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Commentaire de Céline Ertalif

sur Notre Avenir sera-t-il Démocratique ?


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Céline Ertalif Céline Ertalif 25 septembre 2009 21:36


Deux choses intéressantes sont dites dans la discussion :

- Hieronymus aurait pu aussi citer les vallées basques. Redoutable argument : la démocratie aurait besoin d’une population stable, fermée aux allogènes.
- Daniel Roux : « Exigent, le citoyen est éduqué et informé loyalement des problèmes posés à la cité ».

Le nombre d’élus qui vivent de leur(s) mandat(s) : 1000 parlementaires environ, 6000 conseillers généraux et régionaux, 3000 maires de communes de plus de 3500 habitants. Donc, en gros, cela fait entre 10 et 15 000 élus qui vivent du « métier d’élu ». Une petite oligarchie, très mêlée à la haute administration à son sommet. Et il n’y a pas que l’oligarchie politique, il y a aussi le petit monde de la culture et des médias qui y est étroitement associé dans un entre-lacs avec les puissants du monde patronal et financier.

Personnellement, je pense que la démocratie moderne se caractérise par la participation des citoyens à la vie publique, par leur implication dans la vie sociale et surtout par l’autonomie des individus. La démocratie ne peut plus reposer seulement sur la morale républicaine de la fin du XIXème siècle et sur le mythe de la volonté générale exprimée par le seul suffrage universel. On voit bien par exemple que le développement des AAI exprime un dé-saisissement par les politiques eux-mêmes pour restaurer de l’esprit démocratique. Ces institutions se sont multipliées depuis 30 ans, contrairement au Parlement sous la pression de tous les enjeux de pouvoir, on voit la démocratie collégiale, le respect du débat pluraliste et le mandat unique non-renouvelable s’épanouir dans ces organismes qui échappent au principe fondateur du contrôle par le suffrage universel.

La dissimulation de la part prise par les professionnels dans l’élaboration des politiques ne protège pas la démocratie, au contraire. Les questions soulevées autour de la démocratie participative montrent également par un autre versant que la démocratie exige un assouplissement au regard du principe d’une légitimité ne reposant officiellement que sur le vote.

Il me paraît assez évident que la culture démocratique progresse encore. Et ce sont les citoyens qui, en dernier ressort, en sont garants. Cela ne doit pas cacher le grand problème : c’est que nos institutions publiques sont de moins en moins au centre du jeu et qu’elles paraissent même parfois comme régressives. Exemple : la loi Hadopi, une loi inapplicable qui crée la première AAI à vocation répressive. La démocratie fait partie de la sociabilité contemporaine, elle est dans les comportements sociaux. Et peut être de moins en moins dans la politique.


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