Je trouve que la castration chimique est un moyen assez primaire de (ne pas) régler les problèmes.
C’est surtout un argument populiste pour vendre une politique sécuritaire qui tend à s’essouffler. Il faut voir avec quelle vitesse le sieur Sarkosy a bondi sur l’affaire de l’assassinat de la jogueuse, demandant un projet de loi en urgence « avant la fin octobre ». Une précipitation obscène tentant de surfer sur l’indignation populaire afin de l’instrumentaliser au plus vite. Bien loin de l’attitude responsable qu’on est en droit d’attendre d’un homme politique.
D’un autre coté, le président suit l’affaire Polanski de très pres pendant que des ministres montent au créneau pour défendre le violeur Polanski. Pitoyable.
Ce qu’il serait positif et efficace d’envisager, c’est un suivi médical et psychologique des délinquants sexuels, pendant et apres la prison, ce qui aurait sans doute permis d’éviter cet assassinat tragique, ainsi qu’une amélioration de la vie dans les prisons, où on sait que les conditions sont déplorables et ne font rien pour améliorer l’équilibre psychologique de certains détenus, bien au contraire. Mais ca demande du budget.
Alors on préfére dénoncer hypocritement les récidives, pourtant prévisibles, avec force rotomontades, pendant qu’on subventionne les banques sans contrepartie, qui continuent allégrément à accumuler les bénéfices. Mais pour la vraie sécurité, pas d’argent.
Une politique du bouc-émissaire bien ecoeurante.
Combien de temps cette parodie de politique fonctionnera-t-elle ?