@Yannick Harrel
Le résumé est intéressant mais ne tombons pas dans l’oubliette des moralistes : il n’y a pas de bons et de méchants, juste des hommes. La solidarité des pauvres n’est souvent que le fruit de la pitié et de la survie (quel gagnant du loto partage ?) et le jouisseur n’est que le jouet de plaisirs désirés par les contestataires. C’est ainsi que je lis « les socialistes sont des capitalistes refoulés ».
Homo domesticus, n’est-ce pas depuis toujours le surnom de l’homo sapiens ? S’il est vrai que l’espoir démocratique a donné du peps à l’espèce, la routine républicaine l’a rapidement remis dans les rangs. La priorité de tout pouvoir étant sa survie, le bonheur du citoyen n’est qu’un facteur indirect contribuant à la cohésion de l’état. Le bonheur, la volonté de vivre dépend moins des époques que des tempéraments, seulement aujourd’hui le bonheur issu du virtuel (télévision, jeux vidéo, pornographie, drogues...) compense souvent chez l’individu les miettes acquises dans le réel.
La politique domestique moins l’Homme que toutes les technologies qui le coupent de la réalité et lui apportent un fugace réconfort. Sans elles le niveau de stress général du monde du travail et la démagogie politique n’auraient pu atteindre de tels stades : il y aurait eu depuis longtemps des « évènements ». Mais tel est l’œuvre de la nature hédoniste de l’homme, renforcée par notre civilisation matérialiste. La nécessité vitale de la souffrance, vérité trouvée par Schopenhauer et reprise par Nietzsche, n’est pas prête d’être comprise et enseignée. Et pourtant si la sagesse est la conciliation raisonnable de l’égoïsme individuel avec la survie de l’espèce, le sage doit faire sienne cette vérité.
@JL
Qu’importe qui se trouve en haut de l’échelle, l’échelle nous sépare toujours de lui. Quand à la dualité droite/gauche, ce sont des legos pour les esprits infantiles.