• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Quand le gouvernement restaure les profits de la restauration

Quand le gouvernement restaure les profits de la restauration

Ou comment l’Etat offre une Mercedes à tous les restaurateurs ! Pour une grève des pourboires.

La colère des consommateurs gronde : lequel d’entre nous ne s’énerve-t-il pas lorsqu’il va au restaurant et constate que, contrairement aux grandes annonces faites lors de la baisse de la TVA survenue le 1er juillet, les prix n’ont pas baissé, que la plupart des restaurateurs n’ont même pas pris la peine de modifier la carte des prix, ou alors que les prix ont été maintenus sur les produits phares alors qu’ils ont été baissés sur des produits qui, soit ne sont pas consommés ou bien le sont de façon épisodique (le café quotidien à 90 centimes au lieu de 1 euro, la belle affaire !).
 
Mais nous ne sommes pas du genre à voir le mal partout, alors d’abord on cherche à excuser les restaurateurs : les économistes néo-keynésiens nous ont appris que la réimpression des menus a un coût et l’on se dit que c’est pour cette raison que les menus n’ont pas été réédités à l’occasion de la baisse de la TVA. On se dit aussi que si la baisse des prix n’est pas au rendez-vous, cela servira au moins pour l’emploi et l’augmentation des salaires. Pourtant, si l’on discute avec le lumpen prolétariat des serveurs, en douce et « mezza voce » ceux-ci confient qu’ils n’ont pas encore vu la couleur d’une augmentation.
 
Il est donc bien loin l’esprit du « contrat d’avenir » signé le 28 avril dernier entre le gouvernement et des représentants de la profession, lequel prévoyait une répartition des bénéfices entre consommateurs, employés et investissement, mais basée sur un simple engagement moral et non contraignant. Même le secrétaire d’Etat chargé du commerce a fait l’amer constat à la rentrée de septembre que seuls 40% des restaurateurs ont effectué une baisse de prix cet été. Pire encore : d’après les chiffres publiés par l’INSEE, les prix n’ont timidement baissé en juillet que de 1,3% dans les restaurants et de 0,7% dans les cafés (et respectivement de 0,2% et 0,1% en août), mais sur un an ils n’ont pas baissé dans la restauration et ont même augmenté de 0,4% dans les cafés ! Où sont donc passés les 12% de baisse qu’aurait logiquement pu induire la baisse de la TVA ?
 
Alors posons-nous la question : à quoi a donc servi la baisse de la TVA ? A payer la résidence secondaire des patrons de bars, à leur permettre l’achat d’une voiture de sport ??
 
En effet, malgré les sempiternelles récriminations de la profession qui précédaient la baisse de la TVA (mais quelle profession ne le fait pas ?), chacun de nous peut constater qu’en dehors du cas spécifique des zones rurales, l’activité n’avait jamais été spécialement en danger et, qu’à tout le moins, les bars et restaurants autour de nous ne faisaient pas faillite tous les lundis. Un équilibre économique avait été en effet trouvé avant la baisse de la TVA, qui voyait les restaurateurs réaliser de fortes marges sur les desserts et les boissons (ces dernières étant facturées parfois jusqu’à 10 fois leur prix réel) en échange de plats quasiment facturés à prix coûtant. Avec la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5 pour cent, ce sont 12 points de marge brute –représentant un cadeau fiscal d’un montant de 2,5 milliards d’euros en année pleine, soit en moyenne 20 000 euros par établissement- qui sont tout à coup unilatéralement accordés à la profession, alors que la plupart des établissements devaient déjà réaliser auparavant en moyenne une marge de cinq à dix pour cent, car on imagine mal que dans les années précédant la baisse de la TVA les patrons de bars et restaurants aient exercé une activité philanthropique ne leur procurant aucun bénéfice.
 
Aujourd’hui, avec cette baisse de la TVA concédée sans exigence de baisse des prix, on peut donc estimer qu’en moyenne une activité de bar ou de restauration offre désormais une marge de 20 à 25 pour cent (et en tout état de cause supérieure à quinze pour cent), qui est le rêve de n’importe quel patron ! Aucun autre secteur d’activité n’a jamais obtenu un tel avantage dans le passé. Et cet avantage est accordé sans aucune obligation, rien que de vagues engagements moraux, dont chacun peut aujourd’hui constater au quotidien le caractère illusoire.
 
Il existait pourtant une autre solution beaucoup plus équitable et moins dramatique pour le budget de l’Etat : comme le permet le droit communautaire, créer un deuxième taux réduit se situant autour de 12%, s’appliquant à la fois à la restauration rapide et à la restauration classique. D’une part en effet, remarquons qu’historiquement les taux réduits de TVA n’avaient été institués que dans le but de rendre moins onéreux les produits de première nécessité aux consommateurs ; or, on a du mal à croire que la restauration et les bars rentrent dans ce cas de figure. D’autre part, si la principale récrimination des restaurateurs, légitime, était la distorsion de concurrence introduite par l’avantage fiscal dont disposait la vente à emporter dans les fast-food, appliquer ce taux moyen à tous les types de restauration aurait permis une neutralité budgétaire pour le budget de l’Etat –dont la TVA est la principale recette, très loin devant l’impôt sur le revenu et la TIPP-, tout en mettant fin à cette distorsion, et aurait quand même offert aux restaurateurs classiques cinq points de marge, à même de restaurer leurs profits et d’augmenter les salaires. Cette solution était même préconisée par certains élus UMP, soucieux des deniers publics et de limiter l’effet d’aubaine pour les patrons. Pourtant, ce n’est pas cette voie, juste et efficace, qui a été choisie. Il est vrai que ce faisant, le gouvernement flatte au passage un électorat de 120 000 personnes à la langue notoirement bien pendue, comme en témoigne l’affaire des cartons d’adhésion à l’UMP adressés aux restaurateurs.
 
Dans le proche futur cependant, si ces avantages accordés à quelques uns au détriment de tous ne sont pas compensés par un réel sursaut de la profession en termes de salaires, d’embauche et de baisse des prix, gageons que cette mesure se retournera à la fois contre le gouvernement –tout comme le précédent très similaire du bouclier fiscal-, mais aussi contre la profession toute entière. Une grève des pourboires pourrait être l’une des attitudes à adopter. Même si elle frapperait en premier les serveurs, elle aurait le mérite d’alerter la profession sur l’état désastreux de sa côte de confiance parmi des Français qui dans leur grande majorité, au propre comme au figuré, se serrent aujourd’hui la ceinture.

Moyenne des avis sur cet article :  4.33/5   (12 votes)




Réagissez à l'article

17 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 17 septembre 2009 10:13

    Résultat du lobbying de l’inénarrable André Daguin et de ses successeurs, cette baisse de TVA vise surtout à restaurer, ou conforter, les marges des restaurateurs.
    On peut penser que Sarkozy « sert la soupe » à une partie de ses électreurs, les commerçants, l’autre partie, les retraités, étant visés par toutes les lois sécuritaires.

    Et, comme d’habitude, le contribuable, ici consommateur, va régler la note.

    Aucun souci pour Sarkozy, les amis du pouvoir, très riches, ont les moyens de fréquenter les meilleurs restaurants.

    Le président du pouvoir d’achat, qu’il disait ...


    • Fergus Fergus 17 septembre 2009 12:36

      Sarkozy est dans la ligne de Chirac sur ce plan. Il favorise une profession qui constitue un lobby très influent (4e puissance économique de France) et offre à l’Ump un incomparable réseau de relais d’opinion.


    • LE CHAT LE CHAT 17 septembre 2009 10:45

      ce qui me fait marrer , c’est la langue de bois de la représentante du syndicats des hoteliers restaurateur qu’on a vu à C dans l’air et encore hier au 20h d’A2 , la reine des tartuffes !


      • armand armand 17 septembre 2009 10:46

        Faisons jouer tout simplement notre droit de consommer où bon nous semble. Boycottons les tables qui ne baissent pas les prix, tout simplement, et faisons le succès des autres. Mention spéciale, les brasseries du groupe Flo (je ne suis pas au pourcentage) : en plus d’une carte de fidélité ils ont baissé les additions, alors faisons-leur un succès mérité, et tant pis pour les autres.


        • Fergus Fergus 17 septembre 2009 12:40

          Oui, Armand, mais quelle attitude adopter vis-à-vis des restaurants qui ont baissé quelques prix mais également répectuté cette baisse sur le contenu de l’assiette, si l’on en croit certains témoighages d’habitués ? Boycott, là aussi ?


        • Fergus Fergus 17 septembre 2009 11:19

          Dans un récent article intitulé « Restauration : des client dupés ou pris en otage ! », je faisais déjà fait le constat de cette carence de baisse de la TVA en m’appuyant sur une enquête à Rennes. Mes observations en d’autres points du territoire ont confirmé ce constat négatif.

          Cela étant, il est un peu excessif d’amalgamer tous les restaurateurs dans l’opprobre, car si elle est justifiée pour la plupart, force est de reconnaître que quelques établissements étaient en grande difficulté, du fait notamment de la crise économique.

          Cela dit, il est évident que la majorité n’ont tenu aucun des engagements pris par leurs syndicats dans le cadre des « Contrats d’Avenir ». Et la palme de l’hypocrisie revient à Christine Pujol, présidente de l’UMIH (Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière) qui affirme maintenant sans rire que cette baisse de la TVA n’a jamais été une priorité de la restauration.

          C’est sans doute vrai, mais c’est aux antipodes des discours tenus par l’UMIH et le gouvernement qui, en amont de l’accord européen, ont fait miroiter aux consommateurs une baisse significative la TVA en sachant pertinemment qu’elle serait très partielle, pour ne pas dire dérisoire ! 


          • LE CHAT LE CHAT 17 septembre 2009 12:10

            L’auteur préfère t il l’aile ou la cuisse ?


            • cathy30 cathy30 17 septembre 2009 13:04

              Je ne vois pas comment une grève des pourboires aux employés aurait le mérite d’alerter la profession ? C’est du grand n’importe quoi, vous en avez d’autres des comme ça ? 

              Je serais d’avis que la baisse de la TVA profite tout d’abord aux salariés de la restauration qui sont généralement mal payés.


              • blitz 17 septembre 2009 13:08

                boycotter, c’est bien gentil, mais quand vous êtes dans une zone ou aucun restaurateur ne répercute la baisse de TVA (ou si peu), vous faites comment ?


                • Marc Viot Marc Viot 17 septembre 2009 15:52

                  Rien à voir.
                  Juste une petite info les métiers de la restauration.
                  Je réalisais, il y a qlq années de cela, un interview des employés d’un restaurateur.
                  Arrivé au cuisinier, cela donna à peu près cela :

                  début de journée : 5 h (pour aller au marché)
                  fin de journé : 1h (après nettoyage et contrôle stock)
                  soit des journées de 20h
                  Nombre de jours travaillés : 6/7
                  soit des semaines de 120h

                  Tarif : 1200 € officiel + 1200 € ? = moins que le smic horaire

                  Pratiqué sans vacance depuis à peu près 15 ans ...

                  PS : ah oui, le bonhomme « s’énervait » un peu sur les apprentis qui avaient du mal à encaisser le rythme ...

                  Hum, vive la restauration


                  • fhefhe fhefhe 17 septembre 2009 17:33

                    Avec un Kilo de café on obtient 150 « Expresso » (dose de 7 grammes nécessaire pour une tasse ) .
                    Moyenne constatée ,en Midi Pyrénnées , de l’expresso ...1€30 (Place du Capitol 2€ en terasse)
                    Prix , moyen,du Kg de café payé par le profession 15€
                    Donc 1,20€ x 150 = 180€ soit 1 200% de Marge Brute... !!!
                    Un autre exemple ???
                    Coût , moyen, d’une pizza (toutes sortes confondues) 1€
                    Prix , moyen, constatée en « Restaurant » pour une personne 8€
                    Donc Marge Brute 800 %... !!!
                    Avec la réduction de la TVA c’est 12% de + CA.... !!!

                    1— Aprés 2 mois et Demi de la réduction de la TVA combien d’emplois en + ???
                    2— ---------------------------------------------------------------- quelle est la hausse des salaires de la profession ???

                    Bouclier Fiscal , Sauvetage des Construteurs Automobile (Prêt + Prime à la Casse ) , Prêt au secteur bancaire , Achat de 97 Millions de vaccins pas encore Homologués (n’est ce pas une aide indirect au secteur pharmaceutique ???) , l’Avenir appartient à ceux qui ont des employés qui se lèvent tôt ... !!!

                    Quant à l’augmentation de nôtre pouvoir d’achat...un Enorme Mensonge !!!! (Augmentation d’EDF , Augmentation du forfait hospitalier , taxe carbone.... !!!)

                    ScarfaceSKOSY nous « drogue » par Merdias interposés et nous « vaseline » avec des réformes Quotidiennes.....pour le Bien de L’

                    U nion
                    M oney
                    P rofit




                    • caramico 17 septembre 2009 18:36

                      Un peu brutalement dit mais pas faux dans l’ensemble, et je comprends certains qui en ont marre de se faire .....
                      Le plus navrant de l’histoire est que ce mec est passé avec une bonne partie des voix de pauvres gens qui rameront encore plus et toute leur vie pour que les gros s’engraissent.
                      Mais comme il y a une majorité d’imbéciles sur terre, en démocratie, c’est ceux là qu’il faut tromper pour être élu.
                      On a les dirigeants qu’on mérite collectivement, les Bush, Berlusconi Sarko et autres Blair n’ont fait aucun coup d’état pour être au « sommet ».


                      • jrchelot jrchelot 17 septembre 2009 22:32

                        Je me régale en lisant ce genre d’article et les réactions. S’il vous plait, ayez la gentillesse de parler de choses que vous connaissez. j’aimerai d’abord savoir de quelle genre de restaurateurs et de restaurants dont vous parlez.
                        Secondo, que cherchez vous ? tuer la restauration traditionnelle ? si c’est cela, vous êtes bien parti !
                        Si vous pensez que ce métier est aussi lucratif, pourquoi ne le faites vous pas ? La critique est facile, l’art est difficile. !
                        Je vais moi vous raconter la véritable histoire de la TVA.

                        nous allons faire un peu de pédagogie, car moi, le sujet je le connais. J’ai été restaurateur pur pendant plus d’un quart de siècle. J’ai été également responsable professionnel pendant 12 ans et je me suis battu pour la baisse de la TVA depuis…. 1995.

                        Donc, je vais commencer par le commencement et raconter la longue histoire de la TVA de la restauration. Cette taxe qui fût inventée en 1954 par Maurice Lauré (haut fonctionnaire Français) répond à la mécanique comptable suivante : Chiffre d’affaire HT, moins achats HT, moins frais généraux (et pas tous car il existe certains frais généraux dont on ne peut par récupérer la TVA). Sur la somme qui reste appelée « valeur ajoutée », il doit être payé une taxe. Cette mécanique comptable est imparable, sauf, si un des 3 éléments a une TVA différente. Et c’était le cas de la restauration « pure », (et je détaillerai plus loin la différence pour certaines autres formes de restauration). Nous achetions des produits à 5.5 % et reversions une TVA à 19.6% sur nos vente, ce qui créait un déséquilibre qui faisait que sur cette même « valeur ajoutée » ce n’était pas 19.6% qui était payé, mais plus de 30%. 19.6% bien entendu à la charge du client, mais le reste à la charge de l’entreprise.

                        La découverte de cette « anomalie » nous la devons à Alain Juppé qui en 1995, alors qu’il venait d’être nommé premier ministre, en moins de temps qu’il faut pour le dire augmenta la TVA de 18.6% à 20.6% et cette opération finie par « manger » la marge bénéficiaire de certains petits établissements de notre secteur. Car depuis plusieurs années, ceux-ci voyaient leur marge bénéficiaire baisser sans trop savoir à quoi l’attribuer. Il faut dire que les notes de restaurant qui jusqu’à ces périodes s’équilibraient entre la nourriture et la boisson, se transformaient pour de multiples raisons (souci de ne pas conduire en état d’ébriété, régime, prix des boissons) et la part de la nourriture augmentait. Il n’est pas rare aujourd’hui de trouver des additions avec 95, voire 100% de nourriture.

                        Ce déséquilibre comptable dont nous n’avions pas conscience était à cette époque compensé par la boisson sur laquelle les marges souvent importante rééquilibrait le tout, car sur le vin, nous n’avons aucun déséquilibre : nous achetons à 19.6% et nous payons et continuerons à payer 19.6%.

                        C’est la première injustice. Elle est comptable. La seconde injustice étant que la vente à emporter soit taxée à 5.5% d’où une concurrence déloyale pour un secteur identique.

                        Maintenant parlons du « contrat d’avenir » et des promesses faites par les représentations professionnelles.

                        Ne nous leurrons pas, nous avons obtenu la baisse de la TVA à 5.5% uniquement à cause de la crise et le bénéfice sera plus important pour le président de la république que pour la restauration car que nous tenions ou non nos engagements, il n’avait rien à perdre.

                        Pour la restauration, c’est tout autre : Les restaurateurs savent que pour retrouver une clientèle dont le pouvoir d’achat à fondu comme neige au soleil, ils n’ont pas d’autre choix que de baisser leur prix. La peur qu’ils ont est de voir baisser leur chiffre d’affaire, eux qui sont déjà pour certain à la limite du hors jeu. Ors ils n’ont pas tous compris que leur chiffre d’affaire HT ne va pas baisser, c’est simplement la TVA collectée qui va être moindre et faire baisser les prix de 11.8 %, et encore, pas tous les prix car c’est uniquement la nourriture qui est concerné.

                        Les autres plats qui vont rester au même prix (puisqu’ils n’ont que l’obligation de baisser que 7 produits pour bénéficier de la publicité officielle « la TVA baisse, les prix aussi ») vont leur permettre d’augmenter les salaires, de reconstituer une trésorerie, d’investir, de créer des emplois. On ne crée pas des emplois pour faire plaisir au gouvernement, on crée des emplois uniquement lorsque notre chiffre d’affaire augmente et pour qu’il augmente, nous n’avons pas d’autre choix que de baisser les prix, c’est logique non ?

                        Et de spectaculaire, cette baisse n’est pas. Imaginons un établissement qui propose un menu à 18 euros, vin non compris.

                        Avec la baisse de la TVA, il va vous le proposer maintenant à 15.88 euros qu’il va arrondir à 15.90 euros.

                        Mais si ce menu est à 18 euros vin compris, il vous le proposera à 16.30 euros car il ne va appliquer la baisse de 11.80% que sur 80% du menu.

                        Et pour terminer, c’est bien vous, les clients qui avez les cartes en mains, non ?

                        Vous devez avoir l’habitude de fréquenter les restaurants « huppés » d’une grande ville, mais sachez que 70% repas pris dans les restaurant sont à moins de 16 euros.

                        Vous ne trouvez pas qu’un tel comportement de votre part fasse la partie belle à la restauration industrielle ?

                        Et puis, nous avons attendu 12 années, vous pouvez attendre un peu le résultat.


                        • décurion 17 septembre 2009 23:54

                          Que tu te régales, et joues les pédagogues, ne t’empêches apparemment pas de débiter des aneries.
                          La tva, un commerçant la paye lorsqu’il achète un produit, et il la perçoit lorsqu’il recèdent le produit tel quel ou transformé.
                          Ce circuit fonctionne depuis la matière première jusqu’au consommateur final.
                          Un commerçant perçoit toujours plus de tva, qu’il n’en a déboursé en amont, puisqu’il apporte une plus value au produit.
                          Qu’il soit amené à gérer plusieurs taux de tva, importe peu, puisque de toute façon le commerçant ne versera au fisc que la différence entre la tva encaissée et celle perçue.
                          Le dernier point, et le plus important, c’est qu’une entreprise, ne paye pas de tva, celle ci est intégralement payée par le consommateur.
                          Ce qui est à la charge du commerçant, vis à vis de la tva, c’est son bénévolat forcé comme agent du fisc.
                          Et le reste, c’est du vent.


                        • ykpaiha ykpaiha 18 septembre 2009 01:49

                          Cher Monsieurr je vous rappelle que un chiffre d’affaire est toujours Hors taxe.
                          Meme le votre, ce qui semble vous échapper un peu.
                          12 ans sans s’en rendre compte semble absurde mais quand on connait la mentalité de la restauration que vous défendez ce n’est pas étonnant.
                          Je suis moi aussi de la profession et l’ai quittée lorsque des prédateurs comme vous l’ont vampirisé et rendue ...imbuvable.
                          Les premiers a payer furent les fournisseurs, puis le personnel, pour finir avec la collectivité pour ce qui est devenu de plus en plus cher et de plus en plus mauvais, avec de plus en plus des ouvriers de l’ouvre-boite.

                          C’est votre absence d’inovation et d’imagination , de respect des clients et du service qui lui est du, d’un amour de notre patrimoine et des gens qui l’ont fait vivre, des astreintes de plus en plus ridicules afin de vous remplir encore plus les poches, .
                          Vous avez tué une profession, qu’ils en crevient aussi ne serait que justice.


                        • fhefhe fhefhe 18 septembre 2009 06:49

                          Trader est très lucratif ...pourquoi ne l’avez-vous pas exercé (ou Footeux , Présentateur de TV etc...)
                          Dans vôtre mètier comme dans beaucoup d’autres il y a le SAVOIR FAIRE....mais surtout le FAIRE SAVOIR du Chef d’établissement ....malheureusement , bon nombre de Chefs d’Etablissement utilise le FAIRE FAIRE par des sociètes de Plats Cuisinés....( les frites surgelés , les plats cuisinés à passer aux micro-ondes , les patisseries , etc... !!!)
                          Les producteurs de Lait se plaignent car on leur achète le litre de lait 0,25€ le litre , les grandes surfaces le revende mini 0,90€...et vôtre profession revend 0,20 litre de lait 3€ (prix d’un chocolat au lait chaud !!! )

                          Monsieur , à trop vouloir gagner ....on perd de sa crédibilité !!!!


                        • Gourmet 18 septembre 2009 10:13

                          Dites-vous bien une chose : le consommateur paye TOUJOURS l’addition quel que soit le domaine.
                          En effet, c’est celui qui a le moins d’influence. Il peut râler même au travers des unions de consommateurs. In fine ce sont les lobbies industriels qui ont le dernier mot.

                          Le consommateur règle l’addition de la production invétérée de CO2 de nos chères (très chères) industries ;
                          - le consommateur règle les taxes sur les carburants (la fameuse TIPP) que les compagnies aériennes ne payent pas ;
                          - le consommateur soutient financièrement les opérateurs de téléphonies mobiles (récente déclaration du miniprésident comme quoi le prix [offert par un quatrième opérateur] le plus bas n’était pas forcément le meilleur). Il faut donc que le consommateur soutiennent les opérateurs existant en leur permettant de maintenir des prix élevés pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires.
                          - le consommateur soutient l’industrie automobile (au travers des aides d’état) ;
                          - le consommateur soutient l’industrie bancaire (au travers des aides d’état, souvenons-nous de la facture de 100 milliards de francs du Crédit Lyonnais en 1997) ;
                          - le consommateur soutient la restauration ;
                          - le consommateur soutient la grande distribution (cartel entretenant des prix élevés par défaut de concurrence notamment sur les produits bruns ; il suffit de franchir une frontière pour trouver des produits d’alimentation 2 fois moins cher comme c’est le cas en Allemagne par exemple) ;
                          - le consommateur soutient l’industrie de la musique et du cinéma en acceptant d’acquérir des supports (CD, DVD, CD vierges, DVD vierges) au prix fort sans contrepartie. Mais le consommateur ne soutient nullement la création artistique faute de structure adéquate qu’il pourrait financer.

                          Et tout cela avec le grand dévouement voire dévotion et la modestie qu’on lui connaît.
                          Il ne rechigne pas à sa tâche en acceptant le chômage, en réduisant d’année en année son pouvoir d’achat pour le plus grand bien de l’industrie française (mais pas de ses employés).

                          EPITAPHE : Ci-gît un consommateur français, fier qu’il a été de contribuer ardemment au soutien financier de l’industrie française et internationale et à l’enrichissement de ses actionnaires.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès