Le Coran recommande de s’abstenir devant
toute nourriture, solide ou liquide de l’aube au crépuscule. Le Ramadan permet aux croyants de consolider leur foi pour l’année. Le
fait pour l’homme de se priver lui permet de se rapprocher de la
spiritualité et de tenir compte des vraies valeurs. C’est un moment
privilégié de méditation et de retour aux sources. Enfin, le Ramadan
est synonyme de solidarité. On est plus tolérant, plus généreux envers
les musulmans qui sont dans le besoin. En se privant, le musulman se
place au même niveau social que ceux qui n’ont rien.
Si le troisième pilier de l’islam est empreint d’une bonne intention (on dit souvent qu’il est le révélateur des croyants sincères), on ne peut que constater qu’il atteint des objectifs opposés. Alors que c’est un moment privilégié entre le croyant et son créateur, dans la réalité ce sont les proches, les voisins et l’entourage qui se chargeront de surveiller la sincérité de votre pratique.
Ainsi, de ce qui devait être une épreuve personnelle pour raffermir la foi et la spiritualité, les faux croyants en ont fait une astreinte légale dont ils se chargent eux-mêmes de surveiller l’observance stricte, non pas par respect pour leur créateur (qui sait et vois tout) mais par peur de ce que les autres en penseront, par égard pour eux-mêmes et les difficultés qu’ils éprouvent dans la pratique du jeûne. Une position ambigüe qui n’a rien à voir avec la croyance et que l’on pourrait résumer ainsi : Si moi je ne peux manger à ma faim, pas question que les autres puissent le faire.
Peut-on dire que ceux qui s’arrogent le droit de juger les autres en lieu et place de leur créateur sont les pires des mécréants ?