Je suis d’accord en grande partie sur l’article, mais avec une petite nuance : il faut arreter de voir le mal partout. Travailler a l’etranger ne signifie pas forcement travail au noir, sous-paye, et esclavagisme. Il y a egalement des comites d’ethiques sur l’experimentations animales en dehors de la France... Evidemment que les lois ne sont pas similaires, mais sur la proportion de chercheurs qui s’expatrient, ou les labos qui se creent de cette facon, combien travaillent reellement dans des domaines « non-autorises » en France ? Il faudrait une source pour cette info.
A mon avis, il faut surtout chercher une autre raison pour ces delocalisations comme par exemple au niveau financier :
1- Ces chercheurs hors metropoles ne seront plus assujettis au plafonnage salarial qu’ils ont en France et pourront completer leurs revenus sur les « grants » obtenus de facon a s’aligner avec leurs collegues etrangers et ainsi avoir un salaire un peu plus digne d’un chercheur comme partout ailleurs dans le monde. Je pense que le discours de la presidente du cnrs dans le journal « les echos » fin octobre sur le salaire differencie pour attirer les jeunes chercheurs et les chercheurs etrangers temoignent du malaise sur le salaire de misere des chercheurs en France.
2- Les labos en question en ayant des adresses locaux a l’etranger tireront profit de la situation pour pouvoir demander des financements prives. A titre d’info, une fondation quelconque aux USA ne donnera jamais le moindre centime a un labo francais etabli en France. Or ces financements prives peuvent grimper jusqu’a 10 a 20 fois ce que pourrait donner l’INSERM, le CNRS ou l’INRA a un labo de recherche en fonction de son aura.
Au vu de ces faits, j’ai plus la sensation qu’a l’heure actuelle, le gouvernement a de moins en moins l’envie (les moyens ?) de financer la recherche et essaye de refourguer le bebe aux autres. Apres s’etre debarasse de bon nombre de jeunes chercheurs apres leurs doctorats et post-docs, peut etre que c’est le tour des labos de recherche maintenant ?
Chers collegues, on vous attend tous de pied ferme de l’autre cote de l’atlantique 