J’aime beaucoup cet article, tout comme l’argumentaire qui l’accompagne dans la discussion. Comme vous Pierre JC et Lord Volde, je pense que la seule chose qui puisse être bénéfique à l’heure actuelle, c’est une vraie désobéissance civile et donc civique.
Cependant (et là, c’est probablement mon réalisme parfois négativiste... attention ! interdit de dire négationniste lol), je crains que cette désobéissance ne se fasse pas ou peu. Ce qui fonctionne actuellement et cela nos politiques l’ont bien compris, c’est la peur. La délation est souvent une conséquence de la peur. C’est une manifestation du faible réfugié dans une notion totalement manichéenne du bien et du mal : « c’est mal, donc, j’ai le droit de dénoncer » pensent souvent ceux qui ne lèveront jamais le petit doigt pour réagir.
Malgré tout, j’ose espérer me tromper.
@ Annie : bien que n’étant pas juriste, je crois que la loi n’est qu’un cadre et qu’à partir de là, chaque cas peut s’adapter ou se se dégager du carcan. Les puristes (et juristes) me reprendront si je me trompe, mais les jurisprudences sont bien des évolutions, adaptations et contournements de certaines lois par rapport à des contextes bien spécifiques. Vous dites que chacun a ses propres valeurs pour décider ce qui constitue un délit ; et bien justement ! pour cette simple raison, la délation institutionnelle ne doit pas exister. J’irai même plus loin, toute délation doit être regarder avec d’infimes précautions et j’aurais tendance à me méfier d’avantage du délateur (pour moi, une personne faible qui se réfugie derrière des faux principes moraux) que du dénoncé.