Obama, sous une apparence de modernité et d’indépendance, n’est rien
d’autre qu’un candidat classique ayant du passer sous les fourches
caudines du financement de sa campagne, de l’adoubement de
l’establishment et des compromis misérables et souvent secrets qui vont
avec.
Concernant l’Afghanistan, il en est réduit à une rhétorique « Bushienne » basée sur la peur et la manipulation, comme le montre ses récentes déclarations :
« Ceux qui ont attaqué l’Amérique le 9/11 (le 11 septembre 2001) se préparent à le faire de nouveau », a-t-il prévenu.
Argument instrumentalisant la peur du terrorisme,
sans l’ombre d’un élément de preuve, sans aucune démonstration.
Faute d’être "contenue,
l’insurrection des talibans produira un sanctuaire plus grand encore
d’où Al-Qaida pourra comploter le meurtre de plus d’Américains« , a ajouté M. Obama.
Digne des déclarations incantatoires de Bush sur la lutte du bien
contre le mal. Pourtant, on peut au contraire
penser que les bavures et les brutalités constantes de l’armée
Américaine en Irak et en Afghanistan ne peuvent que susciter des
vocations terroristes chez des
arabes tentés par le fanatisme.
Il (Obama)a autorisé au printemps le déploiement de 21 000 soldats de plus en
Afghanistan, mais n’a toujours pas défini d’objectifs clairs ni une
« stratégie de sortie » pour un conflit qui, en près de huit ans, a fait
plus de 780 morts parmi les troupes américaines et coûté plus de 220
milliards de dollars.
Pourtant, après son élection, Obama avait demandé à ce que des objectifs clairs soient définis pour l’action en Afghanistan, et à prévoir un terme final (the Game Over). Ces naïves paroles ont été reléguées aux oubliettes.
Vu qu’Obama est un type intelligent, la seule explication
raisonnable de cet aveuglement est qu’il a passé un accord avec le
complexe
militaro-industriel pour maintenir cette guerre, et les intérêts
financiers qui vont avec, sous prétexte de lutte anti-terroriste. C’est
pourquoi il s’y accroche. Tandis qu’il
arrose les banques de milliards de dollars pour compenser leurs pertes
au Casino de la finance.
Quelque
puisse être les qualités d’Obama, il est l’otage des puissants lobbies
qui téléguident la politique Américaine depuis longtemps.
La
récente démission d’un de ses conseillers ayant signé il y a plusieurs
années une pétition sur le 11 Septembre, montre que l’Establishment
contrôle de près la vie politique et maintient des barrières et des
dogmes qu’il ne saurait être question de déborder.