Sur le principe, l’analyse est très largement exacte.
Pour les partis bien sûr, et l’exemple des partis radicaux démontre combien un parti ne « pèse » plus rien quand il ne propose pas « sa » vision aux électeurs ;
Pour le parti le plus important aussi, dans un scrutin à deux tours : les fameuses « réserves de voix », qui manquent cruellement à l’UMP, ces électeurs qui préfèrent au premier tour, et élimine au second
Pour autant, tout est aussi fonction du scrutin : dans les scrutins majoritaires, les « petits » partis n’ont aucune chance d’avoir d’élus, et se retrouvent donc contraint aux alliances, souvent à leur détriment ; a contrario, les « gros » partis bénéficient de la prime majoritaire, ce qui peut contraindre à des accords de premier tour.
Enfin, on notera que face à ce manque de réserve de second tour, l’UMP a choisi de s’engager dans la voie de scrutin à un seul tour et à prime majoritaire, ce qui, si les réfomres électorales sont votées (et elles le seront...), contraindra l’opposition à s’allier, sauf à l’élection présidentielle. Ce mode de vote, où le premier raffle la mise, même s’il est très minoritaire, est peu démocratique, mais risque bien de se trouver conforter par les intérêts de l’UMP et du PS. Des listes MoDem-Europe-Ecologies (ayant de bonnes chances de faire jeu égal avec le PS) seraient un intéressant contre-developpement tactique pour éviter cet attrait au premier parti d’opposition. Cette hypothèse est-elle cohérente au plan programmatique ? Non si on s’en tient au clivage Verts-ex-UDF, mais oui si on prend en compte l’évolution d’Europe-Ecologie et du MoDem. Mais les résistances internes à ces partis seront sans doute trop importantes pour cette prochaine élection.