Le virus H1N1 a muté dangereusement. Il attaque la république française
C’est la première décision de fermeture d’un établissement du secondaire. La première ES du lycée Arsonval a été fermée sur décision de la préfecture adressée au proviseur d’Arsonval. C’est donc un premier test qui est effectuée. Non pas pour arrêter la propagation du virus mais pour tester la réactivité du système. Ce constat peut surprendre. Ce n’est pas ce qu’on entend dans la presse mais parfois, il faut décrypter les information comme d’autres lisent entre les lignes. La machine administrative s’est mise en place. Logiquement, la fermeture aurait dû intervenir un jour plus tôt au vu du cas de grippe déclarée. Sans doute, un prélèvement a été effectué pour authentifier la nouvelle grippe que les médias appellent grippe A alors que la grippe saisonnière sévissant toutes les années est une grippe A pour l’essentiel, la grippe B étant également présente mais très peur virulente. Néanmoins, quelque chose cloche. Le vendredi matin, deux des cas se sont révélés être des angines alors que dans la journée, deux cas de grippe A auraient confirmés, ce qui fait un peu rapide pour faire le prélèvement, l’envoyer au labo et disposer du verdict après usage du kit PCR. Mais tout va bien, le samedi, la préfecture annonce six cas, et donc c’est conforme aux recommandations du ministère. Ce détail précisé, on se demande comment cette fermeture de classe a été décidée. Sans doute une réunion dans le bureau du préfet avec le proviseur, un pédagogue et un expert du rectorat.
Qu’est-ce qui sera testé au juste ? Eh bien le cartable électronique. Un concept moderne s’il en est, très actuel, plus fort que l’enseignement à distance de papa, avec les stocks de cours photocopiés par le CNED envoyés par la poste. Le cartable électronique désigne en fait une nouvelle méthode d’enseignement à distance gérée par le professeur de classe en personne. Plus précisément, un site Internet devra être consulté par l’élève qui ensuite, fera ses devoirs comme indiqué sur la notice puis enverra sa copie au professeur. Celui-ci fera le corrigé et enverra la note à chaque élève. C’est une drôle de conception de l’enseignement public. Qui semble bricolée et dans le cas présent, décidée en forme de test. Car on se demande bien pourquoi un professeur devrait donner le corrigé dans un délai si court. Même ceux qui n’ont pas de mémoire se souviennent de leurs vieux profs ramassant les copies puis les rendant deux semaines, voire plus, avec les notes et les annotations. Cela ressemble donc à un test.
Nombre de parents ne croient pas à cette méthode d’enseigner et considèrent la semaine comme perdue. Les fédérations de parents d’élèves étaient il y a peu d’accord avec les précautions décidée par le ministre Chatel mais maintenant, il semble qu’on assiste à un revirement de position. Nadia Lecuyer, représentante de la très bcbg PEEP, a exprimé le sentiment qu’on en fait un peu trop pour une si petite grippe. D’ailleurs, les grippés concernés finissent par rire de ce virus farceur qui sert de prétexte à une expérimentation pédagogique dont on peut d’ores et déjà affirmer qu’elle est inacceptable, car elle rompt avec le principe de l’éducation pour tous. Un principe édicté par Jules Ferry, devenu valeur sacrée pour notre république, et qui d’un seul coup, vient d’être balayé car nul besoin d’être sorti de polytechnique pour comprendre que les élèves qui n’ont pas Internet à la maison, et il y en a plus qu’on ne le pense, seront privés d’enseignement pendant le laps de temps où l’établissement sera fermé. On se demande comment une telle mesure a été conçue par les bureaucrates de l’Etat français. Rompre avec le principe de l’enseignement pour tous à l’occasion d’une banale grippette.
Les spécialistes avaient raison. Le virus H1N1 a muté. C’était une banale grippe qui maintenant, attaque les fondements de notre république, suscitant un « affolement bureaucratique » des autorités. Le battage médiatique a été tel que les Français ont trouvé naturel de fermer les établissements et préparés à accepter ce nouveau concept d’enseignement par cartable électronique. On aura remarqué une sorte de revirement progressif de l’opinion. Les voix se délient, à se demander si une fronde populaire ne se dessinerait pas contre la fermeture des classes. Et oui, la république française dispose aussi d’un système immunitaire citoyen capable de nous défendre contre les atteintes de ce virus dans le cerveau des experts et des gestionnaires de l’éducation. Ce matin sur France Inter, un ancien président de la Croix rouge, Marc Gentilini, parvenu à l’âge respectable où on ne craint plus de parler dans les médias, a dénoncé avec force un emballement politico-médiatique, reprochant notamment aux experts sanitaires d’avoir annoncé une catastrophe. Par ailleurs, il se demande si la ministre Bachelot écoute vraiment les experts. Cette date du 7 septembre est à retenir. Elle marquera peut-être le revirement de l’opinion publique sur cette affaire, nous rappelant comment en d’autres circonstances une partie des Français ont inversé leur opinion l’année 1941. Cet épisode n’a pas de lien avec la grippe, si ce n’est qu’il évoque dans cette affaire de pandémie l’apparition des premières poches de résistance médiatique, et ce dès le mois de mai 2009, notamment sur ce média boudé par les grands journaux et qui se nomme Agoravox !
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