Ce sont les faits qui montrent que la matière n’a pas d’intelligence.
Il ne s’agit que d’une abstraction fidèle à la réalité observée.
Maintenant, que ces constats tirés du réel entrent en contradiction logique avec le fait de notre existence en tant qu’êtres intelligents dans ce réel est exact. C’est un paradoxe qui obéit à une raison inconnue.
Mais supposer que la matière ait une intelligence par elle-même pour « résoudre » ce paradoxe, reviendrait à supposer le contraire de la réalité factuelle, et donc toutes les déductions que l’on tirerait de telles prémisses seraient fausses.
L’inconnu n’est le contraire du connu qu’en terme de connaissance, pas en terme de vérité. Poser le faux comme prémisse de connaissance, c’est s’illusionner.
Si ce que Bakounine disait était vrai, la génération spontanée serait déjà observée et le principe d’inertie souffrirait de tant d’exception qu’il se montrerait régulièrement faux.
Or, dans notre monde réel, jamais la génération spontanée n’est observée, jamais le principe d’inertie n’est pris en défaut. Toute la réalité nous montre que la matière est inerte. Supposer le contraire, c’est supposer le contraire de la réalité.
La position de Bakounine revient donc à poser un principe faux.
Or toute déduction logique pour être valide ne peut que s’appuyer sur des prémisses vraies et vérifiées. En supposant une prémisse fausse, Bakounine ne peut donc que déduire des faussetés et des illusions.
JL : Non, il s’agit de l’extériorité inéluctable de la dernière raison des choses, que vous ne pouvez percevoir, puisque vous la croyez en vous et donc ne la cherchez qu’en vous.