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Commentaire de Bernard Dugué

sur Le virus H1N1 a muté dangereusement. Il attaque la république française


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Bernard Dugué Bernard Dugué 7 septembre 2009 20:39

C’était donc bien une expérience

Le « cartable électronique » a fait lundi une entrée progressive au lycée d’Arsonval à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), premier établissement scolaire à avoir fermé une classe en raison de la grippe H1N1 depuis la rentrée.

Grâce à cet outil internet, "nous avons pu organiser la continuité pédagogique et voir comment un lycée peut réagir" dans une telle situation, s’est félicité le recteur de l’académie de Créteil, Jean-Michel Blanquer, lors d’un point presse lundi après-midi dans la cour de cet établissement d’un millier d’élèves, touché par huit cas de grippe.

"Des cours d’histoire géo, de maths et de sciences économiques ont été envoyés aux élèves par les professeurs" de cette classe revenus au lycée pour être initiés au nouvel outil, a précisé Jean-Michel Coste, un des formateurs envoyés par l’académie.

Avec le « cartable électronique », les 36 élèves de la classe fermée doivent pouvoir continuer d’étudier en suivant les cours mis en ligne par leurs professeurs ou en consultant le cahier de texte de la classe.

Pourtant, le système avait souffert de quelques ratées en début de journée.

Souris en main, Raymond Dargein, responsable technique du déploiement du « cartable électronique » dans le Val-de-Marne, avait dans la matinée détaillé son fonctionnement devant de nombreux journalistes.

"En quelques clics et via un système de messagerie et une liste de diffusion, l’enseignant peut distribuer à ses élèves des devoirs sous forme de fichiers", avant de ramasser les copies, avait-il expliqué.

Mais sa démonstration avait tourné court : impossible d’envoyer un dossier test. Le système est en cours d’installation par les techniciens du rectorat, avait-il justifié.

D’où un sentiment d’improvisation lundi matin dans les rangs des élèves et parents interrogés par l’AFP. Postés devant les grilles du lycée, certains se montraient sceptiques.

« On n’a pas été formés, on ne sait même pas ce que c’est ! », regrettait Morgane, 16 ans, tandis que Marion remarquait : "Tout le monde n’a pas internet chez lui !"

Nadia Lecuyer, représentante de la Fédération des parents d’élèves de l’Enseignement public (Peep), disait attendre « de voir », tout en estimant que suivre des cours via internet "pose moins de problème en début d’année, période où il y a beaucoup de révisions du programme de l’année passée".

En fin de journée, Jean-Michel Blanquer répondait à ces interrogations en soulignant que la mise en place du système serait « progressive ». « Dès demain nous atteindrons un rythme de croisière », a-t-il assuré.

"De nouvelles activités pédagogiques seront alors mises en ligne, et les élèves disposeront de suffisamment de travail" pour les sept jours de classe suspendue, a précisé le proviseur Paul Morin.

Et en cas de nouveaux cas de grippe, les élèves de l’établissement « seront informés au fur et à mesure » de la marche à suivre pour utiliser le fameux cartable, a-t-il assuré.

En tout état de cause, la grippe H1N1 va obliger à « accélérer » le déploiement du dispositif, développé dans l’académie de Créteil depuis 2007, mais disponible à l’heure actuelle, selon M. Dargein, dans seulement une dizaine de lycées sur les 120 du département et dans plus de la moitié des collèges.


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