amusant l’allusion à Pagnol dans un commentaire.
Braver l’autorité, ce n’est pas un drame. ça aide d’ailleurs à construire la personnalité et beaucoup d’entre nous ont sans doute les souvenirs de ces moments . C’est le côté potache quoi. je me souviens de verts et de pas mûres...
Le problème c’est que du temps de Pagnol et de notre temps (ça y’ est on se sent vieux). On défait l’autorité (quelque fois, pas tout le temps sinon c’est pathologique hein) mais déjà on avait deux principes :
le premier celui de ne pas se faire prendre (évidemment)
le deuxième s’est d’assumer et d’accepter les conséquences de notre comportement.
ce qui m’énerve, c’est que beaucoup de personne gueulent sur le non respect, le manque d’autorité (notamment des profs ou des institutions...), ou sur la procédurisation de notre pays. Et que voit on ? une élève qui a enfreint sciemment le réglement, se fait donc justement sanctionner (ce n’est pas non plus la mer à boire un jour d’exclu hein...) et doit assumer ses actes et bien il faut que sa tourne au bras de fer... à la discussion permanente, à la prise de témoin de la population (ouin c’est injuste...), à la mediatisation du cas : bref à la décrédibilisation et la contestation de l’autorité.
On se contruit en enfreignant les règles OUI mais aussi en assumant ses actes et en ayant reçu d’autorité une ligne cohérente.
Un revirement de l’autorité sous l’emprise de l’opinion publique serait une catastrophe éducative d’ailleurs. il n’y a eu aucun abus.
Voilà ce qui a changé depuis Pagnol. L’absolu déification de la sacro sainte liberté individuelle et la procédurisation de n’importe quel événement totalement anodin pour imposer le point de vue indiviudel face à une règle collective. Cette contestation quasi permanente de toutes sortes de décisions de l’autorité éducative n’est pas saine. Contester les abus : certes, mais là ; ça devient simplement du délire.