Heureusement, il y a, en Israël, des juifs honnêtes, pacifistes, intelligents
Malheureusement, l’extrême-droite au pouvoir, soutenue par les petits propagandistes à la Thierry Jacob, essaient de les faire taire :
Israël : Neve Gordon et les voix pacifistes perdent la batailleExtrait :
Le 20 août, l’universitaire israélien Neve Gordon, publie un texte d’opinion dans le Los Angeles Times. Il enseigne à l’université Ben-Gourion
du Néguev, qui non seulement diffuse la connaissance et le savoir aux
enfants de populations souvent déshéritées, mais a été aussi longtemps
un refuge pour ceux qu’on a fini par appeler les « nouveaux
historiens », plutôt post-sionistes.
Gordon se situe dans la mouvance de l’action non-violente et appelle
à la pression internationale pour mettre fin à l’occupation israélienne
et à l’« apartheid » qui sévit dans le pays. Il s’est joint dans cette
perspective au mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) lancé en 2005, puis relancé à Bilbao en 2008.
On peut ne pas être d’accord avec les idées exprimées dans l’article
ou avec les choix de son auteur, mais il est difficile de s’identifier
à la vague d’hystérie qu’ils ont provoquée en Israël.
Si les perspectives de levée de l’occupation s’amenuisent et si le
désespoir est devenu le lot quotidien des populations qui la subissent,
que reste-t-il à faire à un Israélien comme Gordon, attaché à son pays
et qui ne le quitte pas, laissant ainsi de côté les options de
facilité ?
Un raidissement généralisé
L’hystérie fait partie de ces réactions en vogue qui servent à
masquer les vrais problèmes, liés au conflit israélo-palestinien et à
l’occupation, lesquels à la longue risquent de mettre en danger
l’existence d’Israël lui-même.
Ces derniers mois, après l’offensive contre Gaza et l’arrivée au
pouvoir d’un gouvernement de coalition de droite dure, incluant
l’extrême droite, la liberté d’expression est devenue une peau de
chagrin dans un pays où, pourtant, dans le passé, des intellectuels
critiques avaient encore le droit d’exprimer des opinions allant à
l’encontre des thèses officielles.
Les persécutions contre les membres de New Profile,
une organisation qui œuvre contre la militarisation de la société
israélienne, les attaques violentes visant des militants non violents
qui protestent contre le Mur de séparation et l’occupation,
l’arrestation de l’activiste Ezra Nawi,
qui lui aussi sans violence s’opposait à la destruction d’une maison
palestinienne (Neve Gordon fait partie de son comité de soutien)
dénotent le lourd climat de tension qui règne en Israël et le
raidissement consécutif, qui dans tous les cas ne peut qu’être
préjudiciable à la liberté d’expression en général.