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Commentaire de Paradisial

sur Sydney sous le sable


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Paradisial Paradisial 24 septembre 2009 16:08

Halman,

Je vous répéterais les mêmes paroles que j’avais dites récemment à un interlocuteur :

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Vous avez reçu de la mauvaise imprégnation, et c’est de la mauvaise désimprégnation que vous avez tenté depuis d’initier. Une désimprégnation épidermique.

Je comprends absolument le fait que des gens rationnels quittent le paulinisme (pour ne pas dire christianisme, car l’Eglise est vraiment paulienne, au lieu d’être dans la vraie orthodoxie de notre cher prophète Jésus Christ).

Et je comprends également la brutalité de ce puissant traumatisme qui les dévie carrément de la religion, les amenant à mettre toutes les religions dans le même sac.

C’est une réaction plus passionnelle que rationnelle.

Elle reflète une désimprégnation menée à l’extrême, à l’image de celui qui jette le bébé avec l’eau du bain.

Il serait plus salutaire d’entreprendre une démarche plus sage.

J’ai plus le temps pour ergoter, je m’en irais bientôt, bientôt s’annoncera l’heure de rupture du jeûne, et le programme spirituel de la soirée est assez chargé. (bon, là le ramadan est désormais fini)

A propos : Comment se fait la construction psychologique de tout individu - Imprégnation, Désimprégnation, Recherche de Soi

Voici l’iillustration 1 et l’iillustration 2 accompagnant ledit texte.

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« Croire sans être crédule » tel est l’impératif en Islam

Peut-on croire sans être crédule ? Il s’agit là d’une question récurrente en Occident, où l’on est habitué à opposer foi et raison. Pourtant, un œil attentif ne manquera pas d’observer que ce divorce entre croyance et intelligence est propre à la culture occidentale. Dans aucune autre civilisation, il n’a atteint de telles proportions. Dans aucune autre culture, la religion n’a autant été synonyme d’obscurantisme, c’est-à-dire de la négation de la faculté de l’homme à peser et à juger par lui-même. Les fondements de cette pensée ont été jetés au dix huitième siècle, siècle dit « des Lumières ». A cette époque, les intellectuels et les philosophes ont insufflé un formidable mouvement d’émancipation vis-à-vis des autorités religieuses, opérant une délégitimation de l’influence du religieux sur la sphère intellectuelle ; une véritable révolution en somme, inédite dans l’histoire de l’humanité, et dont les conséquences culturelles sont encore perceptibles trois siècles plus tard.

L’approche critique de cette période a été très peu réalisée, car cette révolution a toujours été présentée comme une victoire de l’homme sur l’irrationnel.

Bien que le contexte dans lequel s’est produite cette émancipation était celui d’un Occident malade de son Christianisme, sans nulle référence, à ce moment-là, aux autres religions ou cultures du monde, cette opposition entre foi et raison a été généralisée à l’ensemble des croyances de l’humanité. C’est le phénomène même de la foi qui a été remis en cause, comme si la moindre pensée religieuse n’était plus que l’expression de la faiblesse de l’homme, de sa peur de l’inconnu.

La question est de savoir si cette pensée révolutionnaire n’a pas été trop radicale, voire extrémiste dans ses conclusions, au point d’ériger des barrières contre toute forme de pensée, dès lors qu’elle était religieuse. Il s’agit bien là d’une question fondamentale, puisqu’elle touche au sens de la vie.

A l’aube du nouveau millénaire, l’Occident et l’ensemble du monde connaissent de nombreuses crises, sociales, politiques, économiques, morales... Tous en conviennent. Et pourtant les sciences et les techniques sont le domaine d’une évolution proprement vertigineuse. Le paradoxe est de plus en plus marqué entre le progrès technique d’une part et l’essoufflement du système qui l’engendre d’autre part.

La question du « où va-t-on ? » revient en force, mettant en perspective les transformations frénétiques d’un environnement humain composé d’individus qui ne savent plus où ils vont. L’évolution n’est plus maîtrisée car elle n’est plus conduite que par des découvertes technologiques, sans véritable souci des facteurs socio-culturels ou tout simplement humains.

En même temps, et pour d’autres raisons, la question de Dieu est de nouveau d’actualité. En effet, le monde scientifique se trouve plus que jamais confronté aux mystères de l’Univers, de la Vie, de l’Homme, etc... On sait désormais, et de manière scientifique, que les chances d’apparition et de survie d’un tel ensemble étaient si faibles qu’elles en deviennent inconcevables.

La question du « Créateur », du « Grand Ingénieur », se pose désormais scientifiquement. Mais l’envisager de manière réflexive est lourd de conséquences. Cela nous entraîne à nouveau dans une véritable révolution culturelle, remettant en cause des postulats vieux de trois siècles.

Au contraire de l’Occident, l’Islam n’a jamais séparé la science de la foi. Il les a en effet toujours considérées comme deux méthodes convergentes. La révélation qoranique n’a-t-elle pas commencé par l’impératif « Lis ».

Le Qoran, livre métaphysique et métaphorique, se présente en fait comme un véritable éloge de la pensée scientifique. A titre d’exemple, on y dénombre plus de 850 mots dérivés de la racine du mot « science » ( ﻢ ﻠﻋ). Et alors que l’on y compte 250 versets d’ordre législatif, environ 750 versets incitent à l’étude des phénomènes naturels, à la réflexion, à l’usage de la raison... bref à faire de l’entreprise scientifique une partie intégrante de la vie. C’est ainsi l’ensemble de la religion musulmane elle-même qui, dès l’origine, est empreinte de science. Pour preuve, citons cette phrase du Prophète Mohammed : « Les savants sont les héritiers des prophètes ».

Paradoxalement, c’est au nom de la lutte contre l’obscurantisme que certains ont fait le procès de l’Islam.

Cette condamnation a été malheureusement entretenue par une grande ignorance de cette religion, tant chez les Musulmans que chez les non-Musulmans.

Il faut dire que la dérive du monde musulman a montré à quel point celui-ci s’est éloigné du sens de la révélation qoranique reçue par Mohammed.

Cette ignorance partagée a, davantage encore, creusé le fossé entre cette religion et l’Occident. Un mur d’incompréhension s’est érigé, alors que trop peu savent à quel point cette opposition n’a pas lieu d’être.

La foi islamique n’est pas uniquement basée sur des sentiments, sur ce que l’on pourrait appeler des convictions intimes, mais également sur le raisonnement. Il s’agit d’une croyance « scientifique », dans le sens où elle utilise l’ensemble du monde connu pour se construire, se justifier et se renforcer. La foi y est un savoir universel, mais aussi personnel, que chacun est invité à acquérir à son rythme.

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L’Islam n’appelle pas à croire en quelque chose que l’on ignore, mais plutôt à développer foi et conscience en ce en quoi on a d’énormes et de sérieuses certitudes.

Si vous en douteriez : Le Coran ouvre la voie à la science (document pdf à dézipper)


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