Effectivement, c’est assez étonnant, merci de ces précisions.
Quelques extraits pour toute personne intéressée :

« Créées 1960, les SIS Chaville-Sèvres sont parmi les plus anciennes classes internationales bilingues de France. D’abord anglophones, elles sont devenues aussi germanophones en 1981. Depuis, le nombre d’élèves et de possibilités pédagogiques n’ont cessé de progresser. »

« J’ai été aux SIS de la classe de 5ème à la 3ème. Le lycée n’existait pas encore pour les SIS. Ce sont les meilleures années de ma vie. Beaucoup de parents travaillaient pour l’UNESCO. Tout le monde parlait anglais, l’accès était déjà difficile » (Laurence D. SIS 1978). »

« Le 11 mai 1981 marque un tournant pour les SIS. En effet, un décret vient réglementer le fonctionnement des sections internationales en France, dans les écoles, les collèges et les lycées. Après 21 ans de développement pragmatique et d’expérimentation, le décret de 1981 offre le cadre légal attendu.

Trois ans plus tard est créé le baccalauréat à option internationale (OIB) et les élèves SIS le passent immédiatement avec succès. »

« Les Sections Internationales de Sèvres sont donc un exemple rare de collaboration entre le système éducatif public français et d’autres systèmes éducatifs européens et étrangers. »

« Aujourd’hui, les SIS Chaville-Sèvres fonctionnent toujours en Association à but non lucratif régie par la loi de 1901. Son budget de fonctionnement, financé par les frais de scolarité, couvre les salaires des enseignants étrangers et du personnel administratif des SIS, ainsi que les frais de fonctionnement. »
(Frais de scolarité 2500€ + 200 frais (au lycée))

« Question : Restons-nous toujours avec des élèves de classes internationales, même durant les cours français Éducation Nationale ?
- Si dans la classe, il n’y a que des élèves inter, alors oui. Sinon, c’est mélangé. Par exemple, sur Chaville, la classe est moitié inter, moitié nationale. Alors, les élèves vont ensemble dans les cours de l’éducation nationale. »

Etonnant système d’association privée (à but non lucratif) fonctionnant dans les locaux de l’école publique, gracieusement fournis.
J’avais proposé une grande réforme de l’enseignement des langues par la complémentarité public-privé-parents-instituts, mais dans le but de laisser un total libre choix de 2 langues à valider, à choisir parmi celles disponibles dans l’établissement ou à l’extérieur parmi les autres (ou dans les locaux mêmes, comme ici), un système destiné à tous les élèves.
Ici, nous sommes devant une filière massivement orientée en faveur de l’anglais, un peu l’allemand, et pour une minorité, un esprit tout à fait différent, du sur-mesure pour des « happy few » !