J’aimerais bien savoir, Philippe, comment je pourrais faire du pognon avec, moi qui n’ai pas le droit d’exercer une profession où je touche à la santé d’autrui ? Peut-être en allant m’installer en Allemagne, certes, où l’on peut devenir « Heilpraktiker » sans diplôme de médecine.
Non, je n’ai aucun intérêt financier, les deux seuls pistes que vous pouvez suivre, c’est mon intérêt pour la santé de ma famille et mon intérêt scientifique.
Bon, si vous voulez comprendre l’homéo, il faut lire at relire - je l’ai fait une vingtaine de fois - un bouquin tel que les « principes de thérapeutique homéopathique » d’Eugène Beauharnais Nash. C’est un bouquin écrit en 1898, et qui est beaucoup moins coriace que l’Organon de Sam.
Au début, quand on est habitué à la nosologie classique, on ne comprend strictement rien à ce qu’il raconte, puis, on se rend compte que la nosologie découlant de l’application du principe de similitude est totalement différente de la nosologie classique. Et j’écris bien :
découlant de l’application du principe de similitude
C’est-à-dire que l’on ne classera pas les maladies selon ce qu’il nous apparaît « à fleur de peau », mais selon le remède qui atteindra un grand nombre de souffrances diverses et cataloguées comme complètement différentes classiquement.
Ainsi, on sait que toutes les affections qui nécessitent Bryonia ont en commun de présenter des douleurs très aggravées au mouvement. Ce peut-être une pleurésie, une phlébite, une méningite, une paralysie a frigore, même une péritonite, si la personne ne peut pas bouger sans laisser échapper un cri de douleur, celui qui pratique l’homéopathie sait que le premier remède auquel il doit penser est bryonia.
Cela pousse bien dans les fourrés, et c’est rassurant, car on pourra toujours en avoir. Maintenant, la racine de la bryone est bien toxique - sinon les symptômes toxicologiques développés ne seraient pas si violents.
Perso j’ai déjà vu, de mes yeux vu, une paralysie a frigore du bras, avec grande douleur au moindre mouvement et qui nécessitait l’hospitalisation, disparaître en une minute grâce à Bryonia dynamisé. On y croit même pas tellement c’est rapide.
Maintenant ce signe très net - aggravation au moindre mouvement - fait penser en premier à Bryonia, mais d’autres remèdes le possèdent aussi, le répertoire de Kent en donne16 au degré maximum. Il faut donc d’autre signes pour circonscrire le remède. Parmi ces signes, certains sont toxicologiques, d’autres ont été obtenus au chevet du malade, par apparition répétée de ces signes quand le remède, chois sur ses signes toxicologiques, avait un effet maximum. par exemple, pour Bryonia, un signe important est la concomitance d’un refroidissement ou d’un réchauffement brusques avec l’apparition des douleurs (signe ab usu in morbis). Ou encore une très forte sécheresse des muqueuses buccales, mais aussi intestinales (toxico). Mais aussi amélioration des douleurs par la pression.
Tous ces signes concomitants convergent vers Bryonia, et, bien entendu, un logiciel a été conçu qui permet de réaliser plus rapidement cette concomitance.
C’est d’abord cela l’homéopathie.
Vient le problème de la dynamisation. Hahnemann, aux débuts de sa découverte, utilisait ces substances à la limite de la dose toxique, et avait des résultats, soyez en sûrs, sinon il n’aurait pas pu persévérer. Il a donc voulu diluer les teintures-mères qu’il fabriquait..., sans résultat. C’est-à-dire qu’il se passait ce que nous aurions tous attendu à sa place.
Pourquoi a-t-il eu l’idée d’agiter très fortement ses dilutions ? Personnellement, je n’en sais rien. C’est peut-être là le propre des génies. Ce qui est sûr, c’est qu’il a découvert cette propriété étrange et l’a mise en pratique. Cependant, la dynamisation n’est pas l’essentiel de l’homéopathie, ainsi que l’écrit Nash p 85 : il a utilisé aussi bien une dynamisation au 10000ème qu’une autre, de l’ordre de10^-30. La pointe de l’homéo, c’est de trouver le remède qui a a fait apparaître (toxico) ou guéri le maximum des signes présentés par le malade.
Il est vrai que la lecture de personnes désignées comme de grands homéopathes (Hahnemann, Kent) nous laisse parfois sur notre faim, car ils sont trop dogmatiques. Je préfère nettement un Nash qui montre vraiment comment il faut la pratiquer. Et c’est un travail intellectuel très long mais exaltant.
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