finael,
ça alors ! J’ai bien connu le ’trou’ des Halles à la même période - et je me souviens bien du tournage de « Touche pas à la femme blanche » - c’était saugrenu tous les figurants en uniforme et crinoline. Au « Pied de Cochon » je préférais « Les Mandataires » - plus dans mes moyens. Et puis il y avait le restau d’anciens légionnaires, « Le Camerone » rue de la Grande Truanderie.
Souvenez-vous des brocanteurs qui s’étaient installés provisoirement dans les anciens magasins de primeurs ? Il y avait une authentique marquise, jeune et belle (mais mariée...) qui jouait à la marchande dans une boutique juste en face de la Fontaine des Innocents. J’y ai passé des heures à faire causette, espérant l’attendrir...
Sinon, c’est bien Haussmann qui était visé par Baudelaire quand celui-ci a écrit « Le vieux Paris n’est plus/La forme d’une ville change plus vite, hélas, que le coeur d’un mortel ».
Son plus effrayant massacre - le quartier de l’Ecole de Médecine. Mais sa technique - rasons tout et reconstruisons, mais en aérant à l’extrême, est restée la même pendant cent ans. Je cite souvent en exemple le quartier Beaubourg, un des plus anciens de Paris - épargné par Haussmann dont le boulevard Sebastopol s’est contenté de borner l’ensemble - logeait 12 000 habitants et fut rasé en 1935 pour laisser un trou béant, comblé quarante ans plus tard par le Centre Pompidou.