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Commentaire de Artius

sur Rétribuer les élèves pour combattre l'absentéisme scolaire


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Artius 13 octobre 2009 21:20

@french_car

Je crois l’avoir dit très clairement : la faute - par ordre décroissant d’importance- incombe aux parents, puis aux élèves et ensuite au système dont les profs font partie.
Je trouve trop facile -bien qu’elle soit de mode- cette tendance qui consiste à sans cesse rejeter la faute sur les autres sans jamais prendre ses responsabilités.

Ceci dit, il est évident que tous les profs ne sont pas à la hauteur de la mission qui leur est confiée. Pour autant, il appartient à chacun de dépasser la médiocrité : la sienne, et celles des autres.

Concernant le volume horaire, je suis également d’accord avec vous sur le fait qu’il soit parfois trop important si l’on considère l’âge des élèves : 32h à 11 ans, une petite dizaine à la fac alors qu’on est en âge « d’encaisser » bien plus.

Quant à dire que j’en ai bavé, rien ne vous permet de l’affirmer. Je puis aisément avouer que je n’ai pas toujours suivi certains cours de gaieté de coeur, mais de là à conspuer un système qui m’a permis d’être ce que je suis, il y a un pas que je ne franchirai pas : je suis reconnaissant de l’instruction que l’école publique m’a dispensé, même si cela aurait sans doute être mieux. Dans notre monde, tout est nuance de gris.

Pour finir et répondre précisemment à vos propos, vous me demandez si je suis fier de ce que je suis devenu : ma réponse est oui. Oui, je suis fier de l’humain que je suis et que l’école a largement contribué à édifier. Sans elle, il m’aurait sans doute été difficile d’exprimer clairement ce que j’exprime à l’instant. Sans elle, il m’aurait sans doute été difficile d’analyser -avec plus ou moins de justesse j’en conviens- les nombreuses données que chacun de nous est amené à recevoir chaque jour.

Le monde que nous leur avons préparé ? Pourquoi parlez-vous au passé ? Le monde que nous leur préparons est basé sur celui qui nous a été légué. Vous et moi n’avons pas choisi. En revanche, ce que nous pouvons assurément choisir, c’est l’attitude que nous adoptons face à ce monde. Celle que je choisis n’est pas celle de l’irresponsabilité. Ce ne sera sans doute pas assez pour changer le monde, mais c’est un début je crois et cela me paraît plus adéquat que le simple fait de se poser en victime.


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