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Commentaire de Lucien Denfer

sur Violence pour le citoyen, déni et ingérence du politicien


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Lucien Denfer Lucien Denfer 15 septembre 2009 19:59
Bonjour barbouse,

Le mot juste pour les souffrances que vous décrivez dans cet article est le déni. Non pas par manque d’empathie ou par bêtise congénitale, mais plutôt par le fait que dans le contexte médiatique très orienté vers le sensationnalisme et les communautarismes, la souffrance des petits blancs relève de la banalité. Elle ne porte pas une charge émotionnelle suffisante et ne relève d’aucune affiliation autorisée par le bureau officiel de la victimisation. 

Lorsque on s’offusque d’un crime touchant une communauté ou une autre, l’occasion nous est donnée de choisir notre camps et de déclamer les poncifs d’une voix solennele. Mais quand il s’agit des blancs becs, cela fait tellement longtemps que leur douleur est ignorée et minimisée qu’il serait inconvenant d’y prêter attention. 

Nul besoin de citer des exemples, l’actualité des cinq dernières années nous a abreuvé jusqu’à la nausée de parti pris et d’injustices flagrantes. 

L’abus de ce phénomène de victimisation dénoncé par Gazi prouve bien que les gens sont conscients du fait qu’en fonction de la communauté dont vous êtes membre supposé, vous pouvez vous attendre dans la majorité des cas à une montée en mayonnaise médiatique, et donc à une prise en compte effective de votre cas personnel. 

C’est comme si le communautarisme était si épais et si dense par moment qu’il en devient palpable, et chacun pourra trimballer son fardeau communautaire et sa douleur sacrée aux nom desquels tous devront se prosterner. Seul le petit blanc non affilié n’a pas le droit à ce type de manipulation puisque il fait parti du vivier et refuse de choisir son camps. 

Le volet politique recèle d’autres subtilités. Les tournées de séduction des communautés et les promesses de construction de centres culturels ou de lieux de prières, et autres petites friandises que l’on distribue avant les élections ne sont que l’aveu implicite de la reconnaissance de l’importance du vote communautaire. 

Le racisme anti-blancs existe bel et bien mais il est dénigré surtout par ceux auxquels il risquerait de voler la vedette s’il venait à être médiatisé avec la même force que les autres.

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