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Commentaire de Equinox

sur Retour sur le déclin de l'empire américain (Denys Arcand, 1986)


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Equinox Equinox 26 septembre 2009 19:00

Bonjour Gerlando,

D’abord merci pour ce message très chaleureux ! Effectivement, j’avoue découvrir ce site dont je salue l’existence, en même temps que ce forum qui me permet réellement de prolonger ce texte et de confronter mes impressions.

J’ignore si on doit parler véritablement de guerre ou de luttes des classes, à la fois dans le déclin de l’empire... et dans les invasions barbares, car la guerre des sexes semble davantage préoccuper Denys Arcand (que tout comme vous, j’aimerais rencontrer et dont je traque les apparitions sur le Net....). 

Au fond, ce film m’a fait penser aux derniers textes très controversés (mais peu commentés, surtout par les admirateurs...) de Michel Foucaut, prononcés pourtant dans une noble institution (le Collège de France). Il y déclarait qu’à la fin des grandes idéologies, succéderait inévitablement le retour de la guerre des races (thème cher à Gobineau que j’évoque dans ce texte...). Dans le cas présent, il s’agit de guerre des sexes.

S’agissant de la jeunesse, ce qui me frappe, c’est la difficulté à communiquer entre les générations. D’abord pour une raison simple : la fille de Rémy ne peut pas aller voir son père mourant, car elle poursuit un tour du monde à la voile... Quant au fils, il n’a jamais ouvert un livre de sa vie, ce qui pour un père universitaire est évidemment très agaçant... L’amour finit par les réunir à nouveau...

A la réflexion, je vous rejoindrais tout de même sur la guerre des classes, mais par le biais d’une sorte de critique sociale en filigranne dans le film. On oppose par exemple les hôpitaux publiques surchargés, dominés par la bureaucratie et les syndicats, aux riches cliniques privées américaines pourvues de la dernière technologie. L’auteur dénonce une deuxième inégalité entre le salaire d’un universitaire pourtant en fin de carrière, et celui d’un spéculateur financier... Le mérite ne fait pas le salaire. De façon générale, dans les films de Denys Arcand, quand on parle anglais, c’est souvent pour décrire l’opulence, et à l’inverse le français rime avec pénurie de moyens, et misère sociale...

Vous pouvez me rejoindre sur Equinox, je serais heureux d’avoir votre avis sur d’autres textes. http://jazzthierry.blog.lemonde.fr/

Cordialement, Equinox.


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