Cher John,

Tout d’abord merci pour le compliment. Mais ce sont surtout les critiques qui nous font réfléchir et avancer. Je vous remercierai donc beaucoup plus pour votre regard critique.

Tout d’abord, je ne suis pas un père fouettard et je ne fouetterai jamais personne pour quoi que ce soit et je ne mettrai jamais une femme en prison parce qu’elle a un accoutrement particulier.

J’ai beaucoup mieux pour elles. Une déclaration d’amour :

Femmes je vous aime !

Vous méritez mieux que les voiles !

Ma façon de lutter contre les voiles c’est d’avouer que j’adore les Vénus et Apollon et les belles odalisques qui ont pu être sculptées et peintes en Europe, mais surtout pas dans le monde musulman. Je dis à mes coreligionnaires « envoyez vos enfants aux Beaux Arts pour qu’ils croquent enfin des nus divins ! »

La prison, les sanctions, la violence ne m’habitent pas. Il nous suffit de brûler les voiles qui encombrent l’intérieur de nos têtes d’en dépasser les frontières qu’ils nous imposent et le regard malsain qu’ils nous projettent sur grand écran pour que les musulmanes et leur progéniture se libèrent. Le musulman est un être comme les autres : il est capable de respecter les femmes en bikini et même les femmes nues sur une plage de naturistes. Il n’en est plus à la gendarmerie de St Tropez.

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Quant au Monde Diplo., vous remarquez bien qu’il n’est pas sur notre ligne rédactionnelle. Ce qui nous différencie n’est pas situé au Moyen-Orient, mais Ici et Maintenant, en France du XXIe siècle. Que le Monde Diplo. traite tout le temps d’Ahmadinedjad et du Moyen-Orient est tout à fait normal : il faut bien qu’il gagne son pain quotidien. Nous ne sommes intéressé au Moyen-Orient que lorsque les belligérants et leurs alliés en France ont importé leur bêtises dans nos rues : des drapeaux du Hezbollah et des slogans du Hamas, des Allahu Akbar et des prières ont submergé les drapeaux rouges, les slogans progressistes et la marche tête haute et non pas le derrière en l’air et la face par terre. Et de l’autre côté des galas de soutien à l’armée israélienne !? Mais qu’est ce que nos rues et nos salles de spectacles ont à faire de ces guerriers incapables de s’asseoir à une table de négociation ?

Oui, vous l’avez très bien compris : la critique de l’islam est notre spécialité et notre créneau, car c’est l’islam=Coran+Mahomet qui a si longtemps échappé à la critique citoyenne. Il nous faut donc rattraper tout le retard. Cela vous gêne-t-il que moi le né musulman et mes co-rédacteurs choisissions cette niche marketing et cette terra incognita ?

Vous voulez critiquer le judéo-christianisme ? Allez-y ! Mais je vous préviens : la concurrence est très rude et tout ou presque a été dit à ce sujet.

Puis-je vous rappeler que cette critique de longue date a certainement poussé à la tenue de Vatican II. Les musulmans, par contre, ne se sont jamais autorisé une liturgie complète en langues vernaculaires.

Mon islam et mes coreligionnaires ont pris du retard, je vous le dis et je voudrais que vous nous aidiez pour quelques leçons de rattrapage.

Il faut d’abord leur expliquer, ainsi qu’à Alain Gresh, que la physique géocentrique d’Aristote et de son grand commentateur Averroès est belle et bien morte !

Archimède l’avait démontée par des démonstrations expérimentales et géométriques , Copernic, Galilé, Kepler ont fini par la démanteler et ainsi renvoyer Averroès et l’Eglise catholique à leur Moyen-âge.

Dans un de ses derniers articles Alain Gresh fait de la Diplo et sert des somnifères à mes coreligionnaires de France : il veut leur faire croire qu’ils sont de culture gréco-arabe alors qu’ils n’ont jamais adoré ni Vénus, ni Apollon, mais vénéré Aristote, inventeur du Premier Moteur qui faisait tourner la lourde mécanique céleste multicouches. Comme l’explique si bien Maïmonide : Aristote était théologiquement correct.

Je crois qu’Alain Gresh veut nos faire confondre deux départements distincts du Louvre : les Antiquités gréco-romaine et celui de la Civilisation islamique. Circulez, ça n’a rien à voir !

Voyez-vous donc ce qui me différencie personnellement d’Alain Gresh ? C’est tout simplement la physique et l’esthétique. ça n’est nullement diplomatique. Il est un idéologue qui use de la langue diplomatique, une variante des langues judéo-islamo-christiano-hypo-crisitiques.