Merci pour cet article.
L’idée m’avait traversé l’esprit, mais j’avais renoncé par paresse.
Si en effet le taux de FT est proche du taux national, beaucoup d’autres facteurs peuvent jouer.
Comme de mémoire on se suicide plus souvent très jeune ou très vieux et sans emploi comme le signale un des commentaires,il est parfaitement possible ,sur la période étudiée, non significative statistiquement, qu’il existe une surmortalité importante par suicide dans cette entreprise.
Faute d’information complémentaire, il est impossible d’en tirer quelque conclusion que ce soit.
L’utilisation de tels chiffres rappelle la polémique sur les décès de SDF. Dans ce cas, les chiffres montraient un très étonnante sous mortalité ! compte tenu des conditions de vie extrême des personnes en question, mais pour les polémiqueurs, les conclusions étaient les mêmes.
Il me semble que ce qu’établit une telle utilisation des chiffres de la part de ceux qui s’y livrent réside essentiellement dans :
Une forte baisse qualitative de la réflexion
Une forte poussée anti démocratique : en gros ils définissent leurs
adversaires comme ayant des profils de « sérial killer » ( pas
intelligent, puisqu’ils ne pensent pas comme eux, mais extrêmement
malin et pervers, puisque malgré leur bêtise, ils parviennent à se
maintenir au pouvoir et décident presque délibérément de faire mourir
des gens)
Une dégradation éthique, utiliser des décès de la sorte n’est pas très joli et je rejoint vos commentaire sur la déresponsabilisation, mais on pourrait parler également de cynisme croissant. Tous les arguments sont acceptables qui vont dans leur sens.
Une montée de l’angoisse que ressentent ces gens, une paranoïa ? Car il n’est pas douteux que si certains utilisent les chiffres, d’autres croient sincèrement ce qu’ils disent.
Des articles comme le votre me semblent de salubrité publique. Les innombrables instituts que nous finançons, Ined, Insee, devrait également avoir un devoir d’informer, de démentir toutes ces rumeurs qui entretiennent l’angoisse sociale autant qu’elle dénotent de celle qui les répandent.