D’abord, il n’y a pas « La religion », il y a « des religions ». Pour paraphraser Aristote, on pourrait dire que le concept de religion est une substance seconde, un « être abstrait », produit par une intelligence à partir de tous les exemplaires de religions particulières qu’elle a croisé au cours de son existence...
Il suffit de considérer la page Wikipédia sur le sujet pour mesurer combien le concept est difficile à définir précisément, et combien cette définition est variable selon les auteurs.
Évidemment, le schéma que l’on se fait de « La Religion », dépend des expériences que l’on a pu en faire auprès des divers exemplaires de religion qui existent, selon leur déclinaison dans des communautés particulières.
Dire que la religion rend très sûr de soi et exclu le doute ne me semble pas pertinent. Dans la religion catholique, la tempérance est une vertu cardinale, de même que la prudence.
Et si vous y réfléchissez bien, qu’une religion vous prenne tout votre temps, cela va à l’encontre de la tempérance. De fait, si la recherche de Dieu devient frénétique, c’est bien que vous ne l’avez pas trouvé. En effet, c’est quand on ne trouve pas ses clés, et qu’on en a un besoin urgent, qu’on s’excite d’autant plus à les chercher... Mais si on a trouvé les clés, on est quiet, on n’est plus inquiet. La bigoterie, c’est une réaction à de l’inquiétude. Or l’inquiétude, c’est un manque de tempérance dans la réaction à ses angoisses. Donc la tempérance, s’il elle est, doit tempérer la bigoterie.
Continuez de réfléchir à la tempérance, cela tempérera votre point de vue sur « La Religion »... Voire, plutôt que d’y réfléchir, soyez-le...Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire...
@Pierre JC Allard Une batterie de Véhicule électrique stocke environs 30 kW-heure d’énergie. À 10 euros le kW-heure d’Énergie/Argent, un achat à distance de 300 euros exigerait de vider une telle batterie sur le réseau électrique.... Mais je conviens que cela compliquerait sérieusement l’usage des portes-monnaies...
@Pierre JC Allard Bonjour, loin de moi l’idée de fixer une valeur objective et consensuelle du prix de tous les travaux : je ne crois pas que cela soit possible. Si j’ai pris la dépense énergétique d’un coureur du tour de France comme indicateur, c’est pour avoir un ordre de grandeur. Mais il serait difficile de comparer l’énergie du travail intellectuel et du travail physique. Certes, quelqu’un qui organise bien le travail d’une équipe permet à cette équipe de dépenser moins d’énergie, mais le calcul du gain est infaisable précisément.
Cependant, en raccrochant l’argent à l’énergie, je souhaitais l’accrocher à quelque chose de tangible, imaginer un étalon en quelque sorte, un étalon qui ne soit pas l’or. Tout m’indique que l’étalon physique de l’argentestl’énergie (que l’on dépense en travail...).
À défaut d’aboutir à une caractérisation précise des dépenses et gains d’argent, via les dépenses et gains d’énergie, car c’est impossible à faire rigoureusement, cela permet néanmoins de mettre en exergue la manière absurde dont est envisagé l’argent actuellement, comme un simple symbole. Pensez que de petites chatouilles électriques à 50 Volt pendant quelques microsecondes dans les lignes de télécommunication peut acheminer 1 milliard d’euros, alors que c’est 6 mois de production à 200 000 Volt d’une centrale nucléaire ! Je trouve ce contraste piquant et saisissant.
Avec un tel étalonnement par l’énergie électrique, les paradis fiscaux seraient facilement mis en échec... Imaginez l’énergie électrique que devraient produire les Bahamas pour faire valoir tout l’argent qu’ils prétendent avoir... De même, les banques seraient beaucoup mieux tenues.
C’est un thème de réflexion qui m’intéresse beaucoup, même si je n’ai pas trop eu le temps travailler le concept. C’est une idée lancée au détour de quelques Forum, par-ci, par-là, il y a un an ou deux. Aujourd’hui, l’argent est le droit d’avoir. Comme il n’y a pas de droit naturel, il suffit pour un État, ou une banque centrale, de se proclamer le droit d’avoir, pour produire des montagnes de valeurs monétaires. Mais ces valeurs ne sont justifiées que par le droit, un droit qui est appuyé par la force armée des États, donc une énergie...
Il faut être logique : un travail, c’est un effort. Il ne peut être rétribué en symboles.
En physique, le travail est une énergie et il se mesure en Joule.
Si l’argent se veut mesurer le travail, alors il faut le compter en Joule.
C’est d’ailleurs pas pour rien que le dollar s’appuie sur le pétrole, et que tout pays qui voudrait vendre du pétrole en une autre monnaie que le dollar a de sérieux problème avec le pays du dollar.
L’argent ne peut évidemment pas être un pur symbole conventionnel. Transmettre des milliards de dollars avec un petit picotement électrique via les réseaux est clairement sans rapport avec la quantité d’énergie dépensée en travail pour engendrer de telles sommes : C’est la porte ouverte à toute les arnaques.
À 0,1 euro le kW-h, transmettre un milliard d’euro implique de transférer 10 Tera Watt-heure. C’est environ 6 mois de la production de la centrale nucléaire de Chinon. Une telle transmission d’énergie implique de développer une puissance considérable, ce qui ne va pas sans perte en ligne.
Un coureur du tour de France dépense en moyenne 6400 kilocalorie par jour, c’est-à-dire 26880 kjoules, c’est-à-dire 7,4 kiloWatt-heure. Au prix étalon « EDF », le coureur cycliste devrait être payé 0,74 euros par Jour... Cela donne un ordre de grandeur. Disons que le travail humain coûte environ 100 fois plus que le travail de l’Uranium, pour obtenir un salaire de 75 euros par jour, l’euro étant alors étalonné à 100 kiloWatt-heures électrique ou 1 kiloWatt-heures humain.
1 milliard d’Euro est ainsi l’équivalent de 36.529 années de travail humain ou bien 6 mois de production d’une petite centrale nucléaire. Cette transmission d’argent par les réseaux est clairement une arnaque. L’argent ne peut être ni virtuel, ni symbolique. Si l’argent a une mesure, cela ne peut être que celle d’une énergie. Transférer de l’argent implique donc de transférer de l’énergie. De plus, tout transfert d’énergie se fait nécessairement à perte, à cause de l’entropie, donc l’argent doit « fondre » à la transmission.