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Accueil du site > Tribune Libre > Rétribuer les élèves pour combattre l’absentéisme scolaire

Rétribuer les élèves pour combattre l’absentéisme scolaire

De mieux en mieux ! Pour lutter contre l’absentéisme, il est question, comme le poisson autour de l’hameçon, d’appâter les élèves avec de l’argent dans trois lycées professionnels de l’académie de Créteil, Lino-Ventura à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), Gabriel-Péri à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et Alfred-Costes à Bobigny. Il ne s’agit pour l’heure que d’une expérimentation préconisée par le Haut-Commissariat à la jeunesse. (1)

Certaines classes se verraient attribuer pour commencer, à partir d’aujourd’hui 5 octobre 2009, une subvention de 2.000 euros pouvant monter jusqu’à 10.000 euros sous réserve que collectivement les élèves respectent leur engagement d’assiduité et de comportement correct. Cet argent ne serait pas versé aux élèves, mais servirait à financer un "projet de classe", comme un voyage.

 

Une obligation scolaire imposée autrefois au parents 

On reste sans voix ! Jusqu’où dans la démagogie les cervelles fertiles qui dirigent l’Éducation nationale ne sont-elles pas prêtes à aller ? Jusqu’à quel degré d’indignité ne sont-elles pas résolues à descendre ? Car pour apprécier pareille idée saugrenue, il convient de se remettre en mémoire les années 1880 qui ont vu la création de l’École laïque, gratuite et obligatoire. À l’époque, c’étaient les parents et non les enfants qu’il s’agissait sinon de convaincre, du moins de contraindre.

Dans la France rurale de l’époque, les enfants de paysans étaient une main d’œuvre gratuite dont leurs parents n’entendaient pas se passer pour les menus travaux de la ferme, comme par exemple nourrir les animaux ou garder les vaches ; et dans la France en voie d’industrialisation, les enfants étaient corvéables à merci dès que possible : bouches à nourrir, ils apportaient le complément de salaire qui manquait à leur parents. Aller à l’école pour les enfants revenait à en être partiellement dispensés et à jouir d’un peu de repos pour apprendre ce que leurs parents ignoraient. La gratuité et l’obligation scolaires ont fini par avoir raison des résistances parentales.

Un leurre obscène

Or, voici qu’aujourd’hui, les rôles sont inversés : ce sont les enfants qu’il s’agit de contraindre à venir à l’École, perçue cette fois comme le lieu du travail à fuir, tandis que l’extérieur citadin où il vivent, est devenu celui de la détente et du repos. Et, cette fois, l’obligation scolaire ne semble avoir prise ni sur les enfants ni sur les parents. Mais n’est-ce pas d’abord parce qu’on a renoncé à l’appliquer et au besoin par le recours à des sanctions ? Car, aujourd’hui, l’instruction de ses membres n’est pas seulement la voie d’une possible émancipation personnelle, mais une condition de survie de la société. L’incroyable invention de ce leurre financier n’est-elle pas la preuve de cette démission ?

Quelles que soient, en effet, les modalités de l’attribution de cette somme d’argent, qu’on le veuille ou non, il s’agit bien de tenter d’attirer les élèves absentéistes par la promesse de cette rémunération, fût-elle ensuite collectivement dépensée dans un prétendu « projet pédagogique ». Voici réintroduit dans le sanctuaire de l’École l’argent facile qui corrompt, celui de ces footballeurs et stars incultes, comme celui des banquiers gangsters et de leurs tradeurs, ou encore des mafieux en tout genre !

Drôle de pédagogie et singulière éducation que celles qui occultent dans les esprits des élèves l’éminente dignité de leur indispensable instruction à laquelle une société consacre une fortune, en les appâtant minablement par la promesse de gagner du fric ! N’est-ce pas pourtant cette possibilité d’accéder quasiment gratuitement pendant une dizaine d’années et plus si possible à une formation qui est, à soi seule, une chance et une récompense inouïes ?

Pour s’en convaincre, qu’on relise le poème de Victor Hugo, « Où vont tous ces enfants… » écrit en 1838, avant le cri d’alarme poussé par le Dr Villermé dans son « Tableau physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie », paru en 1840, qui a inspiré la loi sur le travail des enfants de mars 1841 fixant l’âge minimum d’embauche à 8 ans et à 13 ans s’il s’agit d’un travail de nuit, la durée du temps de travail à 8 heures par jour pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux entre 12 et 16 ans ! Combien de ces enfants à qui selon le mot d’Hugo, « une servitude infâme » était imposée, auraient refusé de venir à l’École si alors on leur en avait offert la possibilité ? C’est au regard de cette détresse qui n’est pas si ancienne, que l’on mesure toute l’obscénité de cette idée de payer les élèves pour les attirer à l’école.

Il est certain qu’il est plus facile de faire miroiter ce leurre à fric que de décider d’appliquer dans tous les établissements les règles élémentaires de vie commune pour commencer par rendre l’acte d’enseigner possible. Qu’on se souvienne des deux films qui ont récemment montré le désastre où ont sombré par démagogie certains établissements, « Entre les murs » et « La journée de la jupe » !(3). Le respect intransigeant de ces règles – tant par les élèves et les professeurs que par l’administration qui est la première à les violer - donnerait un tout autre visage à l’École qui forcerait le respect, au lieu de celui de cette mendiante qu’elle est devenue, en train de courir, sous la risée de tous, après des "élèves dits en difficulté", selon la trompeuse formule sacramentelle en usage, qui la profanent ou la fuient avec la complicité, consciente ou non, de son administration et de nombre de ses professeurs. Paul Villach (4)

(1) Le Parisien, 2 octobre 2009 – Le Monde.fr 2 octobre 2009

(2) Victor Hugo, « Les Contemplations, Livre III, « Les luttes et les Rêves », II, avril 1856

« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit,

Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit,

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.

Accroupis sous les dents d’une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.

Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.

 Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,

Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »

O servitude infâme imposée à l’enfant !

Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant

Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,

La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,

Et qui ferait - c’est là son fruit le plus certain ! -

D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !

Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,

Qui produit la richesse en créant la misère,

Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !

Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »

Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,

Une âme à la machine et la retire à l’homme !

Que ce travail, haï des mères, soit maudit !

Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit,

Maudit comme l’opprobre et comme le blasphème !

O Dieu ! qu’il soit maudit au nom du travail même,

Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,

Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux ! »

(3) Paul Villach,

- « « Entre les murs » : une opération politique réfléchie pour un exorcisme national ? », AGORAVOX, 29 septembre 2008.

- « Le film « Entre les murs » croule sous les honneurs officiels. Pourquoi ?  », AGORAVOX, 30 janvier 2009.

« « L’année de la jupe » avec Isabelle Adjani, ou la tentation vénéneuse de répondre par la violence au désordre de l’École », AGORAVOX, 17 mars 2009. (Erratum : lire « La journée de la jupe ».)

(4) Paul Villach, « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir  », Éditions Lacour, Nîmes, 2003.

 


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76 réactions à cet article    


  • morice morice 5 octobre 2009 10:24

    c’est le commencement de la fin de l’éducation, le hochet financier. On peut aussi proposer des distributions de Grand Theft Auto avec la console qui va avec, Morano va nous négocier un prix de gros.


    • jps jps 5 octobre 2009 10:24

      Nul besoin d’attendre l’évaluation de cette mesure pour en tirer quelques constats dont l’éventuel succès ne remettrait pas en cause.


      Tout d’abord, il pourrait être discuter de la nature de la récompense. Cette expérience menée, également à Marseille, au lycée professionnel Mistral, dans le VIIIe arrondissement, consiste à accorder aux élèves les plus assidus à des places pour assister aux matches de l’OM. On peut regretter ce choix qui n’a rien de culturel. Si on garde l’option d’une récompense, ce qui est contestable comme nous le verrons ultérieurement, alors il serait préférable de leur offrir plutôt un voyage scolaire humanitaire afin qu’ils aillent voir ailleurs ce qu’est vraiment une vie difficile. Beaucoup de personnes, de par le monde, envient notre école de la République, gratuite et ouverte à tous. En France les fainéants sont «  rémunérés  » pour aller en cours.


      Cette expérimentation est exemplaire du renversement des valeurs. Ponctualité, assiduité, respect, travail sont des «  pré-requis  ». La récompense doit se faire par l’obtention d’un diplôme. N’est-ce pas, ainsi, reconnaître implicitement que les jeunes ont de bonnes raisons de sécher les cours  ? Par cette disposition, le gouvernement Fillon reconnaît son échec et avoue son impuissance. Il faudra désormais rémunérer les élèves pour qu’ils respectent leurs obligations scolaires. Voilà comment se traduisent les beaux discours de campagne de sarkozy sur l’effort. Nous sommes en train de créer des générations de Français qui n’auront pour toutes valeurs, que celle de l’argent roi. Le rôle de l’école n’est pas d’apprendre aux élèves comment gagner de l’argent par tous les moyens, mais de leur transmettre du savoir et des valeurs, notamment humaines.


      La récompense est collective afin de développer une certaine solidarité. C’est un des arguments développés. Mais la perversité de cette mesure est que cela va créer un problème en cas d’absence d’un élève pour un réel motif  : Les autres élèves pourront lui en vouloir. Bientôt, les élèves n’iront en cours que pour l’argent et rien d’autre et à l’extrême, les élèves pourront aussi se mettre en grève s’ils ne s’estiment pas assez récompensés.


      Si l’absentéisme des élèves de plus de 16 ans pose problème, pourquoi ne pas modifier l’âge de la scolarité obligatoire en le portant, par exemple, à 18 ans  ? Sarkozy et son gouvernement Fillon accroissent les dépenses alors même qu’ils nous disent que le budget de l’enseignement est conséquent et que le projet de loi de finances pour 2010 prévoit un déficit de 116 milliards. Cette incohérence prend toute son importance au regard des économies préconisées, par ailleurs, au détriment de notre santé, de nos retraites.


      Pour sarkozy, et beaucoup d’autres hélas, tout s’achète.Alors, pour eux, pourquoi ne pas acheter la présence des élèves, la paix sociale.


      • Fergus Fergus 5 octobre 2009 11:11

        Merci à vous, Paul, d’avoir écrit cet article et merci à JPS pour son commentaire qui dénonce avec pertinence les dérives d’un pouvoir pour lequel TOUT peut être mrchandisé.

        Cette initiative est évidemment très choquante et contraire à toutes les valeurs de l’enseignement ainsi qu’à ses finalités. A gerber !

        En outre, un point n’a pas été soulevé : les risques de conflits entre élèves que pourrait engendrer l’absentéisme de quelques-uns, confrontés à la colère de ceux qui entrent dans ce système.

        Tout cela est grotesque et pathétique !


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 5 octobre 2009 19:22

        Bravo pour l’article.

        Encore une idée de quelqu’un complètement détachée des réalités.

        L’école est un don, un don de la collectivité pour chacun de ses enfants. Or, comme tout don, il a un coût (en plus un coût excessif). La gratuité ne signifie pas absence de coût !

        C’est cette notion qui échappe totalement à beaucoup ceux qui n’ont pas une activité de production.

        C’est pourquoi, la gratuité en soi est une mauvaise information. Il faut faire payer, puis rembourser ensuite.

        Ce qui semble gratuit semble sans valeur. Donner de l’argent en plus est un obscénité. C’est une insulte à tout les enseignants, cela signifie, ce que vous faite, c’est de la m*, il faut payer pour vous supporter !

        Cela rejoint d’autre débat : ce qui semble gratuit est souvent très cher, car l’information du prix en est absente, et toute les dérives sont possibles.


      • Manfred Manfred 5 octobre 2009 10:46

        L’éducation, l’école, n’intéresse plus les enfants. Et je sais bien de quoi je parle, parce que moi-même atteint de cette pathologie. Je suis étudiant en master informatique, et mes cours me gonflent depuis le lycée, c’est même un réelle torture d’ennui pour certains d’y assister. Cette logique de rétribuer les élèves est déjà en place sous une autre forme dans mon université, qui enlève des points sur la moyenne pour absentéisme. Autant dire que je suis sous-évalué de 3 points sur la moyenne annuelle car ce n’est pas cela qui m’arrête pour avoir mes examens, quand mes camarades sont eux surévalués de 3 points.

        Tout le monde, et je suis content surtout pour les générations plus jeunes, ont bien compris que l’éducation est un système totalement obsolète. Ils disposent d’Internet, y trouvent une source inépuisable de connaissances qu’il ne pourraient jamais y trouver dans leurs salles de classe. Bien sûr, ce n’est pas sans compter sur certaines lacunes, notamment le français et les mathématiques. Mais ce n’est pas ce qui arrête notre jeunesse, complètement désabusée par le système des diplômes inutiles et sans débouchés qui s’offrent à eux, ainsi qu’une totale perte de confiance dans l’avenir avec ce pays, quand leurs parents sont au chômage...

        Ce projet de loi n’est donc pas une fin en soi, et ne sera sûrement pas la solution des difficultés de l’éducation.


        • Manfred Manfred 5 octobre 2009 12:19

          La prise en compte d’Internet dans un plan d’éducation ne sera prise effectivement en compte que lorsque l’on se sera assuré de totalement le contrôler. Il ne faudrait pas laisser trop de libertés à nos chers bambins, l’essentiel est qu’ils réfléchissent comme on leur dit...


        • docdory docdory 5 octobre 2009 11:03

          Cher Paul Villach 


          Effectivement , nous avons atteint le degré ultime de la démagogie , c’est vraiment une honte pour la France !
          Je me rappelle l’échelle des sanctions automatiques et non négociables encourues lorsque j’étais au collège et au lycée :
          Un retard = un devoir supplémentaire à signer par les parents, administré par le prof dont on perturbait le cours par ce retard,
           Trois retards ou une absence injustifiée = 2 heures de colle,
          Trois fois deux heures de colle = un avertissement
          Deux avertissements = conseil de discipline= au moins trois jours d’exclusion
          Au deuxième conseil de discipline , l’élève était définitivement exclu !
          Par ailleurs , à l’époque , les parents d’enfants absentéistes avaient souvent une suspension de la fraction d’allocations familiales correspondant à l’enfant absentéiste ...
          A noter qu’il est probable que ces élèves de lycées professionnels aient tous ou presque plus de 16 ans, c’est à dire qu’ils ne sont plus soumis à l’obligation scolaire .
          Garder dans un établissement ces élèves absentéistes est du gaspillage pur et simple de l’argent public , car il y a fort à parier que , lorsqu’ils sont présents , ils sèment la perturbation dans les cours façon « journée de la jupe » , et donc empêchent les élèves motivés de progresser .
          Donner des allocations familiales à leurs parents est également un gaspillage. Celles-ci compensent la perte de niveau de vie liée à l’éducation des enfants. L’ absentéisme de ceux-ci témoignant de carences éducatives parentales graves ou d’un défaut de surveillance , pourquoi la société financerait-elle de tels parents ?
          A noter qu’avec les économies réalisées , on pourrait financer les surveillants nécessaires pour surveiller les heures de colle . A noter également qu’à l’époque ou j’étais élève , il ne serait pas venu à l’idée d’un proviseur ou d’un parent d’élève de contester une sanction infligée par un prof !


          • docdory docdory 5 octobre 2009 11:14

            A noter que cet événement est à rapprocher d’un autre . Dernièrement , on a vu le « responsable » d’un « syndicat » lycéen réclamer le droit de vote à 16 ans , avec la bienveillance démagogique des médias et de quelques politiciens. 

            L’on aurait aimé que ce « responsable syndical » s’insurgeât plutôt contre l’absence de discipline dans les établissements scolaires concernant les absentéistes et autres fauteurs de troubles en tout genre. Sans doute ce « responsable » sera t-il récompensé plus tard de son « action d’éclat » par une promotion quelconque au sein d’un parti politique , qui sait ?
            Voter est le privilège de citoyens libres et responsables, qualités qui ne caractérisent pas ceux qui , par leur absentéisme, semblent avoir fait un voeu d’ignorance !

          • french_car 5 octobre 2009 18:25

            Docdory on a tout simplement changé de siècle.
            Encore que ...
            Je suis allé au collège et au lycée dans les années 70 c’est à dire juste après 68, les colles n’existaient plus, l’arsenal des punitions avait été considérablement allégé et on rentrait/sortait librement des établissements sans cerbère. Si un prof manquait on pouvait rentrer chez soi sans se faire cloitrer dans la cour de l’établissement dans le froid voire la pluie.
            Je contate que les lycées des années 2000 ont renoué avec les pratiques ancestrales de la colle et de la carotte et du bâton.


          • Gasty Gasty 5 octobre 2009 11:18

            C’est la pédagogie du troupeau. Obligation de faire parti du troupeau, etre dans le moule.

            Pas question d’avoir une personnalité différente sans risquer de se montrer comme un potentiel délinquant et perturbateur. La peur jusque dans les écoles à ne pas etre reconnu de ses semblables, devenir un mouton noir et risquer le rejet du groupe va détruire les personnalités créatives, rebelles, artistique de toute la prochaine génération populaire. Et tout ça pour une misérable poignée d’euros.

            Bêêêêêêê....... ! 

            Le mouton noir


            • Le péripate Le péripate 5 octobre 2009 11:30

              C’est bien la première fois qu’une garderie d’enfants rétribue ses clients....

              La « primarisation » du secondaire a été achevé dans l’immédiat post 68. A tous les instants, les syndicats ont tenu la barre. Seules les méthodes « inductives » et « actives » étaient considéré aptes à convenir à une majorité d’élèves désormais intellectuellement hétérogènes suites à la suppression des filières et à l’instauration de la carte scolaire. L’outpout intellectuel du système scolaire n’était pas la préoccupation des syndicats, pour qui l’École Unique était tout. L’oeuvre conjointe maçonnique socialiste et communiste était quasi parfaite.
              C’était sans compter qu’avec ces prémisses et en situation de monopole, l’Éducation Nationale allait forcément échouer. La « Fabrique du Crétin » révélait que loin de réduire les inégalités, elles les créait ou les confortait. Son utilité sociale se réduit à la fonction de garde chiourme. Pas étonnant que nombreux soient ceux qui considèrent comme parfaitement inutile d’aller en cours. Pourquoi faire ?

              Je me demande bien ce qu’il peut avoir de « neolibéral » dans ce scandale démocratique d’une institution qui est une véritable URSS logée au coeur de la République.


              • ZEN ZEN 5 octobre 2009 11:47

                @ Péripate
                Es-tu passé dans ce goulag, toi ? smiley
                Mon pauvre !
                Tu devrais demander des indemnités


              • Le péripate Le péripate 5 octobre 2009 11:56

                Pas de remord ? Quand on échoue aussi lamentablement, on devrait avoir au moins la pudeur de la fermer.


              • Gazi BORAT 5 octobre 2009 12:00

                « Une institution qui est une véritable URSS logée au coeur de la République. »

                wAOw ! Excusez du peu !

                Et la SNCF, c’est une « Corée du Nord » ?

                gAZi bORAt


              • Le péripate Le péripate 5 octobre 2009 12:14

                Quand l’objectif n’est plus l’instruction, mais la fabrication d’un homme nouveau, nous ne sommes en effet plus en démocratie, ni en régime de liberté.

                En 1931, devant le Comité d’Études et d’Action pour l’École Unique, une des principaux dirigeants de la SFIO, une certain Marcel Déat formule la thèse que École Unique et Révolution sont condition l’une de l’autre. Il ne sera pas contredit.

                1903, la CGT : ce n’est pas au nom d’un gouvernement, même républicain, ni au nom du peuple français que l’instituteur confère son enseignement : c’est au nom de la vérité.
                La « vérité » de la Révolution, bien sûr. Le texte poursuit : le corps des instituteurs a besoin de toute son autonomie. Or cette autonomie ne peut être pleinement réalisée que par la constitution en syndicats des associations professionnelles des instituteurs.
                En clair : l’École de la République ne doit plus être gouverné par la République, mais par les syndicats.


              • Le péripate Le péripate 5 octobre 2009 12:35

                Léon Bourgeois, maçon, radical socialiste et théoricien du « solidarisme », ministre de ce qui était encore la modeste et libérale Instruction Publique : une société ne saurait vivre dans la sécurité et la paix, si les hommes qui la composent ne sont pas unis et comme volontairement disciplinés par une même conception de la vie, de son but et de ses devoirs. L’éducation nationale a pour fin dernière de créer cette unité des esprits et des consciences.
                Pure doctrine du fascisme et du communisme.


              • Gazi BORAT 5 octobre 2009 13:01

                @U PERIPATE

                Guère communistes, les exemples que vous citez en référence : entre un social démocrate passé ensuite à « lEtat Français » et un Radical.. j’ai du mal à vous suivre...

                gAZi bORAt


              • Le péripate Le péripate 5 octobre 2009 13:14

                Qui est le social démocrate ? Déat ? C’est un pur socialiste qui a logiquement adopté le fascisme. Aucune contradiction. Une bonne partie du personnel de Vichy, la partie qui soutenait une collaboration active provenait de l’extrême-gauche. Ce n’était pas la première fois, après l’Affaire Dreyfus, ce sont des Jacobins qui constitueront les premiers bataillons de l’extrême droite. Autrement dit, l’extrême droite est une invention de la gauche.


              • Gazi BORAT 5 octobre 2009 14:17

                @U PERIPATE

                Deat provenait de la SFIO, « socialiste » ?

                Se faisaient qualifier à leur gauche de « sociaux traitres » les membres de ce parti « réformiste ».

                Vichy attira surtout en son aile gauche surtout des radicaux... et aussi d’authentiques fascistes en périphérie, tels un Doriot, exclu avant guerre du « Parti des Travailleurs ».

                Quant au fascisme comme invention de la gauche... Ne confondez pas idées socialistes et discours populiste.

                 Vous oubliez que le marxisme est internationaliste et inconciliable avec le nationalisme que professèrent tous les fascismes.

                gAZi bORAt


              • Gazi BORAT 5 octobre 2009 14:46

                @U PERIPATE

                Je reprend vos posts et j’ai du mal à suivre hormis le fait que vius êtes fâché avec l’Ecole Publique.

                Si je reprend votre extrait tiré de la CGT d’avant le Congrès de Tours :

                 le corps des instituteurs a besoin de toute son autonomie. Or cette autonomie ne peut être pleinement réalisée que par la constitution en syndicats des associations professionnelles des instituteurs.

                 J’ai du mal à y lire une vision d’une prise de contrôle de l’Education Nationale par les syndicats d’instituteurs.. mais plutôt un appel à substituer aux « associations professionnelles » (corporatistes) des syndicats intégrés en une confédération.

                Pour votre gouverne, votre confusion entre fascisme et extrème gauche ne tient pas non plus ici : les régimes fascistes niant la lutte des classes et ayant tous mis en places des systèmes corporatistes.


                Votre confusion proviendrait-elle des deux sens que peut revêtir le terme "corporatisme ? Entre doctrine socio économique et attitude de défense des intérêts d’une caste ?

                gAZi bORAt







              • claude claude 5 octobre 2009 15:52
                • "Seules les méthodes « inductives » et « actives » étaient considéré aptes à convenir à une majorité d’élèves désormais intellectuellement hétérogènes suites à la suppression des filières et à l’instauration de la carte scolaire. (...) L’oeuvre conjointe maçonnique socialiste et communiste était quasi parfaite. (...) Son utilité sociale se réduit à la fonction de garde chiourme. (...)Je me demande bien ce qu’il peut avoir de « neolibéral » dans ce scandale démocratique d’une institution qui est une véritable URSS logée au coeur de la République. (...) Quand l’objectif n’est plus l’instruction, mais la fabrication d’un homme nouveau, nous ne sommes en effet plus en démocratie, ni en régime de liberté. (...) Autrement dit, l’extrême droite est une invention de la gauche."
                 
                vous devriez sérieusement envisager de changer de marque de moquette... celle que vous fumez est sacrément frelatée !
                 
                dans votre délire paranoïaque vous oubliez tous ces hommes et femmes remarquables, qui durant des décénies ont été formés à l’école de la république :
                • les prix nobel :georges charpack, albert camus, claude simon, st-john perse, françois jacob, sartre...
                • yves coppens, boris vian, marcel camus, pierre bourdieu...
                • georges pompidou, rené monory, jacques chirac...
                • françois pinault, afflelou...
                et les millions d’hommes et de femmes, chefs d’entreprise, médecins, avocats, artisans, sportifs de haut niveau, citoyens ordinaires... qui ont fait ou font la grandeur de la france...
                 
                même si le système n’est pas parfait, il forme majoritairement des femmes et des hommes de qualité...
                 

              • Le péripate Le péripate 5 octobre 2009 18:07

                Délire paranoïaque... Et votre c....e ? Comment discuter avec quelqu’un qui vous traite de paranoïaque !

                Le Bébé Éducation Nationale est comme les fées qui se sont penché sur son berceau : un concentré des idées qui menèrent aux totalitarismes.

                Ce n’était pas joué d’avance : ceux que l’ont a appelé les « hussards noirs de la République », ces instituteurs protestants étaient d’authentiques laïques. Ferry avait trouvé une équipe toute prête de protestants au sein de « l’Union pour un christianisme libéral », crée par Ferdinand Buisson. On y trouvait aussi Jules Steeg et Félix Pecaut. Leur oeuvre sera achevée par Louis Liard. A partir de là, une réconciliation nationale sur l’instruction a été raté, francs-maçons et socialistes feront de l’École Unique un état dans l’état.

                Ceci sont des faits historiques, simplement dits de manière non révisée par les clercs.


              • claude claude 6 octobre 2009 00:38

                ben voyons ! il est vrai que la franc-maçonnerie est un repaire et une usine à fabriquer des dictateurs !


                De très nombreuses personnalités ont appartenu à la franc-maçonnerie[37]. Pour n’en présenter que dix parmi les plus connues et les plus souvent citées, on peut mentionner Benjamin Franklin, Voltaire, Frédéric II, Goethe, Mozart, George Washington, Jules Ferry, Théodore Roosevelt, Simon Bolivar ou le duc de Kent.
                et en plus, ils ne sont même pas de bons catholiques comme ce bon pinochet ! : 6.1 Critiques religieuses 

                "Statutairement, la franc-maçonnerie a toujours été ouverte aux membres de toutes les religions[45]. (...)

                Critiques catholiques [modifier]

                La principale opposition religieuse date des origines de la franc-maçonnerie et provient de l’Église catholique qui considère qu’elle propage le relativisme en matière religieuse, c’est-à-dire l’idée selon laquelle aucune religion ne serait plus vraie que les autres.

                « 

                (Pour le franc-maçon), la ferme adhésion à la vérité de Dieu révélée dans l’Église devient une simple appartenance à une institution considérée comme une forme particulière d’expression, à côté d’autres formes d’expression, plus ou moins également possibles et valables par ailleurs, de l’orientation de l’homme vers ce qui est éternel. [46]

                 »(...)

                • "(...)le 26 novembre 1983, une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi alors dirigée par Joseph Ratzinger (devenu depuis le pape Benoît XVI) réaffirme l’interdiction faite aux catholiques de rejoindre la maçonnerie sous toutes ses formes ou tendances. Le 2 mars 2007 le Vatican redit son opposition aux francs-maçons. « L’appartenance à la Franc-maçonnerie et à l’Église catholique sont incompatibles » aux yeux de l’Église, rappelle Mgr Gianfranco Girotti, régent du tribunal de la pénitencerie apostolique. Ce prélat souligne que « l’Église catholique a toujours critiqué la conception mystique propre à la Franc-maçonnerie, la déclarant incompatible avec sa propre doctrine » et rappelle avec la Congrégation pour la doctrine de la foi que l’adhésion à une loge maçonnique demeure interdite par l’Église. Ceux qui y contreviennent sont en état de « péché grave » et ne peuvent pas avoir accès à l’eucharistie[49]."
                (...)
                à quand le complot « judéo-maçonnique » pour pervertir notre belle jeunesse ?

              • Le péripate Le péripate 6 octobre 2009 01:02

                Épargnez moi vos longs copier coller. Il n’est pas question de la franc-maçonnerie déiste et libérale, qui avait quand même pour intention d’éradiquer le catholicisme, rien que ça. Mais de la transformation de cette franc-maçonnerie du Grand Orient de France en succursale des socialistes de toutes obédiences, et de sa prise en main historique de l’École Unique, qui est son projet.

                Il est impossible que l’énarque de gauche Martin Hirsh ai pris cette décision sans l’accord d’au moins un des syndicats de l’Éducation Nationale. Qu’il y ait une guéguerre entre les différentes orientations n’est pas pour étonner.


              • claude claude 6 octobre 2009 16:17
                • "Il n’est pas question de la franc-maçonnerie déiste et libérale, qui avait quand même pour intention d’éradiquer le catholicisme, rien que ça"
                mais tant mieux ! le catholicisme tel qu’il est prôné par le vatican est obsolète, désuet, non adapté à notre époque !
                il sclérose la foi, ce n’est qu’une écorce creuse qui oublie l’humanité de l’homme... pas étonnant que les églises se vident !

                notre bon pape, benoit 16 a fustigé la théologie de la libération ... on connait les décisions qui en ont découlé... il préfère le paraître à l’être...

                et puis, le catholicisme n’est pas la seule religion qui soit vraie, ni la seule voie pour accéder à dieu... au nom de quoi ou de qui, l’église catholique romaine serait au dessus de toutes les autres croyances ?

                et dites moi pourquoi la franc-maçonnerie n’éradique-telle pas le protestantisme,l’anglicanisme, la confession orthodoxe, les coptes, les chrétiens d’orient, etc, etc... ???


              • ZEN ZEN 5 octobre 2009 11:44

                Papier qui s’imposait, Paul
                Quand j’ai entendu cette info, je me suis pincé

                Je propose qu’on donne une prime à un élève agité, trop souvent absent de ses tâches élyséennes...


                • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2009 11:47

                  Dans quel monde vivez-vous Zen ? la prime il se la verse grassement, et depuis longtemps !  smiley


                • David Meyers 5 octobre 2009 11:50

                  Oui ben moi je trouve pas ca si nul. Il ne s’agit pas de rétribuer un élève qui se rend en cours mais de financer un projet de classe si la solidarité se met en place entre les élèves eux-mêmes pour l’assiduité et la réussite du groupe.

                  Le procédé me paraît honnête et loin d’être choquant (bien moins choquant qu’un Monsieur Brice Hortefeux ou Besson à la télé par exemple).

                  Renforcer des liens entre des élèeves qui ont (devraient avoir) finalement le même but, en gratifiant le groupe et pas l’individu, voilà qui nous change bien des habitudes de téléréalité où c’est n’importe quoi et, de préférence, chacun pour soi.

                  L’argent n’est pas honteux. Ce n’est qu ’un moyen. C’est l’usage que l’on en fait qui peut être jugé.


                  • David Meyers 6 octobre 2009 10:03

                    Vous avez un point de vue bien ancré et je le respecte mais ce n’est guère le miens.

                    Bien sur, tout ce que nous pourrions écrire ne seront que des « croyances » puisqu’il n’y a pas de « méthode » idéale d’éducation « sinon, je ne vois pas au nom de quoi nous ne l’appliquerions pas » (à dire avec force de tics nerveux et une Rolxxxx au poignet).

                    Pour être plus incisif, peut-être que l’école « c’est chiant » tout simplement, que les cours sont endormissifs et qu’il faut sacrément de la bravitude pour pointer chaque jour en classe.

                    Rétribuer, je ne trouve pas cela choquant, du moins au début. Mais comme vous le dites, les ados ne sont pas stupides, ils trouveront peut être (eux ou leurs ainés) les moyens de détourner cette « manne » à leur profit.

                    Sinon, peut-être faudrait-il « revoir » l’apprentissage des apprentisseurs pour ne plus en faire des Mandarins mais des artistes de la pédagogie qui savent enseigner plus qu’ils ne « savent » tout court.


                  • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2009 12:00

                    Si je trouve cette « expérience » haïssable, en revanche je ne comprends pas bien l’angle d’attaque choisi par PV.

                    La première idée qui m’est venue a été qu’on marchait la tête à l’envers, puisque les meilleures écoles sont payantes, et au bien delà de ce que peuvent se permettre les gens modestes.

                    La droite française est tout sauf libérale. Ce qui veut dire qu’elle procède à sa façon à la planification et à la redistribution. Seulement elle le fait à l’envers de la gauche. C’est ainsi que la redistribution se fait du bas vers le haut. Car, ne nous y trompons pas : ces projets pédagogiques risquent bien de profiter davantage aux mêmes professionnels que ceux qui exploietent le marché de la « Formation » des salariés.

                    Ainsi le gvt fait en vertu de sa stratégie bien connue, d’une pierre deux coups : financer les PME sur une ligne de crédit « éducation nationale ». Voilà comment il va utiliser l’argent économisé sur le dos des professeurs remerciés pour le donner aux amis de la « maison ».


                    • lefildarianne 5 octobre 2009 12:07

                      Bonjour à tous
                      Entièrement d’accord avec toi mon cher « Paul »

                      L’ absentéisme scolaire non justifié doit être réprimandé.
                      Les parents doivent également assumer leurs responsabilités.

                      Dans le cas contraire c’est la délinquance assurée et une vie de dérives.

                      Cordialement


                      • manusan 5 octobre 2009 12:46

                        L’éducation nationale corromps les élèves. On aura tout vu avec ce gouvernement, et c’est pas fini.


                        • Annie 5 octobre 2009 13:15

                          Rétribuer les élèves pour combattre l’absentéisme me semble être une facette de la même médaille qui consiste à punir les parents des élèves absents, comme cela se fait en Angleterre, où toutes les deux semaines un parent est jeté en prison parce que sa progéniture fait la classe buissionnière. Certains choisissent la carotte, les autres le bâton. http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/7868061.stm, mais au final les résultats ne sont pas brillants.


                          • Lapa Lapa 5 octobre 2009 13:25

                            bientôt les i phone et une pipe gratos pour les collégiens qui viennent en cours de latin !

                            Après tout, dans notre monde de loisirs perpétuels et d’emmerdement de temps libres collectifs, l’école doit autant intéresser les enfants que le dernier épisode de Derrick.


                            • cathy30 cathy30 5 octobre 2009 13:26

                              bonjour Paul Villach
                              un rappel du passé est plus que nécessaire pour comprendre notre présent.

                              j’ai une petite histoire de famille qui annonce déjà l’argent roi :

                              Mon fils il y a quelques années alors agé de 17 ans (période sale gosse) au lycée, avait décidé de ne plus aller à l’école sauf si salaire, parce qu’il passait plus de 39 heures sur les bancs.
                              Je lui expliqua (un peu énervée) que les études ont un coup énorme pour la société, qu’elle le lui prête en parti et qu’un jour il devra rembourser en travaillant, pour que d’autres puissent aller étudier. c’était une histoire de solidarité. Tout rentra dans l’ordre.


                              • Cogno2 5 octobre 2009 13:59

                                L’éducation était censée former des Citoyens... de nos jours, elle forme de la main d’oeuvre.

                                Cette histoire de rémunération rentre dans ce cadre, il s’agit de leur apprendre très tôt que tout se vends, et qu’eux même sont une marchandise qui peut se vendre.
                                Un seul mot d’ordre, une seule raison de vivre, une seule chose qui guide vos actes... la seule « valeur » qui va rester : Le Fric.

                                Le reste, la fierté, l’honneur, la parole donnée, la culture, le savoir, l’intelligence, la réflexion, tout ça, c’est has been.


                                • SOS Education SOS Education 5 octobre 2009 15:42

                                  Excellent article, sauf l’allusion démagogique aux « banquiers gangsters et [...] leurs tradeurs »...


                                  • Paul Villach Paul Villach 5 octobre 2009 16:16

                                    @ SOS Éducation

                                    SOS BON SENS !!! Où est la démagogie d’appeler un chat un chat  ! Ce à quoi on assiste depuis plusieurs mois, ne permet-il pas de traiter certains banquiers et traders de gangsters pour avoir mis en danger la planète par leur avidité et les méthodes utilisées pour l’assouvir ?


                                  • SOS Education SOS Education 5 octobre 2009 16:39

                                    C’est un peu plus complexe...


                                  • Paul Villach Paul Villach 5 octobre 2009 17:30

                                    @ SOS Éducation

                                    Ce qui est plus complexe, c’est le jargon du milieu financier qui bat « les précieuses ridicules » de Molière.

                                    En revanche, pousser des gens insolvables à s’endetter en prenant soin de faire hypothéquer leur maison pour pouvoir se rembourser s’il advenait qu’ils en fussent incapables, et prêter l’argent qu’on n’a pas, jusqu’à 30 fois et même plus les fonds propres dont on dispose grâce au fameux « effet de levier », c’est très simple : c’est ce que je nomme du gangstérisme ! Paul Villach


                                  • Paul Cosquer 5 octobre 2009 16:41

                                    Bref, on paye encore des figurants ! C’est tout le sarkozisme résumé là...

                                    Tout devient bidonné.

                                    Je doute que Lino Ventura aurait apprécié l’initiative prise par le lycée qui porte son nom. Gare au gorille qui ne salue pas !


                                    • Gazi BORAT 5 octobre 2009 16:44

                                      Bref, on paye encore des figurants ! C’est tout le sarkozisme résumé là...


                                      Excellent !

                                      Mais attention aux imitations, même rétribuées..

                                      ..., un véritable figurant se reconnait à sa carte de l’UMP !

                                      gAZi bORAt


                                      • Paul Cosquer 5 octobre 2009 16:58

                                        C’est du « Voris Bian », le chanteur énervé.
                                        Que s’il passait à la télé,
                                        personne voudrait zapper.

                                         smiley


                                      • Lucrezia 5 octobre 2009 17:01

                                        A quand la Prime aux Travailleurs qui viennent travailler !?


                                        • Cher Paul Villach,
                                          Je propose de donner des points de permis à, tous les contrevenants et des primes aux taulards qui ne s’évadent qu’une seule fois au cours de l’exécution de leur peine.
                                          Tout fout le camp ! On passe son temps à nous le dire mais visiblement peu comprennent.


                                          • french_car 5 octobre 2009 18:16

                                             Mr Beau votre comparaison entre lycéens et taulards parait tout à fait pertinente ...


                                          • Paul Villach Paul Villach 5 octobre 2009 18:02

                                            @ Cher Colonel,
                                            Vous avez des idées lumineuses  ! PV


                                            • french_car 5 octobre 2009 18:19

                                              Mr Villach vous dénoncez à juste titre cette solution mercantile mais au fond que proposez -vous à ces élèves qui s’ennuient en cours ou se découragent devant des professeurs soit élitistes, soit je m’en foutistes qui font du tort à l’institution et aux collègues consciencieux ?


                                              • Artius 5 octobre 2009 19:17

                                                @french car

                                                En gros, vous dites que c’est la faute des profs : avec de tels raisonnements, on n’est pas sorti de l’auberge, c’est certain.

                                                Il y a un moment, il faut que chacun prenne ses responsabilités et il me semble que celles-ci incombent d’abord et avant tout aux parents, puis un peu à l’élève lui-même (rhôooo l’école c’est chiant, je préfère faire du scoot, zoner avec mes potes ou jouer à la console - on les comprends les pauvres chéris, c’est vraiment inhumain d’obliger les gens à s’instruire) et ensuite au système dans son ensemble.


                                              • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 5 octobre 2009 19:42

                                                Quand un élève ne comprend pas, on peut lui re-expliquer, après, c’est son problème.

                                                Si une classe ne comprend pas c’est un problème de professeur.

                                                Si dans tout le pays, il y a des problème récurrents, c’est un problème d’organisation, c’est à dire c’est « l’éducation nationale » le problème.

                                                Si la solution proposée est stupide, le problème lui est réel. Et il semble urgent d’y chercher des remèdes.

                                                Un monopole, cherche les remèdes un par un. Peut-être finira-t-il par trouver (? ??)
                                                Une école concurrentielle, propose autant de solutions qu’il y a d’écoles, pour toutes sortes d’élèves, avec toutes sortes de professeurs. Les bonnes solutions sont nombreuses, ainsi que les mauvaises, mais les usagers font leur choix en fonction de leurs priorités.


                                              • french_car 5 octobre 2009 22:53

                                                @Artius
                                                Mais de qui voulez-vous ce soit la faute ?
                                                Pourquoi sur le site not2be - qui fut un temps interdit - certains profs ont des notes élevées et d’autres faiblardes ?
                                                Parce que certains savent intéresser les élèves et d’autres les rebutent !
                                                Pourquoi 32 heures de cours par semaine plus 2 ou 3 heures de travail personnel ?
                                                Pourquoi empêcher les ados de se détendre, de se socialiser, de s’acculturer ?
                                                Est-ce parce-que vous en avez « bavé » que vous voudriez que les génération actuelles en bavent ?
                                                Etes-vous fier de nous leurs parents, de ce que nous sommes devenus, du monde que nous leur avons préparé ?


                                              • Artius 13 octobre 2009 21:20

                                                @french_car

                                                Je crois l’avoir dit très clairement : la faute - par ordre décroissant d’importance- incombe aux parents, puis aux élèves et ensuite au système dont les profs font partie.
                                                Je trouve trop facile -bien qu’elle soit de mode- cette tendance qui consiste à sans cesse rejeter la faute sur les autres sans jamais prendre ses responsabilités.

                                                Ceci dit, il est évident que tous les profs ne sont pas à la hauteur de la mission qui leur est confiée. Pour autant, il appartient à chacun de dépasser la médiocrité : la sienne, et celles des autres.

                                                Concernant le volume horaire, je suis également d’accord avec vous sur le fait qu’il soit parfois trop important si l’on considère l’âge des élèves : 32h à 11 ans, une petite dizaine à la fac alors qu’on est en âge « d’encaisser » bien plus.

                                                Quant à dire que j’en ai bavé, rien ne vous permet de l’affirmer. Je puis aisément avouer que je n’ai pas toujours suivi certains cours de gaieté de coeur, mais de là à conspuer un système qui m’a permis d’être ce que je suis, il y a un pas que je ne franchirai pas : je suis reconnaissant de l’instruction que l’école publique m’a dispensé, même si cela aurait sans doute être mieux. Dans notre monde, tout est nuance de gris.

                                                Pour finir et répondre précisemment à vos propos, vous me demandez si je suis fier de ce que je suis devenu : ma réponse est oui. Oui, je suis fier de l’humain que je suis et que l’école a largement contribué à édifier. Sans elle, il m’aurait sans doute été difficile d’exprimer clairement ce que j’exprime à l’instant. Sans elle, il m’aurait sans doute été difficile d’analyser -avec plus ou moins de justesse j’en conviens- les nombreuses données que chacun de nous est amené à recevoir chaque jour.

                                                Le monde que nous leur avons préparé ? Pourquoi parlez-vous au passé ? Le monde que nous leur préparons est basé sur celui qui nous a été légué. Vous et moi n’avons pas choisi. En revanche, ce que nous pouvons assurément choisir, c’est l’attitude que nous adoptons face à ce monde. Celle que je choisis n’est pas celle de l’irresponsabilité. Ce ne sera sans doute pas assez pour changer le monde, mais c’est un début je crois et cela me paraît plus adéquat que le simple fait de se poser en victime.


                                              • Artius 5 octobre 2009 19:08

                                                Comme beaucoup, je trouve cela ridicule et révoltant. Le pire, comme l’a bien dit Paul Villach, c’est que ce projet est tout simplement un aveu d’échec.

                                                Le seul point qui me rassure c’est que vu le public à qui ces carottes s’adressent, il y a de fortes chances que cela capote : pour qu’il y ait voyage, encore faudrait-il que cela suscite un quelconque intérêt chez les possibles bénéficiaires.


                                                • Kaoteknik Kaoteknik 5 octobre 2009 19:13

                                                  Rétribuer les élèves, sous quelle que forme que ce soit, est une aberration sans nom. Je n’ai pas connu l’époque où avoir la possibilité d’aller à l’école était perçu comme un privilège, cela dit avoir accès à certaines connaissances n’aurait jamais du cesser de paraître comme tel. Il y a donc bien des responsables, ce n’est pas arrivé seul, comme un effet de mode. Bien sûr on peut pointer du doigt l’éducation nationale et les gouvernements successifs, car ils sont en partie responsables, mais il y a aussi trop souvent le manque de suivi parental.

                                                  J’ai tout de même connu une chose : à mon époque les instituteurs pouvaient mettre une paire de gifles à un élève irrespectueux sans risquer de se retrouver avec un procès sur le dos. J’avoue en avoir gardé un souvenir plutôt détestable, mais avec le recul il faut bien admettre que ça faisait réfléchir et qu’on était sans doute plus assidu pendant les cours. Et puis ça ne m’a pas tué.

                                                  Aujourd’hui on entend de plus en plus de cas de professeurs agressés par des élèves. A trop couver et gâter nos chères petites têtes blondes on en fait des individus impertinents, à qui tout est du, quand ils ne dérivent pas vers la violence (je connais quelques cas proches plutôt inquiétants). Alors avant d’accuser de tous les maux l’éducation nationale, il faut aussi regarder ce qui se passe dans les familles. Une éducation parentale inexistante !

                                                  Bien sûr je ne met pas tout le monde dans le même panier, il existe encore, et heureusement, des parents pour qui l’éducation a du sens, des gens responsables et capables d’élever correctement leurs enfants. Toute personne qui a eu des enfants le dira : il n’y a pas de recette miracle en matière d’éducation, mais il y a tout de même des valeurs de base qu’il convient d’enseigner : le respect, la tolérance, le sens du partage, etc... Alors si parfois ça doit passer par une fessée (ou une gifle, selon l’âge de l’enfant), il ne faut pas hésiter à y recourir, sans toutefois verser dans l’excès. Le recours à la correction physique ne doit pas non plus devenir une habitude, les choses peuvent aussi parfois se régler autrement (une privation de sortie ou autre). Je ne connais d’ailleurs pas de parents sains d’esprit à qui le fait d’avoir donné une gifle à leurs enfants ait fait plaisir, à moins de tomber sur un dingue.

                                                  Tout ça pour dire qu’il y a des moyens plus efficaces d’apprendre les bonnes manières qu’une quelconque rétribution. Mais que voulez-vous, nous sommes dans une société de consommation, et les enfants sont plus que jamais invités à être acteurs de l’économie. Bien triste enseignement qui fait passer la valeur de l’argent avant les valeurs morales...


                                                  • ZEN ZEN 5 octobre 2009 19:47

                                                    Les parents n’ont-ils pas ouvert la voie ?

                                                    « Si tu m’aides à faire la vaisselle, tu auras 10 euros » ?


                                                  • Kaoteknik Kaoteknik 5 octobre 2009 20:58

                                                    En effet, certains parents agissent de cette façon. Pas tous, j’en conviens, mais sans aucun doute sont-ils nombreux à adopter ce système. C’est tellement plus facile de leur donner de l’argent que de prendre le temps de leur expliquer que dans une vie de famille chacun doit participer aux tâches ménagères. C’est regrettable, mais comment changer la donne lorsque les médias, les gouvernements, la publicité font l’apologie de la récompense pour une action somme toute banale.

                                                    On inculque malheureusement (autant aux parents qu’aux enfants d’ailleurs) que toute peine mérite salaire, alors qu’on devrait d’abord enseigner que rendre service sans rien attendre en retour est un gage d’amour véritable qui trouve sa récompense dans le bonheur de l’autre. Pas facile d’expliquer ça à un enfant, ça se comprend, ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras et céder à la facilité. Ce que ne comprend pas aujourd’hui un enfant, il le comprendra mieux demain, lorsqu’il sera lui-même devenu adulte et qu’il aura de nombreuses responsabilités à assumer.

                                                    Evidemment nous n’avons pas tous les moyens d’être philanthrope, pas plus qu’il n’est possible dans notre société de vivre sans un minimum de ressources.

                                                    Etre salarié d’une entreprise (ou être patron, peu importe puisque c’est vrai dans tous les cas) c’est participer à la collectivité et la prospérité de la société, il est donc juste de percevoir un salaire en rapport avec la charge accomplie (sans parler du fait que c’est une nécessité dans la mesure où il faut bien manger, se loger, se vêtir...). Néanmoins un enfant (du moins jusqu’à un certain âge) n’a pas besoin d’argent puisque les parents sont censés subvenir à ses besoins.

                                                    Combien de fois ai-je vu autour de moi des parents qui ont acheté un jouet à leur enfant parce qu’il a simplement été sage ? Bien se comporter en société mérite-t-il une récompense ? Je ne crois pas, non. Et ce n’est pas leur rendre service que de leur inculquer ça pour leur vie future.

                                                    Je vais faire dans la caricature : dès demain je demanderai une prime à mon patron à chaque fois qu’un collègue m’aura pourri la journée et que je ne lui aurais pas mis mon poing dans la gueule... Je vais vite devenir riche (étant donné que je suis d’un calme olympien en règle générale, je pourrai bientôt inviter tous les Agoravoxiens au resto).

                                                    A l’adolescence, je veux bien admettre qu’on ait des besoins qui deviennent plus importants et qu’il faut responsabiliser l’adulte en devenir. Ca passe forcément par une somme d’argent qu’on lui attribuera et qu’il aura en charge de gérer (« mon fils - ou ma fille, tu as tel budget par semaine, à toi d’en user comme bon te semble, mais tu n’auras pas plus, fais donc bien attention »). L’ado gardera cependant en mémoire les valeurs morales qui lui auront été enseignées dans son enfance. Tout lui céder dès son plus jeune âge ne peut que conduire à un désastre émotionnel.

                                                    Alors n’ayons pas peur de dire les choses : ce sont ces parents irresponsables qu’il faut commencer à éduquer, le reste suivra... Mais c’est pas pour demain tant que nous aurons des irresponsables au pouvoir.


                                                  • french_car 5 octobre 2009 22:58

                                                    Cacao-technique vous pensez vraiment que chacun est rémunéré selon la charge fournie ?
                                                    Vous-vous croyez en URSS, sous un régime où le mineur de fond gagnait plus qu’un secrétaire d’état ?
                                                    Parce-que vous croyez que le collège favorise la tolérance, le respect ? où avez-vous que les profs respectent les élèves ? quelle tolérance ?


                                                  • Kaoteknik Kaoteknik 5 octobre 2009 23:39

                                                    Je ne nie pas le fait qu’il existe des inégalités sociales, notamment en ce qui concerne la rémunération des personnes en fonction de la difficulté des tâches qu’elles effectuent, mais ça c’est un autre débat...

                                                    Quant à savoir si le système éducatif favorise ou non le respect et la tolérance, tout dépend des professeurs auxquels nous avons affaire... Certains auront à coeur d’enseigner ces valeurs à leurs élèves, d’autres pas. Cela dépend aussi du collège/lycée dans lequel un enseignant exerce, selon qu’il se trouve dans un quartier difficile ou non. Personnellement je n’envie pas les professeurs qui enseignent dans les banlieues défavorisées, obligés de supporter à longueur de journée des enfants instables, au risque de se prendre un coup de couteau si une réflexion déplait à l’élève... Difficile de les blâmer ces profs là !

                                                    Toutes proportions gardées, je pense qu’aucun de nous ne peux prétendre n’avoir eu que des bons ou des mauvais professeurs, quel que soit le milieu social d’où nous venons.

                                                    De la même façon certains parents négligeront d’apprendre le respect à leurs enfants, quand d’autres en feront une « hygiène de vie ». Parents ou professeurs, ce sont toujours des êtres humains, personne n’est parfait.


                                                  • HappyPeng 6 octobre 2009 00:52

                                                    Si j’ai bien compris, être doux avec quelqu’un est ce qui le rend violent, et il ne faut jamais hésiter à utiliser la violence physique pour enseigner les valeurs de tolérance et de partage.

                                                    Vous marchez sur la tête ?


                                                  • Kaoteknik Kaoteknik 6 octobre 2009 01:44
                                                    Vous m’avez mal compris, je n’ai jamais dit une telle chose. J’affirme juste qu’en certaines occasions il est bon de rappeler à un enfant qu’il n’a pas à imposer sa loi aux adultes.

                                                    Maintenant si vous ne réagissez pas lorsque votre enfant vous insulte ou vous menace, ne vous étonnez pas qu’il soit enclin à récidiver. Une bonne gifle s’il le mérite ne peut que lui faire du bien, et à votre entourage aussi... Ce qui ne veut pas dire qu’il faut systématiquement réagir de cette façon, je l’ai pourtant bien précisé plus haut.

                                                    Ne me prêtez pas des propos que je n’ai pas tenu, c’est assez désagréable.


                                                  • french_car 6 octobre 2009 08:11

                                                    Kaoteknik je ne vous comprends pas, finalement vous êtes assis entre deux chaises.
                                                    Oui il y a des profs intolérants qui ne respectent pas leurs élèves, oui certains exercent en ZEP et ont des excuses mais ceux qui enseignent dans les quartiers bourgeois n’en ont aucunes, oui chacun devait être récompensé de ses efforts mais oui il arrive souvent que ça ne soit pas le cas.
                                                    Et effectivement à votre époque les enseignants mettaient des gifles sans être cités à comparaitre, maintenant ce sont les élèves qui sont assignés en justice par les professeurs à la moindre plaisanterie.
                                                    Finalement on ne sait pas trop où vous voulez en venir.
                                                    Pour avoir déjà vu passer 3 sur 4 de mes fils dans l’enseignement secondaire je dirais qu’il faut déjà motiver les profs. Les motiver en les faisant tourner d’un établissement à l’autre, tous les 3 ans comme dans les autres professions - et l’Armée chère à Cambronne - faute de quoi ils s’encroutent, peut-être leur faire enseigner deux disciplines. Ne pas faire des classes dites de niveau pour tuer dans l’oeuf toute tentation élitiste qui laisse 80 % des élèves d’une classe sur le carreau. Dynamiser l’enseignement par l’introduction de nouveaux modes etc etc ...
                                                    Donner plus de choix aux élèves quant aux matières, on l’a vu avec un prof de lettres du 93 qui a réussi a motiver ses élèves à faire du Latin et du Grec, il n’y a pas de matière plus utile qu’une autre. Qui exècre la littérature ne devrait pas la subir, qui ne comprend rien aux maths ne devrait pas se voir imposer pythagore ni thalès. L’enseignement des langues bien mené ne peut pas ne pas motiver les élèves, idem pour l’Histoire.
                                                    x


                                                  • moebius 5 octobre 2009 21:16

                                                     Il ne s’agit pas d’appater les éléve mais de motiver une classe afin qu’elle réalise un projet collective...pourquoi pas ? a qui s’adresse cette mesure ? à quels lycée ? Réponse dans des lycée ou ce n’est pas le savoir qui est motivant parce que le savoir n’y est pas et ne risque pas de devenir une valeur marchande ou non. Savoir déboucher un siphon n’est pas ici ou ailleurs motivant sur le plan de la connaissance ; Se motiver collectivement pour réaliser un projet qui est un dépassement de soit n’est pas une chose que l’on peu dédaigner si facilement. Sur le plan pédagogique c’est certainement plus interessant que lire la princesse de Cléve


                                                    • johnford johnford 5 octobre 2009 21:21

                                                      On prépare les enfants à accepter des tâches désagréables en échange de quelques piécettes ;
                                                      et on leur montre que tout est marchandise, eux y compris.


                                                      • moebius 5 octobre 2009 21:29

                                                         il n’ya pas de projet sans argent et pas de responsabilisation sans argent mais si vous étes radin vous pourrez toujours lire la princesse de Cléve et briller en sociéte et obtenir une compensation culturelle mais quelle est la société ou se situent ces lysées ou l’absentéisme se dévelloppe de plus en plus ? Une société bien plus interressé que la votre ; une sociéte ou l’on a pas et ou l’on a pas bessoin des princesses de cléve pour masquer son intéret


                                                        • micmac 6 octobre 2009 01:04

                                                          Bof la ruse est grossière : Payer les gens pour faire semblant d’étudier et baisser le niveau des diplômes revient à avoir des tas de diplômés cons comme des barriques et manipulables à souhait !


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ BADGURU 6 octobre 2009 04:27

                                                            Bahhh…espèrons que ce soit pas rétroactif…

                                                            parce que vu les générations et millions d’ex-glandistes encore actifs, m’est d’avis que les caisses du Zétat déjà vides y survivraient pas…

                                                            sinon ben, en tant que sarkolâaatre invertébré, primaire&primate, ben je soutiens indubitablement sans nul doute aucun et résolument l’action de notre auguste et glorieux Con-ducator (ainsi que celle de son Con-vernement) dans son entreprise de réforme de l’Education Nationale : il était temps pas trop tôt qu’enfin on prenne les zôses en main, et que ce système archaïque&populeux d’éducation citoyenne (con-cept ôssi archaïque) mute enfin en un système efficace de crétinisation et brain-lavage massif, disposant des moyens con-séquents pour arriver à ses fins, préparant nos bambins à la jungle mcworldiste !

                                                            sinon, à quand la délocalisation de l’Education Nationale, quelque part entre le delta du Danube et celui du Fleuve Jaune ? ce qui règlerait, vous en con-viendrez le problème de l’absentéisme d’une manière définitive et efficace…

                                                            ben pour les projets de voyage éducativants, ben j’ai quelques zidées : ben pourquoi pas les chiottes de Matignon, où nos djeunes pénétrant dans ce haut lieu saint de notre non moins sainte et glorieuse RF, pourraient observer la manière dont se conçoit et se manifeste la pensée de notre Con-ducator, ainsi que sa forme, texture, con-sistance originelle de même que son temps d’évacuation et durée de vie une fois la républicaine châsse enfin tirée…bien entendu la visite se terminerait par un concert unplugged de notre auguste Carla, assurant à cette dernière une audience ainsi qu’un marché pour ses non moins augustes productions musiqueuses…

                                                            ôssi pourrions-nous proposer une visite au Pôle Emploi, dont la vertu éminemment thérapédagogique serait de permettre à nos chers bambins d’entrevoir leur avenir…ce qui comparativement aux bovidés adultes représenteraient un avantage certain…


                                                            • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ BADGURU 6 octobre 2009 05:01

                                                              oops...correctif : « les chiottes de l’Elysée.. »vous aurez bien entendu de vous-mêmes opérer la correction ...mais bon comme notre hyper Con-ducator est partout et nulle part en même temps, m’est d’avis qu’il a bien dû en poser quelques unes de ses penchiées à Matignon...donc le processus serait observable autant à Matignon qu’à l’Elysée...bénèf joker bonus, nos bambins pourraient observer celui inspirant notre Convernement..bahhh...


                                                            • Gazi BORAT 6 octobre 2009 07:20

                                                              Le projet soutenu par Hirsch peut effectivement être moralement interprêté comme une rétribution de l’élève. Sur cette interprétation lumineuse, un soudain consensus : à droite, l’école d’aujourd’hui en rajoute sur l’enfant roi, « l’apprenant au coeur du système », tellement choyé qu’on va même jusqu’à le rémunérer simplement pour qu’il fasse acte de présence.

                                                              A gauche, on y verra l’introduction de l’argent dans le domaine du Savoir, pur et jusqu’ici non « merchandisable », le Veau d’Or dans le temple sacré.


                                                              Si l’on abandonne le terrain de la Morale et que l’on aborde le sujet avec une froideur plus économique, la dimension de cette réformette sarkozienne prend un tout autre sens..

                                                              On verra ainsi qu’ il s’agit tout simplement d’une indexation d’un budget scolaire sur la participation des élèves, budget jusqu’ici versé sans réserve pour les projets collectifs et traditionnels voyages de fin d’année..

                                                              Etant donné que l’expérience semble jusqu’ici réservée aux voies de garage de l’enseignement technique, qui concentre élèves issus des classes sociales les plus défavorisées, orientations subies et, bien entendu, records d’absentéisme des chérubins.. il y a peu de chance que cela soit un facteur de motivation pour les classes les plus difficiles.. qui se retrouveront à la fin de l’année avec un budget ramené à 5 euros..

                                                              En bref, encore une économie de plus réalisée sur le dos des élèves les plus en difficulté, que l’on pourra ensuite qualifier de « racailles » dès lors qu’ils profiteront de leurs temps libre pour participer au renouvellement du parc automobile national..

                                                              Une économie d’un côté, une argumentation de plus pour la démagogie sécuritaire... Tout bénéfice pour l’équipe d’ouverture au pouvoir !

                                                              gAZi bORAt


                                                              • frédéric lyon 6 octobre 2009 07:57

                                                                Avant d’analyser cette affaire et d’en tirer des conclusions pleines de bien grands mots, il aurait sans doute fallu commencer par remarquer que l’histoire se déroule dans l’Académie de Créteil. 


                                                                Ce qui en limite singulièrement la portée.

                                                                Il s’agit d’une zone où la République n’est plus présente et que les français ont largement déserté. Les lois habituelles ne s’y appliquent donc plus et on doit y appliquer des lois et des règles particulières adaptées aux nouvelles populations. 

                                                                A quoi sert-il alors d’invoquer Victor Hugo ou Jules Ferry ?

                                                                Alors qu’il faudrait d’autres référents pour parler de Bobigny.

                                                                Il parait donc logique que l’on puisse proposer de l’argent pour lutter contre l’absentéisme scolaire, qui doit concerner 30 ou 40 % de ce que l’on convient encore pour quelques temps d’appeler des « élèves », par simple analogie avec le reste de la France.

                                                                Mais ne saviez-vous pas que dans les pays d’où proviennent les populations dont vous parlez ici, seule une part très minoritaire de la jeunesse est effectivement scolarisée dans des établissement où l’on cherche réellement à transmettre un savoir ? 

                                                                Dans ces contrées éloignées, la majeure partie de la jeunesse est laissée libre de tous mouvements, ou bien parquée tant bien que mal, sans grande surveillance, dans des locaux que nous n’oserions pas qualifier d’école ou de lycée.

                                                                Les « élèves » dont vous parlez ne font que reproduire à Créteil les comportements qu’ils auraient eu chez eux, et voilà tout.

                                                                Rassurez- vous tous, c’est une mesure qu’on ne proposerait pas ailleurs, là où il y a encore de vrais « élèves », mais il n’empêche qu’elle est peut-être parfaitement adaptée au public auquel elle s’adresse.

                                                                Et si ceci vous étonne, calmez-vous donc, gardez-en encore sous le pied, ménagez vos capacités d’indignation, car vous n’avez pas encore vu le plus beau. Victor Hugo, Jules Ferry, l’Education Nationale, tout ça c’est terminé. 

                                                                Ceux qui ont eu l’occasion de vivre dans les pays dont nous parlons comprendront ce que je veux dire.

                                                                • Francis, agnotologue JL 6 octobre 2009 09:14

                                                                  La casuistique et la sophistique sont mère et fille dans une relation incestueuse.

                                                                  Lyon écrit : « Il s’agit d’une zone où la République n’est plus présente et que les français ont largement déserté. .. Il parait donc logique que l’on puisse proposer de l’argent pour lutter contre l’absentéisme scolaire ».

                                                                  Ceci se passe de commentaire. Néanmoins je pose ouvertement la question à ce Mr Lyon qui semble être un clone de F. Lefebvre :

                                                                  Voulez vous dire Que les Français doivent payer pour aller à l’école et qu’en plus ils doivent payer les immigrés - que vous haïssez de tourte évidence ?

                                                                  Par ailleurs, puisqu’il s’agit d’une expérience que vous cautionnez, voulez-vous dire que ce Qu’il se passe à Créteil sera bientôt, et au vu de cette mansuétude, le lot de toutes les provinces de France ? Des "zones où la République ne sera plus présente et que les français auront largement déserté ?

                                                                  Curieux argument que celui qui explique que la République doit payer là où elle n’est pas.

                                                                  Enfin une question personnelle à Lyon : êtes-vous un imbécile ou bien prenez-vous les autres pour des imbéciles ? Dans un cas comme dans l’autre, vos interventions ici sont toujours déplorables. Vous n’amenez aucune idée nouvelle : pour entendre ce que vous dites, il y a les portes parole du gouvernement UMP.


                                                                • Gazi BORAT 6 octobre 2009 08:27

                                                                  « Il s’agit d’une zone où la République n’est plus présente et que les français ont largement déserté »

                                                                  Ciel !

                                                                  Une principauté étrangère à quelques kilomètres de Paris ?

                                                                  Un nouveau paradis fiscal ?

                                                                  Une zone où s’implantent casinos et maisons de jeu ?

                                                                  Une terre vierge pour investisseurs ?

                                                                  gAZi bORAt


                                                                  • french_car 6 octobre 2009 11:45

                                                                    Et oui Gazi ça s’appelle les zones franches, zones où on paie pas d’impots sur les sociétés, invention du regrettable Madelin lors de son bref passage à Bercy.


                                                                  • Henri Masson 6 octobre 2009 09:18

                                                                    C’est la version scolaire du « Travailler plus pour gagner plus ».

                                                                    Il n’y a que le fric qui compte pour ce président Bling-Bling.

                                                                    Cessons de singer les Anglo—Saxons, réduisons le rôle de la langue qui induit de tels comportements “Le « cadeau » de Gordon Brown au monde


                                                                    • french_car 6 octobre 2009 10:52

                                                                      AV en profite pour nous caser une pub sur le « coaching scolaire » en tête de l’article ! Ca fait mieux que « petits cours » ...


                                                                      • Marsiho Marsiho 18 octobre 2009 20:03
                                                                        L’académie de Créteil va expérimenter, sur trois lycées professionnels, la rémunération des élèves pour lutter contre l’absentéisme ? A peine annoncée, la polémique faisait rage autour de cette idée touchant à un tabou, associant service public éducatif et argent... L’intrusion de l’ultra-libéralisme dans l’enceinte de l’école choque forcément. Besancenot lui-même y a été de son couplet sur le sujet : « Moi je ne suis pas pour payer les élèves, je suis pour donner les moyens au système éducatif de fonctionner ». Jolie litote... Je suis également contre le libéralisme, qu’il soit ultra ou pas ; mais concernant cette mesure, je ne vois pas bien en quoi elle serait ultra libérale ? Le libéralisme s’inscrit contre toute forme d’assujestissement de l’individu, alors que dans ce cas de figure, c’est au contraire institutionnaliser un « moyen de pression », pour ne pas dire motivation rétribuée, qui plus est collectif, ce qui me semble loin du dogme libéral. 

                                                                        Petit rappel du procédé : tout d’abord il s’agit d’une expérimentation, donc d’une action très limitée qui sera évaluée. Au moins on saura si cela fonctionne ou pas, et avec quels effets pervers éventuels. Ensuite, la bourse, qui pourrait aller jusqu’à 10 000 euros (d’où vient cet argent ?...), serait versée dans un cadre collectif, et non individuel (je reviendrais sur ce point). Il ne s’agit donc pas de « salarier » les élèves. Cela me fait ch... de tenir les mêmes propos que Luc Chatel, mais pour une fois, il a parfaitement raison. Dans le secteur de l’animation, motiver les jeunes à participer sur des projet en participant de manière collective n’est pas une nouveauté, c’est même monnaie courante. Qu’on les pousse à tenir un stand de sandwichs ou autre moyen de trouver monnaie, ou bien qu’on finance un séjour contre une démarche participative, n’est-ce pas la même chose au final ?... Nous le faisons parce que nous savons que ce type de négociation fonctionne, qu’il nous permet de travailler avec le jeune et d’aller au bout d’une démarche pédagogique. Il sera bien temps, pendant et après, de travailler sur des valeurs plus généreuses et non mercantiles. Nous rammassons tellement de gamins cassés par l’école, elle même cassée avec raison par Bourdieu, que nous pouvons rester insensibles au cris outragés de certains pédagogues d’une école qui ne sait plus faire face. 

                                                                        L’Angleterre teste la formule de manière individuelle, avec un succès que l’opposition elle-même ne cherche pas à démentir. Le Brésil aussi qui trouve là un « mécanisme conditionnel de transfert de ressources ». Dans un pays où la pauvreté est le premier obstacle à l’instruction, la leçon est à méditer. Notons que dans ces deux cas, c’est l’élève qui est directement payé. Ici, alors que l’école a failli (il y a encore des gens qui en doutent dans la salle ?), l’absentéisme atteint parfois des records sans que, au-delà des cris d’orfraie de cette nouvelle mesure, de réelles solutions soient trouvées. J’en ai personnellement marre de ramasser dans les structures où je passe, tous les mômes qui quittent l’école ; sans compter ceux que l’école exclue d’elle même sans se poser, parfois, de questions sur la manière dont ils vont remplir leurs journées. Je vois dans cette mesure, à la condtion qu’elle s’adresse aux classes ou aux individus les plus démunis, une mesure de justice sociale, de répartition des richesses. Comme l’a expliqué Bourdieu, l’école maintient les inégalités à travers la reproduction des classes sociales. Vous croyez vraiment que tous les élèves sont égaux devant l’instruction publique ? Que les classes les plus aisées ne promettent pas des voitures ou autres cadeaux liès aux bons résultats scolaires du petit dernier ?... Quand le besoin économique se fait sentir au point de faire manquer l’école, car bien souvent sombrer dans la délinquance c’est entrer dans une économie parrallèle, comment ne pas imaginer le maintien de l’assiduité par des moyens à même de supprimer la cause et en même temps les effets ? Martin Hirsch n’est pas franchement dans mes petits papiers, mais quand une idée me parait bonne, je ne vois pas pourquoi je hurlerai contre, sans expérimentation préalable, et au pretexte que l’école est obligatoire. La belle incantation que voilà... De plus, alors que je suis pour le collectivisme dans la majorité des cas, je trouve qu’il y a une réelle dichotomie dans les protestations entendues ; en effet, beaucoup à gauche protestent en accusant ce nouveau système de dévaloriser l’effort individuel et le mérite personnel, hors, n’est-ce pas là justement une forme d’encouragement au libéralisme, ou en tous cas à l’individualisme forcené ? Alors que cette mesure tend vers le collectivisme et donc l’entraide et la solidarité ? Je pense même que pour les enfants les plus défavorisés, une cagnotte individuelle pourrait être proposée, ceci mettant en avant une notion de redistribution dans les têtes des élèves. Issue du monde libéral, cette mesure pourrait peut-être en sonner le glas ! Rien que cela justifie d’expérimenter le concept. A suivre. 

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