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Commentaire de Gourmet

sur Quand le gouvernement restaure les profits de la restauration


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Gourmet 18 septembre 2009 10:13

Dites-vous bien une chose : le consommateur paye TOUJOURS l’addition quel que soit le domaine.
En effet, c’est celui qui a le moins d’influence. Il peut râler même au travers des unions de consommateurs. In fine ce sont les lobbies industriels qui ont le dernier mot.

Le consommateur règle l’addition de la production invétérée de CO2 de nos chères (très chères) industries ;
- le consommateur règle les taxes sur les carburants (la fameuse TIPP) que les compagnies aériennes ne payent pas ;
- le consommateur soutient financièrement les opérateurs de téléphonies mobiles (récente déclaration du miniprésident comme quoi le prix [offert par un quatrième opérateur] le plus bas n’était pas forcément le meilleur). Il faut donc que le consommateur soutiennent les opérateurs existant en leur permettant de maintenir des prix élevés pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires.
- le consommateur soutient l’industrie automobile (au travers des aides d’état) ;
- le consommateur soutient l’industrie bancaire (au travers des aides d’état, souvenons-nous de la facture de 100 milliards de francs du Crédit Lyonnais en 1997) ;
- le consommateur soutient la restauration ;
- le consommateur soutient la grande distribution (cartel entretenant des prix élevés par défaut de concurrence notamment sur les produits bruns ; il suffit de franchir une frontière pour trouver des produits d’alimentation 2 fois moins cher comme c’est le cas en Allemagne par exemple) ;
- le consommateur soutient l’industrie de la musique et du cinéma en acceptant d’acquérir des supports (CD, DVD, CD vierges, DVD vierges) au prix fort sans contrepartie. Mais le consommateur ne soutient nullement la création artistique faute de structure adéquate qu’il pourrait financer.

Et tout cela avec le grand dévouement voire dévotion et la modestie qu’on lui connaît.
Il ne rechigne pas à sa tâche en acceptant le chômage, en réduisant d’année en année son pouvoir d’achat pour le plus grand bien de l’industrie française (mais pas de ses employés).

EPITAPHE : Ci-gît un consommateur français, fier qu’il a été de contribuer ardemment au soutien financier de l’industrie française et internationale et à l’enrichissement de ses actionnaires.


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