Pour résumer :
Quartier des Halles, vers 3 heures du mat’. Un jeune homme aperçoit une jeune fille blonde, habillée de noir, qui quitte une petite rue ancienne, promise à la démolition, et avance vers la Seine, avec une démarche particulière. Elle semble contourner des obstacles, s’effrayer de quelque danger invisible.
Il s’approche, essaie d’engager la conversation, mais elle paraît sourde-muette.
Le jour, il se confie à un spécialiste du Vieux Paris.
Revoyant la jeune fille la nuit suivante, il décide de lui offrir une robe rouge, car il la trouve tristement vêtue.
Elle grave son nom sur le plâtre d’un mur, et il lit ’Delphine’.
Puis il découvre la robe noire chez le spécialiste du VP, fou de chagrin, il l’accuse de l’avoir détournée, profitant des informations qu’il lui avait confiées.
Le spécialiste, abasourdi, lui dit que la propriétaire de la robe noire, personne ne peut la connaître, elle a été trouvée dans un débarras muré depuis plus de cent ans.
Et le parcours de la jeune fille correspond à toutes les barricades et obstacles recensés dans la rue au cours des Journées de Juillet 1830.
Le garçon comprend alors qu’il a eu tort de lui offrir une robe rouge - dans sa nuit à elle elle est désormais une cible idéale.
Il se précipite vers la Seine, trop tard, la silhouette en rouge s’effondre, victime d’une balle perdue... tirée cent ans plus tôt.
C’était mon roman préféré quand j’avais votre âge - j’ai passé des nuits sans nombre à errer dans les rues du quartier, espérant « La » voir. Mais je n’ai jamais trouvé Delphine.