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Accueil du site > Actualités > Société > « Epidémie » de suicides chez France Télécom, triste réalité ou (...)

« Epidémie » de suicides chez France Télécom, triste réalité ou manipulation médiatique et syndicale ?

Depuis février 2008, donc depuis 18 mois, il y a eu 23 suicides et une dizaine de tentatives n’ayant pas entraîné la mort parmi les employés de France Télécom. Soit une moyenne de 16 par an. Or, le taux de suicide en France métropolitaine est actuellement de 16.2 /100.000 soit environ 10.000 décès liés à cette cause pour 160.000 tentatives recensées par an (source OMS 2006, l’INSERM publiait 11000 cas pour 2001). Sachant que l’effectif des salariés de France Télécom est de 102.000, on peut de prime abord en conclure que le taux de suicide dans cette entreprise est équivalent à la moyenne nationale. Si l’on admet que certains suicides dans la population générale ne sont pas enregistrés comme tels, mais comme accidents domestiques, mort naturelle ou intoxications accidentelles et que certaines cliniques privées ne les transcrivent pas tous pour ne pas traumatiser les familles, on peut même avancer qu’on se suiciderait moins dans cette entreprise que dans certains autres milieux et professions en France, au pire, cela serait équivalent. Il faudrait comparer avec la police, les médecins anesthésistes, les paysans et les prostituées.

De là à dire qu’il n’existe pas de problème de management et d’organisation du travail dans l’entreprise France Télécom, il y a bien sûr un pas à ne pas franchir. Cependant, le suicide possède des origines multifactorielles dont la souffrance au travail et l’insécurité de l’emploi sont aussi des causes importantes. Cela est indéniable, mais derrière la dénonciation actuelle de cette « épidémie de suicide » dans une grande entreprise semble poindre une idéologie de victimisation et de déresponsabilisation de l’individu. A force de s’apitoyer, la société refuse toute conséquence fâcheuse et cela bien sur inclut le suicide. Jadis condamné pour des raisons religieuses, il est désormais considéré comme la conséquence d’une faute de quelqu’un, patron, petit chef, institution et non comme un acte volontaire et réfléchi de l’individu et de ce fait digne de respect.

Cet article n’est nullement un plaidoyer pour la défense de France Télécom dont les méthodes de gestion des ressources humaines sont sûrement perfectibles. Ce n’est pas non plus une défense du système capitaliste et des multinationales. Non, il s’agit plutôt de dénoncer un état d’esprit qui dénie à l’homme toute responsabilité et veut le transformer en véritable mineur social et émotionnel. "Il est en train d’arriver ce que nous redoutions le plus, un effet de contagion. La priorité absolue depuis vendredi est de tout faire pour arrêter cette spirale infernale", a affirmé la direction, dans une déclaration à l’AFP. Mais il ne semble pas y avoir de spirale infernale, cependant, elle peut se développer si le phénomène est mis en exergue par les médias et les syndicats. Le ras-le-bol des salariés, justifié, il faut le souligner, peut fort bien être utilisé par certains comme une dénonciation de la dérive suicidaire si l’environnement médiatique y incite par une couverture hypertrophiée des événements et cela par simple mimétisme. Et contrairement aux déclarations de Didier Lombard, il n’y a pas une « mode du suicide » à France Télécom, mais plutôt une médiatisation outrancière d’un phénomène hélas banal dans la société française. On ne se suicide pas uniquement parce "que sa mission était terminée et qu’elle allait se retrouver en mobilité géographique" selon les déclaration d’un représentant de la CFDT ; La motivation ne peut être aussi univoque, ou alors nous sommes devant un cas d’hyperréactivité et d’émotivité profonde.

Avant d’aller plus loin, il faudrait définir le suicide et ses catégories, faire la différence entre suicide débouchant sur la mort de l’intéressé ou sa survie avec ou sans séquelles du fait des progrès de la médecine, mais où il existe un réel désir de mort et la tentative, forme d’appel au secours utilisant le plus souvent des moyens non létaux, sauf erreur de dosage ou de prévision dans l’arrivée des secours.

Le paysan qui se pend dans sa grange ou bien se tire un coup de fusil de chasse sous le menton n’a rien à voir avec la petite jeune fille qui à la suite d’un énième chagrin d’amour avale 3 Valium ou se taillade le poignet avec une lame de rasoir. Rien à voir non plus entre le chef d’entreprise qui se tire une balle dans la bouche à la suite d’une faillite et le psychotique qui se défénestre du 13ième étage suite à des hallucinations visuelles et auditives.

Mais en dehors des suicides pathologiques où le discernement est altéré comme chez les malades mentaux, les grands alcooliques et certains, mais pas tous, les toxicomanes, le suicide réfléchi et conscient est multifactoriel avec une cause dominante entraînant le passage à l’acte. Le suicidaire ne se supprime pas parce qu’il n’aime pas la vie, mais parce que la vie qu’il envisage ne lui amène plus de satisfaction suffisante.

Alors, il est tout à fait explicable de souhaiter mourir parce qu’on ne supporte plus l’existence et son travail en particulier. Il est bien sur totalement souhaitable d’améliorer les conditions de travail pour éviter les dépressions et le sentiment de dévalorisation chez les salariés, mais considérer chaque employé comme un suicidaire potentiel chaque fois qu’il y a un plan de restructuration ou une modification de planning frise l’excès et la déraison. Il y aura toujours des suicides, même dans une société économiquement idéale avec un droit syndical fort et puissant. Et parmi les salariés d’une entreprise, il y en aura toujours qui se sentiront mal pour de nombreuses raisons, qu’elles soient matérielles, affectives, sanitaires ou professionnelles.

Que ce soit pour cause d’adultère, de surendettement, d’épuisement au travail, de sentiment d’indignité, toute cause de suicide est respectable et ne doit pas être hiérarchisée. Il n’y a pas d’échelle de gravité du suicide ni de causes acceptables et d’autres farfelues. Celui qui se donne la mort soufre psychologiquement, il doit être aidé par ses proches et éventuellement par des professionnels de santé, mais le suicide en soit ne doit pas être considéré comme une aberration ou une anomalie.

Selon les statistiques de l’OMS de 2006, les plus hauts taux de suicide se retrouvent dans les anciens pays de l’Est (8/10) avec la Lituanie, la Biélorussie et la Russie formant le trio de tête. Le Japon est en huitième position, probablement pour des raisons différentes. Si dans les ex-démocraties populaires, l’alcoolisme et la diminution du pouvoir d’achat des retraités semblent être des incitations importantes, il n’en est pas de même au Japon. Dans ce pays, le sentiment de dévalorisation de l’individu couplé à une culture ne condamnant pas le suicide, mais au contraire le reconnaissant comme un droit à la dignité explique le passage à l’acte.

En France, l’alcoolisme est moindre même s’il existe encore des suicides sous l’emprise de l’alcool, cela ne représente pas la majorité des cas. Quant au sentiment d’honneur et de dignité il est de moins en moins valorisé par l’éducation et les médias. Le Français se suiciderait donc plutôt du fait d’un certain spleen, perte de goût à l’existence, et d’une incapacité à résister à l’insatisfaction et à l’adversité. Cela peut se comprendre quand on connaît le record mondial de consommation d’anxiolytiques et d’antidépresseur en France et le recours au tout psychologique dès l’âge scolaire. Donc, c’en est presque une lapalissade, ceux qui se suicident ne respirent pas la joie de vivre. Mais comme dit précédemment cela ne veut pas dire qu’ils n’aiment pas la vie.

S’il est tout à fait légitime et souhaitable de créer des structures d’écoute et de prévention du suicide, cela ne doit pas être fait au détriment du libre arbitre et à l’infantilisation permanente du citoyen. « Il t’a fait bobo, le méchant patron, le cruel contremaître », n’est pas une réponse au mal-être individuel. A force de considérer les individus comme des mineurs incapables de se protéger, de se révolter, la société française génère des lâches et des moutons. Ces deux derniers termes ne se rapportent pas aux suicidés, mais au contraire, à ceux qui ne se suicident pas, ne protestent pas et subissent ce que l’on leur a imposé sans broncher car ils se considèrent comme des victimes que l’on doit assister. Ce n’est pas en plaignant les gens qu’ils prendront leur situation en main. La société française devient hélas une société de geignards demandant l’intervention de l’Etat Providence qui oublie que la liberté ne se demande pas mais se prend !

PS : Curieusement le Figaro cite un taux de 5.4 /100.000 sans expliquer son mode de calcul, en reprenant 100000 employés en France et 23 suicides en 18 mois, on n’arrive pas à ce chiffre.

Quelques références :


http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er109.pdf

http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2009/adolescent_mortality_20090911/fr/index.html

http://suicide.ecoute.free.fr/France.html

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/ce-que-revelent-les-suicides-chez-france-telecom_199836.html

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/14/01016-20090914ARTFIG00640-suicides-effet-de-contagion-chez-france-telecom-.php

 

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/suicides-chez-france-telecom-61629

http://www.sudptt.org/article.php3?id_article=98766


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123 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 10:00

    Bon article .

    C ’est au programme de quelle année à venir , le fait d’ apprendre que la vie est pas le déroulement d’ un film où tout se passe toujours bien .

    Faudrait un peu apprendre la combativité , le cran , le courage , l’ aptitude au bonheur ainsi que peut-être que la joie de vivre ne dépend pas d’ un con de chef ou d’ une structure de travail .

    Faut arrêter l’ assistanat et donner de coups de pieds au cul pour faire ouvrir les yeux aux réalités .


    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 10:44

      Une de vos blagues les plus drôles que j’ai lu... « la combativité , le cran , le courage », tout ça, face à une multinationale... Il doit en falloir des wagons.
      Malheureusement, il se trouve que de plus en plus de vies se trouvent être le déroulement d’un film où tout se passe mal...

      J’étais justement sur cet article de bakchich à ce sujet : Le clin deuil de France Télécom à ses salariés.


    • Gollum Gollum 18 septembre 2009 11:29

      C’est à toi que j’ai envie de donner des coups de pieds au cul t’es trop con..


      En tous cas si un jour t’es dans la mouise compte pas sur moi pour te tendre la main..

    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 11:38

      haddock, c’est l’archétype du cliché du lecteur du Figaro. C’en est rempli ici.
      Celui qui s’étonne quand les salariés d’une entreprise se suicident, enrage quand ils font grève, et peste contre les impôts.


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 11:57

      figaroli figaro là hi hi


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 12:37

      alors ça c ’est pas gentil de ta part Golum ...


    • TSS 18 septembre 2009 13:37

      Faut arrêter l’ assistanat

      qu’a à voir l’assistanat et le suicide par desesperance ,monsieur le fabricant de macarons ?...!!


    • Traroth Traroth 18 septembre 2009 16:23

      @rocla : vous vous simplifiez la vie, je trouve. Être dans une boite où on vous fait chier toute la journée, c’est dur à vivre, et je parle d’expérience. Après, il faut réussir à changer, et ça n’est pas forcément évident quand on est dans un secteur où les emplois ne courent pas les rues et/ou si on n’est pas mobile géographiquement. Donc on peut facilement se retrouver dans la situation de devoir supporter. Et ça, ça n’est possible qu’un certain temps.


    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 16:50

      Donc on peut facilement se retrouver dans la situation de devoir supporter. Et ça, ça n’est possible qu’un certain temps.

      J’ai entendu ou lu qqn qui, dans son idéologie, refusait de travailler ou de sous-traiter pour des fabricants d’armes, des industries polluantes, etc...
      Je me suis dit : « Tiens pas con, boycott des secteurs qu’on estime peu (polluant, militaire, ...) Le marché s’auto-régulant, les salariés peuvent choisir l’entreprise où ils désirent travailler ». MON CUL !!

      Ca m’a vite passé après 1 an et demi de chomdu (sans appliquer cette méthode), avec les hystériques de Sarkozy et cie qui menacent de vous couper les couilles si vous n’avez pas de travail à long terme.
      Maintenant, je travaille pour un sous-traitant d’Airbus, de Dassault, etc... qui n’a pas une politique salariale très bandante, et je travaille sur un projet de merde qui correspond peu à mes intérêts. Et je suis pourtant pas un gars stressé dans la vie, je n’ai pas de traites à payer, pas de gosses, ... Alors j’imagine un mec plus vieux, avec des crédits, des gosses, une expérience qu’on nie, etc.

      Mais la réalité, aujourd’hui, à fortiori en pleine crise et décroissance, c’est que vous êtes obligé de PRENDRE CE QUI VIENT, point barre. Et ce encore plus si vous avez peu de diplôme, si vous êtes dans la tranche 40-50 ans, si vous n’avez pas exercé depuis un moment, ...
      C’est le système tout entier qui pousse dans ce sens. Travail, travail, travail.


    • Eloi Eloi 19 septembre 2009 00:54

      Faut arrêter l’ assistanat et donner de coups de pieds au cul pour faire ouvrir les yeux aux réalités .

      A une certaine époque, j’entendais dire que le devoir des « forts » était de protéger les « faibles ». Aujourd’hui on leur met le nez dans la merde pour pas qu’ils n’apprennent à compter sur les autres...

      Méthode éducative, ou refus de ses responsabilités, rocla ?


    • cleopale 20 septembre 2009 12:35

      Les employés de France Télécom ont pour la plupart été embauché comme fonctionnaires.
      Hors, la première préoccupation des personnes qui veulent être fonctionnaire c’est la sécurité de l’emploi. Ces personnes cherchent entre autre ce que Freud appelais, le groupe rassurant. C’est à dire l’impression de rejoindre une famille, un soutien moral.
      Si vous avez écouté les commentaires des employés rescapés sur les chaînes télé, ce dont ils se plaignent le plus c’est du comportement des autres employés à leur égard.
      Ils deviennent des parias , on leur tourne le dos et voilà pourquoi ils en arrivent là.
      Cleopale.


    • Fergus Fergus 18 septembre 2009 10:35

      Bonjour, Georges.

      J’ai trouvé votre article intéressant et, à ce titre, j’ai voté « pour », bien que je sois en désaccord presque total avec la plupart de vos points de vue sur le sujet.

      A commencer par le taux de suicide à France-Télécom. Certes, il n’est pas plus élevé que dans la plupart des entreprises soumises aux méthodes de management par objectifs ou organisées en centres de profit totalement deshumanisés car soumises aux seules priorités comptables. Pas plus élevé, mais cela ne justifie pas un parallèle des plus tendancieux avec les taux de suicide dans l’ensemble de la population.

      Quant à laisser entendre, ce qu’exprime la Capitaine de manière encore plus directe, que les travailleurs Français sont des chiffes molles, voire des lâches qui refusent de s’impliquer dans leur job et de se battre, c’est méconnaître la réalité du management moderne hérité des méthodes anglo-saxonnes. C’est rejeter d’un trait de plume tous ceux qui, physiquement, intellectuellement ou mentalement n’ont pas les moyens de s’adapter à cet univers àù l’homme n’est plus qu’une simple variable d’ajustement et ses états d’âme, aussi justifiés soient-ils, des poisons qu’il faut extirper de la chaîne de production.

      Les travailleurs étaient moins productifs mais plus forts naguère parce qu’ils étient solidaires, soit en appartenant à des syndicats, soit en participant massivement à des actions de défense. On a tout fait au niveau politique et patronal pour casser cette solidarité, tout fait pour imposer à marche forcée un individualisme exacerbé dont on paye aujourd’hui les conséquences. Les victimes sen sont les travailleurs. mais les entreprises elles-mêmes n’en sortiront pas indemnes !


      • Krokodilo Krokodilo 18 septembre 2009 10:45

        Vous êtes le prince de l’ambigüité et des réactions rapides, le pompier qui arrive avant l’incendie : à peine naît-il une conscience écologique mondiale que vous dénoncez la dictature écolo qui régirait chacun de nos actes, ou s’apprêterait à le faire comme, selon vous, en Suède.
        Aujourd’hui, à peine commence t-on à parler des effets nocifs du « management » féroce dans les grandes entreprises (gestion et chef du personnel font trop vieux français) suite à la privatisation, que vous dénoncez la victimisation des gens. Quoique, un excellent téléfilm avait montré comment un « spécialiste » de la liquidation fait craquer les employés.
        « Cependant, le suicide possède des origines multifactorielles dont la souffrance au travail et l’insécurité de l’emploi sont aussi des causes importantes. Cela est indéniable, mais derrière la dénonciation actuelle de cette « épidémie de suicide » dans une grande entreprise semble poindre une idéologie de victimisation et de déresponsabilisation de l’individu. A force de s’apitoyer, la société refuse toute conséquence fâcheuse et cela bien sur inclut le suicide. Jadis condamné pour des raisons religieuses, il est désormais considéré comme la conséquence d’une faute de quelqu’un, patron, petit chef, institution et non comme un acte volontaire et réfléchi de l’individu et de ce fait digne de respect. »

        « La société française devient hélas une société de geignards demandant l’intervention de l’Etat Providence qui oublie que la liberté ne se demande pas mais se prend ! »
        Chacun pour soi et Dieu pour tous, la loi du colt, c’est le pied ? Vous oubliez juste que partout où une idéologie de ce type s’installe, ce ne sont pas seulement les forts qui gagnent, mais ceux qui savent passer des alliances, c’est-à-dire les affidés des chefs de guerre sadiques et violents, en gros la loi clanique plutôt que celle de la société.

        Je vous invite à lire le Nouvel obs de cette semaine, où un article présente des témoignages internes sur ce nouveau management largement attribuable à l’esprit ultraconcurrentiel que vous affectionnez, instauré depuis la privatisation.

        Il n’est pas inutile de rappeler tout ce que vous écrivez, mais j’y sens un manque de compassion, une dureté fréquente chez ceux qui sont forts et bien servis par la nature.
        Vous êtes en quelque sorte l’opposé de Jack London qui, lui, « self made man » né pauvre, mais fort, remarquablement intelligent, volontaire et créatif, symbole de réussite à l’américaine, s’est battu toute sa vie pour la cause des opprimés et des moins chanceux.
        Cette dualité de l’individualisme et de la solidarité est d’ailleurs l’essence même de son superbe roman philosophique « Le Loup des mers », qu’il détestait voir qualifier de roman d’aventures. Bien qu’il admire la force du capitaine (dont le frère est encore plus primitif), proche de l’auteur autodidacte lui aussi, il penche vers l’intello embarqué à bord, faible au départ, mais endurci par la vie à bord, physiquement et mentalement, d’où là encore l’ambigüité.
        Il s’est suicidé assez jeune, et le rapprochement avec votre article n’en est que plus évident.

        La construction d’une société plus humaine est difficile, mais c’est l’alternative à la loi des clans, des bandes, des trafiquants de drogue, des mafieux en tout genre, et des multinationales inhumaines.


        • cleopale 20 septembre 2009 12:51

          A krocodilo
          Votre réaction à l’article sur les suicides est intéressant, mais vous soutenez vos arguments en citant des films ou des romans et cela ne convient pas.
          Il ne faut pas confondre réalité et fiction car toute fiction aussi proche soit-elle d’une réalité reste une fiction.
          Cleopale.


        • Gasty Gasty 18 septembre 2009 10:57

          "Mais il ne semble pas y avoir de spirale infernale, cependant, elle peut se développer si le phénomène est mis en exergue par les médias et les syndicats."

          Tout va bien, je vais bien, tout le monde il est gentil......... ! Mes fins de mois sont difficile, mon loyer j’peux plus payer, j’ai un ulcère qui s’aggrave mais je risque le chômage..... Tout va bien je vais bien......


          • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 11:08

            23 suicides en 18 mois... En effet tout va bien... Un suicide par mois, rien d’inquiétant...
            Mais pour 22000 licenciements prévus, c’est assez peu.
            M’est avis qu’il faudrait faire appel à de vrais champions des quotas, comme... Brice Hortefeux ou Eric Besson.


          • Gourmet 18 septembre 2009 11:01

            Je pense que l’on oublie quelque chose de fondamental dans les suicides de FT (et d’autres entreprises comme Renault dont on n’entend plus parler, curieux non ?) : c’est qu’ils sont la conséquence du travail et non d’un souci extra-professionnel.
            Je veux bien croire que la vie n’est pas toute rose, loin de là, mais les suicidés ou ceux qui l’ont tenté ont bien mis en exergue et en cause leurs conditions de travail et non leur vie en dehors du travail !
            Même chose chez les suicidés de Renault.
            il serait intéressant de comparer avec les taux de suicides dans les entreprises encore un peu publiques comme EDF, SNCF, RATP ... Vraiment intéressant !

            L’article ne veut pas défendre FT soit. Mais l’article ne doit SURTOUT pas donner du crédit à des méthodes dites de « management » (sic) qui datent d’un autre siècle (le XIXème pour ne pas le citer).
            Depuis quand dit-on à un salarié qu’il est nul, qu’il n’est plus bon à rien, qu’il ferait mieux de faire autre chose, qu’il est encombrant, qu’il dérange ses collègues de travail ?
            Alors oui, il faut être un tantinet fragile pour accepter sans broncher de tels propos infantiles (la dernière fois que j’ai entendu « t’es nul » c’était dans une cours de récréation) sans mettre le poing dans la gueule de celui qui les tient mais ne faut-il pas être sacrément dénué de neurones pour les tenir ?

            On le sait depuis longtemps : il ne faut pas être intelligent pour devenir riche (sinon les Nobel seraient les femmes et les hommes le plus riches du globe) mais utiliser une hiérarchie de branquignols tout juste issus d’un gardiennage de boîte de nuit pour virer du monde au lieu de clairement expliquer les choses entre gens sensés, non, décidément NON !
            Mais faire des choses sensées ça coute cher c’est là le souci : plans de licenciements, de recasage, procès éventuels, etc.

            Le fond du problème est là :
            - déresponsabilisation de l’encadrement (au lieu de pratiquer du management d’équipe sa tâche consiste à faire le videur, pas besoin d’avoir fait des études pour cela) ;
            - dévalorisation du Travail (plus de remerciement, plus de valorisation du travail bien fait, plus d’émulation, critique systématique, nullification des activités quoiqu’on fasse, etc).

            Tout cela dans un seul objectif : minimiser les charges sociales de manière à augmenter les dividendes. Peu importe la méthode du moment que ça fonctionne. Et la première méthode consiste à ne pas augmenter les rémunérations.

            En résumé, les employés, que l’on démotive à force de non-augmentation des rémunérations (il faut avant tout distribuer des dividendes) puis de non-valorisation de leur activité puis, si ça ne suffit pas, de placardage, de nullifications, d’insultes, sont désormais traités comme du BETAIL.
            Ce bétail représente un poids mort : il faut donc s’en débarrasser le plus vite possible.

            Qui fera le boulot à la place du bétail me direz-vous ? Le middle-management bien entendu !
            Management qui fera 70 heures par semaine en s’imaginant s’offrir une place au soleil dans l’entreprise. Avant d’être, à son tour, considéré comme du bétail dont il faut se débarrasser.
            Etc, etc.

            C’est la philosophie d’entreprises comme Alcatel par exemple : virer tout le monde, sous-traiter un max et ne conserver qu’un ministaff de dirigeants. Dirigeants qui se gavent, par le jeu des golden parachutes, quels que soient les résultats de l’entreprise.

            Et ce pb se répand à la vitesse de la poudre dans toutes les entreprises y compris les entreprises dites publiques qui historiquement entretiennent une très forte estime du travail (*). Car elles se privatisent progressivement.

            En somme : privatisation = faibles salaires (mais forte rémunération des dirigeants et des actionnaires) => dévalorisation du travail => peu de motivation => recours à des méthodes d’encadrement de voyous => accidents (voir privatisation du rail au Royaume-Uni) => suicides.

            Lorsque j’étais plus jeune j’imaginais l’entreprise comme un monde vivant où l’échange social, la promotion individuelle, l’acquisition de nouvelles compétences participaient à la dynamique d’ensemble.
            Désormais, pour moi, mis à part quelques exceptions, l’entreprise, notamment la grande, est devenu un lieu de mort sociale totalement déshumanisé.

            De toute manière le gouvernement a reconnu implicitement, en simplifiant le statut d’auto entrepreneur, que le salariat était voué à une mort certaine ou, tout du moins, à une stagnation et que le « travailler plus pour gagner plus » ne pourrait certainement plus jamais s’y appliquer sauf pour quelques dirigeants et sauf à posséder des activités annexes.

            db

            (*) On l’a encore vu lors des tempêtes de 1999, les employés d’EDF ont travaillé sans relâche pour rétablir le courant ; nul doute que la prochaine fois ils s’en taperont complètement.


            • Gorg Gorg 18 septembre 2009 14:25

              Excellent post Gourmet. Merci de votre clairvoyance.

              Bien à vous


            • Eloi Eloi 19 septembre 2009 01:01

              Très bon post !

              Qu’est-il possible de faire au sein d’une société de mercenaire ?


            • cleopale 20 septembre 2009 13:01

              A Gourmet,
              Pourquoi ces gens subissent-ils toutes ces agréssions psychologiques ?
              Dans la vie vous avez d’autres choix que le suicide si vous le voulez.
              Vous pouvez changer de boîte, démissionner, déménager ou vous expatrier.
              Cleopale.


            • mrdawson 18 septembre 2009 11:12

              « on peut même avancer qu’on se suiciderait moins dans cette entreprise que dans certains autres milieux et professions en France, au pire, cela serait équivalent. »
              Mouais... pas très très fin comme remarque. Regarder des taux bruts permet des comparaisons faciles mais fausses. Il aurait fallu stratifier vos statistiques sur les CSP, l’age, le niveau d’étude etc. Il y a fort à parier que les adolescent de familles populaires ont plus de fréquences de suicides que des cadres pères de famille. Enfin je dis ça comme ça.


              • Céphale Céphale 18 septembre 2009 11:19

                @ Georges Yang

                « Cet article n’est nullement un plaidoyer pour la défense de France Télécom dont les méthodes de gestion des ressources humaines sont sûrement perfectibles. »

                On voit, monsieur, que vous connaissez mal le monde de l’entreprise. Les méthodes de gestion de France-Telecom ne sont pas perfectibles, elles sont à changer complètement. Ce sont les pires qui soient. Deming a dit que c’est « un système de management tyrannique et absurde. » Nom de code : MBO (Management by Objectives). Il serait préférable de dire : « management par la peur. » Pour calmer les esprits, le mieux serait de virer ce Didier Lombard (qui n’est d’ailleurs pas loin de l’âge de la retraite).

                Salutations


                • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 11:29

                  dont les méthodes de gestion des ressources humaines sont sûrement perfectibles.

                  C’est exactement le genre « d’euphémisme » qu’on doit apprendre dans les cabinets de consulting en management... Genre « A perfectionner » au lieu de « A jeter ».


                • kitamissa kitamissa 18 septembre 2009 11:46

                  le meilleur anti dépresseur,c’est le pinard !...

                  étant jeune,on m’a retiré du cours complémentaire ( l’ancêtre du collège ) n’ayant pas la vocation de devenir un Einstein,ni un Blaise Pascal ...
                  alors comme beaucoup de mes potes,je me suis retrouvé au boulot,pas sur un toit ou un chantier de maçonnerie ( ça c’est venu plus tard) ni même commis boucher ,charcutier ,ou mitron,non !...dans un entrepôt de pinards ,vins d’origine,alcools,bières,eaux minérales etc etc....

                  et là,à 15 piges,à décharger et recharger des camions toute la journée,on n’a pas le temps de réfléchir ni à la condition humaine,ni au devenir des masses et aux projets personnels,on bosse,on se fait des bras d’haltérophile,et le soir,après 12 heures d’exercice,on avale son repas et on file au pieu écrasé de sommeil !....

                  les anciens eux ,avaient trouvé le meilleur remontant anti dépresseur et chasse spleen ,le jaja,le vrai,celui à 11 ou 12 degrés ! celui qui redonne des forces et de l’entrain au défaillant provisoire ,unne bonne lampée et hop,ça repart comme en 14 !...

                  pas d’idées de suicide ....les gens sifflaient ,y’avait même des apprentis ténors qui se risqaient avec > Mexicoooooo !...Mexi ..iiiiiii...Coooooooo !!!!!.....> ça partait un peu en couille à la fin ,surtout aprés quelques lampées de pousse au crime à 12 degrés ,mais l’intention artistique était là !....

                  au rythme des > ta gueule Mariano !...et bosses au lieu de nous casser les burnes avec tes machins de pédale !..> l’apprenti ténor passait son énergie sur les casiers de pinard à décharger ...

                  on était heureux,pas de stress ,un jour on m’a adoubé ,comprendre par ce terme la bite au cirage au petit nouveau !....

                  j’ai cavalé dans l’entrepôt pour y échapper,mais comment voulez vous lutter contre une douzaine de mecs avec un petit coup d’ans l’aile,et la poigne de fer !

                  j’ai en le baptême d’entrée,j’étais des leurs,j’ai même eu droit à un coup de rhum Duquesne ( une bonne marque de qualité ,bien au dessus du Négrita qui n’est que de la mélasse allongée à la flotte !)...

                  ma queue au cirage et mon verre de rhum dans le buffet,j’ai quand même fini ma journée sans penser à aller me pendre pour autant par le bizutage subit ...

                  aucun rapport ,c’est sûr avec France Télécom qui n’existait pas ( seul les rupins ou les entreprises avaient le bigophone ,nous on allait aux PTT repaire d’ivrognes surtout les facteurs !...)

                  mais on était heureux de vivre,

                  alors plutôt que d’absorber du Lexomil ,du Tranxène,de l’Atarax,et touts ces saloperies qui poussent à se foutre la corde au cou,ou se balancer par le fenêtre ,pensez au pinard !

                  ça fait travailler la filiére viticole,ça coûte moins cher à la sécu,et vous êtes en phase avec l’Eglise pour qui le suicide est un péché mortel ( à double raison) ..avec le pinard ( le sang du Seigneur ) vous mourez joyeux d’une cirrhose du foie ,mais en paix avec votre âme !...


                  • Eloi Eloi 19 septembre 2009 01:04

                    le meilleur anti dépresseur,c’est le pinard !...

                    Même plus le droit à un petit verre à midi ==> faute professionnelle smiley


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 11:49

                    Je prétends qu’ avec les possibilités actuelles de l’ accès aux connaissances , au savoir-faire il est stupide de travailler à un endroit où on ne peut se réaliser .Quand on la comprenette qui marche on se casse des endroits défavorables . On change de métier ,de région on va voir ailleurs si l’ horizon est plus grand , au lieu de pourrir sur place .

                    Rien n’ oblige personn à se faire emmerder par quoi que ce soit .

                    Cela suppose de savoir prendre les décisions utiles , vrai , il faut du courage pour recommencer ...


                    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 11:59

                      Tout n’est pas si facile. « La vie n’est pas un film qui se termine toujours bien » (sic)...


                    • Gasty Gasty 18 septembre 2009 12:05

                      Je crois que je vais acheter une machine à faire du pain... !


                    • Traroth Traroth 18 septembre 2009 16:35

                      Et ceux qui n’ont pas les moyens financiers ou intellectuels de faire ou refaire des études ? Qui ont une famille à nourrir ? Un crédit immobilier à payer ? Et en période de crise économique, comme maintenant ? En province, où changer de boulot est bien moins simple qu’à Paris ? Et tout ça à la fois ? « Rien n’ oblige personn à se faire emmerder par quoi que ce soit » ? Faux !


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 11:55

                      Maxime

                      Messico Mexicooooooo iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiicooooooooooooooooooooo  !


                      à la bonne tienne !


                      • Sandro Ferretti SANDRO 18 septembre 2009 12:22

                        Bonjour Doc,
                        Article interessant aux phrases justes, comme souvent, méme si bousculant le ronron politiquement correct ambiant.
                        Sur le sujet, je serais bref, pour l’avoir trop cotoyé, professionnellement et dans la sphère privée.
                        Je noterai juste deux constantes :
                        -1/ - ceux qui se suicident effectivement le font en général sans préavis, avec une grande rigueur et souvent le sens de la mise en scène pour ne pas rater leur « sortie » ( grand dinner au restaurant la veille avec des amis, rébus semés à l’aveugle vers les proches qui n’ont rien vu, histoire de leur donner des remords)
                        -2/ comme le soulignait pertinement Camus dans« la Chute », les gens ne se suicident pas pour une raison, mais pour plusieurs raisons, dont une goutte agit en général comme trop plein. Mais ce n’est ni France-Télécom , ni la blonde qui est partie avec un maitre -nageur qui a rempli le seau au prélable....

                        D’une façon générale, les réactions défavorables et épidermiques de vos détracteurs procèdent (pour le suicide comme pour bien d’autres sujets) du fait que les gens( surtout sur ce site, car ailleurs c’est considéré comme une regression idéaliste post-adolescente) croient que LE Politique ( au sens large) influence directement et profondément leur vie.

                        C’est une naiveté d’adolescent ou de colleur d’affiche encarté.

                        Croire que le Politique , les politiques de la Cité, la gauche, la droite, va impacter substantiellement les joies et les malheurs de votre vie, jusqu’à éventuellement ne plus vouloir d ela vie, quelle connerie...
                        Les gens que j’ai vu se faire sauter le caisson l’ont fait pour plein de raisons diverses, qui ressortissaient toutes de la sphère privée ( cocufiages, trahisons diverses, mort d’un enfant ou d’un proche, cancer, maladie ou vieillesse invalidante et humiliante pour eux et pour autrui, etc...).
                        Le politique / ou le social a peu avoir là dedans.
                        La seule exception est relative à ceux qui ont des détresses psychiatriques lourdes, fragilisantes et anciennes , qui sont en effet peu prévisibles et échappent souvent à toute logique.


                        • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 13:57

                          Donc vous ne pensez pas que le fonctionnement de notre société et de ses acteurs économiques puisse impacter la vie des gens ?
                          Et le fait de vendre tout le service public pour en faire des sociétés où l’on presse les salariés comme des oranges, vous croyez que le politique (gauche et droite d’ailleurs) n’y est pour rien ?

                          Mais vous sortez d’où tous ? Vous vivez de rentes !!? Vous avez du sang bleu ??

                          Quand un type qui a trimé toute sa vie (ouvrier, cadre, technicien, peu importe), se voit foutre à la porte parce qu’un document powerpoint ou excel le préconise, vous croyez que ça n’impacte pas sur sa vie ? Et vous trouvez que ça ne mérite pas qu’on s’y penche un tant soit peu ?
                          Si la politique n’a aucun effet là dessus, qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu alors ??

                          En tout cas, le chapitre « Assistanat, service public » a été bien digéré par les français. Ca casse de « l’assisté » à la chaîne (comprendre par assisté : « salarié ayant perdu son emploi après 40 ans et qui va en chier pour se retrouver un job »).


                        • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 13:58

                          Article interessant aux phrases justes, comme souvent, méme si bousculant le ronron politiquement correct ambiant.

                          Arrêtez le pipeau, le politiquement correct, c’est de cracher sur les grévistes, les syndiqués, le service public, etc... Faut arrêter d’inverser les rôles un petit peu.


                        • Sandro Ferretti SANDRO 18 septembre 2009 14:03

                          Je dis simplement que si vous prenez un cancer du poumon, un diabète qui vous rend impuissant, un Alsheimer qui vous colle dans un mouroir, ou si votre femme se barre ou si votre fils se tue en avion, la politique, gauche ou droite, n’a rien a voir là dedans.

                          Les grands bonheurs et les grands malheurs de la vie sont individuels, et la politique n’a rien à y voir. Point barre.


                        • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 14:28

                          Quel rapport avec les malheurs de la vie dont vous parlez ?
                          Ces suicides ne sont pas liés à des problèmes familiaux, mais à des problèmes de stress, de surmenage et des politiques de management qui essorent les salariés.
                          Comme je l’ai lu plusieurs fois, la vie ne se termine pas bien forcément. Aux politiques de faire en sorte que le boulot la fasse pas se terminer mal forcément.


                        • Georges Yang 18 septembre 2009 15:12

                          Merci Sandro pour ce soutien !
                          Je n’ai pas voulu écrire un article sur le harcèlement en entreprise ni sur les conditions de travail, c’est évident.
                          Mon propos concerne le côté intime et individuel de chaque suicide, et même si le facteur travail peut intervenir, il semble être une cause souvent annexe.
                          De plus, l’infantilisation et la déresponsabilisation de l’individu par la société et les médias a créé un état d’esprit de plaintifs bien pensants.
                          Et qui ne dit que certains suicidés maquille leur suicide en cause professionnelle soit par pudeur soit pour être requalifiés en accident du travail et permettre aux héritiers de toucher quelque chose ?
                          Mais ne pas aller dans le sens de l’apitoiement à la Royal c’est se faire qualifier de suppôt du pat
                          ronat, alors que les politiques devraient plutôt professer la révolte et le courage.


                        • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 15:22

                          De plus, l’infantilisation et la déresponsabilisation de l’individu par la société et les médias a créé un état d’esprit de plaintifs bien pensants.

                          Cette déresponsabilisation et infantilisation de l’individu n’est pas que le fait d’une politique de (fausse) gauche, des services publics, de l’assistanat, ...
                          Les médias, la société de consommation, le capitalisme sauvage, tout ça rend les gens cons. A tel point qu’on est obligé de préciser qu’il faut « mangerbouger » dans les publicités pour les saloperies calorifiques, que le café de Starbucks est trrrès chaud et que le trrrès chaud... eh ben attention ça brûle (pourtant aux Etats-Unis où l’individualisme est tout de même plus prononcé que chez nous), ....
                          Et encore du bien-pensant... Décidément, les discours politiques sont bien rentrés dans les crânes. On se décomplexe au taquet.


                        • Yohan Yohan 18 septembre 2009 17:51

                          salut Sandro
                          « Croire que le Politique , les politiques de la Cité, la gauche, la droite, va impacter substantiellement les joies et les malheurs de votre vie, jusqu’à éventuellement ne plus vouloir d ela vie, quelle connerie... »
                          Bien d’accord !

                          C’est souvent ce qu’ont envie de croire les politiques. En tout cas, s’ils n’y croient pas, ils savent très bien faire semblant.

                          Il y a des gens qui vivent des vies pas folichonnes au quotidien et qui affrontent leur vie sans déplaisir jusqu’au jour où ,il y a comme tu dis, affleure la goutte de trop.

                          Récemment je discutais avec un jardinier, gentil et travailleur mais un peu simplet, aujourd’hui devenu Rmiste après avoir fait 3 mois de préventive pour une dénonciation de viol calomnieuse sur la fille de son ex.

                          Il m’a raconté qu’il était passé à deux doigts du suicide, non pas à cause de l’enfermement, mais parce qu’il prenait conscience qu’il n’avait pas la clé, en l’occurence le vocabulaire pour se défendre.

                          Les raisons du suicide se cachent parfois dans le côté obscur des choses....


                        • Eloi Eloi 19 septembre 2009 01:21

                          @ SANDRO

                          j’ai voté positivement à l’article, car, bien évidemment, l’instrumentation des suicides à des fins politiques n’est pas forcément honnête.
                          je suis d’accord sur le fait que la plupart de nos joies et de nos peines sont de notre ressort

                          Néanmoins, vous ne pouvez par nier certains faits :
                          * le stress permanent de la « croissance », des « délocalisation », de « l’insécurité », de la « malbouffe », du « climat ». Même si vous évitez les infos, vous ne pouvez échapper à ce rabâchage permanent
                          * le pressurage gouvernemental autour de la « pandémie », où serrer une main ou simplement éternuer vous rend suspect
                          * deux heures de trajet par jour pour aller travailler parce que l’urbanisme n’a pas été capable de prévenir la centralisation des activités.
                          * l’interdiction de boire un verre de vin à midi, l’interdiction de fumer une cigarette au tabac
                          * une vie sociale en entreprise concentrée sur le rendement, parce que des doctrines politiques ont détruit le protectionnisme et essayent d’imposer un modèle théorique sur la réalité.

                          Plein de politique, là-dedans non ?

                          Vous savez, nous vivons dans société ultrarigide et ultraspécialisée. Une telle société nécessite une organisation forte : la politique. Si la politique échoue, la société s’écroule, au moins 4 milliards de morts de famines, maladies ou guerres. De plus, je ne sais pas vous, mais je ne sais pas cultiver des carottes ou traire une vache. Ca donne terriblement envie de croire en la à la Politique, non ?


                        • kitamissa kitamissa 18 septembre 2009 12:25

                          salut Capitaine ...

                          qu’est ce que je te sers ? un vieux Porto Dona Feirerina hors d’âge avec quelques copeaux de Jambon San Daniéle et un vieux Parmesan ?

                          ou bien un Tokay de Hongrie avec un bon Gorgonzola étalé sur un pain grillé frotté à l’ail rouge ?

                          à la nôtre !


                          • Annie 18 septembre 2009 12:38

                            Georges,
                            Ce qui est ironique avec votre article, est que vous auriez été le premier à avoir protesté contre les techniques de management en vigueur aujourd’hui, si vous aviez été directement concerné, vous qui défendez si souvent la liberté individuelle, techniques qui réduisent les employés à l’état de rouages décérébrés, qui suppriment toute liberté de réfléchir ou d’agir en dehors des « petites cases » pré-établies, et qui les soumettent à des pressions insupportables ; j’ai bien peur qu’ici vous vous êtes attaqué à un sujet que vous maîtrisez mal et dont la portée ne se limite pas à la société française.


                            • Georges Yang 18 septembre 2009 16:58

                              Annie
                              Relisez, je ne fait pas l’apologie du management de FT. Je dis simplement qu’il ne faut pas s’apitoyer et victimiser et aux salariés un presque papal :« Ayez des couilles ! »


                            • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 17:01

                              « Ayez des couilles ! »

                              Et un presque « Lapalissadal » : « Facile à dire ».


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 12:43

                              Merci Maxim ,

                              Même un vere d’ eau en ta compagnie me ferait de l’ ébriété ...

                              Vive le vie , salut tout lemonde .


                              • ZEN ZEN 18 septembre 2009 12:59

                                Comme Kroko et Céphale, je pense que l’auteur ne connaît rien au monde de l’entreprise
                                J’ai des échos trés direct par mon fils, cadre toujours poussé à en faire plus, rarement de retour à la maison avant 20 heures, reprenant le télétravail après le repas du soir, n’ayant pas le temps de s’occuper assez de ses jeunes enfants. Ses loisirs mêmes sont bouffés par l’obsession de ses « mission » industrielles
                                Et il se plaint d’être toujours fatigué...
                                Un psychiâtre, spécialiste de ces questions en parle avec beaucoup d’objectivité. Il faut lire son livre, trés documenté


                                • Georges Yang 18 septembre 2009 15:17

                                  Le thème de l’article n’est pas le management du travail en grande entreprise, ni une analyse politique, mais une réflexion sur le suicide et sur la déresposabilisation de l’individu. Bref sur l’apitoiement médiatique et politique dont l’archétype geignard est S ; Royal.


                                • Céphale Céphale 18 septembre 2009 15:34

                                  Alors pourquoi parlez-vous du management dans cet article ?


                                • Georges Yang 18 septembre 2009 15:46

                                  Je fais juste remarquer que je n’absous pas France Télécom et qu’il y a probablement beaucoup à revoir dans leur management, mais que cela n’empêche d’ouvrir une réflexion sur la perception du suicide en dehors de la couverture médiatique.


                                • Traroth Traroth 18 septembre 2009 18:47

                                  Comme c’est facile. Ils s’écoutent trop, ces salariés de France Telecom. Et toujours à vouloir attirer l’attention en se jetant par les fenêtres, en plus !

                                  On voit bien que vous ne vous êtes jamais retrouvé dans ce genre de situation. Et pour France Telecom, depuis la privatisation, le harcèlement moral est devenu une véritable tradition : d’abord pour éjecter très vite les fonctionnaires (si vous travaillez avec ce statu chez EDF ou GDF, vous savez ce qui vous attend...), et maintenant pour presser les salariés comme des citrons. C’était déjà un secret de polichinelle quand j’étais consultant chez eux en 2001 ! Mais il y a encore des gens pour nier le problème...


                                • ZEN ZEN 18 septembre 2009 13:21

                                  D’accord avec Annie
                                  Le suicice est un phénomène complexe, pluricausal, certes, mais il y a des cas où il apparaît clairement « anomique » (Durkheim), conséquence de la perte de solidarité sociale et effet d’une organisation du travail, qui ,au nom de la liberté (au sens libéral du terme), finit par tuer les ressources créatrices de l’individu et l’estime de lui-même


                                  • cleopale 20 septembre 2009 13:09

                                    En parlant de suicide, ça a fallu m’arriver hier matin : ma quotisation annuelle assurance décès Aviposte 92 a augmenté de 100€.
                                    Qu’on se le dise.
                                    Cleopale.


                                  • manusan 18 septembre 2009 13:23

                                    j’ai fais mon stage il y a plus de 10 ans chez FT.

                                    Le probleme c’est pas le surménage, ils s’emmerdent tellement qu’ils sont sont tous en dépressions,même se torcher la tronche tous les jours avec le ti ponch des antillaises ça occupait pas les journées. Et franchement tape la gueule du rapport de stage a la fin.

                                    Alors forcement, tu privatises, tu met quelques managers made in privé, le manager pète les plomb et ca dégénère.

                                    Je veux pas généraliser non plus chez tout FT, dans la technique y a vraiment des balaises qui touche leur bille, même s’il ont leur train train, y a vraiment des stars.

                                    Mais honnêtement ces problèmes ont va les rencontrer avec EDF et la SNCF puissance mille. Bref pour privatiser le publique, il faut d’abord créer une cellule de soutient psychologique.


                                    • ZEN ZEN 18 septembre 2009 13:34

                                      On les rencontre déjà à EDF !
                                      Je puis en témoigner
                                      Le soutien psy n’est qu’un pis alller
                                      Il faut analyser les sources de ce que d’aucuns appellent « contagion », pour éviter de s’interroger sur les causes...


                                    • snoopy86 18 septembre 2009 16:56

                                      C’est vrai qu’expliquer à des ronds-de-cuir qu’il faut bosser necessite une cellule psychologique....


                                    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 17:00

                                      Et allez, le petit couplet sur les feignasses de snoopy, on n’y coupe pas...


                                    • snoopy86 18 septembre 2009 17:33

                                      racailles , bédouins ou fonctionnaires,

                                      Nobobo est toujours là pour nier les évidences

                                      On n’y coupe pas...


                                    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 18:06

                                      Vous avez remarqué des évidences concernant les bédouins dernièrement ?


                                    • Traroth Traroth 18 septembre 2009 18:50

                                      @snoopy : vous repasserez quand vous aurez vu les choses d’un peu plus près. Personnellement, j’ai eu l’occasion de voir comment ça se passait chez FT depuis la privatisation, et je ne voudrais pas y travailler !


                                    • Eloi Eloi 19 septembre 2009 01:27

                                      C’est vrai qu’expliquer à des ronds-de-cuir qu’il faut bosser necessite une cellule psychologique....

                                      Tant de mépris...


                                    • constructif 18 septembre 2009 13:28

                                      Je suis nouveau sur ce site et je suis très déçu par le conformisme des réactions à cet article. Pour peu que quelqu’un essaye d’argumenter sur le taux de suicide chez FT on peut se poser la question 5 minutes de savoir si les arguments de cet article sont pertinents. Au lieu de ça on arrive sur les vieux poncifs populistes :

                                      - A bas les patrons
                                      - Les lecteurs du Figaro sont des C..s
                                      - Tous ça c’est la faute de la pression du management.

                                      Il faudrait se poser la question du taux de suicide très élevé par exemple à l’éducation nationale. De mémoire il ne me semble pas que le management par objectif soit la règle dans cette organisation ? Les patrons et le capitalisme sont ils aussi responsables de ces suicides ? D’autres causes sont-elle possibles chez FT ? A-t’on simplement le droit de se poser la question sans se faire insulter ?

                                      Et si on essaye de voir plus loin, de se souvenir des grandes manoeuvres en cours autour de l’attribution de la 4e licence 3G afin d’empêcher Free de diviser par 2 la facture des foyers français. Alors on peut imaginer que les intérêts des syndicats de FT, du management, de ses actionnaires (au premier rang desquels l’état français, donc nous et notre président) et des autres opérateurs (Bouygues et SFR) se rejoignent dans une vaste opération médiatiques. Bien entendu il est hors de question de dire que FT et ses syndicats provoquent des suicides, il s’agit simplement de constater leur intérêt à leur médiatisation.

                                      Je sais ça fait un peu grand complot paranoïaque. Ce n’est peut-être pas vrai, mais on a le droit de se poser la question avant d’insulter toute pensée non conformiste ?


                                      • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 14:17

                                        Popopop !! Je ne parlais pas de lecteurs mais de « cliché du lecteur du Figaro ». Et je n’ai pas dit qu’ils étaient cons. Y a ma mère qui fait les mots croisés de Michel Laclos dans le tas, alors vous pensez !!
                                        Et stop avec le conformisme et la bien-pensance. De nos jours, le conformisme c’est justement de prier l’Eglise de Saint Capitaliste et de gueuler dès qu’il y a une grève ou des revendications.


                                      • constructif 18 septembre 2009 15:14

                                        Je viens de relire votre intervention... Dont acte. Mea maxima culpa.

                                        Pour ma part, je considère que la revendication et la grève sont des contre-pouvoirs essentiels à la vie (à la survie ?) du capitalisme.

                                        Le seul cas qui me gène c’est quand la grève et la revendication s’exercent dans des structures qui ne sont pas soumises aux règles du capitalisme : Fonction publique, entreprises monopolistiques publiques.... Et qu’en plus au bout du compte, c’est moi, pauvre contribuable, qui doit payer ce que l’état a cédé smiley


                                      • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 15:29

                                        Pourquoi les revendications seraient-elles moins justifiées dans le public ? Certains métiers du public sont tout aussi pénibles et mal rémunérées que dans le privé.
                                        D’autant que les avantages du public ont tendance à rétrécir comme peau de chagrin, à la même vitesse que le service public d’ailleurs.


                                      • Eloi Eloi 19 septembre 2009 01:32

                                        Et qu’en plus au bout du compte, c’est moi, pauvre contribuable, qui doit payer ce que l’état a cédé 

                                        C’est vous qui, pauvre consommateur, devrez payer ce que les patrons ont concédé
                                        (sauf bien sûr si vous achetez chinois)

                                        Public, privé, même mode de financement : vous.
                                        La seul différence est la concurrence. Le service public apparaît quand le coût de la concurrence (destruction des économies d’échelles) devient supérieur à son bénéfice (infrastructures lourdes), ou que la rentabilité est incalculable (conversion énergétique, réchauffement climatique).


                                      • cubitus cubitus 18 septembre 2009 13:32

                                        Tout à fait raison quant au ratio nombre de suicides en france et dans l’entreprise FRANCE TELECOM. Il est le même. Mais tu oublies que normalement avoir un travail est une source de sécurité sociale. Les gens qui n’ont pas de travail se suicident plus. En montrant que le taux est le même dans une entreprise et dans le reste du pays, tu prouves que le rôle stabilisateur du travail n’est pas rempli.


                                        « Donc, c’en est presque une lapalissade, ceux qui se suicident ne respirent pas la joie de vivre. Mais comme dit précédemment cela ne veut pas dire qu’ils n’aiment pas la vie. »

                                        Malheureusement, et c’est un paradoxe, aujourd’hui ceux qui aiment la vie sont souvent ceux qui se suicident. Il existe une raison à cet état de fait mais elle n’a pas à être exposée ici.

                                        • manusan 18 septembre 2009 14:15

                                          Dans le cas où le taux de suicide chez FT serait dans la moyenne (ce que je doute fort vu le nombres de dépressifs en puissance dans cette boite), j’ai franchement l’impression vu le tapage médiatique que c’est socialement plus acceptable de se suicider dans une autre entreprise.


                                        • Raymond Viger Raymond Viger 18 septembre 2009 14:30

                                          On ne peut parler d’épidémie de suicide sans regarder la responsabilité des médias dans le traitement du suicide. Quand on veut interpréter les taux de suicide dans un milieu de vie, on peut souvent extrapoler toutes sortes de choses qui n’ont pas nécessairement de liens ensemble et créer des impacts sociaux important.

                                          Traiter du suicide dans un milieu de travail comme chez FT, peut devenir la même réalité que lorsqu’on l’analyse par tranche d’âge comme pour le suicide chez les aînés.

                                          http://raymondviger.wordpress.com


                                          • paul 18 septembre 2009 14:38


                                            1_L’article part d’un constat faux sur le taux de suicide sur l’ensemble de la population tous
                                            ages confondus, alors qu’il s’agit d’une population -au sens statistique- bien définie,délimitée.

                                            2_Si les mots ont un sens, comme dirait Tsarko, le PDG de FT a parlé de « mode » du suicide
                                            ce qui est encore pire qu’épidémie .Un lapsus, comme dirait Hortefeux, pourtant très révélateur.
                                            Rien que ce mot honteux dans un drame comme celui-ci, justifierait sa démission .

                                             Quant à la vraie mode celle là de considérer le personnel du service public comme des planqués, nous en paierons de plus en plus lourdement les conséquences .Ce qui a été
                                            construit pendant plus de 30 ans est facilement détruit en 5 ans,si vous voyez ce que je veux dire....


                                            • constructif 18 septembre 2009 15:25

                                              A Paul,

                                              Question de Jean-Pierre Foucault :
                                              "A votre avis Paul, est-ce qu’un salarié du service public travaille :
                                              A - En moyenne plus qu’un salarié du secteur privé ?
                                              B - En moyenne moins q’un salarié du secteur privé ?
                                              C - En moyenne autant qu’un salarié du secteur privé ?

                                              J’attend votre réponse à cette question fermée.


                                            • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 15:39

                                              Obi wan Kenobi ?


                                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 15:17

                                              Le suicide Wikipédia :

                                              Le modèle stress-prédisposition

                                              Les auteurs partent des constatations suivantes : 90 % des victimes de suicide souffraient d’une pathologie psychiatrique au moment de leur mort mais beaucoup de patients psychiatriques ne font pas de tentatives de suicide. Un diagnostic psychiatrique est une condition nécessaire mais non suffisante pour se suicider. Il est donc nécessaire d’identifier des facteurs de risque suicidaire en dehors du diagnostic psychiatrique.

                                              Une tentative de suicide antérieure est le meilleur prédicateur d’une tentative de suicide future mais seulement 20 à 30 % des patients qui se suicident ont fait avant une tentative de suicide. Un premier résultat important est que les patients qui font une tentative de suicide ne diffèrent pas significativement de ceux qui n’en font pas en termes de sévérité de la psychopathologie aiguë. Ceci va à l’encontre d’une idée reçue selon laquelle la gravité des symptômes prédispose au suicide.

                                              Par contre, l’intensité de l’idéation suicidaire est un facteur de risque de passage à l’acte. Dans le risque suicidaire, la pathologie intervient par certains paramètres longitudinaux :

                                              • le nombre d’épisodes psychopathologiques avant la tentative de suicide est un facteur pronostique,
                                              • l’âge de début de la pathologie : la précocité de l’âge de début est un facteur de risque.

                                              Des éléments stables du comportement sont retrouvés comme des marqueurs de prédisposition :

                                              • la dimension d’impulsivité/agressivité ;
                                              • un trouble de la personnalité associé ;
                                              • des antécédents d’alcoolisme ou d’abus/ dépendance à une substance ;
                                              • le fait de fumer ;
                                              • un antécédent de traumatisme crânien ;
                                              • des antécédents familiaux de tentative de suicide ;
                                              • des abus et/ou violences dans l’enfance.

                                              • Georges Yang 18 septembre 2009 15:26

                                                Il ne faut pas trop psychiatriser le suicide, même s’il existe des suicides pathologiques.
                                                les sociétés antiques, grecque, romaine, scythe considéraient le suicide comme un choix respectable de même pour les Japonais.
                                                Le suicidaire ne devrait pas être obligatoirement classé dans la catégorie des malades mentaux, même si le passage à l’acte demande un déséquilibre émotionnel passager. Mais ce n’est pas toujours le cas, il est des suicides murement réfléchis et réalisé à froid. L’exemple le plus célèbre est celui de Ian Potocki, cet écrivain polonais (le manuscrit trouvé à Saragosse) qui a limé patiemment son bouchon de théière pendant des mois avant de se le tirer dans la tête avec un pistolet.


                                              • Céphale Céphale 18 septembre 2009 15:30

                                                Parmi les intervenants, rares sont ceux qui savent ce que « management » veut dire. Pourtant, si vous ne vous intéressez pas au management, mesdames et messieurs les salariés, le management s’intéresse à vous.

                                                C’est pourtant simple. Celui qui gère ses affaires, surveille son compte en banque, achète des produits, change de fournisseur, met ses enfants à l’école, etc. fait du management sans le savoir.

                                                Le management des entreprises, c’est un peu plus compliqué. Souvent, il atteint un degré de perversité extraordinaire. Les salariés ne sont pas traités comme des êtres humains. Pourquoi ?

                                                L’auteur qui a le mieux analysé le management des entreprises, de l’intérieur, sans parti pris, est W. E. Deming, dans Hors de la crise.


                                                • snoopy86 18 septembre 2009 16:41

                                                  Et vous Cephale, grand donneur de leçons, êtes-vous sur de bien savoir de quoi vous parlez ?

                                                  Pour votre information le « Management by Objectives » dont vous parlez porte un nom français : «  Direction Participative par Objectifs » popularisé par Octave Gélinier en 1968

                                                  http://www.ogelinier-jrobinson.fr/OGbio.htm

                                                  Directement inspiré des théories de Peter Drucker

                                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Drucker

                                                  Pour votre gouverne on me l’enseignait déjà dans les écoles de gestion françaises au début des années 1970.....Et depuis quand parle-t’on de suicides ?

                                                  L’article de Georges est excellent et il rappelle à juste titre :

                                                  1) qu’il n’y a pas plus de suicides à FT qu’ailleurs
                                                  2) qu’on se suicide rarement uniquement pour des raisons professionnelles

                                                  Pour votre gouverne aussi , si ce problème est apparu sur la scène médiatique, c’est comme par hasard au moment des négociations patronat-syndicats sur la médecine du travail que comme par hasard les syndicats veulent voir en pointe sur les questions de harcélement...

                                                  Ces négociations s’étant achevées on va vite moins parler des suicides


                                                   


                                                • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 16:58

                                                  Pour votre gouverne aussi , si ce problème est apparu sur la scène médiatique, c’est comme par hasard au moment des négociations patronat-syndicats sur la médecine du travail que comme par hasard les syndicats veulent voir en pointe sur les questions de harcélement...

                                                  Grandiose, nos médias si indépendants, dans leur hystérie collective habituelle, qui couvrent le sujet sur les suicides en entreprise pour appuyer les syndicats UNIQUEMENT quand on négocie la médecine du travail. Et le reste du temps ? Quelle indépendance !!

                                                  Par ailleurs, pourquoi devrait-on porter moins d’attention au thème du harcellement au travail ? C’est une réalité répandue et très dommageable. Pourquoi ne pourrait-on pas en parler alors que ces négociations sont en cours ?
                                                  Et pourquoi ne parle-t-on pas de ces négociations aux infos ?


                                                • snoopy86 18 septembre 2009 17:28

                                                  Nobobo

                                                  Quand on veut s’informer on peut :

                                                  http://www.lesechos.fr/info/france/020134350673.htm

                                                  http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?ID_NEWS=118101792

                                                  Tu y apprendras que la médecine du travail va disparaître faute de médecins....


                                                • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 18:04

                                                  Tu y apprendras que la médecine du travail va disparaître faute de médecins....

                                                  Raison de plus pour que les syndicats montent au créneau et que la population soit informée. Je ne vois pas ce qu’on peut leur reprocher concernant la fréquence des visites médicales, de ne pas vouloir les rallonger.
                                                  Mais en effet, la couverture médiatique est focalisée sur un point précis, en dehors du vrai débat. Ce qui ne m’étonne pas vraiment.


                                                • Georges Yang 18 septembre 2009 15:31

                                                  @ tous
                                                  Cet article est volontairement politiquement incorrect et se réclame comme une voix minoritaire au sein d’une société médiatisée et conformiste.


                                                  • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 15:34

                                                    Cet article est volontairement politiquement incorrect et se réclame comme une voix minoritaire au sein d’une société médiatisée et conformiste.

                                                    Minoritaire ???????????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
                                                    Notre gouvernement, notre assemblée, notre Sénat, nos télévisions, nos radios, nos journaux sont trop de gauche et bien-pensants pour vous ??

                                                    Je vérifies de suite mon localisateur galactique pour voir si je me suis pas trompé de dimension parallèle... Ben non, je suis bien sur Terre, en France, vendredi 18 septembre 2009 15h 36.
                                                    Vite, ma corde.


                                                  • Traroth Traroth 18 septembre 2009 18:56

                                                    Fallait oser le dire, ça, quand même, M. Yang ! smiley


                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 15:43

                                                    Que dire des paysans laitiers ayant fait des investissements auxquels on paye leur production en-dessous du seuil de rentabilité ?

                                                    Et de plein de professions qui ont du mal à survivre .

                                                    Il est beaucoup mais alors beaucoup plus simple pour un employé FT de démissionner et de trouver un autre turbin , qu’ un agriculteur ayant signé un bail de fermage , ayant à rembourser des grosses échéances etc ..

                                                    Veuillez , s’ il vous plait arrêter vos bêtises plus grosses les unes que les autres .

                                                    Meuh oui .


                                                    • Georges Yang 18 septembre 2009 15:50

                                                      Et tous ces écolos qui doivent s’apitoyer sur les salariés de France Télécom et qui ne sourcilleraient même pas si un paysan cultivant des OGM se suicidait acculé à la faillite après plusieurs saccage de son exploitation !


                                                    • Nobody knows me Nobody knows me 18 septembre 2009 15:50

                                                      Il est beaucoup mais alors beaucoup plus simple pour un employé FT de démissionner et de trouver un autre turbin , qu’ un agriculteur ayant signé un bail de fermage , ayant à rembourser des grosses échéances etc ..

                                                      Ca l’est pas forcément plus pour l’un que pour l’autre. Essayez de trouver un boulot correct à plus de 40-45 ans, avec des crédits sur le dos aussi, dans n’importe quel secteur, et vous verrez si les offres sont nombreuses et alléchantes. Voir « Le Couperet » avec Jose Garcia, « The Full Monthy », .... Les exemples sont légions aussi dans le salariat et certains secteurs dévastés de l’industrie.
                                                      D’ailleurs à propos des laitiers, je doute que le problème vienne du public. Les producteurs se font baiser par les sociétés laitières qui leur imposent des prix d’achat dérisoire, comme avec le porc à une époque.

                                                      Et se tirer en démissionnant comme vous le préconisez, c’est le meilleur chemin vers le chômage à long terme et... le suicide car pas de travail ni d’avenir ?


                                                    • Céphale Céphale 18 septembre 2009 16:01

                                                      Vive l’individualisme ! Comme l’auteur, devenez un médecin dans le monde arabe, un grand voyageur entre Paris et Nairobi, et foutez-vous bien de la souffrance des salariés français !


                                                    • Lucrezia 18 septembre 2009 16:08

                                                      Les centaines de suicides en France comptabilisés annuellement se retrouvent forcément dans les comptes des entreprises et en particulier celles des grandes entreprises. Toute la question est de savoir si les motifs des suicides sont professionnels et en particulier liés au conditions de travail...Mais cela est pratiquement impossible à déterminer car généralement, les suicidés n’expliquent pas leur geste...Alors faire parler les morts...


                                                      • décurion 18 septembre 2009 16:17

                                                        Malgré sa puissance de raisonnement, l’homme n’est qu’un animal, et sa vie est guidé par l’instinct dont il a hérité en même temps que la vie.
                                                        Considérer que le suicide est un acte volontaire et réfléchi est une absurdité, puisque le recours à l’acte implique un déséquilibre, au moins émotionnel.
                                                        Il suffit de savoir qu’un candidat à la noyade, se débat pour ne pas couler, pour comprendre que le candidat, est dans un état second.
                                                        L’instinct le plus fort, est celui de conservation, non pas au niveau de l’individu, mais à celui de l’espèce, et le suicide ne doit pas etre perçu comme la négation de l’instinct de conservation, mais comme son prolongement.
                                                        De même que tout ce qui peut naturellement influer sur la natalité ;
                                                        Pour la nature, nous ne sommes que des lemmings.


                                                        • Annie 18 septembre 2009 17:24

                                                          Article intéressant et traduit en français sur la vague de suicides en Inde des agriculteurs endettés qu’on pourra difficilement accuser d’être geignards http://fr.globalvoicesonline.org/2009/08/26/17763/


                                                          • bluelight 18 septembre 2009 17:57

                                                            Article très intéressant .

                                                            L’effet de masse attire toujours les media, les suicides à France Telecom sont ainsi plus médiatisés comme un plan social dans un grand groupe, ce qui permet aux salariés licenciés d’un grand groupe d’avoir plus d’avantages que si c’est une petite entreprise .

                                                            Vous dites :

                                                            Que ce soit pour cause d’adultère, de surendettement, d’épuisement au travail, de sentiment d’indignité, toute cause de suicide est respectable et ne doit pas être hiérarchisée

                                                            Toute forme de suicide n’est pas respectable par contre .

                                                            Se suicider sous un train, se pendre ou mettre du sang partout par arme à feu est imposer un spectacle horrible .
                                                            Se suicider en entreprise c’est prendre en otage une entreprise .
                                                            Le stade ultime de l’indignité dans le suicide ce sont ceux qui tuent des personnes avant de se suicider .

                                                            Alors, non au politiquement correct, vous avez le droit de vous suicider, cela relève de votre libre arbitre, mais faites le de manière classe !


                                                            • Georges Yang 18 septembre 2009 20:58

                                                              Il est interdit de tacher la moquette en se tranchant la gorge et les projections de cervelles sur le costume Armani d’un collègue sont du dernier mauvais goût !
                                                              Je trouve assez originale votre approche de l’élégance dans le suicide.
                                                              Hédonisme morbide ou respect des bonnes manières ?


                                                            • Annie 18 septembre 2009 22:24

                                                              Dans l’école de mes enfants, une mère déprimée, souffrant d’une infection pulmonaire, le mari dans la marine marchande, 32 ans, s’est suicidée. Ce sont ses enfants qui l’ont trouvé pendue. Manque de tact ou désespoir ?


                                                            • bluelight 19 septembre 2009 09:07

                                                              A l’auteur et à Annie

                                                              C’est une vision esthétique et de limitation de la liberté individuelle par la liberté des autres : un individu ne devrait pas avoir le droit d’imposer le spectacle d’un suicide dégradant aux autres, le code civil devrait prévoir de fortes amendes payées sur l’héritage (s’il y en a un) à ceux qui ont subi un tel spectacle .

                                                              Il y a des formes de suicide qui sont dégradantes, d’autres qui ne le sont pas, il y a le choix .

                                                              Ceux qui commettent un suicide difficile à regarder pour les autres sont tellement autocentrés qu’ils ignorent le sentiment d’horreur que suscitera le dégoûtant spectacle de leur suicide .

                                                              Ou alors c’est conscient et c’est encore pire : c’est le cas de ceux qui ne veulent pas communiquer quand ils sont en vie mais y arrivent en se suicidant en essayant de salir les autres ou la société, le cas extrême étant ceux qui assassinent avant de se suicider .

                                                              Il faut éviter la simplification : il est possible à la fois d’être coupable et victime .

                                                              Quand le président de France Telecom a évoqué une ’mode’, il n’avait pas entièrement tort, le misérabilisme ambiant infantilisant, tolérant certaines formes de suicide, ensuite médiatisées, les encourage .




                                                            • sisyphe sisyphe 18 septembre 2009 17:59

                                                              "Cet article n’est nullement un plaidoyer pour la défense de France Télécom dont les méthodes de gestion des ressources humaines sont sûrement perfectibles."

                                                              Ca, c’est ce qu’on appelle un euphémisme !

                                                              Tout un article pour embrouiller les choses, et qui passe sous silence le fait que, comme par hasard, tous ces suicides aient lieu sur le lieu de travail : bah, une coïncidence statistique.

                                                              Sinon, vive le suicide libre !


                                                              • sisyphe sisyphe 18 septembre 2009 17:59

                                                                "Cet article n’est nullement un plaidoyer pour la défense de France Télécom dont les méthodes de gestion des ressources humaines sont sûrement perfectibles."

                                                                Ca, c’est de l’ euphémisme !

                                                                Tout un article pour embrouiller les choses, et qui passe sous silence le fait que, comme par hasard, tous ces suicides aient lieu sur le lieu de travail : bah, une coïncidence statistique.

                                                                Sinon, vive le suicide libre !


                                                                • sisyphe sisyphe 18 septembre 2009 18:11
                                                                  France Telecom : un suicide reconnu accident du travail ?

                                                                  .

                                                                  — > La direction parisienne de l’entreprise a été saisie d’une demande en ce sens de la famille de Michel D., un cadre de France Telecom, qui avait laissé une lettre expliquant son geste où il mettait en cause sa hierarchie.

                                                                  La famille de Michel D., un cadre de France Telecom 52 ans, qui s’est suicidé le 14 juillet dernier, a demandé à l’entreprise que ce décès soit considéré comme un accident du travail. En effet, Michel avait laissé une lettre expliquant son geste où il mettait en cause France Télécom.

                                                                  Vendredi matin lors du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l’Unité de pilotage de réseaux du sud-est basé à Marseille, la direction locale de France Télécom a décidé de s’en remettre à Paris. L’observatoire du stress et des mobilités forcés, un organisme créé par des salariés syndiqués de France-Télécom, a critiqué cette décision de l’antenne régionale : « C’est une volonté d’échapper à ses responsabilités », a déclaré Olivier Flament à la sortie de la réunion.

                                                                  « Nous n’avons même pas reçu de lettre de condoléances ! »

                                                                  Pour Christine, la sœur de Michel D., « France-Telecom ne veut pas se prononcer car elle ne souhaite pas endosser la responsabilité de l’acte de [s]on frère ». « L’employeur veut faire croire que son suicide est une affaire privée. Notre famille a demandé à la direction de France-Telecom il y a un mois et demi de requalifier le suicide de mon frère en accident du travail. Mon père leur a écrit une lettre recommandée dans laquelle il reprenait l’argumentation de mon frère contre son employeur. Aucune réponse ne nous été notifiée pour le moment. Le seul contact qu’on a eu avec France-Telecom s’est déroulé deux jours après le décès de Michel. La DRH nous a fait comprendre que, comme à l’armée, il existerait des « pertes autorisées compte tenu des effectifs de France-Telecom ». C’est à la suite de cette conversation que nous avons refusé toute représentation de la direction de FT aux obsèques de mon frère. Nous n’avons même pas reçu de lettre de condoléances ! »

                                                                  Christine explique que son frère a toujours été bien noté par sa hierarchie. « Il a donné trente ans de sa vie à son employeur. Durant les semaines précédant son suicide, il nous expliquait que tous les moyens étaient bons pour le dissuader de rester dans l’entreprise. Ces derniers mois, les méthodes de management avaient empiré. Il se surchargeait de travail parce qu’il considérait que cela pouvait le conforter dans son poste. Il n’envisageait jamais de se mettre en arrêt de travail de peur de ne pas retrouver ses fonctions. Les relations entre collègues se détérioraient à cause du management également. »


                                                                  Juste une remarque pour noter que le métier de DRH (directeur des ressources humaines) est bien le métier le plus putassier qui ait jamais été inventé : ou comment mettre de l’huile dans les rouages de la machine à broyer...


                                                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 18:21

                                                                  dit-il en sirotant son Couba-libré sur son transat ...


                                                                  • Emmanuel Aguéra LeManu 18 septembre 2009 18:23

                                                                    Statistiques à la con.
                                                                    Si 16/100.000 est la moyenne de la France, celle de FT devrait être bien plus basse.
                                                                    Les plus « suicidaires » sont les professions médicales, docteurs, dentistes, etc., puis viennent les flics, les agriculteurs, puis les enseignants... Loin, loin sont les salariés du tertiaires.

                                                                    Donc 16/100.000 chez FT, c’est énorme. Et d’un.

                                                                    Et c’est normal : je vous reposte un commentaire laissé il y a qq jours au... Figaro (éh, éh, éh...) :
                                                                    A VENDRE DU VENT, FT RECOLTE LA TEMPETE...
                                                                    « La pression psychologique subie par les services »commerciaux" de FT s’explique par la mauvaise conscience intrinsèque à cette entreprise qui ne produit rien mais « loue » son existence au « client » qui n’attend rien d’autre de cette entreprise qu’elle permettent aux fournisseurs de téléphonie et d’internet d’assurer normalement leur service.
                                                                    Tout fonctionnerait bien mieux, plus vite et plus efficacement si ce maillon de la chaine informative n’existait pas.
                                                                    Tout contact d’un salarié de FT avec un non-salarié de FT (et ça fait du monde), que ce soit dans le boulot ou dans la vie, est un conflit larvé entre le voleur et le volé ; le voleur était le salarié, représentant physique de ce gigantesque rackett.
                                                                    Tout contact du salarié avec sa hiérarchie, toute entière inféodée à la cupidité maladive des actionnaires ramasseurs de bénéfices, est un autre conflit voleur/volé.
                                                                    Pression à l’intérieur, pression à l’extérieur... comment voulez-vous qu’ils aient encore envie de vivre ? (...) "
                                                                    Et de deux.


                                                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 septembre 2009 19:01

                                                                      Le mec qui se suicide et qui en même temps demande que son suicide soit un accident du travail a une drôle d’ idée concernant le mot accident ...


                                                                      • sisyphe sisyphe 18 septembre 2009 19:12

                                                                        Par rocla (haddock) (xxx.xxx.xxx.46) 18 septembre 19:01

                                                                        Le mec qui se suicide et qui en même temps demande que son suicide soit un accident du travail a une drôle d’ idée concernant le mot accident ...

                                                                        Le mec qui se suicide, comme tu dis, il n’a plus d’idée du tout : ou tu crois aux revenants ?

                                                                      • Marc Bruxman 18 septembre 2009 19:16

                                                                        Ca c’est clair, mais d’un coté on critique le capitalisme, de l’autre on essaie de faire de la thune sur le dos de ce pauvre monsieur. La schizophrénie s’empare de cette société qui d’un coté refuse le capitalisme et de l’autre ne s’intéresse qu’au fric.

                                                                        Dernièrement c’était quoi ? Du fric ou je fais sauter l’usine. Quelque part le communsime était une bonne religion qui maintenait les ouvriers en place en leur faisant miroiter une révolution comme le curé fait miroiter la vie éternelle. Ca avait un coté pratique. Toute la question c’est de savoir si le pain et les jeux suffiront à fournir le même résultat.


                                                                      • sisyphe sisyphe 18 septembre 2009 19:42

                                                                        Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.123) 18 septembre 19:16

                                                                        "Ca c’est clair, mais d’un coté on critique le capitalisme, de l’autre on essaie de faire de la thune sur le dos de ce pauvre monsieur. La schizophrénie s’empare de cette société qui d’un coté refuse le capitalisme et de l’autre ne s’intéresse qu’au fric."

                                                                        Aucune schizophrénie là-dedans !

                                                                        Le capitalisme, c’est l’accaparement des richesses produites par les travailleurs, par une poignée de privilégiés qui, d’ailleurs, la plupart du temps, ne travaillent pas ; actionnaires, fonds de pension....

                                                                        Tout à fait logique que les travailleurs ; d’autant plus ceux essorés, liquidés par le système (ou leurs descendants, en cas de décès du aux circonstances et conditions liées au travail) en réclament leur juste part.

                                                                        Ignoreriez vous que, ces 20 dernières années, 9,3% du PIB sont passés de la rémunération du travail, à celle du capital, et qu’il existe, dans le système capitaliste, un problème crucial de redistribution des richesses (produites par les travailleurs), mon cher Bruxman ?

                                                                        Ou vous faites semblant de l’ignorer ?

                                                                        Ou vous êtes atteint de schizophrénie ?


                                                                      • Marc Bruxman 18 septembre 2009 19:12

                                                                        On sait que le changement quelqu’il soit est une source de suicide. J’avais déja eu des retours par une infirmière qui travaillait dans une grande école d’ingénieurs (ou les étudiants avaient tout pour eux) que la dernière année il comptaient beaucoup de suicides car certains avaient peur de basculer dans la vie active. Pourtant, ils allaient avoir un bon salaire et tout ce qui va bien avec. Certains déprimaient même lorsque après plusieures années de vie commune avec leur copine, ils voyaient le temps du mariage se rapprocher à grand pas.

                                                                        Lorsqu’il y a des changements politiques (comme en ex-URSS), les gens se suicident. Le changement perturbe l’homme qui n’aimes pas ca. Pourtant, l’homme doit savoir changer et s’adapter pour survivre.

                                                                        A France Telecom et dans les ex-entreprises publiques en voie de normalization, on est dans ce cas. Tout change. Certains vont saisir le changement au vol et en profiter. Donc vont s’appercevoir que ce n’est pas pour eux et partir (c’est aussi une façon d’accepter le changement) et certains vont rester et refuser le changement. Ce qui va les positionner dans une spirale de la déprime.

                                                                        @Fergus

                                                                        "C’est rejeter d’un trait de plume tous ceux qui, physiquement, intellectuellement ou mentalement n’ont pas les moyens de s’adapter à cet univers àù l’homme n’est plus qu’une simple variable d’ajustement et ses états d’âme, aussi justifiés soient-ils, des poisons qu’il faut extirper de la chaîne de production.« 

                                                                        Déja, il n’y a pas qu’une seule entreprise dans le monde. Ce n’est pas parce que vous n’êtes plus adaptés quelque part que vous êtes inadaptés partout. Deuxio s’adapter au changement ca fait partie des compétences importantes et pas seulement en entreprise. L’homme a toujours eu à s’adapter, même dans la nature.

                                                                        Ne pas vouloir changer c’est une pathologie et effectivement elle mène à la déprime. Et croyez bien que même pour l’entreprise tout change en permanence. Les marchés changent, les clients changent, les technologies changent. Si vous refusez d’évoluer vous coulez. 

                                                                        Nous avons tous gagnés en niveau de vie au cours des 30 dernières années. Franchement quand je compare à mes parents, il n’y a pas photo. Il est devenu plus simple de voyager, d’assister à des concerts, de sortir. Des besoins nouveau sont apparus et ont été satisfaits. Effectivement on a perdu la sécurité de l’emploi. Mais au fond, était-ce la l’essentiel ? Si les gens de FT avaient gardés la sécurité de l’emploi, on paierait notre abonnement ADSL 100 € par mois. Si il n’y avait pas eu de délocalisations, une télé couterait le double de ce qu’elle coute aujourd’hui. Pareil pour les ordinateurs, les camescopes, les appareils photos et tout ce que nous utilisons couramment. La sécurité et »l’emploi à vie" était le prix à payer. Et au fond, il semble que cela en valait la peine.


                                                                        • sisyphe sisyphe 18 septembre 2009 19:15

                                                                          A France Telecom et dans les ex-entreprises publiques en voie de normalization,

                                                                          Superbe lapsus scriptae !
                                                                          Ach ! La normalization !!!!
                                                                          Che ne feu plu foir dépasser une têteu !!
                                                                          ein zwei, ein zwei, ein zwei !!!


                                                                        • Annie 18 septembre 2009 22:28

                                                                          « Il est devenu plus simple de voyager, d’assister à des concerts, de sortir. » Et c’est cela que l’on appelle le progrès.


                                                                        • AlKapHorn 18 septembre 2009 22:16

                                                                          Hier, nous parlions de Renault, aujourd’hui de FT et demain ça sera au tour d’un autre monstre économique de faire la une des journaux.

                                                                          Tout ça veux seulement dire que, de nos jours, il existe une vraie crise dans le monde du travail et en particulier dans les grosses structures.

                                                                          Le toujours plus de CA, plus de marge, plus de clients et plus de bénéfices n’est plus une recette qui fonctionne.

                                                                          A force de pousser à bout les forces laborieuses on les a vidé de leur substance humaine au point ou, après de longues années de bons et loyaux services, certain(e)s ont finit par lâcher prise et s’effacer volontairement du décor triste et amère qu’était leur monde professionnel.

                                                                          Les services des ressources humaines vous diront que les concernés étaient malades depuis longtemps ou qu’ils refusaient « d’avancer » suite à des propositions de mobilité ou de changement de poste, etc.

                                                                          Tout ça n’est que mensonge.

                                                                          Aujourd’hui, les grosses boites sont de veritables sectes dont le seul soucis est de gagner du fric et beaucoup de fric.

                                                                          Elles prennent des collaborateurs sains et les exploite jusqu’à la dernière goute de sève ensuite, rebus, porte ou maladie.

                                                                          D’ailleurs, ne jouons nous pas leur jeux à nous rabaisser honteusement comme des chiens pour obtenir un poste ?

                                                                          A nous concurrencer comme des malades pour obtenir une promo, une augmentation ou même les faveurs de nos supérieurs ?

                                                                          C’est ça la crise, bosses, fermes là ou crèves.

                                                                          Par les temps qui courent, personne n’est irremplaçable, sauf les morts.


                                                                          • Avalon_Girl 18 septembre 2009 22:55

                                                                            Je pense k beaucoup des commentaires hyper politisés de cet article passent totalement à côté du fond du problème.

                                                                            La France est le 1ER PAYS CONSOMMATEUR DE PSYCHOTROPES AU MONDE,
                                                                            et comme de bien entendu, les pilules bleues du bonheur sont remboursées par la Sécu, comme les consultations à tarif Xorbitant du psychiatre, qui travaille à la chaîne en embrumant LEGALEMENT les cerveaux de ses concitoyens.

                                                                            Ceci (le remboursement à donf) XpliQ sans doute cela (la conso à tire larigot d’opiacés fort coûteux).

                                                                            Notre merveilleuse Sécurité Sociale joue le rôle de chien de garde national et de régulateur social en encourageant les Français à se ZOMBIFIER au lieu de se REVOLTER,

                                                                            et l’on peut d’ailleurs se demander si çà n’était pas là le but non avoué de sa création.

                                                                            En effet, quelle heureuse coincidence, les gens ne font + la grève, ils ne luttent + pour un monde meilleur en s’unissant au travers de causes syndicales ambitieuses,

                                                                            ils regardent la téloche, avalent du Viagra et se bourrent d’anxiolytiQ parce qu’ils subissent une vie de merde ...

                                                                            Mais pourquoi & comment se résignent-ils, au lieu de recréer un Front Populaire et de retrouver leur dignité perdue dans les rayons d’Auchan et devant Secret Story ?

                                                                            Le psychiatre se réduit souvent à être un dealer sponsorisé par la société, qui file des neuroleptiQ gravement toxiQ à des personnes préférant fuir leurs problèmes k les affronter.

                                                                            Sauf k lui, il ne finit pas en tôle, y compris quand ses patients se suicident parce k les effets secondaires de leurs cachetons leur sont montés à la tête au point d’engendrer un passage à l’acte autodestructeur (lisez les notices d’utilisation, c à frémir) !

                                                                            Evidemment, comme ce n’est pas de fuir ses problèmes (y compris professionnels et sociaux) qui les résoud,
                                                                            les problèmes en question persistent et empirent, jusqu’au geste terrible et désespéré du suicide.

                                                                            Mais il faut bien comprendre k les maladies mentales sont rentables et sous l’emprise des cartels des grands labos pharmaceutiQ dont les bénéfices se comptent en milliards de $ ...

                                                                            & c à ce prix humain Xorbitant k le Nouvel Ordre Mondial entend s’installer, en se gaussant de notre apathie et en flattant notre irresponsabilité sous ses formes les + pernicieuses et sournoises.


                                                                            • TSS 19 septembre 2009 00:49


                                                                              A la suite d’un licenciement economique j’ai eu quelques difficultés pour toucher mon chèque !

                                                                              après plusieurs appels telephoniques où mon ex DRH n’etait jamais disponible ,je lui ai

                                                                              telephoné chez lui ,un soir, en lui expliquant que non content de l’envoyer devant les

                                                                              prud’hommes je viendrais lui rendre visite personnellement pour lui expliquer mon « poing » de

                                                                              vue !! dans la semaine j’ai eu mon chèque  !!

                                                                              c’est ce genre d’arguments qu’ils comprennent le mieux ,cest même le seul car

                                                                              argumentations et promesses ne leur servent qu’à gagner du temps ... !!


                                                                              • eric 19 septembre 2009 08:50

                                                                                Merci pour cet article.

                                                                                L’idée m’avait traversé l’esprit, mais j’avais renoncé par paresse.

                                                                                Si en effet le taux de FT est proche du taux national, beaucoup d’autres facteurs peuvent jouer.
                                                                                Comme de mémoire on se suicide plus souvent très jeune ou très vieux et sans emploi comme le signale un des commentaires,il est parfaitement possible ,sur la période étudiée, non significative statistiquement, qu’il existe une surmortalité importante par suicide dans cette entreprise.

                                                                                Faute d’information complémentaire, il est impossible d’en tirer quelque conclusion que ce soit.

                                                                                L’utilisation de tels chiffres rappelle la polémique sur les décès de SDF. Dans ce cas, les chiffres montraient un très étonnante sous mortalité ! compte tenu des conditions de vie extrême des personnes en question, mais pour les polémiqueurs, les conclusions étaient les mêmes.

                                                                                Il me semble que ce qu’établit une telle utilisation des chiffres de la part de ceux qui s’y livrent réside essentiellement dans :

                                                                                Une forte baisse qualitative de la réflexion

                                                                                Une forte poussée anti démocratique : en gros ils définissent leurs adversaires comme ayant des profils de « sérial killer » ( pas intelligent, puisqu’ils ne pensent pas comme eux, mais extrêmement malin et pervers, puisque malgré leur bêtise, ils parviennent à se maintenir au pouvoir et décident presque délibérément de faire mourir des gens)

                                                                                Une dégradation éthique, utiliser des décès de la sorte n’est pas très joli et je rejoint vos commentaire sur la déresponsabilisation, mais on pourrait parler également de cynisme croissant. Tous les arguments sont acceptables qui vont dans leur sens.

                                                                                Une montée de l’angoisse que ressentent ces gens, une paranoïa ? Car il n’est pas douteux que si certains utilisent les chiffres, d’autres croient sincèrement ce qu’ils disent.

                                                                                Des articles comme le votre me semblent de salubrité publique. Les innombrables instituts que nous finançons, Ined, Insee, devrait également avoir un devoir d’informer, de démentir toutes ces rumeurs qui entretiennent l’angoisse sociale autant qu’elle dénotent de celle qui les répandent.


                                                                                • Krokodilo Krokodilo 19 septembre 2009 09:34

                                                                                  eric, pour cela, il faudrait que notre gouvernement ait un peu d’éthique, celle de la vérité. Quand on voit à quel point les statistiques du chômage et de la criminalité sont manipulées, comment voulez-vous que ces instituts informent correctement ?


                                                                                • Georges Yang 19 septembre 2009 10:52

                                                                                  Merci pour votre analyse qui essaie de rechercher des explications bien moins simpliste que celle de la plupart des médias qui théâtralise le fait divers et se content d’analyses binaires reposant sur des réactions émotionnelles


                                                                                • eric 20 septembre 2009 14:23

                                                                                  A Krokodilo

                                                                                  Votre commentaire à un degré de pertinence sensiblement égal à celui de ceux qui dénoncent pratiquement en FT une entreprise assassine sur la base de chiffres sans signification.

                                                                                  Alors que de l’ordre de 70% des employés des services publics de l’éducation et de la recherche votent pensent ou sont engagés à gauche, et, dit on de l’ordre de 80% des journalistes, il est parfaitement évident qu’il est à peu prêt impossible de manipuler les statistiques publiques dans un sens qui ne leur plairai pas. Quand on voit qu’ils refusent même de compter quand cela leur paraît incompatible avec leur éthique politique, on imagine bien que pas grand chose ne les retiendrai de communiquer sur de réelles manipulation avérées. Du reste quelle que soit la couleur politique du gouvernement, ils produisent le même genre de séries. Le fait que la réalité chiffrée ne corresponde pas à vos attente, n’est pas nécessairement la preuve qu’elle est travestie....


                                                                                • Georges Yang 19 septembre 2009 14:12

                                                                                  Malgré tout le respect que l’on peut avoir pour les employés de France Télécom, il faut tout de même admettre que le travail est nettement moins pénible et dangereux que celui des mineurs de fond d’Ukraine ou de Chine, que celui des démineurs, des pompiers et même que celui des prostituées.
                                                                                  L’apitoiement est trop souvent sélectif, guidé par des effets de mode.


                                                                                  • Georges Yang 20 septembre 2009 14:49

                                                                                    J’envisage de parler de la prostitution à propos de la compassion sélective de la société et des médias.


                                                                                  • Gazi BORAT 23 septembre 2009 18:17

                                                                                    @ GEORGES YANG

                                                                                    Difficile de comparer la pénibilité de travaux physiques à celle de tâches à pression essentiellement intellectuelle..

                                                                                    Les tâches physiques les plus pénibles sont souvent celles répétitives et qui entrainent des Troubles Musculo Squelettiques comme dans le cas du "travail posté en ligne de production.. 

                                                                                    Difficilement comparable avec nombre de postes du tertiaire où les employés subissent des pressions essentiellement psychologiques de la part de leur hiérarchie.

                                                                                    Pressions psychologiques qui, dans le cas de France Telecom, n’ont pas été niées par le Directeur..

                                                                                    gAZi bORAt


                                                                                  • Sandro Ferretti SANDRO 20 septembre 2009 14:56

                                                                                    Doc,
                                                                                    Oui, ou sur les flics, les anesthésites-réanimateurs du SAMU, les légistes, grands pourvoyeurs de suicidés.
                                                                                    PS : sur « ces dames », il y a eu un bel article récement sur Avox : « Grisélidis Real, la putain de toi », je ne sais si vous l’avez lu. Bien écrit, pour une fois.Gâche rien.


                                                                                    • Georges Yang 20 septembre 2009 15:11

                                                                                      Merci Sandro
                                                                                      Je vais intégrer ce très bon texte à mon fond de réflexion sur la compassion humaine à géométrie variable. D’habitude , qui se soucie de la mort d’une « pute » si ce n’est pour faire un article accrocheur ou un reportage sensationnel type TF1 !
                                                                                      Et puis le thème fait aussi les féministes, bien au chaud chez elles.


                                                                                    • Christoff_M Christoff_M 22 septembre 2009 04:06

                                                                                      Les personnels de France Télecom ont « bien de la chance » qu’on parle d’eux !!

                                                                                      Encore une fois il faut que cela touche une catégorie de salariés bien particuliers pour qu’on en parle...

                                                                                      Le suicide cela existe depuis les années 95 dans les petites entreprises et le milieu rural...

                                                                                      Il serait temps que la presse parisienne et les journalistes français, télé en particulier, sortent de temps en temps de leurs tours d’ivoire parisiennes...

                                                                                      Nous sommes en 2009, il serait temps pour faire face à la crise qu’on se penche sur les problèmes de ce pays et qu’on arrête la politique du motus des qu’un sujet n’est pas policé et correct pour des médias loisirs qui n’osent plus parler de la réalité et du terrain !!

                                                                                      D’où d’ailleurs des candidats factices, des maisons artificielles, idéalisées, des décors bidons, pour inventer des thèmes illusoires, pour fuir à tout prix la réalité du pays, même nos jeux et nos feuilletons sont « piqués » à des séries étrangères !!

                                                                                      La France a besoin d’un bon déballage de ses merdes pour aller mieux, mais pour se regarder dans une glace il faut un peu de courage !!

                                                                                      Et éviter d’écouter des experts soi disant de la com, des gens bidons chargés de la qualité, qui ne font que noyer les problèmes, au lieu de les évoquer et d’avoir le courage de trouver des solutions !!! il y a un sacré travail, et un sacré manque de communication au travail dans ce pays et tout le monde doit s’y pencher...

                                                                                      Si nous continuons la politique de l’autruche actuelle, nos sociétés auront le même bilan que la route et les accidents, il y a dix ans... ctastrophique, par manque de prise de conscience !!


                                                                                      • telecoms 23 septembre 2009 18:09

                                                                                        « Face au « mal-être » chez France Telecom », « le blog telecoms » recueille le sentiment du secteur privé des telecoms sur http://telecoms.zeblog.com »

                                                                                        Lyon, le 21 septembre 2009 – les professionnels du secteur privé des telecoms vont pouvoir exprimer librement leur sentiment et leurs attentes dans un secteur en pleine mutation...,

                                                                                        la suite sur http://telecoms.zeblog.com/418228-communique-de-presse-face-au-mal-etre-chez-france-telecom-le-blog-telecoms-recueille-le-sentiment-du-secteur-prive-des-telecoms-sur-http-telecoms-zeblog-com/


                                                                                        • ZEN ZEN 23 septembre 2009 18:39

                                                                                          Et si on parlait des nouvelles méthodes de management ...à FT et ailleurs

                                                                                          ..« Certains n’arriveront jamais au bout » (conclusion d’un rapport FT à l’usage des cadres)

                                                                                          -Les ravages de l’idéologie managariale-
                                                                                          __Discutable coaching

                                                                                          -"On a laissé les managers gérer les conséquences psychologiques de l’organisation du travail en méconnaissant qu’elles pouvaient être sources de passage à l’acte. Or toute entreprise, publique ou privée, est tenue par le code du travail (article L4121-2, ex 230-2) à une obligation de résultat concernant la santé physique et mentale des salarié. France Télécom ne peut s’en exonérer. Il me semble que ces documents pourraient intéresser un juge. Je ne comprends pas pourquoi dans cette entreprise personne n’a rien dit. Pourquoi ni le CHSCT, ni les syndicats, ni les médecins du travail ne se sont emparés de ces documents ! Ça nous donne la mesure de la peur et du climat qui régne dans cette entreprise... Pour diffuser et observer ces modes de management, il faut que les managers soient dans un état effrayant de soumission, de docilité et d’adhésion à l’idéologie managériale... « (Marie Pezé-psychologue-)

                                                                                          _______________ »...Au début de chaque année, les médecins du travail de France Télécom (ils sont 80) remettent un rapport d’activité. Ces documents sont compilés par un médecin coordonnateur, puis largement diffusés dans l’entreprise, notamment aux élus du personnel. Mediapart s’est procuré le rapport du docteur Catherine Korba pour l’année 2008 (cliquer pour l’afficher). Ce médecin du travail, salariée de France Télécom, exerçait à Nice et Toulon. En 2008, elle a vu près de 1300 salariés.Catherine Korba a démissionné au début de l’été et, depuis, changé de région. Comme elle, huit médecins du travail ont démissionné de France Télécom depuis le début de l’année, signe d’un malaise grandissant. Avant de quitter Orange, elle avait présenté ce rapport au printemps au sein d’un comité d’entreprise où elle n’avait pas hésité à dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, racontent plusieurs témoins..."(Mediapart)
                                                                                          -Comment France Télécom a formé ses cadres à l’art du dégraissage | Mediapart :


                                                                                          • Georges Yang 23 septembre 2009 18:59

                                                                                            Sans prendre aucunement la défense de la direction de France Télécom, j’avais surtout souligné le côté artificiel des médias pour un thème qui permet de faire du papier ou de l’image. Thème qui sera biensur abandonné rapidement pour faire place à une autre catégorie de victimes.
                                                                                            Doù l’article d’aujourd’hui qui est une suite logique de celui-ci.


                                                                                          • pierre morville 24 septembre 2009 05:57

                                                                                            4 constats : 1. sur la « comptabilité funèbre » : on constate depuis une quinzaine d’années un déplacement du suicide des populations jeunes et très agés ves les actifs 45-55 ans ;
                                                                                            2.Le suicide n’est que l’une des manifestations (la plus dramatique) du malaise au travail. La direction de France télécom a dpuis longtemps les signaux d’alerte au rouge : absentéisme, congés longue maladie, dépressions, dégradations des relations inter-individuelles. 3. La perception du collectif du travail a changé. Il y a cinq ans, un suicide était effectivement vécu comme un « drame individuel ». Au jourd’hui, le personnel met spontanément en cause le rapport au travail. 4. la direction a elle-même établit le portrait type des 23 suicidés : + 50 ans, homme, fonctionnaire, technicien. PM CGC/UNSA


                                                                                            • Georges Yang 24 septembre 2009 10:26

                                                                                              Sans remettre en cause les difficultés dues à l’organisation du travail en entreprise, au craintes inspirées par la crise et le chômage, il faut aussi reconnaitre que celui qui en a marre et se suicide à tout intérêt à le faire sur son lieu de travail, même s’il a d’autres motivations. Il finit célèbre, il emmerde sa boite et il a une chance de rendre son parton et ses chefs responsables.


                                                                                            • Georges Yang 24 septembre 2009 10:34

                                                                                              Dernière constatations.
                                                                                              1. Il existe bel et bien des modes médiatiques, pointant momentanément un sujet pour le mettre en exergue
                                                                                              2. La société étant de plus en plus déresponsabilisée, les individus sont de moins en moins aptes à résister à l’adversité, le recours au tout psychologique y est pour beaucoup
                                                                                              3. Le suicide devrait être considéré comme un choix individuel respectable et non comme une abomination
                                                                                              4. Il est toujours très peu constructif de réagir à chaud à un phénomène de société


                                                                                              • Georges Yang 24 septembre 2009 10:35

                                                                                                Dernière constatations.
                                                                                                1. Il existe bel et bien des modes médiatiques, pointant momentanément un sujet pour le mettre en exergue
                                                                                                2. La société étant de plus en plus déresponsabilisée, les individus sont de moins en moins aptes à résister à l’adversité, le recours au tout psychologique y est pour beaucoup
                                                                                                3. Le suicide devrait être considéré comme un choix individuel respectable et non comme une abomination
                                                                                                4. Il est toujours très peu constructif de réagir à chaud à un phénomène de société

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