Merci à Chria d’avoir corrigé la date concernant l’objectif fixé par le GIEC d’une limite de l’élévation des températures de +2° en 2050 (et non en 2020).
Ce qui suppose de diviser par trois nos émissions de g.e.s d’ici cette échéance et, pour cela, nos émissions doivent décroître dès 2015, toujours selon le GIEC.
Sur le fond, la question demeure bien de savoir si le réchauffement sur un siècle que le GIEC évalue entre 0,4 et 0,8° -que personne ne nie mais qui n’est pas linéaire- est essentiellement d’origine anthropique ou pas. Ce qui n’est pas du tout la même chose mais ne conduit pas à sous-estimer la nécessité de réduire considérablement les pollutions notamment par l’utilisation d’énergies propres, obligation d’autant plus urgente que les réserves s’épuisent. Cela sans que les pays en développement se voient contraint d’y renoncer !
D’ailleurs Borloo lui-même, dans une interwiew à terra-économica, en compagnie de Jean Jouzel, V-P du GIEC, amorce une explication qui ne manque pas de sel : « D’où vient cette problématique du changement climatique ? D’un fondement économique qui a lui-même un fondement énergétique qui n’est pas indispensable, ni vital... »
http://www.terra-economica.info/article4652,4652.html
Je l’interprète comme une sorte d’aveu indirect que cette campagne catastrophiste sert de paravent à la nécessaire mutation qui attend le monde -et plus encore les pays riches- d’avoir à partager autrement les richesses que la nature met à notre disposition et à changer de mode de production, fondé aujourd’hui sur la propriété privée de ces richesses et de leur transformation en biens matériels (et immatériels dans le processus de production et les services), à partir de l’idée que l’air, l’eau, la terre, le sous-sol, le soleil, le vent, les marées...sont des biens communs à partager, pas des marchandises à posséder.
De même, la santé, l’éducation, la culture, le logement...doivent devenir des droits garantis à chacun, partout.
Je crois que la protection de la nature prendrait une autre dimension...mais sans doute suis-je beaucoup trop utopiste ?
Les autres contributions m’ont paru très proches de cette démarche en tout cas, encourageant.
René Fredon