C’EST SCANDALEUX QU’ON AIT CACHE CE COMMENTAIRE :
Ce que les « bien-pensants » peuvent être hypocrites
(IP:xxx.x05.27.167) le 15 novembre 2006 à 18H52
Sans chercher le moins du monde à défendre les positions politiques et déclarations de Le Pen, force est de constater qu’IL Y A PIRE, et qu’on fait semblant de ne pas le voir.
Personne ne se serait scandalisé de voir Dieudonné se rendre à une réunion du Parti Socialiste et serrer la main à des anciens premiers ministres (Fabius...), ministres (DSK, Royal...) et chargés de mission de François Mitterrand (Royal...). Et pourtant...
- Ce n’est pas Le Pen, mais Mitterrand qui fit partie de l’administration du Maréchal Pétain, fut décoré de la Francisque et, après la guerre, le défendit publiquement en plein procès.
- Ce n’est pas Le Pen qui fut ministre pendant la guerre d’Algérie, mais Mitterrand.
- Mitterrand et Le Pen se sont bien serrés la main lorsqu’ils ont comparu ensemble, en tant que témoins de la défense, au procès du général Salan à la demande de Tixier-Vignancour qui ensuite appelera à voter Mitterrand au deuxième tour des présidentielles de 1965.
- L’ex-doriotiste Jean-André Faucher, condamné à mort par contumace à la Libération, ne fut pas attaché de presse de Le Pen mais de Mitterrand, lors des présidentielles de 1965.
- Par la suite, les contacts entre Mitterrand et l’extrême-droite ont abouti au soutien de celle-ci à Mitterrand-la-Francisque, qui se servit de ses fonctions de président de la République pour lancer la promo du FN, parachever la réhabilitation des putschystes d’Alger, etc...
Lire « La main droite de Dieu », de Faux, Pérez et Legrand, Seuil 1994.
Autrement dit, la « grande figure » de l’extrême-droite française de l’après-guerre n’a pas été Le Pen mais Mitterrand, dont l’ex-cagoulard Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal, finança même les activités politiques au début de l’après-guerre.
Et les Royal, DSK, Fabius... doivent leurs carrières à Mitterrand. Mais fréquenter le PS ne semble choquer personne...