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Commentaire de Olivier FRIGOUT

sur OGM : entre terreur et espoir


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Olivier FRIGOUT Olivier FRIGOUT 21 février 2006 07:44

Un OGM qui synthétise un insecticide dans sa partie commestible est évidemment plus toxique qu’une plante sur laquelle on pulvérise un insecticide, nous sommes d’accord.

Le Centre international de recherche agronomique pour le développement (Cirad), travaillait sur des OGMs (bananier, riz...) dans le cadre de la coopération internationale. Rien d’industriel à l’époque. L’idée était de protéger les cultures de certains virus et insectes ravageurs de stocks pour éviter certaines famines (au début du siècle dernier, une variété de bananiers a été éliminée de la planète par une épidémie mondiale - il ne reste qu’une seule variété disponible aujourd’hui - la banane représente 80% de l’alimentation dans certains pays). Après la destructions des serres du cirad par des anti-OGM, les travaux ont été interrompus, depuis, Monsanto en tête, les firmes de semences ont déposé de nombreux brevets leurs garantissant la main mise sur ces méthodes et les produits obtenus. La course de vitesse que se livraient à l’époque la recherche publique et le privé a été gagnée par le privé, en grande partie à cause de l’action anti-OGM... Cela montre que parfois, le résultat obtenu est opposé à ce que l’on souhaitait.

Je crois qu’il est néfaste de breveter la nature, je crois que les OGM ne sont pas encore aboutis, et je crois que la solution passe plutôt par le redécouverte des anciennes variétés.

Mais je crois aussi que combattre la recherche publique fut une terrible erreur, que le combat anti-OGM a manqué d’informations et de lucidité, et que les OGM sont désormais dans nos assiettes pour longtemps.

Bien à vous.


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