares où l’on fait la même chose toute sa carrière. C’est profondément faux. N’importe quel travailleur vous le dira : le risque de monotonie est réel, Education Nationale ou non. De plus, si les pieds de vignes, si les carrosseries à peindre ne changent vraiment pas, les profs ont la change de voir les gamins changer, évoluer. Chercher à faire croire que les pauvres profs ont un boulot de merde du fait de sa répétition est une réflexion de personne coupé du monde du travail. Rien de plus.


              • Wywy (---.---.102.114) 14 novembre 2006 16:06

                « Avant de faire les devoirs, il faut d’abord étudier les leçons pour les comprendre, puis apprendre ces leçons. »

                Etudier, apprendre, c’est ce qu’on appel faire ses devoirs, je pense pas que les devoirs est en subtance beaucoup changé durant les quatre derniere années. Reviser, s’exercer cela fait parti du cycle d’apprentissage du travail a la maison.


              • Wywy (---.---.102.114) 14 novembre 2006 17:27

                « Avant de faire les devoirs, il faut d’abord étudier les leçons pour les comprendre, puis apprendre ces leçons. »

                Apprendre ses lecons, les étudier. C’est ce qu’on appel faire des devoirs mon ami. Ou vous avez eu de droles de prof


              • Wywy (---.---.102.114) 14 novembre 2006 17:29

                Oups désolé je me repete mais je croyais que mon message avait disparu. Alors je l’ai réecris en plus court.


              • Jipi (---.---.17.100) 13 novembre 2006 12:10

                Jamais vu un article aussi populiste...j’ai même pas été jusqu’au bout... « les »profs...c’est du même tonneau que....« les » fonctionnaires.....« les » immigrés...« les » musulmans...etc etc.. Il y a surement des choses a améliorer...des idées à avoir...mais quand on généralise...fustige toute une catégorie de personnes.....ben on ne s’étonne pas ensuite que tout le monde soit dans la rue.. J’ai connu..moi..tout au long de ma scolarité..beaucoup d’instits..et de profs qui étaient complêtement dévoué à leur travail...et qui investissaient beaucoup plus de 35h par semaine de leur temps...Comment peuvent ils réagir quand ils entendent ce genre de discour ?? Les généralités sont l’arme des populistes et des démagos..


                • L'Hérétique Anaxagore 13 novembre 2006 22:42

                  Idem pour moi : c’est , je crois, l’article le plus démagogique que j’aie jamais lu sur AgoraVox. J’ajoute qu’on voit clairement que l’auteur ne sait vraiment pas de quoi il parle. J’ai tout de même fini de lire l’article. Même avis que vous sur la place des généralités dans la bouche des populistes et des démagogques de tout poil...


                • Jules 13 novembre 2006 12:17

                  Il devrait en être pour l’enseignement comme pour l’allaitement au sein : ne devraient en parler que ceux qui l’ont pratiqué.


                  • Caiius (---.---.50.12) 13 novembre 2006 13:47

                    Belle preuve de démocratie, la seule institution qui touche tous les français ne souffre aucun débat, aucune critique. Après l’oisiveté, bientôt le despotisme ? C’est dans l’ordre des choses historiquement.

                    Admettons. Qu’ils ne se mêlent pas d’économie ou de politique en général. Le devroir de réserve n’implique-t-il (en principe) de ne pas insulter l’Islam en y accolant son etiquette de prof de philo ?

                    Amicalement, balayez devant votre porte avant que quelqu’un ne le fasse à votre place et ne vous envoie la facture.

                    Quelle belle profession, surtout pour ceux qui l’exercent.


                  • L'Hérétique Anaxagore 13 novembre 2006 22:52

                    Surtout avec de tels poncifs. La sortie sur les profs qui pleurent à l’idée de retourner en cours est d’une nullité qui laisse pantois. Quand je pense que je me fais une joie de chaque rentrée scolaire.


                  • alan (---.---.218.19) 14 novembre 2006 10:28

                    L’école étant obligatoire jusqu’à 16 ans, tout le monde peut donc en parler pour l’avoir pratiqué !


                  • (---.---.1.122) 13 novembre 2006 12:21

                    Lire, sur le blog de De ço qui calt ? , l’article du 12 novembre :

                    http://360.yahoo.com/quicalt

                    Emploi du temps des enseignants et vrais problèmes des institutions françaises


                    • (---.---.20.53) 15 novembre 2006 09:19

                      Lire aussi : « Ségolène Royal et l’enseignement scolaire », http://marseille.indymedia.org/news/2006/11/7304.php


                    • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 12:28

                      Je trouve l’article gentiment provocateur et drôle.

                      Sur le principe, je suis en accord avec la proposition de Ségolène Royal de remobiliser les moyens en personnel des collèges pour l’éducation des « enfants de la République » afin qu’ils y consacrent là le temps nécessaire plutôt que dans des actions privées lucratives réservées à quelques élèves.

                      Sur le principe, je dis bien, car il restera à mesurer l’ampleur et les formes de la dérive ici dénoncée et à ouvrir un dialogue social pour dégager des propositions de solutions concertées et surtout efficaces.


                      • gégé (---.---.226.105) 13 novembre 2006 12:28

                        Rassure-moi, Lilian : si on considère Agoravox dans son ensemble, c’est un article troll que tu nous as écrit, là ?


                        • Bill Bill 13 novembre 2006 12:31

                          Je conçois qu’on puisse trouver l’article un peu démagogique, cependant comme souvent Ségolène (comme Sarkozy), met le doigt là où ça fait mal. On ne peut que déplorer en effet que l’éducation nationale (j’y reviens pardon, mais je préfère définitivement le terme d’instruction publique, l’éducation relevant des parents) relache des jeunes gens sans instruction véritable. Les plus riches ont d’autres possibilités (cours particuliers, écoles privées...) que les pauvres. Je n’ai pas la solution miracle, mais je constate que dans le privé les enfants réussissent mieux que dans le public ! Le discours que je tiens là est toujours taxé d’anti fonctionnaire... allez faire une réflexion sur une faute professionelle d’un professeur, on ne vous répondra même pas ! Par contre un mauvais professeur dans le secteur privé sera aussitôt limogé.


                          • parkway (---.---.18.161) 13 novembre 2006 13:49

                            a bill « cependant comme souvent Ségolène (comme Sarkozy), met le doigt là où ça fait mal. »

                            ce qui fait vraiment mal, ils n’en parlent pas, comme par exemple que 55% des français ont dit non au TCE de Giscard.

                            Ca c’est qd m^me plus important que 2 ou 3 profs qui profitent de leur situation...

                            Et pendant qu’ils s’engeulent devant les téléspectateurs, ben on ne parle pas de l’essentiel...

                            c’est comme d’hab ! rien ne changera jamais sans une , révolution contre les nouveaux nobles du genre duc de bourgogne, rebsamen...


                          • Bill Bill 13 novembre 2006 15:52

                            Parkway, je suis bien d’accord avec toi, mais c’est en commençant à parler des petites choses que bous aboutirons peut-être à parler des plus importantes.

                            bien à toi.


                          • parkway (---.---.18.161) 13 novembre 2006 17:52

                            a bill !

                            depuis 30 ans y font que ça parler des petites choses qui les font mousser à la télé !

                            Y’en a marre, maintenant !


                          • Kiri (---.---.49.127) 13 novembre 2006 12:35

                            Excellent article, merci ! même s’il est un peu trop « passionné » pour être entièrement « juste ».

                            Pour rebondir sur la proposition de « Voltaire » (entre guillemets car le vrai était plus audacieux et intègre intellectuellement) :

                            - Tout ne se joue pas au collège, d’accord
                            - Donc il faut passer aux 35 heures au collège ET en primaire. (et pourquoi pas au lycée voire à l’université où il est également dur de trouver un enseignant)...

                            Kiri


                            • Voltaire Voltaire 13 novembre 2006 13:21

                              @Kiri

                              Vous seriez bien aimable d’éviter ce type de mise en cause gratuite.

                              Je ne prétends certainement pas avoir le talent de mon illustre homonyme, mais ce n’est pas une raison pour mettre en doute mon honnêteté intellectuelle, d’autant que je ne suis pas enseignant...

                              Le soutien scolaire aux enfants du primaire est réellement la priorité. Mais il faut se souvenir que les enseignants du primaire ont déjà des horaires de présence supérieurs à ceux du collège (et que d’ailleurs il y a un consensus assez important sur le nombre d’heures trop élevé en France pour les élèves du primaire).

                              Il existe différentes solutions (notamment le soutien aux associations locales qui font un travail extraordinaire), qui devraient sans doute passer par une plus grande ouverture de l’école à ces cours, sans pour cela nécessairement qu’ils soient donnés par les enseignants eux-mêmes.

                              Quant au problèmes de l’échec à l’université, il est bien sûr sans rapport avec le sujet, mais en relation avec les défauts d’orientation et l’absence de méthode donnés aux étudiants pour s’adapter correctement à l’autonomie que nécessite l’université.


                            • (---.---.119.221) 13 novembre 2006 12:36

                              « Les « profs ». Fatigués quand ils sortent d’une semaine de vacances »

                              Cela me rappelle une anecdote. Au bar du bistrot près du lycée de Pontoise, à une rentrée après vacances, un prof se plaignait d’être « fatigué ».

                              Le patron du bistrot : « Faut-il que vous ayez un bon métier, pour que les vacances vous fatiguent ! »


                              • Frodon Frodon 13 novembre 2006 12:36

                                Je pense qu’il faut nuancer...le problème de la politique aujourd’hui est de mettre tout le monde dans le même sac ( « les jeunes sont tous des voyous et des casseurs, les commerçants ne pensent qu’à leur argent ou tous les immigrés ne font pas d’effort pour s’integrer »..)

                                Voilà qu’on s’attaque au corps enseignant..corps qui aime bien se marcher dessus entre les heures de cours mais qui est etonnement soudé quand il s’agit de revendiquer ses acquis...

                                Alors deux poids , deux mesures. Oui , beaucoup ont atteint la « flemingite professorale »...Demandez à vos enfants, combien de leurs profs tombent malades à des moments propices de la semaine et etonnament aussi regulierement ? Pourquoi leurs emplois du temps est il si chamboulé après 15 jours de rentrée... ? D’ailleurs la raison la plus souvent invoqué est « l’impossibilité du professeur de suivre ce cours à cette heure là... »Combien d’élèves se lient « d’amitié » avec des autres un an plus agé qu’eux pour avoir la correction du DS ?

                                L’histoire de la contre-partie, je veux bien la croire. Mais je pense que ce monde à part qu’est l’enseignement croie que ses privilèges sont forcement legiimes, qu’on ne les comprend plus. Le boulot du professeur est celui qui se répète le plus, « usure psychologique »au bout 25 ans....Moué, mais d’un autre coté, tu as montré qu’en contre partie ils ont que 17 heures à passer devant les élèves...

                                D’un autre coté, ils y a les profs de bonne foi..qui refont leurs cours, qui changent leurs ds en fonction de leurs classes et qui cherchent à faire du mieux possible ( enregistrement video, recherche documentaire) pour interesser ( ce qui est devenu bien dur) leur élèves. Bien sur ,ces profs là tombent aussi malade, et ont modifié leurs emplois du temps..pour passer un agreg. Ils profitent un peu aussi du syteme, mais comme tout salarié qui sait le faire.

                                Tous ne donnent pas des cours à ACADOMIA...mais le problème c’est qu’ils seront aussi touchés par des decisions de « sac »...

                                Le problème est à mon avis bien plus compliqué que de 35 heures au collège. Si vraiment Mme Royal s’evertue à penser que l’education est l’avenir de la societé ( ce que je partage), il faudrait qu’elle ose s’attaquer à l’ensemble des composantes de l’education c’est à dire la famille...

                                Parce qu’un enfant qui aurait un soutien scolaire sans soutien familial derrière est un enfant scolairement susceptible d’être en Echec...

                                Mais bon, ceci est un autre débat...


                                • parkway (---.---.18.161) 13 novembre 2006 18:00

                                  cher frodon, je ne dirai pas que je ne peux pas SAQUET ton opinion,mais avoue que tu mords (dor) un peu trop.

                                  j’ai une fille de 10 ans en primaire, c’est rare que les instits soient absents et les programmes changés.

                                  pourtant elle a fait 2 écoles différentes.

                                  comme quoi, il faudrait avoir des chiffres exacts pour critiquer.

                                  C’est tellement facile de taper sur les fonctionnaires et puis nos chers politiques n’attendent qu’un vote de votre part pour dissoudre complètement la fonction publique..

                                  Alors, continuez, continuez !

                                  vive sarko vive le pen vive sego vive dsk ...


                                • etienne (---.---.149.77) 14 novembre 2006 12:24

                                  Bonjour à toutes et à tous,

                                  Pourquoi parle-t-on de 17h ??

                                  Un professseur certifié doit effectuer 18h de cours(minimum)(souvent sur deux ou trois établissemnts en début de carrière) et en fait souvent plus.Surtout en zone difficile où, et cela vous paraitra peut etre surprenant, les enseignants font souvent du soutien scolaire et du suivi familial.....gratuitement. (non ? si, si ! venez voir les endroits où justement les gens n’ont pas internet pour exprimer leur opinion, eux sont exclus de cette « agoravox »).

                                  Peut-être serait-il bon de vérifier les propos des politiques avant de les commenter ?

                                  L’Ecole change. Moins vite que les enfants que nous « encadrons » (désolé c’est mon rôle de Gentil Oragnisateur qui déteint), c’est certain.

                                  Certaines choses ont besoin d’être changées au sein du « mammouth »( professeurs les plus aguerris dans les zones les plus « faciles », volume horaire discutable, main-mise des syndicats sur la « parole » des professeurs, lourdeurs admisnistratives etc...) mais je ne suis pas sûr que cela soit la source unique du problème.

                                  Quandje lis que l’on préfère le terme d’« instruction publique » au terme d’« éducation nationale », je me dis que la population ne connait pas vraiment les missions assignées aux professeurs (à vous de me le dire ?!) Assignées par les politiques eux-mêmes élus (euh, non, désolé Villepin n’a jamais été élu par qui que ce soit mais il reste heureusement une exception...) par la population.

                                  Depuis 1997, il nous est demandé de façon officielle de former des élèves citoyens, de leur inculquer les notions de respect... La dimension éducative est certainement celle qui (et on peut le déplorer !) prend le plus de temps notamment dans les zones dites « sensibles ». Pour ceux qui sont intéressés par les faits, là encore, je vous renvoie au Bulletin Officiel édité par l’Etat et qui est disponible en ligne.

                                  A mon avis, 90 % des parents pourraient assurer la « fonction » de soutien scolaire lorsque le soutien scolaire est véritablement nécessaire ( les problèmes de lecture et d’écriture sont les seuls véritablement rédhibitoires pour une scolarité ; jusqu’à preuve du contraire il n’y a « que » 10% d’analphabètes en France avec une grande partie de personnes plus âgées)...

                                  Un enfant passant en moyenne 4 heures par jour devant sa télé, je me dis aussi qu’il y aurait peut-être possibilité d’effectuer le travail qui est demandé avec un peu plus d’assiduité dans certains cas, qui sont malheureusement ceux où les enfants et adolescents ont des problèmes. Il est effectivement plus facile, comme je le constate tous les jours, de mettre des enfants devant un écran (télé ou ordinateur) que de les mettre au travail (même si, mmalheur à moi, ce mot semble interdit pour les enfants aussi !)

                                  Mais il est plus simple, effectivement, de se tourner vers des centres privés pour lequel seul l’argent est à débourser...La dimension éducative d’une relation parent-enfant est plus difficile à mettre en oeuvre, je le comprends, mais cette habitude de penser que tout s’achète , le bonheur /succès ? de ses enfants me laisse songeur.

                                  Il y a aussi des problèmes structurels d’urbanisme qu’il faudrait traiter : comme par hasard, certaines zones cumulent les difficultés liées au logement (tours, cherté et rareté etc...), manque de bibliothèques (oula ! il est fou ce mec), médiathèques, salles de sport etc etc... et d’échec scolaire. Est-il besoin de rappeler là encore que ce sont ces mêmes zones où le chômage fait le plus de ravages ?

                                  Enfin, et juste pour le plaisir de la polémique, il me tarde vraiment que le SMIC passe à 1500 euros comme ça mon salaire montera, vu que je touche moins que ça en ce moment.... smiley. Je gagnais plus (beacoup plus) même en considérant les volumes horaires que j’effectuais à l’époque : je ne suis pas sûr que mon rôle à l’époque, dans un fleuron de l’industrie française dont est si fier Chirac quand il va en Chine, était beaucoup plus utile à la société française que celui que j’occuppe maintenant.


                                • leriche l (---.---.128.49) 13 novembre 2006 12:37

                                  L’auteur ici se trompe, et donc nous trompe... Il ne s’agit pas de faire bosser les profs 35heures effectives, mais qu’ils soient présents dans l’école etc... Car il faut rappeler qu’un cours se prépare et que des devoirs se corrigent. après les juges, les profs... Le caricaturisme populaire des fonctionnaires à la vie dure... Laurent ancien fonctionnaire (7 ans)

                                  et je peux dire que le privé à des planques bien sympa...


                                  • Jojo2 (---.---.158.64) 13 novembre 2006 13:30

                                    Quand j’étais petit, il y a bien longtemps, il y avait des études surveillées où un prof corrigeait les devoirs de sa classe...On y faisait les siens, et on pouvait le déranger (pas trop souvent mais enfin...) pour avoir une explication...C’était pour les « petites » classes, celles où un prof de français peut répondre en maths. Les classes où l’on met le pied à l’étrier...

                                    C’est vrai que c’était pas le bordel comme maintenant...


                                  • le sondagophobe (---.---.126.57) 13 novembre 2006 15:52

                                    Ca existe encore.

                                    Ca permet aussi aux parents qui travaillent de récupérer leur enfant à 18h au lieu de 16h30. C’est payant.


                                  • alan (---.---.218.19) 14 novembre 2006 10:41

                                    Oui tu as raison, les cours sont tellement bien préparés que si l’on a la chance d’avoir un grand frère ou une grande soeur et bien on connait d’avance le sujet du controle (controle effectué par cet ainé 5 ans en arrière) smiley


                                  • joseW 13 novembre 2006 12:48

                                    Article démago, sur une démago, par un démago.

                                    C’est toujours la même antienne, et Bayrou a une nouvelle fois tapé juste et précis lorsqu’il a dénoncé le populisme, la facilité et la démagogie de s’en prendre systématiquement aux profs ou à la justice...

                                    Et dire que Ségolène se revendique « de gauche »... tout comme Massoulier je crois ! smiley


                                    • oldnaive (---.---.164.74) 13 novembre 2006 17:04

                                      qui n’a jamais mis les pieds dans une classe

                                      qui n’a jamais scolarisé son enfant

                                      et qui a vécu dans un isolement complet

                                      pour écrire un texte aussi sidéralement loin de la vraie vie

                                      - qu’il lise la grille indiciaire des enseignants

                                      - qu’il aille passer sa tête dans une salle de profs

                                      - qu’il prenne leur classe une ou deux heures

                                      - qu’il les remplace -puisque c’est si facile- du 1er au 20 décembre, et qu’il ne manque aucune rencontre parents-prof, aucun conseil de classe et qu’il remplisse les bulletins dans ces salles de prof si chaleureuses, sur des bécanes obsolètes

                                      Bref, qu’il essaie de mener la vie que mènent la plupart des profs, et qu’il retourne sur son île...pensif !


                                    • L'Hérétique Anaxagore 13 novembre 2006 22:57

                                      Bayrou a ce mérite de ne pas succomber aux sirènes du populisme, et c’est quasiment le seul en France aujourd’ui. j’ai bien aimé sa comparaison entre les enseignants et les juges dans son discours de clôture du conseil national de l’UDF...


                                    • Sam (---.---.129.10) 13 novembre 2006 13:01

                                      Je te préfère quand tu craches ton venin sur Madonna, au moins c’est drôle. Parce que pertinent.

                                      En l’occurence, c’est tout simplement propagandiste, malveillant parce qu’appuyé sur un discours qui ne tient pas.

                                      Petit rappel pour les haineux dans ton genre, ou les supporters hydrocéphales de la dame de haut poitou :

                                      - Les profs bossent ;

                                      - Les profs bossent 17h plus les préparations de cours : environ deux heures pour une heure (tu liras le contraire ailleurs, mais ça vient de personnes qui n’ont jamais fait une heure de cours, ni une seule préparation, ni supporté qu’on vienne leur demander des comptes sur leur boulot ;

                                      - les profs bossent devant des collégiens, donc, fatigue de parler, réféchir, corriger, aider, gérer, surveiller en public, plus la tenue de classes de collèges aux adolescents très zen comme tu le sais. Un métier plus épuisant psychologiquement, c’est difficile à trouver. D’ailleurs psychologiquement les profs payent le prix. Voir les stats sur les problèmes psy dans le secteur ;

                                      - les profs bosseront devant des collègiens 35h et feront en plus les préparations de cours, ce qui leur fera des semaines d’environ 60h au moins. Vu qu’ils sont déjà beaucoup en rupture, on peut estimer que les problèmes vont connaître une croissance exponentielle, la qualité du travail va baisser et l’ambiance des établissements sera idyllique ;

                                      - les profs bosseraient pour un même salaire : j’ai vu la vidéà et j’ai pas entendu d’augmentation dans la bouche de notre héroine de gauche ;

                                      - une dernière chose : quand cet apparatchik à hauts talons, aussi arrogante et creuse que mal informée, arrêtera de dire que les profs sont des glandeurs qui vont faire du blé dans les boites de soutien scolaire comme Acadom et Après la class, ça sera pas mal.

                                      Ces boites payent à peu près 8€/h - je sais, j’ai une copine qui fait de heures pour eux - le « prof » embauché.

                                      Ces requins demandent par contre 26€/h environ pour les niveaux primaires et collèges, aux parents. Pour le lycée...c’est plus cher.

                                      Donc, sans être Einstein, j’en conclus que les parents se font entuber comme les profs par ces boites.

                                      Deuxième conséquence : comme les profs sont un peu au courant de ce qui se passe dans le secteur éducatif, ils ne vont pas soutenir ces entreprises de servage organisé.

                                      Troisième conséquence : Profad et autres Acad recrutent essentiellement des étudiants ou des diplômés, pas de pédagogues.

                                      Quatrième conséquence : la dame de fer-blanc justifie la réforme injustifiable par une argumentation qui ne tient et par une bile réac à la Allègre (« le Mammouth »), c’est-à-dire qu’elle fait encore passer les profs pour des faignants.

                                      Ces gens-là n’apprennent rien. Mais ils ont trente ans de « carrière », eux.


                                      • Kiri (---.---.235.35) 15 novembre 2006 11:12

                                        Sam, Tout ceci me semble exaggéré.

                                        Deux heures de préparation pour une heure de cours ? Ceci témoigne de votre exigence, mais le programme change-t-il tous les ans ? dans toutes les matières ? Donc non, cela n’est tout simplement pas crédible.

                                        Les corrections de copie varient notablement d’une matière à l’autre. une interrogation écrite en grammaire anglaise (ça je l’ai fait) va super vite à corriger. Entre une copie de maths et une de philo, il n’y a pas photo.

                                        Et ces heures de correction pourquoi ne pas les faire sur place ? En Angleterre, les professeurs sont assujetis aux mêmes horaires que les élèves. Ce qui fait que les élèves peuvent venir les trouver dans la salle des profs.

                                        La fatigue et le stress psychologique du prof : nul ne la conteste - mais plus qu’un médecin qui tient une vie entre ses mains ? Certains spécialistes ont une mortalité précoce de ce fait, ce qui n’a jamais été constaté chez les enseignants. Par ailleurs il est « léger » de négliger le stress de l’ouvrier à la chaîne, du cadre moyen à qui l’on impose des résultats - la politique de résultat n’étant pas non plus envisagée chez les enseignants. Donc des métiers aussi psychologiquement épuisants, on en trouve à la pelle. Encore faut il savoir qu’ils existent, qu’il existe un monde en dehors de la fonction publique.

                                        De nombreuses professions sont également « responsables » de leurs actes, ce qui est aussi évité aux enseignants. Donc stressés bien sûr, surtout pour ceux qui exercent dans des conditions parfois terribles. Mais plus que le pompier qui intervient dans le même quartier ?

                                        Enfin, les remarques sur les « requins » Acadomia et autres montrent une grave méconnaissance du système judiciaire et fiscal français : si le salaire est de 8 €, cela veut dire que l’employeur paie environ 8 € de charges à l’Etat, ce qui fait que l’on arrive à 16 €. Le reste paye la pub pour amener le client à l’enseignant (étudiant ou autre) la logistique de l’entreprise,etc. le bénéfice n’est donc pas si grand que cela. Et n’oublions pas que si nous avons une éducation « gratuite » en France, c’est parce que les entreprises paient des impôts pour cela.

                                        Par ailleurs les professionnels des cours de soutient du privé estiment que 80 % du marché est au noir, ce qui permet à ceux qui en profitent de toucher plus et de ne pas payer d’impôts sur ce gain, trahissant de ce fait la solidarité nationale avec les plus démunis.

                                        Kiri


                                      • grignette (---.---.8.134) 15 novembre 2006 11:32

                                        @Kiri : Merci pour ce post plein de bon sens et qui fait vraiment du bien à lire. smiley


                                      • (---.---.37.70) 13 novembre 2006 13:02

                                        Ségoléne veut mettre ces fégnaces au travail ? Ca va être dur pour eux, qui n’ont jamais vraiment travaillé. Ces parasites vont bien sur se défendre, car si l’on est fonctionnaires, c’est pour glander, c’est un droit acquis.


                                        • Jipi (---.---.17.100) 13 novembre 2006 13:29

                                          Ahhh c’est sur que pour ecrire un commentaire si débile....t’as vraiment dû tombé sur des profs qui n’on pas fait leur travail...et qui t’on laissé dans la nature avec le niveau intellectuel d’un beignet mal cuit..


                                        • (---.---.37.70) 13 novembre 2006 13:32

                                          Les fonctionnaires sont des parasites sociaux qui succent le sang du Peuple, il faut les virer, ils sont bien trop nombreux, surtout à l’éducation national. Tous ces salauds qui ne pensent qu’à leur petit interet, ca me dégoute. C’est à cause de ces pourri glandeur (1 heure de cours, une heure de repot, et la plus longue espérance de vie française !) qu’il y a autant de pauvre et de chomeur, ce sont eux qui détourne l’argent des impots qui devrait aller à la redistribution.


                                        • (---.---.3.30) 13 novembre 2006 16:11

                                          t’as raison faut virer les policiers, les militaires, les médecins et les infirmières des hopitaux et puis les profs bien entendus ....

                                          ah non ? c’est pas ce que tu voulais ? le chaos ? les épidémies ? l’obscurantisme ?

                                          Réfléchis un peu la prochaine fois avant de dire des co......s !


                                        • David (---.---.194.175) 13 novembre 2006 13:20

                                          Même si je déplore les attaques directes et indirectes envers les profs, je trouve que cette proposition ne manque pas de bon sens.

                                          Car quand on parle de 35h à l’école, ce n’est pas 35h devant les élèves, mais bien de présence. Si les préparations et corrections se font à l’école je pense que les plus grands bénéficiaires seront les profs eux-mêmes. Plus de boulot en rentrant le soir, donc réelle déconnection du boulot pendant les soirées et week-end. Plus de moyens humains et matériels, via l’établissement de postes de travail pour les profs, et l’apparition de meilleures relations de travail et d’entraide entre les collègues.

                                          C’est à méditer...


                                          • Moi même (---.---.146.74) 13 novembre 2006 13:31

                                            En quoi est-ce dérangeant qu’un prof corrige, prépare ses cours... quand il le veut, du moment que c’est fait ? Parce que dans le privé on travaille majoritairement la journée, on devrait interdire aux autres de s’organiser comme ils le veulent ?


                                          • Cochonouh Cochonouh 13 novembre 2006 13:48

                                            Moi, je préfère corriger mes copies la musique à donf, dans mon lit avec un plateau repas et Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle) pour me tenir chaud.

                                            La salle des profs, c’est mortel.


                                          • faxtronic (---.---.127.45) 13 novembre 2006 13:54

                                            cést la le probleme. Ok pour les 35heures, mais pas de boulot a la maison : donc correction des copies sur place, donc bureau fixe sur place, donc il faudr trouver de la place dans ces vieux bahut. Et rien qu’avec les corecctions, ont les a les 35 heures. Disont 40 heures par semaines, avec les conseils de classe, les reunions parents enfant, les photocopies. C’est par consequent avec les RTT 7 semaines de conges payes. Or ils sont obliges de prendre leur conges a date fixe, pas comme l’ouvrier parasite, donc cela necessite une compensation supplemenatire, donc disont 8 semaines de conges payes.

                                            Resultat n1 : le metier de prof devient moins attractif, donc plus de profs dans le public, ou alors revalorisation des salaires. Parce que s’occuper tous le jours et toutes les heures de chiards qui valent meme pas leurs pesants de merde, c’est pas une sinecure, surtout pour 1 smic et demi.

                                            Resultat n2 : Il faut plus de locaux diponibles pour heberger ces profs. En effet pour l’instant il y a une salle des profs, de reunions,mais de bureau pour travailler, nakash. Donc cela va couter bonbon.


                                          • Darkfox (---.---.141.125) 13 novembre 2006 15:50

                                            juste une petite réaction comme ca ... en maternelle on demande aux parents de faire les photocopies, de faire des dons pour les jouets, les livres et de faire des dons pour les gouters... Donc je me demande mais ou son passé les budget des petites écoles.. ? Fin de parenthèse


                                          • Kiri (---.---.235.35) 15 novembre 2006 11:16

                                            La philosophie que vous développez, cher « Moi même » (j’en suis un autre)me rappelle facheusement les argumentations de certains cancres : « ben j’ai bien le droit » ; « j’ai pas envie » ; et autres « je fais ce que je veux d’abord ».

                                            Chez un enfant, ça se corrige pour qu’il puisse s’insérer dans la société de façon responsable. Chez un adulte...

                                            Vous pouvez plutôt évoquer, à mon avis, le contrat passé avec l’Etat : quand on vous a embauché, c’était avec certains bénéfices et privilèges qui, si ils posent problèmes maintenant pour le service public, sont néanmoins « garantis » par votre contrat initial, lequel ne peut pas être dénoncé.

                                            Kiri


                                          • claire (---.---.95.10) 25 novembre 2006 01:02

                                            la maternelle n’est pas obligatoire dans les textes, elle est trés fortement conseillée, tout le monde ou presque la fait,mais la scolarité obligatoire en france, c’est de 6 à 16 ans. C’est avec cet argument que, quand on doit répartir le budget pour l’éducation, les maternelles font figure de variables d’ajustement...payement de matériel au mieux, suppression de poste au pire...c’est au moins une des idées du programmes du PS, reconnaitre la scolarité obligatoire de 3 à 6 ans..je sais bien qu’au niveau pédagogique et psychologique il y a un débat sur les bienfaits/méfaits de la scolarisation à 3 ans, mais en partant de la situation française (trés forte scolarisation entre 3 et 6 ans) au moins on ne couperait pas les moyens


                                          • sigefroid (---.---.205.3) 13 novembre 2006 13:31

                                            Que les prof arrêtent de bosser au finish (pour être mieux formés, par exemple, ou avoir droit à leur petite pause café tous les 1/4 d’heure comme pas mal d’autres, avoir des moyens pour investir dans des bouquins, faire que leur « patron » les respecte ou les fasse respecter... ou glander comme les politiciens au même salaires que les députés au gigantesque taux d’absentéisme et dont l’essentiel du boulot consiste à valider les Directives de Bruxelles ... )...et on verra les réactions de tous les parents qui n’en ont rien à f... de l’éducation de leurs marmots mal élevés et blasés et pour qui les conneries à la TV ou la play station est le top de l’éducation !!


                                            • Nicohmt (---.---.158.40) 13 novembre 2006 13:31

                                              Article orienté et larvé de fausses certitudes. Superficiel et démagogique, cet écrit n’apporte rien au débat actuel. Rhétorique de bas étage qui verse dans le populisme le plus misérable. L’auteur est fin prêt pour la campagne présidentielle 2007 : les clichés sont plus importants que le fond des choses. Nul doute toutefois que le candidat qui affichera le plus de discours de la trempe pitoyable de ce sous-article remportera les suffrages des moutons que l’on abreuve de la forme la plus corrompue de la démocratie.


                                              • liberator (---.---.232.171) 13 novembre 2006 13:34

                                                Bravo pour cette analyse, d’autant plus que j’avais imaginé que cette video avait été mise en ligne par Segolene Royal elle-même !


                                                • michel (---.---.70.168) 13 novembre 2006 13:44

                                                  Hors de la polémique opposant les supporters de la position de la candidate et les opposants motivés soit par leur corporatisme soit par l’injustice qui leur est faite, on peut lorsque l’on n’est ni enseignant ni militant pro-ségolène avoir une lecture différente de cette vidéo et de ce qui en découle. Peu m’importe la position de la candidate sur la question car je n’en suis pas spécialiste et au moins aussi éloigné des préoccupations de nos élites de l’enseignement que peut l’être un manutentionnaire de chez Renault de l’évolution du cac 40. Ce que je retiens de l’affaire c’est que Mme Royal a des idées sur les horaires des enseignants et de ce qu’ils en font, mais qu’elle ne veut pas qu’elles soient divulguées avant sa désignation comme candidate du ps, voire de l’élection. D’après elle, le scandale est la mise sur la place publique de ses propos, mais pas celui de les avoir tenus. Dire les faits ressort d’après elle de la manipulation et du torpillage. Alors, pourquoi avoir tenu ces propos et ne pas les assumer en détournant l’attention sur l’opportunité de leur divulgation pour faire oublier le fonds du discours. En clair, vous ne perdez rien pour attendre, mais attendez dans l’ignorance de ce que je vous prépare, et quiconque vous en préviendrait serait un manipulateur malhonnête, malveillant, partisan. Cette attitude pourrait ne pas être circoncise à la question de l’emploi du temps des enseignant, et qui pouvant le plus peut aussi le moins, il n’est pas interdit de penser que d’autres sujets font l’objet d’une telle attitude et que certaine questions pourront être soulevées une fois la Dame élue qui les auraient occultées auparavant comme elle voulait le faire pour l’objet de ces quelques lignes. S’il ne fallait qu’un autre exemple, suffirait il de prendre le dernier en date, la prétendante affirmant hier au soir que sa seule élection à la présidence suffirait à faire revenir la croissance. Comment ? Elisez moi et vous verrez. Est ce ainsi qu’elle conçoit la démocratie participative, elle qui craint la réaction des syndicats, réaction qui pourrait nuire à sa désignation ? Ou la participation à la démocratie serait elle selon elle réduite à l’écriture de chansonnettes à sa gloire du genre "une rose, un projet, une femme, lalalalalala.... ?


                                                  • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 18:25

                                                    à Michel :

                                                    Excellent commentaire. D’ailleurs les votes en sa faveur ne trompent pas.


                                                  • FredSud37 (---.---.249.83) 13 novembre 2006 19:09

                                                    Une excellente analyse de cette petite vidéo est actuellement disponible : ICI.


                                                  • FredSud37 (---.---.249.83) 13 novembre 2006 20:35

                                                    La fulgurante ascension de la candidate officielle de la presse « people » et de la « gauche caviar » est clairement analysée : ICI.


                                                  • (---.---.162.15) 13 novembre 2006 13:47

                                                    Faire pointer les profs pour qu’ils ne fassent que 35 heures par semaines, c’est une façon très inédite d’affaiblir gravement l’éducation nationale. Ca aurait certes l’avantage de revaloriser le métier auprès de ceux qui veulent en faire le moins possible (plus de cours à préparer chez soi, plus de copies à corriger chez soi... ne corriger qu’une partie des copies car il n’y aurait plus le temps de tout corriger...), mais ceux-là feraient plutôt des mauvais enseignants.

                                                    Comment un homme (ou femme) politique peut-il proférer une telle sottise (même en privé), comment des électeurs peuvent-ils y croire ?

                                                    Au début, j’ai cru qu’Illian Massoulier faisait de l’humour au second ou septième degré, mais non, c’est du plus bas niveau...

                                                    Il reste le problème de certains enseignants qui font des cours particuliers, ce qui est assez gênant, certes. Cela peut mériter un traitement coercitif. Mais l’utiliser comme un prétexte à ce point !!

                                                    Am.


                                                    • duong (---.---.194.89) 13 novembre 2006 13:48

                                                      Et où trouver les moyens pour agrandir les collèges, pour les bureaux, pour les armoires, pour les heures supplémentaires demandées aux professeurs pour assurer du soutien scolaire ?

                                                      Madame Royal a dit dans le Monde qu’« il n’y a aucune raison d’augmenter les impôts » (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-833029,0.html )

                                                      La gauche, celle qui aurait dit clairement qu’il faut augmenter les impôts pour assumer les services nouveaux demandés, cette gauche-là nous ne l’aurons pas au parti socialiste !! La gauche a disparu, place à la démagogie. Comme quand elle dit que « la grève à la SNCF c’est pas bien, mais que le service minimum, pas question ».

                                                      Comme quand elle se garde bien d’annoncer ses propositions coûteuses comme celle-ci sur l’éducation avant l’investiture socialiste. Ses propositions seront connues en décembre, parait-il. Et encore ...ça a déjà été reporté de 6 mois alors pourquoi pas plus ?

                                                      J’attends une vraie gauche qui s’assume, pas un « attrape-tout » démagogique !


                                                      • armand 13 novembre 2006 13:50

                                                        Démagogie quand tu nous tiens ! Cet article est un fatras de propos de comptoir. Et la référence footballistique (vous savez, ces analphabètes milliardaires qui prennent leur retraite dorée à 30 ans)ne fait que forcer le trait. Je conseille à celui qui trouve que 18 heures en « présentiel » c’est pas lourd d’aller passer quelques heures devant certaines classes de collège : chahut permanent, menaces, impossibilité de faire cours, tout au plus de maintenir un minimum de discipline. Ceux et surtout celles qui sont confrontés à ce type de public ont autrement besoin de soutien psy que nos millionnaires à crampons ! Et si vous parlez des « bonnes » classes sans problèmes alors imaginez plutôt être un comédien sur scène durant autant d’heures par semaine. Certains restent au bahut pour préparer leurs cours, corriger des copies, recevoir les élèves ou les parents, d’autres préfèrent effectuer le travail hors-présentiel chez eux. Plus généralement, on demande aux enseignants non seulement de transmettre des connaissances, mais de se charger de toute la socialisation et l’apprentissage de la discipline que beaucoup de familles ne fournissent plus. Et en même temps leur autorité est systématiquement battue en brèche par le politiquement correct et la peur du conflit. Savez-vous qu’une menace de mort ou même un coup ne sont pas systématiquement sanctionnés par un renvoi ?Et si vous répondez par un coup de boule, âïe !

                                                        Le fait que certains professeurs donnent des cours de soutien payants ne devraient surprendre que ceux qui connaissent les salaires en vigueur dans la profession : la moitié voire le tiers des salaires aux U.S.A. ou en G.B., qu’on cite en référence pour ce qui est de l’assiduité des enseignants dans les établissements.

                                                        Mais le plus choquant dans l’affaire c’est notre Ségolène qui cumule joyeusement jusqu’à concurrence de plus de 10000E par mois : faudrait peut-être lui demander de passer 35 heures par semaine dans les locaux de l’Assemblée Nationale... Il est vrai qu’elle gagne infiniment moins qu’un footballeur, de la moitié de son âge !


                                                        • T.B. T.B. 14 novembre 2006 08:44

                                                          Le travail important que réalise l’élue Ségolène, un exemple à suivre :
                                                          - présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes,
                                                          - présidente du syndicat mixte du Parc interrégional du Marais Poitevin,
                                                          - députée de la 2ème circonscription des Deux-Sèvres,
                                                          - et j’en oublie

                                                          Je ne saurais croire que l’élue Ségolène, qui se dévoue corps et âme pour notre République au même titre que les autres élus de gauche à droite, se contente d’un tiers temps pour chacun de ses mandats. Partant de l’affirmation des députés eux-memes qu’en dehors de l’hémicycle, le travail ne manque pas (12 heures par jours, 7 jours sur 7) il en résulte que Ségolène oeuvre pour le bien de tous 36 heures par jours (3 mandats). A cela s’ajoute sa tournée de « démocratie participative » un peu partout avec toute l’organisation et la logistique que cela implique. Je reproche aux médias de ne pas nous rappeler constamment que nous ne sommes que de toutes petites choses, des gros fainéants et grosses faignasses au regard de l’immense dévouement de nos élus. N’oublions jamais, qu’au nom de l’intérêt général, ces gens-là ne dorment pas, ne s’alimentent jamais (pas l’temps) et donc ne font ni pipi, ni caca (donc moins de pollutions).

                                                          16/09/06


                                                        • Kiri (---.---.235.35) 15 novembre 2006 11:28

                                                          Quand j’exerçais en Angleterre, les enseignants étaient moins bien payés qu’en france. Par ailleurs, embauchés non par l’Etat mais par l’école, ils étaient licenciables. Les vacances sont drastiquement moins longues (5 à 6 semaines en été). Et les heures de présence, donc, obligatoires. ce sont les médecins qui sont payés 3 fois plus en GB.

                                                          Mais bonne idée, augmentons le salaire des enseignants ! je suis pour. A condition que cela soit au mérite. De très bons professionnels quittent la fonction publique, seul moyen pour être rémunérés à la hauteur de leur talent et de leurs compétences. c’est du gâchis.

                                                          Par ailleurs je souhaiterais réagir à la mission de « socialisation » de l’enfant à l’école par les enseignants. Et comment feraient-ils ? Quand ? Souvent cette mission donne un discours idéologique lourdingue et peu percutant sur les discriminations, et un discours politique et contre les entreprises plus marqué et laissant plus de traces (70 % des jeunes souhaitent dev,ir fonctionnaires, d’où cela vient-il d’après vous ?).

                                                          Mais combien d’enseignants (dans le primaire, après c’est trop tard) se donnent la peine de faire respecter en classe la politesse la plus élémentaire ? Dans mon expérience, pas beaucoup. Et ne parlons pas de la récréation ni de la cantine...

                                                          Donc payer des heures en plus pour cela, oui. mais encore faudrait-il savoir comment le faire efficacement...

                                                          Kiri


                                                        • Caiius (---.---.50.10) 13 novembre 2006 13:54

                                                          35h moins 17h = 18h.

                                                          Il ne faut pas 18h pour préparer d’une année à l’autre 8 divisions ou une dictée, ou encore pour corriger 40 QCM.

                                                          La preuve dans le TGV Paris-Le Mans ils sont nombreux le mercredi soir à boucler leurs « corvées » hebdomadaires en 1h. En Week end le mercredi soir et ça ose se plaindre ! Des tartes dans leurs ...

                                                          Si certains sont démagogiques, d’autres sont plus qu’hypocrites : ils mentent.

                                                          Un acte humanitaire serait de les mettre au travail, rien que pour leur équilibre psychologique.


                                                          • Caiius (---.---.50.10) 13 novembre 2006 15:25

                                                            Un peu d’humour que diable !

                                                            C’étais simplement pour faire référence au manque de discipline qui semble contaminer jusqu’aux équipes pédagogiques. Ce que je veux dire, c’est que 35h de présence aurait pour effet de réduire drastiquement la violence, non ?

                                                            Les enseignants-chercheurs ... vaste sujet qui fait rire, surtout l’association des deux pour qui est passé en DEUG I. C’est une préférence, mais je préfère les chercheurs-entrepreneurs.


                                                          • (---.---.16.25) 13 novembre 2006 15:54

                                                            Intéressant, j’ignorais que les enseignants chercheurs travaillaient en collège.....


                                                          • armand armand 13 novembre 2006 15:55

                                                            J’ai souvent pris le Paris-Le Mans à l’époque où j’étais en poste à l’Université de ladite ville. Et j’y ai corrigé des copies, préparé des cours, avant de passer le plus clair de mon temps à écrire les articles, organiser les colloques et pondre les bouquins qu’on demande aux enseignants-chercheurs. Et oui, j’y ai trouvé le temps de me maintenir dans une forme excellente pour répondre aux provocations en tout genre. Alors la tarte, c’est quand tu veux...


                                                          • laurence (---.---.8.134) 13 novembre 2006 13:59

                                                            Je suis tout à fait d’accord avec le fond de l’article qui dit en substance que les profs ne veulent pas admettre qu’ils ont des énormes privilèges quant à leur emploi du temps ... et ne parlons pas des vacances... et qu’ils ne se rendent même pas compte que les autres, autour d’eux travaillent autant sinon plus qu’eux... Les profes passent leur temps à se plaindre de leur emploi du temps, de la dureté de leur tâche... comme s’ils étaient les seuls dans ce cas là... et sans regarder autour d’eux. Je dis cela en connaissance de cause pour en avoir dans mon entourage jamais contents de leur sort... même s’ils ne passent pour l’instant qu’une vingtaine d’heures au collège ou au Lycée dans la semaine. Ces mêmes profs qui se plaignent du mauvais niveau de leurs élèves. Là on leur propose justement d’aider leurs élèves et ils s’insurgent... j’avoue ne pas bien comprendre pourquoi ils font ce métier... à moins que... le temps libre peut être !!!???


                                                            • candidat 007 (---.---.122.128) 13 novembre 2006 14:00

                                                              Je craignais ls réactions comme la vôtre, c’est pour cela que je pensais sérieusement que cette vidéo-fuite avait été organisée par Ségolène elle-même.

                                                              ce qui entrait fort bien dans sa stratégie démagogique de plaire à l’opinion en faisant semblant de bousculer le parti dit parti des « enseignants ».

                                                              parce que quand même, elle a été ministre de l’education nationale qui se satisfaisait fort bien des activités rémunérées de certains fonctionnaires ( pas que dans l’éducation nationale) à l’extérieur de la fonction publique. Pour cette affaire, il suffisait donc de rappeler une règle aux fonctionnaires et de sévir sur les cas isolés.

                                                              pour le problème de la présence pendant 35 h et du soutien scolaire au sein de l’école, c’est une question d’organisation qui pouvait être discutée sereinement et même en public, sans pour autant avoir besoin de s’offusquer du travail dans le privé de certains professeurs. En pratiquant l’amalgame entre les deux questions, Ségolène Royal « lâche les chiens » sur le corps enseignant qui sont traités de cumulars, de feignants etc etc..

                                                              Si la madone de « la démocratie participative » , Présidente d’un conseil régional, donc femme de pouvoirs, et femme au pouvoir pense que c’est par la provocation que l’on va faire avancer les débats elle se trompe. Enfin je l’espère.

                                                              Notre démocratie est arrivée bien bas pour que même les gens au pouvoir aient besoin de la provocation pour faire bouger les choses. Ca nous promet une société de la défiance généralisée et un drôle d’avenir.


                                                              • Kiri (---.---.235.35) 15 novembre 2006 11:38

                                                                Je suis d’accord avec vous candidat 007.

                                                                Le plus inquiétant pour moi c’est que l’on en soit réduit à une « fuite » organisée pour que des postulants à l’investiture « osent » aborder ce problème qui touche le service public et son bon fonctionnement.

                                                                En démocratie, on pourrait imaginer qu’on a le droit ne serait-ce que d’évoquer le problème... mais le poids des syndicats et du corps enseignants est tel qu’on n’a même pas le droit de demander des comptes à l’Education Nationale que l’on paye de nos impôts...

                                                                Kiri

                                                                Kiri


                                                              • Denis COLLIN Denis COLLIN 13 novembre 2006 14:03

                                                                Je croyais que la politique d’Agoravox était d’éviter les injures et les provocations. Voici un article injurieux, ramassis de lieux communs et de contre-vérités manifestes écrit par quelqu’un qui ne connaît rien au sujet et déverse sa bile avec une rare bêtise. C’est totalement écoeurant et digne de la presse de caniveau ou de la presse d’êxtrême droite. A un tel monceau d’âneries, il est inutile de répondre point par point.


                                                                • le sondagophobe (---.---.126.57) 13 novembre 2006 15:58

                                                                  Excellent article.

                                                                  Il arrive à susciter des réactions sur un sujet qui n’intéresse pas grand monde : les péripéties de la candidature à la candidature d’un parti qui a été éliminé avant le deuxième tour en 2002. smiley


                                                                  • (---.---.113.30) 13 novembre 2006 16:17

                                                                    Votre aversion contre les valeurs d’enquête : plus de de la moitié de toutes les Françaises votent Royal ; c’est prouvée par son nom _sondagophobe_ et très belle langue. Montrez et étirez s.v.p. Votre larynx.


                                                                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 13 novembre 2006 15:04

                                                                    Honnêtement, l’article de Lilian paraît avoir été écrit au second degré, mais si c’est le cas, l’exercice est délicat car l’auteur ne peut ensuite être lu de manière crédible ni exiger du lecteur qu’il établisse le degré où il faut lire.


                                                                    • Denis COLLIN Denis COLLIN 13 novembre 2006 15:16

                                                                      1) je ne prends pas un langage de charretier.

                                                                      2) j’ai effectivement pensé, en seconde lecture, qu’il pouvait s’agir d’un article au second degré, tant c’est gros. Mais ce « second degré » traine partout, chez les technocrates comme chez les piliers de bistrot et donc cet article soi-disant au « second degré » était au mieux inutile.

                                                                      3) J’ai posté samedi un article tentant de traiter la question sur le fond. Mais j’attends sa validation.


                                                                    • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 18:32

                                                                      à Denis Collin :

                                                                      Allez ! Ne faites pas votre mammouth surgelé. C’est -comme l’enseignement dont il est question- du second degré ! Bon, c’est vrai que l’on ne sait pas toujours ici si c’est du lard ou du cochon (N’est-ce pas « Queue pensante » ? N’est-ce pas Cochonnouh ?)

                                                                      Mais les constats sont tirés et les propos les plus percutants sont de Royal, l’auteur n’a fait que les reproduire. Seul l’enrobage lui est imputable.

                                                                      J’espère que votre article répondra aux arguments avancés comme celui-ci qui m’a l’air assez décisif : « Comment se fait-il que des enseignants du secteur public aient le temps d’aller faire du soutien individualisé payant, et ils n’ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ? »


                                                                    • michel (---.---.149.51) 13 novembre 2006 15:16

                                                                      La lecture des commentaires est pour moi à la fois jubilatoire et déprimante, jubilatoire quand à l’amusement suscité par ces réactions épidermiques (pincez les fesses à quelqu’un et son soubressaut fera rire l’assemblée), déprimante par la vision de la question au travers du petit bout de la lorgnette et de la propension de certains voire beaucoup à se sentir personnellement visés.

                                                                      Il s’avère que sur un article évoquant un problème de fonds, chacun pour la plupart des commentateurs y est allé de son exécration du corps enseignant ou à contrario de la défense absolue, sans réserve, outrancière d’une profession (allais je écrire d’une corporation sinon d’une secte) injustement bafouée, méprisée, villipendée, martyrisée et que sais je encore.

                                                                      Et tous ces beaux esprits emballés dans un galop verbeux provoqué par les éperons ségolénistes, se sont contentés de se cabrer, ruer et hennir sans voir la longe les contraignant à tourner en rond dans leur petite bulle.

                                                                      La forme du discours les incommode, leur égo est atteint pour certains, pour d’autres l’occasion est trop belle pour ne pas sauter dessus (vous voyez depuis que je vous le dis que ce ne sont que des fainéasses). En fait il semblerait que chacun y trouve son compte.

                                                                      L’argumentation poujadiste n’en est que mieux nourrie, et la revendication catégorielle ranimée par l’attaque sauvage.

                                                                      Seule la démocratie y perd, seul le bon sens en souffre, tous les citoyens n’ont qu’à y perdre, l’intelligence bafouée, le bon sens commun piétiné. Voici l’avènement de la médiacratie, la crétinerie érigée en but à atteindre et à perfectionner, l’abetissement massif, plus trivialement la prise du Français pour un con institutionnalisée.


                                                                      • cestpaspermis (---.---.146.112) 13 novembre 2006 19:52

                                                                        @ Michel:je vous remercie pour vos deux posts qui résument le fond de ma pensée:le scandale n’est pas de vouloir faire travailler les profs 35 h,dans l’immense majorité ils en seraient ravis tant ils en font plus et tant ils sont payés moins.Le scandale est la conception de la politique qu’a enfin dévoilée SR émminement manipulatoire,elle qui se pique de clarté, de concertation, d’absence de démagogie et de référence à la gauche.En quoi est-elle différente d’un Sarko qui n’a de cesse de critiquer les juges alors que l’on sait combien ils sont surbookés,et que les prisons sont pleines.Que mijote d’ailleurs SR pour les juges ? 35 h au palais ? Et les dossiers,ils vont les étudier quand et où ?

                                                                        Pour terminer,la haine exalée par certains Avoxiens envers les fonctionnaires et en particulier les profs est impressionnante :bientot les pogroms antiprofs ? Je rappelle que n’est pas capésien ou agrégé qui veut et cela représente énormément de travail et peut-être un peu de respect.Les concours sont pointus,pas vraiment à la portée de n’importe quelle feignasse hargneuse qui a probablement elle même saboté sa propre scolarité.Et oui,combien pensent« j’ai bien déconné au bahut,j’ai bien fait chier les profs et maintenant....je suis dans la merde » Certains le réalisent,d’autres préfèrent continuer à casser du prof,par habitude,et penser qu’une fois « tous ces parasites éliminés,j’aurais enfin mon petit boulot,ma BM,et mon logement confortable,tout équipé ! » Les barbares se préparent,s’envoûtent ,s’entrainent dans les stades ou ailleurs et rêvent de leur sauveur....


                                                                      • Olive (---.---.248.20) 13 novembre 2006 15:37

                                                                        Les enseignants sont des personnes suffisamment autonomes pour organiser leur temps eux-mêmes : les faire « pointer » 35h est absurde. Je doute que cela améliore la performance éducative de qui que ce soit. Dans le privé, nombre de cadre ne pointent pas leur temps, et ils ne travaillent pas tous 60h par semaine...

                                                                        Cependant, il me paraît tout aussi absurde que les enseignants se considèrent en droit de quitter leur lieu de travail une fois effectuées leurs heures de cours.

                                                                        Absence de disponibilité pour les parents / élèves et travail en solitaire ne me semblent pas être des méthodes de travail qui ont fait leur preuves.

                                                                        Entre le « circulez y’a rien à voir » actuel et l’infantilisation des enseignants, il doit bien y avoir quelque chose ; et le soutien scolaire pourrait sans doute y trouver son compte.

                                                                        Les enseignants sont surement les mieux placés pour faire des propositions constructives : qu’ils n’hésitent pas à apporter de la matière à ce débat qui dérape.


                                                                        • Caiius (---.---.50.10) 13 novembre 2006 15:54

                                                                          Leurs solutions ont les connaît :
                                                                          - augmentation des salaires
                                                                          - augmentation des effectifs
                                                                          - diminution de la charge de travail

                                                                          Un cadre a une obligation de résultat, un prof non : la preuve 15% d’illétrisme à l’entrée en 6ème. C’est comme à la SNCF, c’est toujours la faute à la gravité lunaire et « Merci de votre compréhension ».

                                                                          Je rappelle tout de même que l’enjeu n’est pas leur confort, mes impôts ou le rang international. L’enjeu est d’offrir à tous enfants de la République les mêmes chances, a fortiori dans une économie mondialisée et concurrentielle , afin qu’ils deviennent des libres penseurs, des citoyens utiles, et les gardiens de nos valeurs.

                                                                          Le meilleur moyen de ne pas avancer est de se retrancher dans le « C’est de la faute des autres ». La faute à qui ? Aux éboueurs, à l’Armée ? Un peu de sérieux !

                                                                          Pour comparer, un autre service public en grande difficulté est l’hôpital, mais l’enjeu est vital et se joue à court terme. Malgré les grandes difficultés, les médecins mettent toute leur énergie pour SAUVER DES VIES, ce que les profs ne font décidemment pas (dans leur majorité).


                                                                        • Moi même (---.---.73.172) 13 novembre 2006 17:27

                                                                          Et bien rejoins l’éducation nationale, elle t’accueillera avec plaisir.


                                                                        • Cochonouh Cochonouh 13 novembre 2006 18:46

                                                                          pour Caiius

                                                                          « Un cadre a une obligation de résultat, un prof non : la preuve 15% d’illétrisme à l’entrée en 6ème. C’est comme à la SNCF, c’est toujours la faute à la gravité lunaire et « Merci de votre compréhension ». »

                                                                          Je prends ton post en exemple, mais j’en ai lu presque une dizaine qui font l’impasse sur le fait qu’il y a certains élèves qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas) travailler.

                                                                          Je crois que si il y a 15% d’illétrisme à l’entrée en 6ème, c’est pas à cause de la gravité lunaire, mais parcequ’il y a dans une tranche d’age 15% de glandeurs (ou d’abrutis).

                                                                          Mais comme il va nous falloir 15% de chômeurs, tout va bien.


                                                                        • (---.---.26.123) 13 novembre 2006 19:22

                                                                          Est-ce que quelqu’un lit d’autres commentaires que ceux de Cochonouh ? Et si oui lesquels ? smiley


                                                                        • Cochonouh Cochonouh 13 novembre 2006 19:47

                                                                          Moi, je lis tous les commentaires, même les repliés, à condition qu’ils ne dépassent pas vingt lignes.


                                                                        • veridian (---.---.154.178) 14 novembre 2006 09:35

                                                                          c’est juste que les profs n’ont pas de lieu de travail !

                                                                          Lorsqu’ils quittent le collège, ils ne quittent pas pour autant leur lieu de travail, car ils travaillent partout !

                                                                          Parmis tous ceux qui critiquent les profs, je me demande combien ont bossé 7 heures dans leur journée de dimanche (correction de copies), après bien sur avoir fait leur semaine bien remplie .....


                                                                        • claire (---.---.95.10) 25 novembre 2006 01:21

                                                                          l’idée que les profs doivent aider à faire du soutient scolaire gratuitement, pendant leur temps de travail,ok. l’idée de le leur imposer, comme si ils étaient des gamins,sans demander leurs avis,leur opinion,ça c’est idiot.

                                                                          je suis juste une étudiante, avec un projet de passer le capes aprés la maitrise,mais je me dit qu’on pourrait mettre en place un systeme de permanence..des heures fixes dans la semaine ou chaque prof est présent dans son établissement, ou on peut venir le voir sans rendez-vous pour demander aide, conseil, soutien,voir les parents...ça fonctionne un peu de cette maniere à l’université, bon faudrait trouver des locaux,mais c’est peut-être une piste...


                                                                        • Cochonouh Cochonouh 25 novembre 2006 01:31

                                                                          Les profs sont prets à faire du soutien, du ménage et du baby-sitting pour les ptits frères. De l’éducation sexuelle pour les grandes soeurs et des cours de cuisine pour la maman.


                                                                        • Cochonouh Cochonouh 25 novembre 2006 01:33

                                                                          J’ai un copain prof de techno qui fait les vidanges et les carburateurs


                                                                        • JLF (---.---.189.171) 13 novembre 2006 15:39

                                                                          La citoyenne Royal dévoile enfin sa véritable pensée sur l’enseignement, il ne faut pas s’en plaindre au contraire, avoir le courage de dire la vérité permet de se démarquer avec cette langue de bois et ces discours politiques dogmatiques complètements obsolètes qui désintéressent tant les français. Enfin réagir de façon pragmatique aux réalités, j’ai subitement envie de voter pour elle si elle inscrit cette mesure au programme encore non présenté du PS.


                                                                          • FredSud37 (---.---.249.83) 13 novembre 2006 19:13

                                                                            La fulgurante ascension de la candidate officielle de la presse « people » et de la « gauche caviar » est clairement analysée : ICI.


                                                                          • grignette (---.---.8.134) 13 novembre 2006 15:46

                                                                            J’avoue ne pas comprendre pourquoi syndicats des profs s’insurgent contre l’idée de préparer les cours au lycée ou au collège... cela fait bien partie de leur travail ? Non ? Je ne comprends pas non plus pourquoi ils s’insurgent contre le fait de faire du soutien scolaire au lycée ou au collège dans lequel ils enseignent... ça fait aussi partie de leur travail ? Non ? ben ça devrait... ça s’appelle du SAV !!! Quant aux 35 heures... qu’ils les fassent dans l’établissement où ils enseignent me semble juste... je ne comprends pas en quoi cela leur enlèverait qq chose... au moins ils seraient aussi là pour élèvent... c’est bien ça leur travail ou je me trompe ????


                                                                            • (---.---.113.30) 13 novembre 2006 15:47

                                                                              Tour d’ivoire dit et écrit : Itinéraire ! Au moins neuf journaux internationaux ...

                                                                              - 1 French socialists to decide on presidential candidate EUobserver.com, Belgium - 5 hours ago

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                                                                              - 7 Her supporters are confident, the French right wing are convinced she will be the woman to beat and pundits are already talking about the dawn of a new era. ... Cool it, says Royal as she reaches for party crown Times Online, UK - Nov 11, 2006

                                                                              - 8 IN the final stages of the battle for the presidential nomination of the French Socialists, Ségolène Royal, the first woman with a real chance of conquering ... Leaked video ’reprehensible’ political move NEWS.com.au, Australia - Nov 11, 2006

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                                                                              re :« Il arrive à susciter des réactions sur un sujet qui n’intéresse pas grand monde : les péripéties de la candidature à la candidature d’un parti qui a été éliminé avant le deuxième tour en 2002.smiley »[sondagophobe (IP:xxx.x28.126.57) le 13 novembre 2006 à 15H58 ]. Sur une recommandation de mes faux amis Jospin a fait pendant sa campagne électorale un voyage en Suisse. Les journaux chrétien-démocrates ont tiré ensuite Jospin en France dans un angle mort. C’étaient les mêmes journaux qui l’avaient invité. Veuillez comparer s.v.p. ma correspondance avec Lionel !


                                                                              • grignette (---.---.8.134) 13 novembre 2006 15:47

                                                                                J’avoue ne pas comprendre pourquoi syndicats des profs s’insurgent contre l’idée de préparer les cours au lycée ou au collège... cela fait bien partie de leur travail ? Non ? Je ne comprends pas non plus pourquoi ils s’insurgent contre le fait de faire du soutien scolaire au lycée ou au collège dans lequel ils enseignent... ça fait aussi partie de leur travail ? Non ? ben ça devrait... ça s’appelle du SAV !!! Quant aux 35 heures... qu’ils les fassent dans l’établissement où ils enseignent me semble juste... je ne comprends pas en quoi cela leur enlèverait qq chose... au moins ils seraient aussi là pour les élèves... c’est bien ça leur travail ou je me trompe ????


                                                                                • Marsiho Marsiho 13 novembre 2006 16:03

                                                                                  Le dernier scud concernant Ségolène arrive par le biais d’une vidéo où elle tient des propos qui vont forcément provoquer un scandale car elle s’en prend aux enseignants des collèges et il suffit de voir les réactions des gens assis à ses côtés pour imaginer les remous qui vont suivre. Précisons que cette vidéo a été balancée sans l’avis de l’intéressée... Par qui ? Sire, gardez-vous à droite ; sire, gardez-vous à gauche !

                                                                                  Que dit-elle dans cette vidéo, qui au final, peut également lui faire gagner des voix ? Que les enseignants de collège devraient faire leur 35 heures DANS le collège. Et non s’en tenir à 17 heures de présence et faire le reste chez eux (bon, là, j’extrapole ses propos, mais j’imagine que c’est ce qu’elle sous-entend). Le problème nous dit la préférée des sondages, c’est que les gamins qui ont besoin de soutien scolaire doivent l’obtenir par le biais de sociétés privées, cotées en bourse, avec des intervenants qui sont des enseignants du service public ! Dès lors, pourquoi ces enseignants ne s’investiraient-ils pas sur le collège auprès des élèves qui en ont vraiment besoin, car l’autre problème induit par ce type de soutien scolaire privé, c’est son accès, forcément discriminant en fonction des moyens financiers. La question posée par Ségolène Royal est donc la suivante : « comment se fait-il que des enseignants du secteur public aient le temps d’aller faire du soutien individualisé payant, et ils n’ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit, dans les établissements scolaires ? »

                                                                                  Je précise que je travaille depuis plus de quinze ans dans les quartiers en qualité d’animateur socioculturel et cadre territorial (et auparavant dans le milieu associatif). Je prétends donc pouvoir parler d’expérience au-delà de la simple indignation bornée et corporatiste. J’ai très rarement vu des enseignants de collège s’engager sur des problématiques de quartier en terme d’éducation ; la majorité refusant quasi régulièrement d’assister à des Projets ou Contrats Educatifs Locaux, répondant qu’ils ont assez à faire au collège. Mais cela passe souvent mal, car les autres intervenants sur ces dispositifs sont des responsables associatifs qui font bien plus de 17 heures par semaine pour endiguer les dégâts d’une école qui ne sait plus promouvoir le lien social ; ou alors d’autres fonctionnaires qui bien souvent sont là aussi au-delà des 35 heures (et oui, il en existe). De plus, sans les enseignants, ces réseaux perdent forcément de leur pertinence... Il y donc un problème de niveau d’engagement qui n’est pas le même pour tous les acteurs... D’ailleurs, dans des actions collectives, même les plus festives comme des fêtes de quartier, inutile de chercher les enseignants des gamins et des jeunes (hormis quelques exceptions qui confirment la règle) ; ils ne se déplacent jamais, partant sûrement du principe que ce qui se passe en dehors du collège ne les regarde pas (les élèves sont dès lors une sorte d’abstraction à leur entrée en cours ?...).

                                                                                  Quant au soutien scolaire lui-même, il y a effectivement beaucoup à dire. Le nombre d’élèves en soutien, y compris au collège, est assez surprenant. Certaines villes ont la moitié des élèves de tout âge en soutien scolaire !!! Comment dès lors ne pas se poser la question de l’enseignement et de la place de l’enseignant ? Le soutien scolaire, quand il n’est pas organisé par des sociétés privées, est mis en place conjointement par la commune et les associations locales. Dans les deux cas, c’est difficile à mettre en place faute de bénévoles. Les organisateurs tentent alors de trouver des jeunes étudiants ou des animateurs BAFA, en les rémunérant en tant que vacataires. Le recrutement est tellement difficile (d’autant que les étudiants ont cette année de nombreuses obligations pour leurs cours pendant ce qui est normalement du temps libre), que se fixer un quota à atteindre (tout en respectant la réglementation contraignante et inadaptée de Jeunesse & sports) prend le dessus sur la réelle capacité pédagogique des enseignants. C’est encore plus difficile à l’heure ou la CNAF se désengage de tous les dispositifs...

                                                                                  Alors que les enseignants soient présent dans le collège, ou auprès des organisateurs, me parait effectivement un minimum, particulièrement dans les quartiers les plus laissés pour compte ! Cela permettrait peut-être aux enseignants de prendre conscience d’autres réalités, comme, par exemple, les dégâts provoqués par les exclusions des élèves les plus difficiles, sans s’assurer de ce qu’ils vont faire pendant ce temps là, ni même si les parents peuvent être présent... Il est grand temps que tout le monde, et particulièrement les enseignants, se mettent au chevet de cette jeunesse qui doit construire la société de demain (dans laquelle nous vivrons encore de surcroît).

                                                                                  Elle a raison Ségolène, il faut espérer qu’une nouvelle génération d’enseignants, plus concernés que les actuels, acceptent d’échanger des privilèges contre un engagement plus pertinent et plus valorisant. Et que l’on ne me parle pas de la lourde charge des cours à préparer et corriger. Certes, c’est une réalité à prendre en compte, mais on tous dans ce travail de titan qui consiste à former des adultes responsables, des contraintes très lourdes. Qu’un enseignant passe, par exemple, des journées et des heures à trouver des financements pour assurer des salaires à ceux qui vont des cours de soutien, et on en reparle... Mais le mieux n’est-il pas de se rassembler au lieu de se diviser ? Chaque problème peut trouver des solutions, et je pense que des problèmes d’organisation sont plus faciles à résoudre que des vies brisées faute d’éducation.

                                                                                  Par contre, le vrai propos qui me fait dresser l’oreille dans les propos de Ségolène, c’est ce qu’on entend au début, qui la place en flagrant-délit de coup bas. On s’allie avec les syndicats pour gagner, tout en sachant qu’ensuite on va les attaquer pour réformer. pas très loyal, ça, Mme Royal.


                                                                                  • Gérard39 (---.---.32.207) 13 novembre 2006 16:05

                                                                                    Ségolène aime les Profs et manifestement son passage au ministère de l’ Education nationale ne lui a guère permis d’approcher la profession si ne c’est de très haut ! Ainsi d’après la Dame, un Prof est quelqu’un qui dit, je la site, gestes à l’appuis que chacun pourra apprécier sur la vidéo :« ...droits acquis, on fait nos 17 heures de cours et puis on s’en va... » et le Prof de s’en aller donner des cours de soutien payants hors collège en refusant ainsi de donner des cours de soutien gratuit dans le collège. Salops de Profs (ça, c’est moi qui le rajoute) qui se désintéressent de la réussite de leurs élèves ! Fainéants et intéressés ! c’est ce que penseront les candides amoureux de la dame aux idées courtes. Ainsi pour lutter contre l’échec scolaire au collège, l’idée « révolutionnaire » du génial enjuponné est d’obliger les Profs à effectuer 35 heures dans les murs du collège pour qu’ils fassent du soutien scolaire. L’abjection que m’inspire les propos de la Dame pour la Dame elle même, n’est pas tant dans le simplisme de son idée « révolutionnaire » que dans l’image qu’elle renvoie du corps enseignant apportant sa contribution au discours simpliste et réactionnaire anti-fonctionnaires, anti-Profs en contribuant à l’évidence à instaurer un climat de confiance qui ne manquera pas d’être bénéfiques aux élèves en difficultés. Il est vrai que lorsqu’on a Blaire comme modèle référent, on peut s’attendre à ce type de propos.

                                                                                    Après avoir déclenché une folle chasse aux sorcières en 97 après son arrivée au ministère de l’ Education antionale (chasse aux pédophiles en milieu enseignant qui a conduit à l’obligation pour les responsables d’établissement, au mépris de la présomption d’innocente, « dès qu’un élève a confié à un membre de l’Education nationale des faits dont il affirme avoir été victime... d’aviser immédiatement et directement le procureur de la République, sous la forme écrite et transmise, si besoin est, par télécopie... », la Dame se lance dans la chasse au Profs fainéants et intéressés. C’est pas de l’amour ça ? Un retour en arrière nécessaire pour rappeler au passage que c’est dans l’atmosphère délétère créée par la chasse aux pédophiles, qu’un professeur d’EPS, mis en cause par un élève et sa famille, s’est suicidé, d’une balle dans la tête, avant même que la justice ne mène son enquête, enquête qui s’est très vite retournée contre l’élève accusateur mis en examen pour dénonciation calomnieuse. La Dame avait réagi publiquement à ce retournement en mettant en doute le bien fondé de cette décision de justice, supputant, sans l’ombre d’une justification, que l’enfant s’était rétracté sous la pression des adultes. Plus tard, l’élève avait été effectivement condamné (Pour plus d’infos sur cette lamentable histoire http://www.bravepatrie.com/forum.php3?id_article=801&id_forum=17812). . Non, décidément la dame n’aime pas les Profs ! Quelle ingratitude pour un corps à l’écrasante majorité « de gauche » mais... c’est quoi être de gauche pour la Dame ? Et vous allez voir que les Profs seront encore capables de voter pour elle !!! si ! si !


                                                                                    • grignette (---.---.8.134) 13 novembre 2006 16:17

                                                                                      je repose mes questions : J’avoue ne pas comprendre pourquoi syndicats des profs s’insurgent contre l’idée de préparer les cours au lycée ou au collège... cela fait bien partie de leur travail ? Non ? Je ne comprends pas non plus pourquoi ils s’insurgent contre le fait de faire du soutien scolaire au lycée ou au collège dans lequel ils enseignent... ça fait aussi partie de leur travail ? Non ? ....


                                                                                    • Cochonouh Cochonouh 13 novembre 2006 19:00

                                                                                      Ça fait trois fois que tu poses la question alors que j’ai déjà répondu à cette question.

                                                                                      Je préfère travailler chez moi avec de la musique et une bière bien fraîche que dans une salle des profs pourrie.

                                                                                      En quoi ça te dérange ? Je corrige mes copies consciencieusement, mais quand je fais une pose, je préfère aller fumer un clope devant LCI plutôt qu’en arpentant le parking.


                                                                                    • Séneca (---.---.20.126) 13 novembre 2006 16:16

                                                                                      Et oui, moi je serais ravi si les prof font 35 heures dans l’établissement. Mais qui va payer l’addition ?

                                                                                      La plus part des établissements ne sont pas adaptés à cette façon de travailler. Ils arrivent à peine à accueillir les élèves pendant les cours ( et ça tout simplement en mettant plus de monde dans la même salle) . Pourront tous le établissements dédier des salles aux enseignants ? Tous ces profs qui partent à la recherche d’une salle de libre pour pouvoir travailler entre deux cours vous diront merci. Et ils vous diront merci aussi s’ils peuvent aider aux élèves en difficulté ET aux élèves qui demandent plus et ne pas être condamnés à oublier les uns et les autres noyés dans des classes à effectif aberrant.

                                                                                      Quelqu’un sait combien de temps prends la préparation d’UNE heure de cours ? Quelqu’un sait combien de temps prends la recherche d’UN nouveau document ? Quelqu’un sait combien de temps prends l’élaboration d’UN examen ? Quelqu’un sait combien de temps prends la correction d’UNE copie ? Quelqu’un sait combien d’élèves a en moyenne un prof ?

                                                                                      Faites des comptes et rajoutez des taches administratives, des réunions, des activités ‘imposées’ (accueil de stagiaires, élaboration de sujets d’examen, brevets/bac, ...). Et toute autre activité qui doit être faite obligatoirement en temps libre, vacances ou autres et, le plus souvent, ‘bénévolement’ ou ‘à tes frais’. (ne me parlez plus de sortie scolaire)

                                                                                      Je n’ai pas besoin de faire ces comptes car je le vois tous les jours et si un prof ne travaillait QUE 35h (même 40h) où que ce soit. Je serais TRES content car je pourrais avoir du temps libre. Pas pour donner des cours chez Acadomia, mais pour le passer avec ma famille.


                                                                                      • CedricA CedricA 13 novembre 2006 17:37

                                                                                        Mon épouse qui est enseignante à temps partiel me dit que l’établissement ne dispose que de 7 ordinateurs pour 50 profs et seulement 2 connectés à internet. Il n’y a bien sûr que 2 salles pour les enseignants, donc à par ceux qui enseignent le technique, ils se mettent où pour préparer leur cours les enseignants ?

                                                                                        C’est totalement démagogique, cet article tout comme le propos de SR. Il y a des réformes autrement plus efficaces pour récupérer du temps de travail auprès des enseignants, comme par exemple une modulation du temps de travail en fonction de l’expérience, de la période de l’année, de la matière, de l’établissement, de l’implication dans des projets hors classe...

                                                                                        Mais évidement, dès qu’il faut proposer quelque chose de construit c’est tout de suite beaucoup moins simpliste et donc les communicants refusent, c’est trop risqué, on pourrait perdre le bon peuple à vouloir le faire réflechir smiley


                                                                                      • Kiri (---.---.235.35) 15 novembre 2006 19:09

                                                                                        Il faudrait que quelqu’un m’explique pourqoi les profs réclament toujours des ordinateurs et des connexions Internet. C’était déjà le cas avec les maîtresses de Maternelle. (Déjà, je n’avais pas compris pourquoi elles en avaient besoin. A ma connaissance elles ne s’en étaient servi que pour imprimer des étiquettes avec les prénoms des enfants, à la fureur d’une voisine car le prénom - étranger - de sa fille avait été saboté. Les maîtresses avaient refusé de rectifier d’ailleurs, arguant que c’était « impossible » pour elles).

                                                                                        Les enseignants choisissent des manuels et sont par ailleurs les rois de la photocopie : mais à quuoi servent les ordinateurs ?

                                                                                        En toute perplexité

                                                                                        Kiri


                                                                                      • Kiri (---.---.235.35) 15 novembre 2006 19:11

                                                                                        Tant que j’y suis, le coup des 2 salles de profs trop petites pour 50 personnes ... allons allons, à l’étranger ils y arrivent très bien. il y a un secret : tout le monde n’est jamais là en même temps !

                                                                                        Alors, assez d’enfantillages.

                                                                                        Kiri


                                                                                      • cdg (---.---.24.9) 13 novembre 2006 17:31

                                                                                        excellent article avec la question phare : comment des profs tellement surcharges de travail comme ils le disent arrive a donner des cours particuliers (au noir dans mes relations, pas fou, ils vont pas engraisser l etat)

                                                                                        Pour le reste, c est vrai qu un prof est moins paye qu un cadre (niveau d etude proche) mais meme avec les RTT celui ci n a pas quasiment 4 mois de vacances. Et en plus, ceux ci font quand meme rarement 35 H/semaine (50-60 est la norme)


                                                                                        • armand armand 13 novembre 2006 17:38

                                                                                          « afin qu’ils deviennent des libres penseurs, des citoyens utiles, et les gardiens de nos valeurs » que c’est beau, mais ça ne cadre pas avec les exigences de cette belle « mondialisation concurrentielle », où les salariés français sont des variables d’ajustement,au service des fonds d’investissement, en concurrence avec la maind’oeuvre esclave en Chine. Nos « valeurs » vous dîtes, Alors expliquez-moi comment les transmettre quand les médias déversent en continu une sous-culture de m...de qui propose comme modèle à tout garçon Joey Starr et à toute fille une chanteuse écervelée de la Star’Ac ? Obligation de résultat ? Quel résultat : des diplômes, des bonnes notes ? ou au contraire les outils qu’on refuse aux profs, le droit de sanctionner, de préconiser le redoublement. Vous confondez tout, si c’est apprendre à lire et à écrire, c’est bien avant le collège que ça se joue. Et les salaires, parlons-en puisque la référence semble être, pour vous, le cadre dans le privé : le moindre ingénieur débutant gagne plus qu’un prof à mi-carrière, et s’il se met au service d’une grande banque d’affaires ou d’un hedge fund il gagnera douze fois, au bas mot, le salaire d’un prof de fac. Je suis le premier à encenser le dévouement des médecins, mais eux aussi estiment que leur travail mérite salaire-et se mettent volontiers en grêve, comme à la SNCF. Une grande absence dans votre palmarès : les parents. Or comme je l’ai écrit plus haut, on demande à l’éducation nationale de supléer aux défaillances de l’autorité parentale : ce n’est pas son rôle, et, quand il le serait,il n’a pas l’autorité nécessaire.


                                                                                          • grignette (---.---.8.134) 13 novembre 2006 17:51

                                                                                            Il ne me semble pas que les propos de Mme Royal étaient du genre « les profs doivent suppléer aux parents »absents"... On dirait bien que les profs généralisent un peu trop lorsqu’ils disent que les parents sont absents... ils ne le sont pas tous... elle demande juste aux profs de faire du soutien scolaire dans leur établissement et pas dans des établissements privés... c’est quand même logique non ? je vois pas ce qu’il y a de dévalorisant là dedans ... !!!


                                                                                          • observateur_alien (---.---.104.124) 15 novembre 2006 05:15

                                                                                            Je voudrais rappeler une réalité aux professeurs de l’éducation nationale : une tendance lourde observée actuellement est une affluence record pour inscrire les élèves dans les écoles privées, qui doivent parfois même refuser du monde, tandis que les inscriptions dans les écoles publiques diminuent.

                                                                                            La baisse globale de qualité de l’enseignement public n’est pas un fantasme. Il ne s’agit pas évidemment de designer les enseignants comme boucs-émissaires, mais ils ne peuvent nier une part de responsabilité dans ce processus. Refuser de se remettre en question de leur part (et de tous les autres acteurs du système), c’est tout simplement inviter les acteurs privés à s’engouffrer dans la brèche, ce qui conduirait à terme à une marginalisation du système public déjà sous perfusion ; la mondialisation est aussi présente dans l’enseignement.

                                                                                            Jusque là, en France, l’Etat s’est efforcé de protéger le système tant bien que mal, mais cela ne sera pas éternellement tenable.

                                                                                            Les propos de Ségolène Royal sont peut-être typiquement « La mauvaise réponse à un vrai problème », du moins à en croire les réactions des concernés, mais le problème devra être abordé tôt ou tard, et le plus tôt ce sera fait, la moins douloureuse sera la « Révolution Culturelle » qui sera demandée aux enseignants.

                                                                                            On ne pourra pas faire l’économie de cette révolution. L’école a cette particularité, relativement rare parmi les services publics, d’avoir une performance directement, objectivement mesurable qui est le taux de réussite. Il faudra bien à un moment ou un autre que la prise en compte de la performance soit « intégrée dans le logiciel » du personnel enseignant. L’école publique ne pourra pas survivre en demeurant déconnectée des réalités globales.


                                                                                          • gromit (---.---.115.26) 13 novembre 2006 17:48

                                                                                            Allez ! un bon coup de populisme avant le vote ! Bien entendu tout ne va pas bien dans l’éducation nationale et il y a vraiment des glandus et même des profs dangereux (on en connait tous ou on en a connu...) combien 5, 10 % c’est trop, mais ne sont-ils pas et de plus en plus à l’image de la société... Les autres font leur boulot comme ils peuvent (et si on parlait réellement des conditions de travail !!) et le plus souvent avec pour objectif de le faire le mieux possible ! Mais non on les stygmatise parce qu’ils ont beaucoup de temps libre (combien ?) , qu’ils sont bien payés (combien à propos ? et combien gagne un bac plus 5 ailleurs...)... Ok revenons sur tout ça et voyons le résulat. Il faut des aménagements, des réformes, c’est certain ! il faudra y venir et le préparer ensemble Mais le fond du problème est-il de faire travailler les profs 35 h ? Ségo pense-t-elle vraiment que c’est la solution... Il faudrait peut-être que tous ceux qui crient sur les profs viennent mettre la tête dans certains cours, montrent ce qu’ils savent faire avec certaines classes, comment ils sortent après certains cours... Critiquer ceux là ou d’autres mais éviter de voir les problèmes en profondeur... La démagogie c’est aussi de dire que les profs ne font que des heures de soutien au black (eh ! il faut aussi qu’on balance « les garagistes », « les plombiers », « les... » Cela me rappelle une uatre période ! Et combien de profs passent bénévolement des heures pour monter des projets et aider les élèves...), c’est de répéter à l’envie tous les clichés qui font qu’on n’avance pas ensemble ; n’est-ce pas M. Massoulier ?! Soyons démago. alors !


                                                                                            • persil (---.---.80.113) 13 novembre 2006 17:56

                                                                                              Je reprend et j’appuie la plupart des commentaires : c’est démago a fond, absolument pas documenté à savoir l’auteur reprend vainement les « arguments » de Mlle Ségoléne sans apporter la moindre pierre au débat ni la moindre crédibilité supplementaire à ce qu’elle a dit. Mr il faut réflechir par vous même, et si votre enfant se gaméle à l’école peut être un peu remettre en cause votre attitude...


                                                                                              • (---.---.60.190) 13 novembre 2006 17:03

                                                                                                cet article est-il une blague ?


                                                                                                • Cochonouh Cochonouh 13 novembre 2006 19:50

                                                                                                  Et la moitié des commentaires aussi ?

                                                                                                  Non, non, ces gens discutent sérieusement.


                                                                                                • mémo (---.---.26.28) 13 novembre 2006 17:10

                                                                                                  Théo BALALAS : vétéran de l’OAS et cofondateur du FN à Marseille / président depuis 10 ans de la Commission des adhésions à la fédération DU PARTI SOCIALISTE des Bouches-du-Rhône.

                                                                                                  - s’occupe aujourd’hui d’encarter les nouveaux adhérents du PS des Bouches-du-Rhône !!!

                                                                                                  À Marseille aussi, la distribution de cartes dégriffées donne des ailes aux dirigeants. « On était à 6 700 membres en décembre 2005, on pourrait bien dépasser les 9 000 d’ici la fin de l’année », exulte Théo Balalas, président depuis 10 ans de la Commission des adhésions à la fédération PS des Bouches-du-Rhône.

                                                                                                  Un poste hautement stratégique, compte tenu du poids que pèse le département dans les instances nationales du parti et de sa longue histoire de fripouilleries clientélistes.

                                                                                                  Capable de faire ou défaire les majorités, la « fédé » des Bouches-du-Rhône pourrait bien, cette année encore, s’avérer décisive dans le choix du candidat PS aux présidentielles. Tout dépendra du nombre d’adhérents qu’elle fera mousser à la rentrée.

                                                                                                  Dans les manoeuvres d’appareil qui précèdent la course aux échalotes de 2007, Théo BALALAS, 71 ans, occupe donc un rôle de poids. Et pourtant le bonhomme n’a rien d’une célébrité. Il est même à ce point discret que c’est à peine s’il existe publiquement. Tapez son nom sur un moteur de recherche et vous ne trouverez guère qu’une seule occurrence de sa contribution au socialisme : une apparition furtive à un congrès départemental du PS à Istres, mais on ne le voit que de loin sur la photo.

                                                                                                  Au sein même du parti, du moins chez les blancs-becs, son blase provoque mines ahuries et haussements de sourcils. Balalas ? Inconnu au bataillon, ou presque. « Je préfère rester dans l’ombre », dit-il lui-même. Et ce ne sont certes pas les huiles du parti qui s’en plaindront.

                                                                                                  Car cet homme « de gôche » a un profil un peu atypique :

                                                                                                  - ancien membre de l’OAS, où il a fait le coup de poing avant de s’exiler 4 ans dans l’Espagne franquiste, Théo Balalas s’était fait connaître au début des années 70 en participant à la création d’Ordre Nouveau, un groupuscule à crâne ras farci de culottes de peau.

                                                                                                  - En 1972, il oeuvre à l’implantation marseillaise d’un tout jeune parti, le Front national, dont il rejoint aussi sec le bureau. Dès qu’il s’agit de promouvoir le temps béni des colonies (ou « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », comme dira la défunte loi du 23 février 2005), Balalas est de tous les bons coups. Le restau que tient alors sa mère dans le quartier de l’Opéra, décoré de posters des colonels grecs, sert de QG aux joyeux briscards de l’Algérie française, parmi lesquels son copain Jean-Jacques Susini, l’éminence grise des généraux putschistes de 1961, membre aujourd’hui du bureau politique du FN.

                                                                                                  - En 1973, la mobilisation des troupes franchit un nouveau palier avec l’émergence du Comité de défense des Marseillais. Domiciliée au siège du FN marseillais, cette association dirigée par un sous-off de la Légion attise le feu raciste qui enflamme le Midi à partir de cette année-là. Bilan : plastiquages, agressions et meurtres en série [1].

                                                                                                  - C’est dans ce contexte propice à toutes les ouvertures que Balalas se lie d’amitié avec Charles-Émile Loo, l’un des bras droits de Gaston Deferre, alors en quête de soutiens dans l’électorat pied-noir. En 1973, tandis que la propagande d’extrême droite invite le bon peuple aux ratonnades et que les locaux du FN marseillais sentent encore la peinture fraîche, Balalas fait donc son entrée au PS, où il entreprend de draguer les voix expatriées pour le compte de Gaston. « Deferre a su fédérer des personnes de toutes tendances, explique-t-il aujourd’hui. Il faut avoir des amis partout. Au moins cent mille expatriés se sont installés à Marseille, ça fait autant d’électeurs. » [2]

                                                                                                  L’OPA balalo-deferriste sur l’électorat pied-noir fera l’objet d’un passionnant chapitre dans La main droite de Dieu, livre hélas introuvable aujourd’hui [3].

                                                                                                  On y découvre qu’en 1994, soit 20 ans après son entrée au PS, Balalas entretenait toujours des relations cordiales avec Jean-Marie Le Pen, Jean-Jacques Susini et Ronald Perdomo, un des dirigeants locaux du FN. C’est que le cacique rose-brun n’est pas du genre à renier ses glorieux engagements. Ni à digérer l’indépendance de l’Algérie : « Mes adversaires étaient et sont toujours les gaullistes qui ont trahi », lâche-t-il, socialiste mais droit dans ses bottes.

                                                                                                  À ce jour, son nom continue d’ailleurs de figurer sur le site d’une association de vétérans de l’OAS, l’Adimad. « Vitrine du juste combat de l’Algérie française », l’Adimad ne se contente pas de vendre par correspondance des breloques coloniales, comme ce CD de chants martiaux qui « sera l’honneur et la fierté de votre discothèque ». Elle tient aussi à jour une liste des « combattants » martyrs de l’OAS : Théo Balalas y émarge à la rubrique des anciens détenus à la prison de la Santé.

                                                                                                  Que dirait un jeune socialiste « urbain et diplômé » s’il apprenait que sa carte lui a été délivrée par un vieux tromblon kaki, recruté pour sa connaissance intime des réseaux d’extrême droite ?

                                                                                                  Proche aujourd’hui de Jean-Noël Guérini, le brillantissime président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Balalas s’emploie pourtant à être de son temps. La preuve, il soutient à fond la candidature de Ségolène ROYAL : « Elle dit des choses taboues sur l’insécurité, elle a un discours carré. Je voterai pour elle. »

                                                                                                  D’ici là, il va lui falloir poursuivre la campagne de recrutement. Dans ce domaine aussi, le parti peut se fier à ses talents : en 2000, suite à un audit interne, la direction nationale intervenait auprès de la fédé des Bouches-du-Rhône pour retoquer 4000 cartes jugées bidon. « Oui, admet Balalas, mais ils ont gardé le pognon qui correspondait aux adhésions, ce qui prouve qu’elles n’étaient pas si bidon que ça. » Et puis, juré promis : « L’époque des adhésions par bottin téléphonique, c’est fini. »

                                                                                                  Article publié dans CQFD n° 36, juillet-août 2006.

                                                                                                  [1] Lire à ce propos Les Dossiers noirs du racisme dans le midi de la France, par Bernardi, Dissler, Dugrand et Panzani (Seuil, 1976).

                                                                                                  [2] Propos recueillis par CQFD au siège du PS des Bouches-du- Rhône, le 3 juillet 2006.

                                                                                                  [3] La main droite de Dieu, enquête sur Mitterrand et l’extrême droite, par Emmanuel Faux, Thomas Legrand et Gilles Pérez (Seuil, 1994).


                                                                                                  • Dragoncat Dragoncat 13 novembre 2006 17:11

                                                                                                    @ l’auteur

                                                                                                    Article intéressant et bien écrit.

                                                                                                    Je n’ai aucune sympathie pour Ségolène que je crois arriviste (ne le sont-ils pas tous me dira-t-on) et d’une carrure notoirement insuffisante pour le poste qu’elle brigue.

                                                                                                    Ceci dit, vous avez raison de dire que la proposition est intéressante, et en tout cas, il était utile de soulever le problème. Les solutions sont à étudier mais le soucis de l’utilisation du temps disponible ne doit pas disparaitre sous le tapis.

                                                                                                    Par ailleurs, je ne voudrais pas hurler avec les loups, et c’est peut-être selon moi le défaut de votre papier, pour jeter aux orties ces « faignasses de profs qui foutent rien de l’année sinon partir en vacances ».

                                                                                                    C’est un raccourci un peu rapide. L’enseignement est vraiment un métier difficile, plus fatiguant qu’un travail de bureau, et qu’il mérite considération pour cela. Ca n’empêche pas les excès de certains mais il faut se méfier des généralisations abusives.

                                                                                                    Et pour Ségolène, comme vous l’avez vous-même souligné, cette intervention qui sortait du lot a aussitôt été démentie par l’intéressée, trop effrayée de se mettre le corps enseignant à dos.

                                                                                                    Donc rien à attendre d’elle, même sur ce terrain là.


                                                                                                    • Taupine (---.---.115.2) 13 novembre 2006 17:20

                                                                                                      Je suis peut être une exception mais jamais dans ma récente scolarité je en suis tombé sur un professeur tenant ce genre de propos au sujet de soutien scolaire privée. J’ai suivi le parcours classique des bon élèves scientifiques : Bac S dans un lycée de secteur, prépa concours et une grande école ( Ecole Nationale Supérieur des Télecommunications de Bretagne).

                                                                                                      Durant cette scolarité, j’ai connu de tout au niveau des profs de l’excellence à la médiocrité, de la passion à l’indiférence totale.

                                                                                                      Cependant je n’ai jamais vu un prof refuser de prendre quelques minutes à la fin d’un cours pour expliquer un point obscur, discuter d’orientations ou d’autres choses. Et personellement certains profs m’ont plutôt surpris par leurs degrés d’implications dans la vie de leurs élèves.

                                                                                                      J’ai eu le plaisir de rencontrer certains profs qui ont passé du temps sur leur fameux temps libre pour corriger/ préparer des devoirs différents pour chaque élève, aider des élèves en difficultés, m’aider à préparer certains concours et me fournissant sujet et corrections, m’aider à préparer des dossiers de bourse, se renseigner et me conseiller sur mon orientations. Et ce parfois dans des classes ou passé le 4 ème rang le bruit des élèves surpassait celui du prof.

                                                                                                      Donner des cours à une classe est un exercice difficile et usant. Préparer ces mêmes cours est si on le fait consencieusement un exercice long.

                                                                                                      Alors oui surement parmi les profs il y a des brebis galeuses, oui l’éducation nationale mérite une réforme, oui certains profs ne méritent pas ce qu’ils ont. Mais de faire de généralité certains cas particuliers et de stigmatiser une profession n’est qu’un acte de démagogie et de bétîse.

                                                                                                      L’école républicaine mérite mieux qu’une mesure à l’emporte pièce, elle mérite une réforme profonde et un renouvellement profond. Cependant cette réforme ne s’obtiendra pas en stigmatisant ceux qui font « le plus beau métier du monde ».

                                                                                                      A tout ces professeurs passionés et passionants, Merci du fond du coeur.

                                                                                                      Signé : Un élève, fils d’ouvrier ayant réussi ses études grâce à l’école publique.


                                                                                                      • Taupine 13 novembre 2006 17:35

                                                                                                        Je suis peut être une exception mais jamais dans ma récente scolarité je en suis tombé sur un professeur tenant ce genre de propos au sujet de soutien scolaire privée. J’ai suivi le parcours classique des bon élèves scientifiques : Bac S dans un lycée de secteur, prépa concours et « Grandes écoles ».

                                                                                                        Durant cette scolarité, j’ai connu de tout au niveau des profs de l’excellence à la médiocrité, de la passion à l’indiférence totale.

                                                                                                        Cependant je n’ai jamais vu un prof refuser de prendre quelques minutes à la fin d’un cours pour expliquer un point obscur, discuter d’orientations ou d’autres choses. Et personellement certains profs m’ont plutôt surpris par leurs degrés d’implications dans la vie de leurs élèves.

                                                                                                        J’ai eu le plaisir de rencontrer certains profs qui ont passé du temps sur leur fameux temps libre pour corriger/ préparer des devoirs différents pour chaque élève, aider des élèves en difficultés, m’aider à préparer certains concours et me fournissant sujet et corrections, m’aider à préparer des dossiers de bourse, se renseigner et me conseiller sur mon orientations. Et ce parfois dans des classes ou passé le 4 ème rang le bruit des élèves surpassait celui du prof.

                                                                                                        Donner des cours à une classe est un exercice difficile et usant. Préparer ces mêmes cours est si on le fait consencieusement un exercice long.

                                                                                                        Alors oui surement parmi les profs il y a des brebis galeuses, oui l’éducation nationale mérite une réforme, oui certains profs ne méritent pas ce qu’ils ont. Mais de faire de généralité certains cas particuliers et de stigmatiser une profession n’est qu’un acte de démagogie et de bétîse.

                                                                                                        L’école républicaine mérite mieux qu’une mesure à l’emporte pièce, elle mérite une réforme profonde et un renouvellement profond. Cependant cette réforme ne s’obtiendra pas en stigmatisant ceux qui font « le plus beau métier du monde ».

                                                                                                        A tout ces professeurs passionés et passionants, Merci du fond du coeur. Signé : Un élève, fils d’ouvrier ayant réussi ses études grâce à l’école publique.


                                                                                                        • elena (---.---.52.10) 13 novembre 2006 17:36

                                                                                                          Marre de tous ces gens dont le seul loisir est de décortiquer le mode de vie des autres et de les jalouser secrètement en ayant constamment peur de « se faire avoir »...

                                                                                                          Et dire que vous pensez que c’est avec cette médiocrité (« c’est d’la faute du vilain fonctionnaire ») que le monde ira mieux demain... Vous êtes minables.


                                                                                                          • mémo (---.---.26.28) 13 novembre 2006 17:38

                                                                                                            Théo Balalas :

                                                                                                            vétéran de l’OAS et cofondateur du FN à Marseille,

                                                                                                            aujourd’hui encarte les nouveaux adhérents du PS des Bouches-du-Rhône.


                                                                                                            • casoar (---.---.110.3) 13 novembre 2006 18:07

                                                                                                              Ben oui, quoi : tous ces vieux profs tire-au flanc qui roulent sur l’or grâce aux cours particuliers c’est des pourris, c’est comme ces flics qui jouent au poker dans les commissariat au lieu d’arrêter les voleurs, commes les Rmiste et les chômeurs qui sont rien que des parasites et des profiteurs, comme ces étrangers qui se reproduisent comme des lapins pour pomper un maximum d’allocs, comme ces jeunes qui ne respectent plus rien... Oui, oui, brisons encore les tabous à gauche, plus fort, plus loin... vive « l’ordre juste » ! Vive Ségolène ! Oui, Vive Ségolène qui a eu le « courage » de déclarer à Vitrolles qu’« en France, le social et le national marchent ensemble, et c’est l’Etat qui en est le garant ». Au pas de l’oie ?


                                                                                                              • david (---.---.78.10) 13 novembre 2006 18:11

                                                                                                                Alors la, je suis tres tres etonne par ce mail.. consterne en fait.

                                                                                                                Moi je ne suis pas prof. Je suis fils de prof. Je bosse a Londres en finance, on peut pas me taxer de feignamntise. Mais quand je lis ce que je lis ci dessus, je crois rever !!

                                                                                                                Avec 2 parents profs, + ma mere responsable de labo de physique chimie et mon pere responsable de reseau informatique de son lycee, je peux vous direr une chose, c que effectivement, les profs ne font pas les 35h cher monsieur. Ils font beaucoup plus. Et je vous raconte en gros comment ca se passe, surtout les WE en fait, c la que c le plus flagrant.

                                                                                                                Je precise deja qu’ils sont profs de lycee et non college. Quand ils etaient au college, je me souviens qu’ils avaient plus de temps, c vrai.

                                                                                                                Au lycee donc : un prof (en tous cas de ce que j’ai vu) ne passe presque jamais une soiree sans bosser. Touys les soirs apres diner, mes parents retournent a leur bureau, souvent jusqu’a 11h voire minuit. Ma mere se donne minuit comme horaire maxi.. mon pere lui, a tendance a depasser tres largement cet horaire, surtout sur les copies.

                                                                                                                La plupart des WE c pareil. Matins plutot tranquiles mais tous les aprems au bureau.. et si c pas les aprem, alors il faut se rattraper sur la soiree qui peut se termineer alors tres tres tard.

                                                                                                                Les vacances scolairs (hors ete) c pareil : 4 ou 5h de boulot par jour mini.. ok, ca fait pas 35h mais ils sont supposes etre en vacances. Et pour peu que le programme ait change comme c le cas tres regulierement.. alors la ca depasse tt ce qui est imaginable sur les preparations. Pareil si les bouquins changent.. ET puis il y a les TP.. Les travaux pratiques.

                                                                                                                QUand vous etes prof de physique chimie, enseignant en TS ou meme en 1ere S, vous ne pouvez pas vous planter : faire des TP a 30 jeunes, et faire en sorte que tout fonctionne ET que chacun obtienne les resultats esperes.. et bien c la galere ! Deja, preparation du materiel, mais ca finalement, ce n’est que du temps. Et encore fo-t-il qu’il y ait assez de matos.. sinon, c’est la debrouille. Mais si c’est de la chimie, il faut initialiser tous les dosages, etre sur que la reaction sera correcte, que les produits ne sont pas trop vieux, verifier les PH car en fonction de ca, on risque de ne pas obtenir les bons resultats, meme si en theorie ca devrait marcher. Alors vous faites des essais, 1 ou 2 fois. Et pour peu que ce soit assiste par informatique.. alors la, c encore pire car les capteurs sont supert sensibles. ET comme l’idee c’est de guiuder mais de laisser decrouvrir les theories chimiques par les etudiants, il faut bgien que ca marche, non ??

                                                                                                                Il y a qq annees, j’ai fait un test sur les heures de travail de ma mere, sur 2 semaines. Bon, ok c peut etre pas le polus representatif, mais je n’ai pas compte les reunions ou choses du genrer (qui sont pourt\nt bien du travail,m non ?). Sur les 2 semaines, avec les heures de cours, les preparations de TP, de cours etc et sans les reunions, je repete.. on en etait a 53h par semaine.

                                                                                                                Alors moi je rigole doucement, et meme en bossant dans la finance, et a Londres, je suis tres tres loin des 53h. Et meme si je regarde de temps en temnps mes mails du bureau pendant les WE, ca n’est meme pas necessaire. Je gagne plus que mes parents alors que c une premier job.. et que eux ont 53 ans.. Ils ont un bac+5 tout comme moi.. et on sait tous que le CAPES ou AGREG, c pas cedeau a avoir, c pas donne.

                                                                                                                Hors vacances d’ete, les profs en moyenne font largement plus que 35h par semaine. Mais savez vous qu’un prof commente a environ 1200eur par mois apres son bac+5.. et qu’il ne depassera jamais 2500eur avec toutes les primes possibles a la veille de la retraite ?? Les salaires sont normaux si on considere les vacances d’ete.. mais s’il n’y avait pas les vacances, ce serait scandaleux !

                                                                                                                Pour info, j’ai habite en Allemagne, en Grande Bretagne et en Suede. Dans chqcun de ces pays, les salaires des porfs etaient bien plus valorisants.

                                                                                                                Alors bien sur il y a des profs qui en fouttent rien. Mais osez me dire que ce n’est pas pareil dans le prive !! J’en vois plein des collegues qui n’ont rien a fouttre et qui passent 50% de leur temps sur internet. Mais alors PLEIN ! Et je suis dans une activite « rude ». Et lors de tous les stages que j’ai pu effectuer, pareil : des tonnes de gens dans le prive ne fouttent rien !!

                                                                                                                Rien d’autre a ajouter si ce n’est qu’il faudraity se pencher un peu sur la question, et enj savoir un peu plus quanbd on decidde d’ecrire un message comme celui ci. C’est absolument lamentable de meconnaissance. Juste s’informer un peu et reflechir : pour info, il faut plus d’1h pour corriger une copie de Terminale S en physique ou maths. A vous de faire le calcul avec 4 DS par trimestre, 4 classes et 28 eleves par classe.. Et je ne compte pas les devoir a la maison, ou les comnptes rendu de TP qui sont a rendre apres chaque seance. Allez, au calcul !!!

                                                                                                                Je recapitule : je ne dis pas que les profs soient a plaindre. Je dis qu’ils bossent largement plus de 35h et que c pas un boulot facile parce que je souhaite ajhouter que bosser une heure devant son ordi dans les bureaux d’un siege social, ca peut etre creuvant. Mais le prof est souvgent debout, il doit parler, ecrire au tableau pendant cette heure.. et en plus faire fonctionner son cerveau, se battre contre les perturbateurs, parfois faire face a la violence.

                                                                                                                En tous cas, moi je sais que quand je suis en WE, c’est pour de bon sauf exception rarissime.. et quand je rentre chez moi le soir, je peux laisser le bureau.. au bureau !


                                                                                                                • grignette (---.---.8.134) 13 novembre 2006 18:33

                                                                                                                  Je pense qu’il y a un gros problème d’incompréhension entre les profs... et ceux qui ne le sont pas. Je ne le suis pas, mais j’en ai dans mon entourage.... et honêtement, ils se plaignent tout le temps d’être débordés... quand on leur dit que nous aussi travaillons plus que 35, ils répondent systématiquement « oui, mais toi c’est pas pareil »... en gros ils nient systématiquement que d’autres qu’eux peuvent aussi avoir bcp de boulot... c’est vraiment usant. ... alors qu’ils ont une pause environ toutes les 6 semaines... aucune autre profession ne peux prétendre à ça. Mme Royal ne propose pas qu’ils travaillent plus... mais qu’ils aménagent leur temps autrement pour être présents pour leurs élèves... c’est quand m^me la base de leur boulot, il me semble !!


                                                                                                                • Zeb (---.---.106.161) 13 novembre 2006 19:51

                                                                                                                  Tout à fait d’accord avec cette analyse. On doit connaître les mêmes... Non ?


                                                                                                                • (---.---.192.187) 13 novembre 2006 21:27

                                                                                                                  Erreur d’analyse, Ségolène ne propose pas que les p[rof travaillent plus, mais qu’ils travaillent 35 sur place au lycée (sans détailler le cout exhorbitant en locaux d’ailleurs). Donc elle propose qu’ils travaillent... moins.

                                                                                                                  La plupart des profs (pas tous, y a toujours des glandeurs) font bien plus que 35 heures par semaine... donc ça revient à diminuer leur charge de travail... mais faut pas espérer augmenter le niveau intellectuel de nos chères têtes blondes...


                                                                                                                • chantecler (---.---.146.112) 14 novembre 2006 07:26

                                                                                                                  @ Grignette:oui ce travail est usant:je connais des enseigants qui commencent à émerger de leur fatigue aprés les 15 premiers jours de vacances d’été.Je sais,certains ne vont pas me croire et pourtant,je l’affirme ,c’est une vérité.Et un scandale car une profession n’a pas à vous déglinguer nerveusement et physiquement ainsi.Ce qui prouve qu’il y a bien un énorme malaise à l’EN, mais certainement pas celui que dénonce démagogiquement SR.D’autre part,si la profession s’est à ce point féminisée,ce n’est pas seulement pour le « confort » que celle-ci apporterait aux femmes sur le plan familial,mais parceque les revenus sont ridiculement bas.Combien ai-je de collègues dont le mari est cadre et a des revenus triples ou quadruples aux leurs.D’ailleurs,parfois à leurs contacts,j’éprouve un malaise,tant dans leurs propos ne me semblent pas « enseignants » et tant j’ai le sentiment que leur salaire ne constitue que de l’argent de poche,quand elles ne travaillent pas elles-mêmes à mi-temps.Le mi-temps est totalement justifié quand on a des enfants en bas age.Par contre pour certaines classes cela peut poser quelques problèmes....Comme je ne voudrais pas qu’il y ait de malentendu dans mes propos,j’affirme connaître des directrices d’école qui bossent 65 ou 70 heures par semaine, ce qui pose d’autres problèmes.


                                                                                                                • chantecler (---.---.146.112) 14 novembre 2006 07:39

                                                                                                                  J’ajoute,à mon post plus haut,que SR fait une autre erreur gravissime:les difficultés au collège sont celles héritées du primaire et de la maternelle:pédagogie de cycle,extrème difficulté à faire redoubler un élève,même si c’est une évidence pour le conseil des maîtres,à cause du droit de véto des parents encouragés par la doxa des bien-pensants,idem pour les aides CMP ou CMPP.Tout ceci débouche sur le fait que certains élèves soient envoyés au collège,sans les acquis de base,et avec des troubles comportementaux, « au bénéfice de l’age ».... Amen,la messe est dite.


                                                                                                                • grignette (---.---.8.134) 14 novembre 2006 10:13

                                                                                                                  @chantecler : Juste un petit rappel : tout le monde dans le privé ne gagne pas 2 ou 3 fois ce que gagnent les profs... si vous croyez ça vous vous trompez lourdement. Je suis moi même cadre dans une petite entreprise et je peux vous assurer que mon salaire est des plus raisonnables... Visiblement l’incompréhension est des 2 côtés : les profs sont persuadés être exploités et que les autres gagnent bcp plus qu’eux et en plus les dénigrent... c’est faux tout ça. OK ce métier n’est pas facile... mais tout métier possède sa part de difficultés. Quand j’entends parler les profs, j’ai le sentiment qu’ils n’ont aucune idée de ce qui peut se passer en entreprise... peut-être que s’ils s’intéressaient un peu plus aux autres, .....


                                                                                                                • grignette (---.---.8.134) 14 novembre 2006 11:14

                                                                                                                  @ Zeb : ben si on ne connait pas les mêmes... c’est qu’ils ont tous le même discours ... smiley


                                                                                                                • chantecler (---.---.4.203) 15 novembre 2006 10:43

                                                                                                                  @ Grignette:je viens de lire ton post:tu penses que les profs sont dans une tour d’ivoire et ne se préoccupent pas des autres....Ils sont trés bien placés pour observer les familles en difficulté,les familles sans souci,les arrivistes,les m’as-tu vu,etc...Et souvent se désespèrent de l’état de la société,dont ils vivent directement les conséquences....Leur travail,c’est de faire progresser les élèves,si possible le plus grand nombre:perso,je ne connais pas d’enseignants racistes,ils essaient de comprendre les difficultés trans-culturelles,pour ne laisser personne sur place de façon arbitraire.Mais ce ne sont pas des dieux:ils ne sont pas tout puissants,ils ont leurs limites,ils se doivent d’obéir aux circulaires ministérielles et administratives,de travailler à différents projets et surtout ils ont suffisamment de travail pour ne pas perdre l’objectif:les élèves,et ne pas prendre en charge les familles,lesquelles d’ailleurs sont parfois bien intrusives,ou bien opaques...Je n’en connais aucun qui refuse un entretien sur RDV pour écouter les parents,à condition que ceux-ci ne déboulent pas dans leur classe inopinément, dés qu’ils ont dit au revoir à leurs élèves,et qu’ils ne prennent pas les enseignants pour des psychothérapeutes, ou pour des faire valoir à peu de frais dans une assoc de parents d’élèves,de quartier,ou à visée politique, ou religieuse....


                                                                                                                • grignette (---.---.8.134) 15 novembre 2006 11:27

                                                                                                                  @chantecler : Je ne doute pas de la bonne volonté de la majorité des profs... j’ai juste constaté, dans la plupart de mes posts que les profs ne savent rien de ce que les autres vivent en entreprise. Ils sont persuadé avoir le métier le plus épuisant et le plus difficile qui existe et si on a le malheur de dire que nous aussi avons bcp de travail, ils nous regardent avec un air incrédule... je le dis en connaissance de cause puisque je l’ai vécu plein de fois, et c’est franchement énervant d’entendre toujours les mêmes plaintes des mêmes personnes qui nient systématiquement les autres et leur travail... En tout cas merci pour votre post respectueux et absolument pas à l’image d’autres posts (cf par marcotpr (IP:xxx.x43.222.176) le 14 novembre 2006 à 20H43 ) qui, je l’espère n’est pas représentatif de la profession... traiter les autres d’ignards (dans un post bourré de fautes), « c’est pas top » pour les profs... (en espérant moi-même ne pas avoir fait trop de fautes... même si je suis une ignarde qui n’est pas prof... smiley


                                                                                                                • roger (---.---.132.63) 13 novembre 2006 18:26

                                                                                                                  On sent à entendre une analyse aussi pertinente que l’auteur doit être une fin connaisseur du sujet ou bien une personne dont la science lui infuse un dogmatisme idéologique qui semble si bien aller à une discipline qui se veut adaptable et évolutive. Le problème de l’éducation nationale, c’est bien aussi l’immobilisme mais c’est surtout qu’il n’y a que des lumières qui donnent leur avis !! Les gens normaux ne pourront donc jamais comprendre ce que leur bon sens leur refusera d’admettre. Confondre éducation et principe économique, ce me semble être en tout cas un erreur aussi répandue que stupide, donc dangereuse. Merci de nous la servir à nouveau !


                                                                                                                  • Taupine 13 novembre 2006 18:38

                                                                                                                    Je suis peut être une exception mais jamais dans ma récente scolarité je en suis tombé sur un professeur tenant ce genre de propos au sujet de soutien scolaire privée. J’ai suivi le parcours classique des bon élèves scientifiques : Bac S dans un lycée de secteur, prépa concours et « Grandes écoles ».

                                                                                                                    Durant cette scolarité, j’ai connu de tout au niveau des profs de l’excellence à la médiocrité, de la passion à l’indiférence totale.

                                                                                                                    Cependant je n’ai jamais vu un prof refuser de prendre quelques minutes à la fin d’un cours pour expliquer un point obscur, discuter d’orientations ou d’autres choses. Et personellement certains profs m’ont plutôt surpris par leurs degrés d’implications dans la vie de leurs élèves.

                                                                                                                    J’ai eu le plaisir de rencontrer certains profs qui ont passé du temps sur leur fameux temps libre pour corriger/ préparer des devoirs différents pour chaque élève, aider des élèves en difficultés, m’aider à préparer certains concours et me fournissant sujet et corrections, m’aider à préparer des dossiers de bourse, se renseigner et me conseiller sur mon orientations. Et ce parfois dans des classes ou passé le 4 ème rang le bruit des élèves surpassait celui du prof.

                                                                                                                    Donner des cours à une classe est un exercice difficile et usant. Préparer ces mêmes cours est si on le fait consencieusement un exercice long.

                                                                                                                    Alors oui surement parmi les profs il y a des brebis galeuses, oui l’éducation nationale mérite une réforme, oui certains profs ne méritent pas ce qu’ils ont. Mais de faire de généralité certains cas particuliers et de stigmatiser une profession n’est qu’un acte de démagogie et de bétîse.

                                                                                                                    L’école républicaine mérite mieux qu’une mesure à l’emporte pièce, elle mérite une réforme profonde et un renouvellement profond. Cependant cette réforme ne s’obtiendra pas en stigmatisant ceux qui font « le plus beau métier du monde ».

                                                                                                                    A tout ces professeurs passionés et passionants, Merci du fond du coeur. Signé : Un élève, fils d’ouvrier ayant réussi ses études grâce à l’école publique.


                                                                                                                    • fawad 13 novembre 2006 18:39

                                                                                                                      Je me permet juste de relever que vous n’avez toujours pas compris l’interet de la phrase situé en dessous des commentaires. « commentaire hors-sujet ? OUI / NON »

                                                                                                                      Donc cela veut dire, car a priori personne n’a compris, que si le commentaire ne répond pas au sujet dont il est question alors il faut cliquer sur OUI, car il est considérer comme Hors-sujet. Et vous concluerez facilement sur le fait que si il parle du sujet il ne faut pas voter OUI, mais soit rien, soit NON.

                                                                                                                      Le but n’est pas de transmettre votre manière de pensé, ce n’est pas marquer « etes-vous d’accord avec ce commentaire ». Par contre, du coup on voit de quoi est constitué la communauté Agoravox, depuis que cela est mis en place et cela ne fait que confirmer mes pensées.

                                                                                                                      Désormais cliquer sur OUI, car en effet ce commentaire est Hors-sujet. Vous avez un peu compris le principe du système, ou il faut le réexpliquer.


                                                                                                                      • grignette (---.---.8.134) 13 novembre 2006 18:49

                                                                                                                        Ben c’est peut être pas forcément parce qu’on est tous débiles... c’est peut être aussi parce que ce type de vote n’est pas pertinent... A noter d’ailleurs que je ne comprends pas bien « Chaque commentaire pourra être voté par tout lecteur et se replier sur soi-même en fonction du statut de son rédacteur : » ... se replier sur soi-même ??? je dois être complètement idiote parce que là je ne vois pas !!!!

                                                                                                                        Merci de m’éclairer si qq’un comprend mieux que moi.


                                                                                                                      • Beranger (---.---.104.252) 13 novembre 2006 19:00

                                                                                                                        Quelle tristesse de lire un tel article. Et pourtant je suis allé juqu’au bout, et j’ai supporté votre si farouche haine du corps enseignant dont je fais partie. Les propos de Ségolène royal ne me choquent pas, je les considère très réalistes et je pense que leur mise en place pourraient effectivement profiter à l’éducation nationale. Personne ne peut nier l’absentéisme élevé dans notre métier et il est nécessaire d’y réagir. Et il n’est pas normal qu’une personne qui se plaint de manquer de temps pour faire son métier dans de bonnes conditions trouve celui d’augmenter son salaire en travaillant chez acadomia. Mais ce qui est intolérable, c’est votre ton féroce et votre si facile propention à généraliser des comportements particuliers à l’ensemble de la profession. Je travaille tous les jours avec des personne motivées et qui, à mille lieux du tableau que vous dressez d’elles, ne comptent pas leurs heures, travaillent soirs et week-ends, s’investissent intégralement, participent activement à la recherche de nouveau processus d’enseignement. Une grande majorité des collègues que j’ai rencontrés aiment leur métier, non parce qu’il leur permet d’allonger leur week-end et d’avoir plusieurs mois de vacances par an, mais car elles savent l’importance de l’éducation dans une société, et qu’elles veulent participer à une évolution positive de notre système. J’ignore d’où vous vient un si terrible regard sur mes pairs et moi. Les gens qui sont capables d’avoir un tel discours, que l’on peut qualifier de « raciste », tellement vous êtes injurieux, se contentent de jouer la facilité, d’utiliser des clichés et des généralisations odieuses, afin de réveiller chez leurs lecteurs la « haine de l’ennemi ». Car c’est de bien cela qu’est fait votre article : l’appel à la haine. Vous êtes fait de mépris et vous l’inspirez.


                                                                                                                        • (---.---.62.246) 13 novembre 2006 19:16

                                                                                                                          @ l’« auteur »

                                                                                                                          Si vous êtes si jaloux des « privilèges » des professeurs, fallait pas hésiter à passer les concours smiley

                                                                                                                          Loser...


                                                                                                                          • philippe16 (---.---.101.163) 13 novembre 2006 19:44

                                                                                                                            Effrayant !!!

                                                                                                                            Lire un article pareil en rentrant du boulot, c’est rude.

                                                                                                                            Lire un tel tissu démagogique, qui reprend tous les arguments les plus bas, les plus stupides, le tout noyé sous une sauce d’ignorance crasse des conditions de travail des enseignants (avec tout le positif qui existe aussi ; eh, oh, on n’est pas masos !), parsemé des clichés les plus ringards et les plus rances... Je n’aurais pas dû lire cette ânerie.

                                                                                                                            Mais certains commentaires... Eh, les gars, faut-il que vous nous détestiez pour écrire ça ! Mais que vous a-t-on fait à l’école, au collège,et au lycée, pour que vous crachiez votre haine avec une telle jubilation ? Tout y passe : les heures, les vacances, les salaires, et j’en oublie.

                                                                                                                            Les heures : nous faisons 40 heures minimum. Comme tout le monde. Enfin, presque tout le monde.

                                                                                                                            Les vacances : j’ai 14 semaines de congé par an ; et cinq semaines de congés payés ; comme tout le monde.Sauf que tout le monde n’a pas 9 semaines de congé pas payés.

                                                                                                                            Les salaires : en 1980, un prof débutant gagnait un peu plus de 2 fois le SMIC ; Aujourd’hui, un professeur débutant gagne à peine plus que le SMIC. Vous appelez ça un progrès ?

                                                                                                                            Allez, continuez à nous taper dessus. On a l’habitude. Un pays où les politiques méprisent les enseignants et les offrent en pâture à la vindicte populaire est un pauvre, un triste pays.

                                                                                                                            Parce que au cas où vous l’auriez oublié, vous qui nous détestez tant, c’est quand même nous qui allons au charbon tous les jours. Pas vous.

                                                                                                                            Et puis si la place et si bonne, comme il a été suggéré plus haut : ayez les diplômes, passez les concours (anonymat, pas de piston, sujets nationaux... l’égalité républicaine, quoi !).Et nous verrons vos têtes au bout d’un an de terrain.

                                                                                                                            Si vous tenez un an, bien sûr.


                                                                                                                            • Zeb (---.---.106.161) 13 novembre 2006 19:46

                                                                                                                              Comme la très grande majorité des travailleurs du privé, je travaille mes 35h et plus dans l’enceinte de mon entreprise.

                                                                                                                              Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les profs ???

                                                                                                                              Effectivement, Mme Royal pose une bonne question.


                                                                                                                              • (---.---.162.15) 13 novembre 2006 22:58

                                                                                                                                Les profs travailleront 35 heures et pas plus et les copies de vos enfants ne seront corrigées qu’une fois sur trois et ils apprendront plus difficilement pendant des cours moins bien préparés. Les enseignants, eux, auront davantage de temps libre. C’est cela que vous voulez ?

                                                                                                                                Am.

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