Ce n’est pas vraiment être mauvaise langue. C’est la réalité.Les suisses ont eu l’opportunité de se prononcer pour l’entrée dans l’UE. Ils ont refusé. Cela fait d’ailleurs débat, en Suisse en ce moment, puisque le pays se retrouve isolé.
Les suisses sont pour la libre circulation des biens, mais pas des personnes. Si, lors des bilatéraux de 2002, la limitation concernant les frontaliers a été levée, il n’en reste pas moins que seule une société peut demander un permis de travail (vous devez donc trouver un employeur pour avoir le droit de demander un permis de travail, et ce si vous résidez dans l’une des communes francaises situées en zone frontalière, les cantons publiant la liste de ces communes). Pour devenir résident, il faut soit disposer d’un emploi à long terme, soit disposer d’un bon capital liquide (donc pas immobilier). La frontière, bien que perméable au niveau français (pour les plaques « qui vont bien »), n’est pas ouverte : immatriculé en région parisienne (voiture de société), je suis systématiquement contrôlé. Bref, on est loin de la libre circulation des personnes.
L’accord met en place, en particulier, une discrimination entre vieux et nouveaux européens, avec pour contrepartie ce financement. En clair, si un allemand ou un francais est a priori bien reçu en Suisse (besoin d’un carte d’identité pour entrer en Suisse), un Bulgare sera, au premier abord, traité comme un non européen (démarches classiques d’un étranger souhaitant entrer sur le territoire helvétique), sauf bien sûr s’il sort sa Platinium. En particulier, besoin d’un passeport/visa, beaucoup plus difficile de devenir résident, ....