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Commentaire de ObjectifObjectif

sur La peur, instrument de pouvoir !


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ObjectifObjectif 25 septembre 2009 23:22

Bonsoir Décurion,

J’espère ne pas vous avoir blessé dans mes commentaires, mon intention était de partager des expériences.

« La mère, dans son intérieur confortable, qui a peur pour son enfant , résulte d’un abus de langage. »

Essayant de communiquer à partir de mon expérience humaine, il est possible que j’utilise le mot « peur » à mauvais escient. Mais j’ai envie de communiquer avec vous, donc je peux vous préciser que j’utilisais ce mot dans ce sens.

Selon cette définition, le mot « peur » ne fait pas seulement référence aux situations les plus horribles, mais à toutes les gradations d’intensité correspondant à la détection d’un danger, réel ou supposé.

Dans le cas de situations aussi horribles que celles que vous décrivez, j’utiliserai les mots « frayeur » ou « effroi », qui font référence à des « peurs » extrêmes. Mais une surprise amicale peut aussi faire peur.

Dans tous les cas, on parle de « peur » parce qu’il existe des manifestations physiologiques caractéristiques, que l’on peut aisément reconnaitre sur le visage.

« Peur » fait référence à une alarme. Une alarme peut être fausse, tout en entrainant des réactions importantes, que l’on juge alors disproportionnées, après coup.

En médecine, l’allergie est un exemple connu de fausse alarme. Même si la cause de l’alerte n’est pas valide, les conséquences peuvent être graves, voire mortelles.

« Lorsque vous saurez ce qu’est la peur, »

J’ai ressenti à divers moments de ma vie des émotions correspondant à la définition que l’on m’a apprise du mot « peur », mais comment être sûr de pouvoir vous faire savoir ce que j’ai ressenti ?

Par contre, je suis sûr que de nombreuses personnes ont un comportement affecté par le fait qu’ils ont subi des « peurs » intenses provoquées par des situations qui peuvent paraître banales à d’autres.
 En particulier, la peur de l’abandon peut entrainer des situations de prise de risque ou d’addictions diverses. Les situations de dénigrement par des parents ou de professeurs ont souvent des effets délétères sur des enfants et les adultes qu’ils deviennent.

« en attendant, toute référence à tf1 est franchement déplacée. »

Sauf que la présentation intensive de meurtres horribles, de reportages mettant en avant les mauvaises nouvelles et les risques, ou de situations mettant en avant les émotions négatives des participants, ne peut que faire résonner et amplifier les effets de toutes les situations de peurs qu’ont vécu les spectateurs.

Il apparait que souvent des personnes croient « raisonner » alors qu’elle réagissent (« résonnent ») en fait à des situations qui leur rappellent des émotions anciennes, oubliées mais actives.

Si de telles réactions sont statistiquement répandues, elles peuvent être utilisées pour obtenir des comportements « intéressants » : en d’autres termes, de la manipulation de foule.

En particulier, présenter constamment certains hommes politiques comme ayant toujours la réponse rassurante aux peurs du moment n’est certainement pas un hasard.

De même, certains reviennent toujours à la charge pour associer la recherche de la vérité pour les meurtres du 11 septembre 2001 à des peurs et des colères anciennes : est-ce un hasard ?


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