Il paraît évident que, si l’apparence d’impartialité n’a pas été respectée dans les primaires du PS, elle le sera encore moins au sein de l’Etat et des pouvoirs publics lorsque ces gens gouverneront.
Précisément, les mœurs et le fonctionnement du monde politique ont joué un rôle très négatif dans l’évolution de l’Etat depuis une trentaine d’années. La décadence du pays doit beaucoup à ce phénomène. D’ailleurs, au cours des deux dernières décennies, il y a eu une véritable spirale d’ « affaires » du monde politique et, sur Clearstream, la presse britannique en est arrivée à employer l’expression « copinage paralysant » (crippling cronyism) à propos de l’Etat français.
Mais les citoyens ont laissé faire et ont continué à voter pour ces gens : c’est la le problème. Maintenant, on veut opérer une fausse remise à zéro avec l’intox Royal, comme si cette dame n’avait pas fait toute sa carrière dans l’appareil politique au plus haut niveau.
Quant à la dégradation du traitement réservé par l’Etat aux citoyens, c’est normal que des énarques se gardent bien d’en parler. Ce n’est pas eux qui vont s’en prendre à des détenteurs des prérogatives de l’autorité et la puissance publiques, qu’il s’agisse d’instances judiciaires, administratives, policières, académiques, hospitalières, fiscales... Précisément, le Parti Socialiste compte en son sein et parmi ses proches de nombreux membres de ces instances.
Quant aux liens du PS avec financiers, patrons, PDGs... ils sont solides et anciens. Autrement, Mitterrand n’aurait jamais été élu. Le PS n’est qu’un exemple, d’ailleurs.
C’est pourquoi le Parti Socialiste ne peut en aucun cas améliorer le sort des Français, et c’est vrai du monde politique en général.
Avez-vous entendu les politiques formuler une seule critique à l’adresse des Tribunaux administratifs ou du Conseil d’Etat, par exemple ? Mais qui juge les litiges du pouvoir politique et des administrations qu’il dirige ?
Même sur les enseignements de l’affaire d’Outreau par rapport à la juridiction pénale, ou sur les prisons françaises qui ont fait un scandale au niveau européen, ils n’avaient rien dit en temps utile et à présent ils ne veulent pas faire grand-chose. Le PS esquive même ces problèmes autant qu’il le peut. C’est normal, c’est le parti d’une « classe » gestionnaire.
Les avez-vous entendu critiquer les procédures de plus en plus expéditives de l’administration des impôts ? Mais c’est avec nos impôts que les avantages des hauts fonctionnaires et des « chefs » des administrations ne cessent de croître pendant que la population plonge dans le désespoir.
Quant à la propagande de Ségolène Royal, s’il y a quelque chose de précis, c’est les camps pour les jeunes, la suppression d’allocations familiales, ou (en interne) la mise au pas des enseignants du secteur public. C’est donc, précisément, le renforcement de l’appareil répressif, autoritaire...
Signe que, sur le plan de la situation sociale du pays, elle sait très bien qu’elle ne fera RIEN de positif. Les délocalisations se poursuivront à quelques mesures symboliques près, la détresse des Français s’accroîtra encore, nos acquis sociaux s’envoleront et les quelques traces de démocratie qui restent encore seront enterrées. C’est ça le programme de la diva médiatisée par les médias des multinationales, un « programme » tacite enrobé d’un maximum de démagogie.
Etc...