Je ne suis pas d’accord avec vous, l’Eglise Catholique a suivi son temps.
C’est bien là l’origine du désastre. Cela a déboussolé les catholiques de base, sincères et qui ne demandaient rien d’autre qu’un cadre de vie et une éthique à suivre.
La liturgie a été massacrée vidée de son mystère. Une liturgie c’est un rituel. Mais la notion de rituel n’est plus comprise. Du coup, bon nombre ont perdu la foi, se sont converti à un messianisme marxiste. Abandon du grégorien, pourtant un trésor. Abandon du latin sous prétexte que l’on doit comprendre ce qui se dit. Du coup un français qui suit la messe dans un pays étranger n’arrive plus à suivre. Communion dans la main ce qui marque une perte de respect flagrante. On n’en finirait plus de citer les « innovations » dont le but caché fut clairement de tout massacrer.
Les plus spirituels ont quitté l’Église. Ce fut mon cas, clairement dégoûté par des cantiques insignifiants et puérils destinés à infantiliser les fidèles.
L’Église ne met plus l’accent sur la prière, les retraites, bref une vraie vie spirituelle.
Le curé n’est plus respecté, tout comme le prof d’ailleurs..
L’Église n’a pas à « suivre » son temps. C’est l’inverse qui devrait être vrai. Encore aurait-il fallu qu’elle soit dépositaire d’une véritable doctrine, telle qu’on ne peut la retrouver maintenant que chez des gens en dehors de l’Église comme René Guénon.
J’ai plus appris chez Guénon ou Abellio que chez n’importe quel auteur catholique qui sont tous d’un conformisme plat au point qu’on se demande s’ils ont un cerveau. Je dois d’ailleurs remercier ici Vatican II qui m’a permis de mettre les voiles et d’aller voir ailleurs, comme quoi le diable porte pierre...
Quant à Teilhard, c’est une vue très personnelle et discutable. Guénon l’a d’ailleurs réfuté de façon magistrale.