Ecoutez mon vieux j’ai fait deux beaux bras d’honneur dans ma carrière de radio, je l’ai chèrement payé, mais si c’était à refaire je n’hésiterai pas une seconde. La première fois j’ai refusé d’interviewer Carlos, ce personnage immonde : ça devait devenir le feuilleton de l’été, et ça aurait dû être fait sur son yacht, à Cannes. J’ai dit niet, le gars n’avait pas à nous raconter le Rock, car il n’en n’avait jamais fait de sa vie ! Bras d’honneur à la direction : résultat, dehors ( je venais de quitter l’Education Nationale, ses horaires et ses vacances et sa carrière qui avance toute seule pour ne plus faire que de la radio, charmant !). La deuxième, c’est pour Chantal Goya pour la VDN : j’ai exigé de faire l’interview avec 12 questions, comme par exemple : « chantez-vous en direct ou non ? », etc, les prix des places, les wagons de décor, etc. On m’a refusé le questionnaire : deuxième bras d’honneur. Deux fois dehors, mais j’assume entièrement et en suis plutôt fier. Ils seraient là devant moi, je leur referais le même bras d’honneur. Alors sombrerais-je sous les sirènes de l’argent après avoir connu l’absence de travail pour l’avoir poussée trop haut, ma grande gueulante : oui, et sans hésiter. A l’époque je n’avais pas charge de famille, mais aujourd"hui encore, avec des principes, je reste intransigeant. C’’est comme ça et ça ne changera plus à mon âge. Ce sont les principes qui vous font vivre en homme d’honneur : vous, visiblement, vous n’en n’avez aucun.