Economie pour le matériel et le travail, l’anti-économie pour
l’immatériel, voilà ma vision de l’avenir. Mais cela nécessitera une
révolution mondiale. Elle est justement en train de s’accomplir. La
crise économique, la cause et la conséquence de cette révolution va se
poursuivre jusqu’à ce nouvel équilibre.
Quelle est cette anti-économie qui régira l’immatériel dans l’avenir ?
Ce sera logiquement la valorisation du partage de Savoir. La grande
erreur que commettent les économistes est de parler de "l’économie du
savoir« , »la propriété intellectuelle" et d’autres oxymores
manifestes. Le Savoir ne doit logiquement pas être économisé, mais
partagé. L’économie du Savoir signifie en fait la valorisation du
secret. Alors que le Réseau rend le monde de plus en plus transparent,
cette valorisation du secret est forcément condamnée. Les voix se
lèvent en ce moment pour la défendre, comme Guaino et Coppé qui
fustigent la transparence, Guaino allant jusqu’à associer l
transparence à une dictature. Pourtant le citoyen ordinaire est
transparent, avec ses inscriptions dans différents fichiers publics ou
privés. Chacun de nous possède en effet une carte bancaire, un
téléphone, une carte d’identité.... Puisque le citoyen est déjà
transparent, de quelle transparence parle Guaine ? De celle de l’Etat,
évidemment. Guaino est donc en train d’essayer de nous convaincre que
la transparence de l’appareil de l’Etat conduirait à une dictature ? Son
discours est la preuve que la politique de l’économie de l’immatériel
est très clairement une manipulation.
Le problème avec l’économie de l’immatériel est la notion de propriété.
Qui possède donc un poème, celui qui l’a dans un livre à dorures ou
celui qui le connait par coeur ? Dans l’immatériel, la propriété n’a pas
de sens, puisque le seul moyen de le valoriser est de le partager.
Un artiste, ce n’est pas un métier. C’est un don. Je suis intimement
persuadé que chacun de nous le possède, mais certains arrivent à le
valoriser mieux que d’autres. Son travail, sa performance, sa
prestation sont valorisés par l’echo qu’ils suscitent auprès du
public.Plus il y a de l’echo, plus l’artiste gagne en notoriété. Et la
notoriété est monnayable - on ne va jamais me faire croire qu’une
personne que des millions admirent puisse un jour mourir de faim ou de
froid. Comment s’y prendre pour transformer sa notoriété en bien
matériel ? Comme un artiste, avec imagination et élégance. Au dernier
recours il peut toujours vendre de l’espace publicitaire, ce qui n’est
certes pas un moyen très élégant, mais à défaut d’imagination....
Dans le monde où le rayon d’action de l’économie sera limité au monde
matériel et à la rémunération du travail sur commande, tandis que
l’immatériel sera régi par l’anti-économie du partage du Savoir, les
artistes seront les maitres du monde.
16/09 20:10 - PhilVite
Désolé Deneb, mais quand je vois repasser un texte pareil, ça me file un coup de (...)
16/09 15:27 - Deneb
PhilVite : Vous avez raison, mais dites-vous ça pour nous remonter le moral ? (...)
16/09 15:04 - PhilVite
Je crois qu’il est maintenant clair pour tout le monde que les tenants de l’ancien (...)
16/09 13:29 - TSS
la loi protège les « majors »et leurs actionnaires mais celles ci pourront continuer à (...)
16/09 12:25 - Deneb
Economie pour le matériel et le travail, l’anti-économie pour l’immatériel, voilà (...)
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