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Commentaire de ffi

sur Est-il réellement impossible de démontrer l'inexistence de Dieu ?


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ffi ffi 12 septembre 2009 23:43

Peut-être Dieu est-il le nom qui permet de nommer ce qui n’a pas encore de nom ?

En effet, comment nommer ce qu’on ignore, que l’on a jamais vu ?
Dès lors, sans pouvoir qualifier l’inconnu, comment pourrions-nous l’envisager ? Il faut bien croire que l’inconnu et l’invisible existe, avant de pouvoir essayer de le comprendre.

Par exemple, l’imagination d’un homme ou bien sa volonté, la voyons-nous ? Non. Et pourtant, il nous faut bien croire qu’elles existent.

Il faut bien un mot générique pour nommer ce qui n’a pas encore de nom. A moins de considérer que l’homme connaisse parfaitement l’univers ? Je ne crois pas.

Au départ la foudre était nommée du nom de Dieu.
Une fois qu’elle fut mieux comprise, elle fut nommée la foudre : le feu tombant du ciel.

Au-delà de la question de Dieu lui-même, ce qui importe surtout, c’est de garder une faculté de compréhension des textes utilisant les formulations divines (lecture par métaphore), car il s’y trouve toute un partie importante de notre culture.

Sans cette culture, nous serions déracinés et manipulables, car les anciens, qui n’étaient pas plus bête que nous, par leurs écrits, nous ont livrés des merveilles de réflexion. Celles-ci sont très ouvertes, en considérant que toute cause encore inconnue est qualifiée du nom de Dieu.

Saint-Augustin est par exemple un penseur très remarquable, au moins d’une qualité comparable à ceux des lumières et surtout, ses écrits, contemporains à la chute de Rome, montre une intense lutte contre l’empire vieillissant de la part de ses propres populations.

De lui vient que la croyance précède la raison, ce qui est rigoureusement exact, puisque tout raisonnement s’appuie sur des certitudes. Ces certitudes que souvent, par manque d’humilité, l’on peine à voir.

Rejouer la partition de Nietzsche est donc assez inutile. Le problème n’est pas tant le concept que la capacité à transmettre la culture classique aux nouvelles générations.


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