Il y a avant tout un problème flagrant de compréhension des positions des uns (truthers) et des autres (non truthers, pour simplifier)
Comme Léon l’a parfaitement dit : En France, les réticences à admettre la remise en cause de cette VO
proviennent de sa culture très rationnelle, voire rationaliste, et qui
considère avec beaucoup de suspicion tout ce qui est irrationnel,
mystique, surnaturel, non-scientifique etc. Ce n’est pas pour autant
que le débat est interdit... L’esprit rationnel et cartésien n’accepte pas à priori un montage très compliqué, non prouvé, multiforme, en lieu et place d’une réalité assez évidente et beaucoup plus simple.
Cela ne veut pas dire qu’il n’accepte aucune question sur la version présentée, mais que l’ensemble des versions alternatives qu’on lui propose ne résistent pas une seule seconde à son analyse logique.
Le truther, je l’imagine car je n’en suis pas, accepte lui de rentrer d’abord dans les détails les plus infimes, de relever des incohérences qui existent forcément, de s’attacher aux zones d’ombre, aux dissimulations, avant de se poser la question de la crédibilité ou non du schéma général d’ensemble que ses remises en questions induisent.
Les uns et les autres peuvent être de toute bonne foi et ne jamais parvenir à trouver le moindre terrain d’entente pour cette seule raison préalable de la cohérence du schéma général.
Je conçois que l’hilarité des ’’cartésiens’’ à la vue de certaines constructions mentales puisse blesser certains truthers.
Eux même ne se privent pourtant pas en contre partie de traiter les ’’incroyants’’ de suppots du Neo-libéralisme (et de bien d’autres anathèmes) quand bien même il n’est aucunement la raison des réticences des non-truthers.
C’est d’abord un problème de point de départ du cheminement intellectuel.
Aucun « truther » ne parviendra à ébranler la conviction d’un esprit rationnel tant qu’il ne produira pas de solides preuves de la nouvelle théorie qu’il avance.