Bonjour. J’ai lu avec intérêt votre article.
Vous écrivez : "Certains dirigeants veulent un nouveau « Bretton Woods », d’autres la limitation des rémunérations, et d’autres encore souhaitent la fin des paradis fiscaux, ou l’établissement d’une nouvelle monnaie unique mondiale ». La France voudrait la taxe Tobin pour, je cite, « moraliser le capitalisme ». S’ils réussissent à faire adopter la taxe Tobin, je mange mon chapeau.
Vous dites : « Si certains penseurs ont pu faire admettre que la division du travail était un progrès pour l’humanité, cela prouve bien combien les intellectuels sont nécessaires pour réformer le monde… ». Permettez-moi d’exprimer mon incompréhension. Voulez-vous dire que la division du travail est une invention d’intellectuels ? Et que, même poussée à son paroxysme c’est une bonne chose ?
Vous dites : « Car si nous ne faisons rien, nous ne serons pas en mesure de dire non à la seule alternative qu’on voudra nous imposer. » Non, il n’y a pas d’alternative : There is no alternative, le fameux TINA de Thatcher, et repris récemment par Sarkozy himself.
Vous dites : « Il faut donc que les penseurs, c’est à dire tous ceux que le sort de la société intéresse, soient en mesure d’inventer une nouvelle forme d’échanges, en établissant pour cela une nouvelle philosophie plus en accord avec les valeurs qui sont celles de la majorité, c’est-à-dire celle des pauvres. » Permettez moi de citer Brassens : « la bandaison papa, ça n’se commande pas ». 