@ CHANTECLERC
Pour le drame du Cap Arcona.
Le crime de guerre n’est pas constitué par le bombardement du Cap Arcona mais par le mitraillage des rescapés qui surnageaient à la surface de l’eau.
Le crime de guerre est ici manifeste car le mitraillage de naufragés est strictement interdit par les conventions internationales.
Détail atroce : les détenus rescapés étaient abattus par des vedettes qui sillonnaient la mer à la recherche des SS affectés à la garde et qui se trouvaient dans la même situation.
Les SS étaient hissés à bord et les détenus repoussés à l’eau voire tués par différents moyens, y compris par les hélices de ces vedettes qui fonçaient parfois droit sur eux.
La BBC a réalisé un courageux documentaire sur ce sujet avec interview de rescapés (dont deux résistants français internés auparavant au camp de Neuengamme) et des pilotes de la RAF ayant participé.
Les explications des pilotes étaient des plus confuses, certains étaient visiblement choqués lorsqu’était évoqué cette histoire.
La plupart se référaient à des ordres donnés de mitrailler les naufragés.. mais qui donna l’ordre ?
Le Squadron leader ? Une autorité supérieure de la RAF ?
Le climat était tendu du côté anglais car nombre de camps de la mort venaient d’être ouverts et un désir de représailles existat.. mais, irônie, les victimes n’étaient pas les bonnes..
Un pilote lâcha dans l’interview que, la fin de la guerre étant pressentie proche (elle arriva effectivement moins d’une semaine après ce drame) c’était peut-être pour certaines jeunes recrues de la RAF une drenière occasion de : « .. se faire des Boches ! »
Cette histoire du Cap Arcona m’a impressionné car, il y un an, j’ai mangé dans un restaurant du vieil Hamburg sous une gigantesque peinture représentant le bateau.. et m’étant documenté, ai appris l’histoire et la fin de ce paquebot.
Hamburg fut un centre de la résistance allemande car c’était une ville où la pénétration des idées communistes était forte parmi la population.
C’est ainsi, fait unique dans l’histoire de l’armée allemande, qu’un régiment d’Infeterie locale fut dissous en 1934, ses membres ayant refusé UNANIMEMENT de défiler devant le Führer en visite officielle dans la ville. Soldats et gradés furent envoyer dans différents KZ, dont Neuengamme, en cours de construction..
gAZi bORAt